Freitag Aus Licht – Le Balcon – 13 octobre 2022

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

Extraits de Freitag aus Licht

Le Balcon

Jenny Daviet : Eva soprano

Halidou Nombre : Kaino baryton

Antoin Herrera-López Kessel : Ludon basse

Iris Zerdoud : Elu cor de basset

Charlotte Bletton : Lufa flûte

Sarah Kim, Haga Ratovo : Synthibird synthétiseur

Maxime Pascal direction artistique

Biographies

Jenny Daviet soprano

La soprano française Jenny Daviet possède un répertoire éclectique. Elle chante Léna dans La Princesse jaune de Camille Saint-Saëns à l’Opéra de Tours avec le Palazzetto Bru Zane, puis la Princesse Angélique dans Les Chevaliers de la Table ronde d’Hervé à l’Opéra d’Avignon. Elle fait ses débuts en Héro dans Béatrice et Bénédict de Berlioz sous la direction de François-Xavier Roth à l’Opéra de Cologne. En 2016, elle fait des débuts remarqués en tant que Mélisande (Pelléas et Mélisande) pour l’Opéra de Malmö (Suède), dans une nouvelle production mise en scène par Benjamin Lazar et dirigée par Maxime Pascal. Parmi les moments forts de sa carrière, on trouve les Poèmes pour Mi d’Olivier Messiaen avec le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks sous la direction de Kent Nagano, le rôle de Clorinda dans La Cenerentola de Rossini au Staatsoper de Hambourg, les quatre rôles de soprano dans Into the Little Hill de George Benjamin au Teatro del Canal de Madrid en collaboration avec le Teatro Real, Pierrot lunaire pour l’Opéra de Rouen, la Messe en ut mineur de Mozart dirigée par Claire Gibault, Bouchara de Claude Vivier pour la Kölner Philharmonie.

Halidou Nombre baryton

Après avoir été ingénieur aéronautique et banquier d’affaires, Halidou décide de se consacrer à la scène lyrique. Il débute sa formation à Saint Ouen auprès de Frédérique Epin et Aurélie Courtot, avant de se perfectionner auprès de Pierre Catala et de Guillemette Laurens. Titulaire d’un Diplôme d’Étude Musicale du CRR Paris, Halidou intègre fin 2018 son cycle concertiste dans la classe d’Elsa Maurus dont il sortira diplômé en 2020. En septembre 2020, Halidou devient artiste résident à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth pour laquelle il reçoit une bourse. Il collabore dès lors avec les maîtres en résidence José Van dam et Sophie Koch. En 2021 il est lauréat de l’Académie Orsay-Royaumont et intègre l’atelier lyrique Opera Fuoco dirigé par David Stern. Il est également Lauréat du prix Haydn au 27 concours international de chant Clermont Auvergne Opéra en juillet 2021. Halidou s’est illustré dans de nombreux rôles depuis ses débuts à la fois en opéra et en musique ancienne. On ajoutera le lied et la mélodie qu’il a abordés auprès de Jean-Marc Pont Marchesi avec lequel il se produit en récital. Il s’est également essayé à la mise en scène notamment avec une production de Didon et Enée à l’Hotel Gouthière à Paris. En 2020/2021 on l’a retrouvé avec Les Frivolités Parisiennes dans Normandie de Paul Miraski (rôle Victor), dans la Passion selon Saint Marc de Michaël Levinas avec Le Balcon à la Philharmonie de Paris (rôle : Judas et l’Evesque) et au Festival d’Aix-en-Provence dans le cadre de son académie. Il a également chanté dans l’enfant et les sortilèges de Ravel (Le fauteuil et L’arbre) sous la direction d’Emmanuel Plasson. On le retrouvera entre autre dans le rôle de Golaud dans une nouvelle création de l’opéra Pelléas et Mélisande de Debussy mis en scène par Moshe Leiser et Patrice Caurier, à l’opéra de Rouen dans Roméo et Juliette de Gounod (Le Duc), et en tant que Don Giovanni (Mozart) à Paris. 


Antoin HL Kessel basse

Né à La Havane, Cuba, Antoin Herrera-López Kessel étudie la danse classique puis contemporaine dès son plus jeune âge. Il poursuit une formation d’ingénieur à l’Université des Sciences informatiques. En parallèle, il commence des études de chant et une formation musicale. Après une année de préparation à l’Institut Supérieur des Arts à La Habana, il est admis au CRR de Franche-Comté puis au CNSMD de Lyon. Antoin HL Kessel commence son activité artistique en Europe avec T&M pour la création de l’opéra Giordano Bruno de Francesco Filidei avec l’Ensemble intercontemporain en 2016 sous la direction musicale de Peter Rundel et Léo Warynski. Il entre dans le programme des résidences au Festival d’Aix-en-Provence – Résidence Mozart et est invité à la Fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne pour chanter le rôle titre dans Gianni Schicchi de Giacomo Puccini. Il est sélectionné pour le Concours Reine Elisabeth 2018 et au Concours de Musique de Chambre de Lyon 2019 en duo avec le pianiste Hugo Philippeau. Il est membre du programme Equilibrium dirigé par Barbara Hannigan pour les parties de Father Trulove dans The Rake’s Progress, les parties de basse soliste du Requiem de Mozart et Pulcinella aussi de Stravinsky. En collaboration avec des musiciens et compositeurs cubains, Antoin HL Kessel interprète le répertoire de la musique classique lors de concert en résonance avec la musique, les musiciens et les compositeurs européens. De cette expérience est née la création d’un ensemble de musique de chambre avec des musiciens cubains et européens.


Iris Zerdoud clarinette et cor de basset

Née en 1985 à Toulouse, Iris Zerdoud commence la clarinette à l’âge de huit ans. Elle entre en 2007 au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de Pascal Moraguès et Jean-François Verdier et obtient son Master en 2012. C’est au Conservatoire qu’elle rejoint Le Balcon dès le concert inaugural en 2008. Depuis 2013, elle est en charge de la production des concerts et opéras de l’ensemble. En 2018-2019, Iris Zerdoud participe à Donnerstag aus Licht à l’Opéra Comique et au Southbank Centre de Londres. Elle crée aussi une oeuvre de Marco Suárez-Cifuentes, L’Agneau mystique, au Théâtre de l’Athénée. Elle incarne Eva de Freitag aus Licht de Stockhausen, rôle préparé auprès de Suzanne Stephens. Iris Zerdoud joue un cor de basset Buffet Crampon prêté par La Fugue-Europera.

Charlotte Bletton flûte

Née en 1984 en région parisienne, c’est à Montmorency qu’elle fait ses premiers pas musicaux. À l’âge de 13 ans, elle suit sa famille au Canada et c’est au Conservatoire de musique de Montréal dans la classe de Marie-Andrée Benny qu’elle poursuit sa formation musicale. Elle fait demi-tour en 2004 et rejoint la France où elle intègre le Conservatoire national supérieur de Paris dans la classe de Sophie Cherrier. Elle obtient son prix en 2009. Lauréate des concours internationaux Maxence Larrieu, des Jeunesses Musicales de Bucarest, et récompensée du « Rising Star Series 2011 » attribué par James Galway, elle se produit régulièrement en soliste au Canada, en France et en Irlande. Elle rejoint l’Orchestre National d’Île-de-France en 2021. Elle est invitée à jouer au sein de nombreux orchestres. Elle enseigne la flûte au Conservatoire du 12e arrondissement de Paris depuis 2014. 


Haga Ratovo synthétiseur

D’origine malgache, Haga Ratovo débute le piano à l’âge de dix ans au conservatoire de Poitiers dans la classe d’Alain Villard avant de poursuivre ses études au CNSMD de Paris avec Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude, puis de les conclure avec Bjorn Lehmann à l’UdK de Berlin. Investi dans la création contemporaine (Michaël Levinas, Violeta Cruz, Othman Louati, Maël Bailly, Laurent Durupt…), il développe une étroite relation avec les ensembles Le Balcon et Links. Avec Links, il enregistre Music for 18 musicians de Steve Reich dont l’interprétation est saluée par la critique (Diapason d’Or en 2021). Il mène une carrière européenne et collabore avec des artistes tels que le performer et pianiste Alvise Sinivia, le metteur en scène Maxime Kurvers, le plasticien Mathieu Kleyebe Abonnenc, la réalisatrice Jela Hasler ou encore la danseuse et chorégraphe Kaori Ito. Il enseigne au Conservatoire régional de Créteil depuis 2018. En 2020, il incarne l’un des combattants sonores d’Invasion-Explosion, l’acte II de Dienstag aus Licht de Stockhausen. 


Sarah Kim synthétiseur

Australienne d’origine coréenne, Sarah Kim découvre la musique dès l’âge de cinq ans avec l’étude du piano et du violon. Plus tard, elle décide de se tourner vers l’orgue dont elle commence l’apprentissage à Sydney. Elle étudie au Conservatoire de Sydney, au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en Cycle de perfectionnement, puis ensuite en Master spécialisé en Musique ancienne à la Schola Cantorum de Bâle. Lauréate des concours de Sydney, Newcastle et Paris, elle joue avec Le Balcon, l’Orchestre national de France et en soliste dans de nombreux festivals internationaux. Elle est organiste titulaire à l’Oratoire du Louvre à Paris. En octobre 2020, elle interprète Synthi-Fou dans Dienstag aus Licht de Stockhausen.


© Tristram Kenton

Le Balcon

Le Balcon est fondé en 2008 par un chef d’orchestre (Maxime Pascal), un ingénieur du son (Florent Derex), un pianiste et chef de chant (Alphonse Cemin) trois compositeurs (Juan Pablo Carreño, Mathieu Costecalde, Pedro Garcia Velasquez). Le Balcon se métamorphose au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif, dans l’identité visuelle ou scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique.

Le Balcon tire son nom de la pièce de Jean Genet (Le Balcon, 1956). À l’instar du dramaturge, il situe son engagement artistique et musical à l’endroit du récit, de la parole et de la représentation.

En résidence à l’église Saint-Merry puis au Théâtre de l’Athénée, l’ensemble devient collectif, rassemblant un orchestre, une troupe d’artistes pluridisciplinaires. Le Balcon présente dès lors des œuvres issues d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, avec une prédilection pour les œuvres des XXe et XXIe siècles. Le Balcon a présenté plusieurs opéras tels que Ariane à Naxos de Strauss, Le Balcon d’Eötvös, La Métamorphose de Levinas, Le Premier Meurtre de Lavandier ou Jakob Lenz de Rihm. 

En 2018, Le Balcon démarre la production de Licht, les Sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. Après le Jeudi de Lumière (2018), le Samedi de Lumière (2019) et le Mardi de Lumière (2020), Le Balcon montrera le Vendredi de Lumière à l’automne 2022. 

Depuis 2018, Le Balcon inscrit des commandes de nouvelles œuvres en accueillant tous les ans des compositeurs en résidence avec le soutien de la Fondation Singer-Polignac.

En 2022, Le Balcon interprète le nouvel opéra Like Flesh d’Eldar à l’Opéra de Lille, Jakob Lenz de Rihm au Festival de Salzbourg, Freitag aus Licht de Stockhausen et une nouvelle version de La Petite Boutique des horreurs de Menken (arrangement de Lavandier) à l’Opéra Comique. Son enregistrement du Chant de la terre (Mahler/Schönberg) est sorti le 27 mai, avec des concerts aux festivals de Saint-Denis, Chambord et Messiaen au Pays de la Meije. 

Le Balcon est soutenu par le Ministère de la Culture, la fondation C’est vous l’avenir Société Générale, la région Île-de-France, la Ville de Paris, la Fondation Singer-Polignac, le Centre national de la musique, la SACEM et la Copie privée. 


© Jean-Bapstiste Millot

Maxime Pascal direction artistique

Maxime Pascal est un chef d’orchestre français, directeur artistique du Balcon. 

Originaire de Carcassonne, il étudie au Conservatoire de Paris le violon, l’écriture, l’analyse musicale et l’orchestration, et suit l’enseignement de direction d’orchestre de François-Xavier Roth. Avec cinq autres étudiants, il crée en 2008 Le Balcon, un collectif réunissant instrumentistes, chanteurs, compositeurs, techniciens et artistes pluridisciplinaires. L’émergence du Balcon, en résidence au Théâtre de l’Athénée depuis 2013, lui permet d’explorer un répertoire lyrique, symphonique et chambriste avec une prédilection pour un répertoire allant de 1945 à nos jours, en effectuant un travail ambitieux sur la spatialisation et la diffusion du son.

Entamant une carrière internationale de chef d’orchestre, Maxime Pascal devient en 2014 le premier lauréat français du Nestlé and Salzburg Festival Young Conductor Award.

En 2015, Maxime Pascal fait ses débuts à l’Opéra national de Paris, dirigeant galas, ballets, puis L’Heure espagnole de Ravel et Gianni Schicchi de Puccini, mis en scène par Laurent Pelly. Avec l’orchestre et le ballet de l’Opéra de Paris, il part en tournée au Japon en 2017 et en Espagne en 2019. 

Il dirige plusieurs créations lyriques de notre temps : Ti vedo, ti sento, mi perdo (2017)de Sciarrino et Quartett (2010)de Francesconi au Teatro alla Scala, La Métamorphose (2010) de Levinas, Like Flesh (2022) d’Eldar à l’Opéra de Lille et Sleepless d’Eötvös (2021) au Staatsoper Berlin et au Grand théâtre de Genève. Il dirige également des opéras du répertoire : Pelléas et Mélisande de Debussy au Staatsoper Berlin et à l’Opéra de Malmö, Samson et Dalila de Saint-Saëns et Lulu de Berg au Tokyo Nikikai. 

Ces dernières années, il a dirigé de nombreux orchestres en France (Orchestre du Capitole de Toulouse, Orchestre de chambre de Paris, Orchestre national de Bordeaux, Orchestre national de Lille), en Europe (le Hallé, le Mahler Chamber Orchestra, l’Orchestra della Rai, le Nörköpping Orchestra…), au Japon (Yomiuri Nippon Orchestra, Nagoya Philharmonic, Tokyo Philharmonic Orchestra), et en Amérique du Sud Orquesta Simón Bolívar de Venezuela, Orquesta Nacional de Colombia…). Il est également le directeur artistique de l’Impromptu, un orchestre amateur basé à la Cité Universitaire Internationale de Paris. 

Avec Le Balcon, il se lance en 2018 dans la réalisation de Licht, les sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. 

 Ces prochaines semaines, il dirigera l’Orchestre de Norrköping (Suède), l’Orchestre de Bolzano (Italie), l’Orchestre de Malmö (Suède), l’Orchestre du Capitole de Toulouse (France), l’Orchestre de Dresde (Allemagne), et la création de L’Abrégé des merveilles de Marco Polo, un nouvel opéra d’Arthur Lavandier, à l’Opéra de Rouen et au Festival Berlioz. Il sera également au Festival de Salzbourg pour diriger Jeanne d’arc au bûcher de Honegger et Jakob Lenz de Rihm, avec Le Balcon

Les Couplets du Roi fou – 20 octobre 2022

Programme

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)

Le Messie HWV 56 : “Why do the nations”

Christoph Willibald Gluck (1714-1787)

Iphigénie en Tauride, tragédie en quatre actes sur un livret de Nicolas-François Guillard

“Le calme rentre dans mon coeur” (Oreste, roi d’Argos et de Mycènes)

Ambroise Thomas (1811-1896)

Hamlet, opéra en cinq actes sur un livret de Carré et Barbier : “Oh vin dissipe la tristesse” 

Jules Massenet (1842-1912)

Cendrillon, opéra en quatre actes et six tableaux sur un livret d’Henri Cain et de Paul Collin : Entrée du roi et de la cour

Gaetano Donizetti (1797-1848)

La Favorite, opéra en quatre actes sur un livret en langue française d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz : air du roi « Viens Léonore, j’abandonne » (Alphonse XI roi de Castille)

Karol Szymanowski (1882-1937)

Le Roi Roger opéra en trois actes sur un livret de Jarosław Iwaszkiewicz : “Edrisi, już świt!…Słońce! Słońce! Edrisi” (Roi Roger de Sicile)

Franz Schubert (1797-1828)

Der König in Thule D.367

Sir Peter Maxwell Davies (1934-2016)

Eight songs for a mad king 

I. The Sentry (King Prussia’s Minuet)

II. The country walk (La Promenade)

III. The Lady-in-waiting (Miss Murgraves Fancy)

IV. To be sung on the water (Waterman)

V. The Phantom Queen (He’s Ay A-kissing Me)

VI. The Counterfeit

VII. Country Dance (Scotch Bonnet)

VIII. The Review (A spanish March)

Cliquez pour lire les textes des chansons : en anglais / en français

Ensemble Maja

Vincent Bouchot, Matthieu Walendzik baryton 

Julie Brunet-Jailly flûte 

Joséphine Besançon clarinette 

Aya Kono violon

Clotilde Lacroix violoncelle 

Valentin Dubois percussions 

Bianca Chillemi piano, clavecin, direction artistique

Thibaut Lepri arrangements

Ensemble Maja

L’Ensemble Maja est une troupe d’instrumentistes et de chanteurs engagés qui relève le défi d’interpréter sans chef, des œuvres d’envergure du XXe siècle pour voix et ensemble. Le postulat est le suivant : la musique d’aujourd’hui est accessible à tous. L’ensemble propose une approche de la musique classique en dialogue avec son histoire, de la plus ancienne à la plus récente. Abolir les clivages esthétiques pour renouer avec tous les publics, établir des passerelles entre les musiques anciennes, classiques et contemporaines sont les principes moteurs de leurs choix esthétiques. Car le contraste en toute chose attire l’oreille, séduit l’œil, ébranle les perceptions. 

L’ensemble Maja raconte des histoires en musique et s’appuie pour cela sur une formation à géométrie variable qui lui permet d’évoluer en toute liberté parmi une collection d’œuvres diverses. Quoi de plus passionnant que d’aller entendre un groupe qui nous donne le sentiment d’un opéra de poche, qui met en lumière des joyaux souvent peu joués ? Ici, chanteurs et instrumentistes sont au service d’une même finalité : la scène. Que le message passe !
Pour la saison 2022/2023, l’ensemble Maja se produira au festival Présences à Radio France en février 2023; puis, en collaboration avec la compagnie de l’Aurore boréale dirigée par Jacques Osinsky à l’ENS Paris-Saclay et au Théâtre de l’Aquarium pour l’opéra Violet de Tom Coult. En tant que lauréat du tremplin Résidence Jeunes Ensembles Jean-Claude Malgoire, l’ensemble présentera son premier spectacle en juin 2023, Birds, qui associe les Aventures et Nouvelles aventures de György Ligeti aux Eight Songs For A Mad King de Peter Maxwell Davies, à la Scène Nationale de Valenciennes et à l’Atelier lyrique de Tourcoing. L’Ensemble Maja est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2016.

Bianca Chillemi direction artistique, piano et clavecin

Bianca Chillemi est une pianiste aux multiples facettes : depuis toujours, poussée par une grande curiosité et un amour du partage, elle se dédie à la musique de chambre et au répertoire lyrique. C’est donc dans la continuité de cette démarche engagée qu’elle obtient un master dans la classe de lied et mélodie d’Anne Le Bozec et Emmanuel Olivier au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), ainsi qu’un second master à l’unanimité du jury dans la classe de direction de chant d’Erika Guiomar et Nathalie Dang. Passionnée par le lied et la mélodie, Bianca Chillemi se produit au Centre de Musique de Chambre de Paris en mars 2017 avec le baryton-basse Florian Hille avec le Winterreise de Franz Schubert. Très recherchée pour ses qualités d’écoute et ses dons d’accompagnatrice, elle assiste le baryton-basse Christian Immler dans ses masterclasses au Mozarteum à Salzburg.

Elle est pianiste cheffe de chant sur Le Voyage à Reims de Rossini à l’abbaye de Royaumont en mai 2015, opéra mis en scène par Stephan Grögler, ainsi que sur la production de la Cité de la Musique à Paris de l’opéra de Betsy Jolas, Iliade l’amour, sous la direction de David Reiland, en mars 2016. En 2017, elle travaille en collaboration avec l’Orchestre Les Siècles et l’atelier lyrique de Tourcoing, comme cheffe de chant sur l’opéra I.D., une création du compositeur Arnaud Petit.

Son vif intérêt pour la musique contemporaine l’amène à être sélectionnée par le festival d’Aix-en-Provence pour l’académie Voix et Création en juillet 2015. Elle travaille avec les chefs Leonardo Garcia Alarcon, Catherine Simonpietri, Mathieu Romano. En tant que cheffe d’orchestre, elle dirige en concert Aventures et Nouvelles Aventures de György Ligeti et Upon Silence de George Benjamin.

Bianca est soutenue par la Fondation Meyer et le mécénat Société Générale.


Matthieu Walendzik baryton

Né à Paris, le baryton franco-polonais Matthieu Walendzik débute la musique à la Maîtrise Notre-Dame de Paris. Après des études de musicologie à la Sorbonne, il sort diplômé du Conservatoire National Supérieur de Paris dans les classes de chant Valérie Guillorit et de musique de chambre d’Anne le Bozec. 

Membre depuis 2018 d’Opera Fuoco, il chante les rôles du Comte Almaviva (Le Nozze di Figaro de Mozart) , Riff (West Side Story de Bernstein), Russel (Lady in the Dark de Kurt Weil) ainsi que Pandolfe (Cendrillon de Massenet) et Marcello (La Bohème). 

Il participe à des productions, dans un répertoire allant de la musique médiévale à la création contemporaine, sous la direction de chefs tels que David Reiland, Stephan MacLeod, Sigiswald Kuijken. Il interprète, entre autres, Die Schöpfung de Haydn, Johannes-Passion et Matthäus-Passion, ainsi que des Cantates de Bach, le Messie de Haendel…

Attaché à ses racines polonaises, Matthieu Walendzik se produit lors de concerts de musiques de compositeurs polonais organisés à l’Ambassade de Pologne en France et lors de soirées caritatives, pour lesquels il reçoit le prix de jeune personnalité de l’année en 2019. Lors de la saison 2021-2022 il chante les rôle d’Ormonte (Partenope de Haendel) sous la direction de William Christie dans le cadre de la 10e édition du Jardin des Voix (les Arts Florissants) dont il est lauréat, mais aussi le Comte Almaviva (Le Nozze di Figaro), Dr. Falke (Die Fledermaus) et Marcello (la Bohème). Il est artiste en résidence depuis 2022 à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth en Belgique, où il reçoit les conseils de José van Dam et Sophie Koch. 


Vincent Bouchot baryton

Vincent Bouchot est né en 1966 à Toulouse et fait des études littéraires universitaires consacrées à Georges Perec et Jules Verne. Chanteur autodidacte, formé « sur le tas » au chœur de La Chapelle Royale (Philippe Herreweghe) à partir de 1987, il fréquente d’abord les principaux ensembles vocaux professionnels de l’époque (Les Jeunes Solistes [Rachid Safir], le Groupe Vocal de France [John Poole], Akadêmia [Françoise Lasserre]) puis rejoint l’Ensemble Clément Janequin [Dominique Visse] en 1993. Il ne l’a plus quitté depuis. Aujourd’hui il collabore aussi avec des ensembles tels de que La Rêveuse, Les Traversées baroques, Doulce Mémoire, Métaboles. Vincent se passionne depuis toujours pour la musique contemporaine, créant en solo d’innombrables partitions, dont beaucoup ont été spécifiquement écrites à son intention, depuis Leçons d’Enfer d’Henri Pousseur en 1991 avec l’ensemble Musiques Nouvelles, jusqu’au Front de l’aube d’Édith Canat de Chizy en 2018, avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, en passant par des œuvres de Gérard Pesson (Forever Valley, Solitaire Mikado), Christophe Looten (Médée de Thessalonique), Alexandros Markeas (Outsider, La Vallée de l’étonnement), Aurélien Dumont (Chantier Woyzeck), Oscar Strasnoy (Hanokh), Philippe Leroux (Le Chant de la pierre et tout récemment L’Annonce faite à Marie, à l’Opéra de Nantes) ou Bruno Ducol (Le Navire aux voiles mauves).
Compositeur tout aussi autodidacte, il a notamment écrit de très nombreuses mélodies et pièces instrumentales, souvent à la demande de collègues et ami(e)s tel(le)s que Sandrine Piau (Galgenlieder, enregistrés chez Naïve), Françoise Masset, Donatienne Michel-Dansac, Eva Zaïcik, Marine Chagnon, François Leroux, Alexandre Tharaud, Lionel Peintre, Alain Buet … et une dizaine d’opéras dont un Ubu, créé à l’Opéra Comique en 2002 dans une mise en scène de Mireille Larroche, et sous la direction de Laurent Cuniot, avec Françoise Pollet et Jean-Philippe Courtis en Père et Mère Ubu. Son dernier opéra, Argos et Grigoria, d’après Jean Tardieu, devait être créé à l’initiative de l’ensemble Aedes (Mathieu Romano) en juin 2020 au théâtre Impérial de Compiègne, et l’a été finalement à huis-clos et filmé en février 2021. En janvier
2023 paraîtra chez Harmonia Mundi son Carnaval des animaux en péril, par l’ensemble baroque La Rêveuse, CD qui accompagne la diffusion du spectacle du même nom, créé à la Philharmonie de Paris en novembre 2022.

Récital de Guillaume Vincent – 22 septembre 2022

Note d’intention

L’année 2023 marquera les cent cinquante ans de la naissance de Sergueï Rachmaninov. Pour cette occasion, j’ai décidé d’explorer toute son œuvre pour piano solo, soit près de huit heures de musique que j’enregistre actuellement dans le Salon de musique de la fondation.

Parmi ces huit heures, nous retrouverons les chefs-d’œuvre tels que les Études-Tableaux, les Préludes, les Sonates, mais également de nombreuses œuvres moins connues, dont notamment ses transcriptions. Au-delà du défi pianistique que ce projet représente pour moi, la musique de Rachmaninov m’a toujours régulièrement accompagné durant ma carrière de musicien et je souhaiterais aujourd’hui proposer une vision neuve, pure et personnelle. Pour cela, je me suis également intéressé à la vie du compositeur et à ses inspirations artistiques parmi lesquelles la littérature, la poésie et la peinture occupent une place importante. Je suis convaincu que Rachmaninov était l’un des plus grands visionnaires de son temps.

Guillaume Vincent

Programme

Serge Rachmaninov (1873-1943)

Sept morceaux de salon opus 10

Nocturne 

Valse 

Barcarolle

Mélodie 

Humoresque

Romance 

Mazurka

Prélude en fa opus 2 

Douze romances opus 21 : Lilacs

Six romances opus 38 : Daisies

Études-Tableaux opus 39  

Allegro agitato

Lento assai

Allegro molto

Allegro assai 

Appassionato

Allegro

Lento lugubre 

Allegro moderato

Allegro moderato. Tempo di marcia

Guillaume Vincent piano

Photo : Andrej Grilc

Guillaume Vincent naît en octobre 1991 à Annecy. Il commence à étudier le piano à l’âge de 7 ans. Il donne ses premiers récitals et ses premiers concerts avec orchestre dès 10 ans. Son talent est très vite remarqué par François-René Duchable, qui l’amène à se présenter au Conservatoire de Paris qu’il intègre à 13 ans dans la classe de Jacques Rouvier et Prisca Benoit. Trois ans plus tard, il y obtient son Prix de piano à l’unanimité du jury et son diplôme de formation supérieure. Il y poursuit ensuite sa formation auprès de Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude en piano et avec Yves Henry en harmonie. Il reçoit son diplôme de Master de piano ainsi que son Prix d’harmonie à 18 ans. En juin 2011, il obtient son diplôme de 3e Cycle d’artiste-interprète. Depuis septembre 2018, Guillaume est élève à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth de Belgique dans la classe de Louie Lortie.

Guillaume Vincent est lauréat de nombreux prix : Prix Drouet-Bourgois, Premier Prix au concours de Leipzig « Young Concert Artists », Prix de l’Académie Ravel et Prix des Mélomanes Côte Sud à Saint-Jean-de-Luz, Troisième Grand Prix au concours Marguerite Long – Jacques Thibaud, Prix de la SACEM, Prix de la Fondation Lacroix, et Prix de l’Orchestre National de France, Premier Prix du concours Adelia Alieva et Révélation classique de l’ADAMI, Prix Jeunes Talents, Prix de la Fondation Safran pour la Musique, lauréat de la Fondation d’entreprise de la Banque Populaire. En 2014 il est nommé dans la catégorie « Révélation soliste instrumental » aux Victoires de la musique classique.

Il se produit en soliste sur les scènes les plus prestigieuses comme le Suntory Hall à Tokyo, le Barbican Hall à Londres, le Théâtre des Champs-Élysées, la Salle Pleyel et la Salle Gaveau à Paris, le Palace of Arts à Budapest, le Qatar Opera House à Doha, le Simón Bolívar Hall à Caracas ou encore St Martins-in-the-Fields à Londres. En outre, il multiplie les collaborations avec des orchestres tels que l’Orchestre de la Radio de Francfort, l’Orchestre philharmonique de Budapest, l’Ensemble orchestral de Kanazawa, l’Orchestre philharmonique de Kanagawa, l’Orchestre national de Bordeaux, l’Orchestre Lamoureux, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, le BBC Symphony Orchestra, l’Orchestre philharmonique du Qatar et l’Orchestre symphonique Simón Bolívar. Ces rencontres lui permettent de travailler avec d’éminents chefs d’orchestre dont Marc Minkowski, Tugan Sokhiev, Seikyo Kim, Fayçal Karoui, Olari Elts, Joshua Dos Santos, Arie Van Beek, et Joshua Weilerstein.

Il est régulièrement invité par de nombreux festivals en France pour se produire en solo et en musique de chambre. Citons notamment le Lille Pianos Festival, le Festival Piano Jacobins à Toulouse, le Festival Chopin à Paris, le Festival Pianos en Valois à Angoulême, le Festival de Pâques et l’Août musical à Deauville, le Festival international Piano Classique à Biarritz, le Festival les Grands Crus Musicaux et l’Esprit du Piano à Bordeaux, le Printemps musical de Saint-Cosme, le Nohant Festival Chopin, la Folle Journée de Nantes, le Festival de la Roque d’Anthéron…

Parmi ses nombreux partenaires de musique de chambre, on peut nommer Augustin Dumay, Renaud Capuçon, Alexandra Soumm, Déborah Nemtanu, Antoine Tamestit, Lise Berthaud, Adrien La Marca, Edgar Moreau, Yan Levionnois, Jean-François Heisser, David Kadouch, Jonas Vitaud, Adam Laloum, Paul Meyer, Michel Lethiec, Sabine Devieilhe, Caroline Casadesus, les quatuors Ardeo, Zaïde, Varèse et Hanson, l’Ensemble Initium et le choeur Aedes.

Outre ses nombreuses collaborations discographiques notamment avec Warner, Guillaume Vincent enregistre deux projets solos pour le label Naïve : un double disque avec les Préludes de Rachmaninov paru en novembre 2012 et Black Liszt en décembre 2019, autour d’œuvres méconnues de Franz Liszt.

En décembre 2019, il crée le spectacle La Traversée avec la comédienne Valentine Jongen à la Ferme du Biéreau en Belgique, en coproduction avec Le Volcan – Scène nationale du Havre où Guillaume est artiste associé depuis 2019. 

Guillaume Vincent est artiste associé de la Fondation Singer-Polignac depuis 2019.

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