Récital de Guillaume Vincent – 22 septembre 2022

Note d’intention

L’année 2023 marquera les cent cinquante ans de la naissance de Sergueï Rachmaninov. Pour cette occasion, j’ai décidé d’explorer toute son œuvre pour piano solo, soit près de huit heures de musique que j’enregistre actuellement dans le Salon de musique de la fondation.

Parmi ces huit heures, nous retrouverons les chefs-d’œuvre tels que les Études-Tableaux, les Préludes, les Sonates, mais également de nombreuses œuvres moins connues, dont notamment ses transcriptions. Au-delà du défi pianistique que ce projet représente pour moi, la musique de Rachmaninov m’a toujours régulièrement accompagné durant ma carrière de musicien et je souhaiterais aujourd’hui proposer une vision neuve, pure et personnelle. Pour cela, je me suis également intéressé à la vie du compositeur et à ses inspirations artistiques parmi lesquelles la littérature, la poésie et la peinture occupent une place importante. Je suis convaincu que Rachmaninov était l’un des plus grands visionnaires de son temps.

Guillaume Vincent

Programme

Serge Rachmaninov (1873-1943)

Sept morceaux de salon opus 10

Nocturne 

Valse 

Barcarolle

Mélodie 

Humoresque

Romance 

Mazurka

Prélude en fa opus 2 

Douze romances opus 21 : Lilacs

Six romances opus 38 : Daisies

Études-Tableaux opus 39  

Allegro agitato

Lento assai

Allegro molto

Allegro assai 

Appassionato

Allegro

Lento lugubre 

Allegro moderato

Allegro moderato. Tempo di marcia

Guillaume Vincent piano

Photo : Andrej Grilc

Guillaume Vincent naît en octobre 1991 à Annecy. Il commence à étudier le piano à l’âge de 7 ans. Il donne ses premiers récitals et ses premiers concerts avec orchestre dès 10 ans. Son talent est très vite remarqué par François-René Duchable, qui l’amène à se présenter au Conservatoire de Paris qu’il intègre à 13 ans dans la classe de Jacques Rouvier et Prisca Benoit. Trois ans plus tard, il y obtient son Prix de piano à l’unanimité du jury et son diplôme de formation supérieure. Il y poursuit ensuite sa formation auprès de Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude en piano et avec Yves Henry en harmonie. Il reçoit son diplôme de Master de piano ainsi que son Prix d’harmonie à 18 ans. En juin 2011, il obtient son diplôme de 3e Cycle d’artiste-interprète. Depuis septembre 2018, Guillaume est élève à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth de Belgique dans la classe de Louie Lortie.

Guillaume Vincent est lauréat de nombreux prix : Prix Drouet-Bourgois, Premier Prix au concours de Leipzig « Young Concert Artists », Prix de l’Académie Ravel et Prix des Mélomanes Côte Sud à Saint-Jean-de-Luz, Troisième Grand Prix au concours Marguerite Long – Jacques Thibaud, Prix de la SACEM, Prix de la Fondation Lacroix, et Prix de l’Orchestre National de France, Premier Prix du concours Adelia Alieva et Révélation classique de l’ADAMI, Prix Jeunes Talents, Prix de la Fondation Safran pour la Musique, lauréat de la Fondation d’entreprise de la Banque Populaire. En 2014 il est nommé dans la catégorie « Révélation soliste instrumental » aux Victoires de la musique classique.

Il se produit en soliste sur les scènes les plus prestigieuses comme le Suntory Hall à Tokyo, le Barbican Hall à Londres, le Théâtre des Champs-Élysées, la Salle Pleyel et la Salle Gaveau à Paris, le Palace of Arts à Budapest, le Qatar Opera House à Doha, le Simón Bolívar Hall à Caracas ou encore St Martins-in-the-Fields à Londres. En outre, il multiplie les collaborations avec des orchestres tels que l’Orchestre de la Radio de Francfort, l’Orchestre philharmonique de Budapest, l’Ensemble orchestral de Kanazawa, l’Orchestre philharmonique de Kanagawa, l’Orchestre national de Bordeaux, l’Orchestre Lamoureux, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, le BBC Symphony Orchestra, l’Orchestre philharmonique du Qatar et l’Orchestre symphonique Simón Bolívar. Ces rencontres lui permettent de travailler avec d’éminents chefs d’orchestre dont Marc Minkowski, Tugan Sokhiev, Seikyo Kim, Fayçal Karoui, Olari Elts, Joshua Dos Santos, Arie Van Beek, et Joshua Weilerstein.

Il est régulièrement invité par de nombreux festivals en France pour se produire en solo et en musique de chambre. Citons notamment le Lille Pianos Festival, le Festival Piano Jacobins à Toulouse, le Festival Chopin à Paris, le Festival Pianos en Valois à Angoulême, le Festival de Pâques et l’Août musical à Deauville, le Festival international Piano Classique à Biarritz, le Festival les Grands Crus Musicaux et l’Esprit du Piano à Bordeaux, le Printemps musical de Saint-Cosme, le Nohant Festival Chopin, la Folle Journée de Nantes, le Festival de la Roque d’Anthéron…

Parmi ses nombreux partenaires de musique de chambre, on peut nommer Augustin Dumay, Renaud Capuçon, Alexandra Soumm, Déborah Nemtanu, Antoine Tamestit, Lise Berthaud, Adrien La Marca, Edgar Moreau, Yan Levionnois, Jean-François Heisser, David Kadouch, Jonas Vitaud, Adam Laloum, Paul Meyer, Michel Lethiec, Sabine Devieilhe, Caroline Casadesus, les quatuors Ardeo, Zaïde, Varèse et Hanson, l’Ensemble Initium et le choeur Aedes.

Outre ses nombreuses collaborations discographiques notamment avec Warner, Guillaume Vincent enregistre deux projets solos pour le label Naïve : un double disque avec les Préludes de Rachmaninov paru en novembre 2012 et Black Liszt en décembre 2019, autour d’œuvres méconnues de Franz Liszt.

En décembre 2019, il crée le spectacle La Traversée avec la comédienne Valentine Jongen à la Ferme du Biéreau en Belgique, en coproduction avec Le Volcan – Scène nationale du Havre où Guillaume est artiste associé depuis 2019. 

Guillaume Vincent est artiste associé de la Fondation Singer-Polignac depuis 2019.

Nocturne – Compagnie La Tempête

concert donné à l’Oratoire du Louvre, Paris

Programme

Sergueï Rachmaninov (1873-1943)

Vigiles nocturnes opus 37

Hymnes de la liturgie grecque orthodoxe byzantine

Compagnie La Tempête

Adrian Sirbu chants byzantins

Simon-Pierre Bestion conception, arrangements, direction

Marianne Pelcerf création lumière

Simon-Pierre Bestion direction

Simon-Pierre Bestion se forme au Conservatoire de Nantes dans les classes d’orgue de Michel Bourcier, de formation musicale et de musique de chambre. Parallèlement, il travaille le clavecin à Boulogne-Billancourt avec Laure Morabito, et enrichit sa formation auprès de clavecinistes et organistes tels que Jan-Willem Jansen, Benjamin Alard ou Aline Zylberach. 

Son goût pour l’écriture, la composition et les musiques d’aujourd’hui l’amène à découvrir la polyphonie et la richesse du répertoire choral. Il se forme alors à la direction de chœur auprès de Valérie Fayet et intègre ensuite le Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon dans la classe de Nicole Corti. Il est marqué successivement par la rencontre de ces deux cheffes, ainsi que par les conseils précieux d’artistes tels que Roland Hayrabédian, Joël Suhubiette, Dieter Kurz ou encore Timo Nuoranne. 

Sa passion pour la musique ancienne et la direction l’amène à fonder en 2007, avec la gambiste Julie Dessaint, l’ensemble Europa Barocca. Il complète cette phalange instrumentale par la création du chœur Luce del Canto, ensemble vocal composé de jeunes chanteurs. 

Souhaitant élargir son horizon musical et interroger les formes mêmes du concert, Simon-Pierre Bestion crée en 2015 la Compagnie La Tempête, résultat de la fusion de ses deux ensembles. Le premier spectacle de la compagnie, The Tempest, annonce d’emblée une approche inédite du son et de l’espace. Ce projet initie également un mouvement clair vers les arts de la scène, inspiré de son goût pour les travaux novateurs de nombreux chorégraphes, plasticiens ou metteurs en scène. 

Le travail artistique de Simon-Pierre Bestion est marqué par un héritage musical riche, nourri par les traditions extra-occidentales, les rituels et la création. Fortement influencé par les musiques de compositeurs tels que Jean-Louis Florentz ou Maurice Ohana, il défend une approche musicale dans laquelle l’interprète doit avoir toute sa place, y compris dans l’incarnation et l’appropriation de la matière sonore. ll est aussi marqué par la rencontre de plusieurs personnalités vocales et chercheurs-interprètes de répertoires oubliés tels que Marcel Pérès (répertoires anciens) ou Adrian Sirbu (chant byzantin). 

Sa soif d’orchestration et l’inspiration qu’il puise dans l’esprit des oeuvres qu’il aborde ont offert ces dernières années au public des projets aussi captivants qu’inattendus, souvent l’objet de rencontres et de mariages ambitieux : un dialogue des cultures de la Méditerranée avec Jérusalem en 2019 pour le Festival de Saint-Denis et la Cité de la Voix, une histoire de la Résurrection baignée d’Orient avec Larmes de Résurrection en 2017 pour Château de Versailles Spectacles ou encore une expérience visuelle et sonore avec Bach minimaliste en 2019 pour le CCR des Dominicains de Haute-Alsace et la Scène Nationale l’Empreinte. 

En 2018, sa version des Vespro della Beata Vergine de Monteverdi offre une vision nouvelle et très personnelle de cette oeuvre emblématique, et marque la critique nationale et internationale. En 2021, il présente L’Enfant noir : un conte musical initiatique d’après les musiques de Jean-Louis Florentz et du roman de Camara Laye. 

Le jeune chef aime collaborer avec d’autres compagnies artistiques musicales mais également des compagnies issues du spectacle vivant. En 2022, il fera ses débuts en tant que chef invité par l’Opéra National de Lyon pour la production Nuit funèbre, d’après des cantates de Bach, mise en scène par Katie Mitchell.


Adrian Sirbu chants byzantins

Adrian Sîrbu a fait le Lycée Théologique Orthodoxe “Saint Basile le Grand” à Iasi et a obtenu une licence en Théologie à la Faculté de Théologie Orthodoxe Dumitru Stăniloae dans la même ville. Il a suivi également les cours de la Faculté de Composition, Musique, Pédagogie Musicale et Théâtre de l’Université d’Art George Enescu et possède un diplôme de Master en Philosophie chrétienne et dialogue culturel à la Faculté de Philosophie de l’Université Al. I. Cuza à Iasi. D’autre part, il a suivi les cours de l’Ecole de Musique Byzantine Ζωοδόχου Πιγής à Athènes et a fait un master de musique byzantine au Conservatoire d’Etat à Athènes sous la direction du Prof. Dr. Georgios Konstantinou. Ici, il a eu l’occasion de travailler avec le prof. Lykourgos Angelopoulos, Arhonte Protopsalt de la Diocèse Œcuménique du Constantinople.

En qualité de chef du Chœur Byzantion, dont il est le fondateur depuis 1997, Adrian Sîrbu a eu une riche et vaste activité d’interprétation et de recherche dans le domaine de la musique byzantine à l’occasion des nombreuses participations aux tournées et festivals nationaux et internationaux en Grèce, France, Luxembourg, Allemagne, Italie, Danemark, Pologne, Belgique, Espagne, Russie, Rep. Tchèque. Grace à cette expérience, il a participé à la parution de 13 disques avec musique byzantine et chants de Noël. Entre 2004 et 2008 il a été membre du chœur byzantin grec (Athènes) et à partir du 2010 il fait partie du chœur de musique médiévale Graindelavoix (Belgique). De 2005 à 2011 il a dirigé la chorale mixte Nicalaus (Iasi, Roumanie). Il a été membre du Chœur de la Philarmonique d’Etat Moldova (Iasi), du chœur académique Cantores Amicitiae (Iasi) et de la chorale Mira (Iasi). Il a enrichi son activité de recherche et il a publié plusieurs articles dans les revues de spécialité et a traduit quelques livres grecques en roumain comme  La théorie et la pratique de la musique sacré (Georgios Konstantinou), L’importance de la recherche et de la pédagogie du Simon Karas concernant la signalisation et la classification de signes hironomiques- l’interprétation orale de la tradition écrite et Les voix du Byzance (Lykourgos Angelopoulos). Adrian Sirbu est également le fondateur et le coordinateur du Masterclass International du Chant Byzantin organisé à partir du 2008 à l’Université d’Art à Iasi. Depuis 2009, il est assistant dans la Section de Musique Religieuse de l’Université d’Art George Enescu et est le président de l’Association Culturelle Byzantion à Iasi.

Adrian Sirbu est depuis 2011 doctorant à la Faculté des Etudes Musicales de l’Université Aristotelis à Thessalonique sous la direction du Prof. Dr. Maria Alexandru.


La Tempête

Compagnie vocale et instrumentale, La Tempête est fondée en 2015 par Simon-Pierre Bestion. Celui-ci est alors animé d’un profond désir d’explorer des œuvres en y imprimant un engagement très personnel et incarné.
La proposition de La Tempête trouve sa source dans l’expression des liens et des influences entre des artistes, des cultures ou des époques. Elle explore les points de contacts et les héritages dans une démarche d’une grande liberté. La compagnie développe ainsi un rapport très intuitif et sensoriel aux œuvres, dont les réinterprétations sont régulièrement saluées par la critique nationale et internationale. Simon-Pierre Bestion visite l’intimité entre les traditions humaines et la diversité des empreintes laissées par les mouvements artistiques et sociétaux.Le répertoire de l’ensemble traverse, par l’essence même de son projet, plusieurs esthétiques, se nourrissant principalement des musiques anciennes voire traditionnelles ainsi que des répertoires modernes et contemporains. 
Travaillant sur instruments anciens, traditionnels et explorant de vastes formes d’expressions vocales, La Tempête bâtit ses propositions autour de l’expérience des timbres et de l’acoustique. Ses projets prennent ainsi forme autour de l’idée d’une immersion sensorielle du spectateur, de la recherche d’un moment propre à chaque rencontre entre un lieu, des artistes et un public. Les créations de Simon-Pierre Bestion naissent d’un profond attrait pour l’expérience collective et l’exploration.La compagnie s’ouvre pour cela à de nombreuses disciplines et collabore avec des artistes issus de très vastes horizons.

La Tempête est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2018. En savoir plus


La Caisse des Dépôts est mécène principal de La Tempête. 

La compagnie est aussi soutenue par la Fondation Orange.

Elle reçoit également le soutien du Ministère de la culture et de la communication (Drac Nouvelle-Aquitaine), de la région Nouvelle-Aquitaine, du département de la Corrèze, de la ville de Brive-la-Gaillarde et de l’Adami.

La Tempête est en résidence au Théâtre Impérial – Opéra de Compiègne et à la Fondation Singer-Polignac, elle enregistre pour le label Alpha Classics. 

La compagnie est membre de la fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés (Fevis), du RezoMusa et du syndicat Profedim.

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