Une rhapsody in blue – 22 janvier 2026

Après s’être rencontrés sur les bancs du Conservatoire de Paris, Jorge González Buajasan et le Quatuor Zahir ont pris leur envol, menant tous deux des carrières très animées. Aujourd’hui, leurs chemins se croisent à nouveau en quête d’univers sonores originaux. En hommage au succès outre-Atlantique de leurs instruments, ce quintette inédit vous propose un voyage aux origines de Broadway et de ses influences afro-cubaines.

⁠⁠Leonard Bernstein (1918-1990)

Ouverture de Candide

Florence Price (1887-1953)

Folksong in counterpoint

Ernesto Lecuona (1895-1963)

Danses Afro-cubaines

⁠⁠Leonard Bernstein

West side story

Ignacio Cervantes (1847-1905)

Danses cubaines

George Gershwin (1898-1937)

The man I love

I got rhythm

That certain feeling

Swanee

Fascinating rhythm

Oh lady be good

Rhapsody in blue

Quatuor Zahir

Guillaume Berceau saxophone soprano

Etienne Boussard saxophone alto

Florent Louman saxophone ténor

Joakim Ciesla saxophone baryton

Jorge Gonzalez Buajasan piano

Quatuor Zahir

Bernard Martinez

Quatre saxophonistes qui ont pour eux une merveilleuse complicité, perceptible jusque dans le choix des couleurs, des phrasés, des respirations.

Le Monde

Une idée qui surgit, une personne que l’on rencontre, et subitement cela nous apparaît comme évident. C’est l’essence même du Zahir, ce mot arabe qui désigne « ce qui est apparent, explicite », ou encore une chose qui, une fois connue, occupe toutes nos pensées.

Née en 2015, cette jeune formation se produit déjà dans de nombreux festivals, en France et dans le monde mais c’est en 2017 que le Quatuor Zahir se distingue en remportant le 9ème Concours International de Musique de chambre d’Osaka (Japon), acquérant ainsi une reconnaissance sur la scène internationale. Ils ont depuis été invités au Wigmore Hall de Londres, à la Philharmonie de Paris et au Konzerthaus de Vienne, ainsi qu’aux Folles Journées de Nantes, au Festival de Radio France à Montpellier, aux festivals des forêts et de Sully, à l’Acropolis de Nice ou encore au Toppan Hall à Tokyo.

Issu du Conservatoire de Paris où il a suivi les conseils du Quatuor Ébène et du Quintette Moraguès, le Quatuor Zahir est actuellement en résidence à la Fondation Singer-Polignac. Parrainé par le pianiste Jean- François Zygel depuis son passage sur France 2 dans l’émission « La Boîte à Musique », il est également lauréat du concours international de musique de chambre de la FNAPEC 2016 et a remporté les médailles d’or aux Manhattan, Vienna et Berliner International Music Competitions de 2019. Après un premier disque en 2018, le Quatuor entame une collaboration discographique avec le label Aparté et produit « L’Heure bleue » parue en 2024. On retrouve dans ces enregistrements les valeurs qui unissent cet ensemble : le partage d’une même sensibilité, d’une exigence aiguë et le désir de renouveler le paysage musical.

À l’image du héros romanesque du Zahir de P. Coelho qui part en quête d’un idéal romantique, ces quatre saxophonistes ont à cœur de faire évoluer le genre du quatuor. Que ce soit en interprétant le répertoire original, grâce à leurs rencontres avec de nombreux compositeurs comme Bruno Mantovani, Fabien Waksman, Ichiro Nodaïra et Graciane Finzi ou en collaborant avec de nombreux artistes : Félicien Brut, Jean-Charles Richard, Jorge Gonzales Buajasan, Adèle Charvet, Les Chanteurs d’Oiseaux, ces musiciens montrent là leur curiosité et leur créativité.

Complicité entre musiciens, chatoiement des coloris, raffinement du jeu, équilibre des quatre instruments, maîtrise totale de l’interprétation ou excellence, rien n’est négligé.

Classica


Jorge Gonzalez Buajasan piano

J. Glassberg

Né à La Havane, Jorge Gonzalez Buajasan commence ses études de piano à Cuba avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe d’Hortense Cartier-Bresson.
Lauréat du 1er Prix et du Prix du Public au concours KlavierOlymp de Bad Kissingen en 2015, il reçoit ensuite le Prix Coup de Cœur de la Jeune Critique au Concours Clara Haskil en 2019. En 2021, il remporte le 1er Prix ainsi que quatre Prix spéciaux au Concours International de Musique de Chambre de Lyon avec la violoniste Manon Galy.
Ses débuts en trio ont lieu à la Salle Pleyel en prélude à l’Orchestre de Paris. Il se produit ensuite à la Fondation Louis Vuitton aux côtés de Boris Berezovsky. Ses distinctions à Bad Kissingen le conduisent à jouer en soliste avec l’Orchestre Philharmonique de Marseille sous la direction de Lawrence Foster, dans le cadre du festival Kissinger Sommer. Il est également invité au Beethovenfest de Bonn, à la Herkulessaal de Munich pour un récital retransmis par la Bayerische Rundfunk, et au festival « Stars and Rising Stars » aux côtés d’Elisabeth Leonskaja. Depuis, il a été invité à de nombreux festivals, parmi lesquels La Roque d’Anthéron – où il a notamment participé au concert de clôture avec Renaud Capuçon et l’Orchestre de Chambre de Lausanne en 2022 -, les Folles Journées de Tokyo, Piano aux Jacobins, le Festival de Gstaad, le Festival de Lucerne et le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence avec le Quatuor Dutilleux.
En tant que soliste, il s’est produit avec l’Orchestre National de Lettonie dirigé par Vassily Sinaïski, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Stanislav Kochanovsky, l’Orchestre National de France sous la direction de Felix Mildenberger, et l’Orchestre de Chambre de Lausanne avec Renaud Capuçon.
Depuis 2018, Jorge Gonzalez Buajasan forme le Trio Zeliha avec Manon Galy et Maxime Quennesson. L’ensemble s’est produit à la Grange au Lac du Festival d’Évian, à La Roque d’Anthéron, dans la saison de musique de chambre de l’Orchestre de Monte-Carlo, au Festival Al Bustan et au Festival Berlioz, entre autres. Le trio interprète régulièrement le Triple concerto de Beethoven avec des orchestres tels que l’ONPL dirigé par Gabor Takacs-Nagy, l’Orchestre de Chambre de Lausanne en tournée avec Renaud Capuçon, ainsi qu’avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Bertrand de Billy. Le premier enregistrement du trio, paru en 2020 chez Mirare, a reçu l’éloge d’Alfred Brendel et Menahem Pressler, ainsi que 5 Diapasons, 5 Étoiles de Classica, et le « Editor’s Choice » du magazine Gramophone.

En 2023, Jorge enregistre un disque avec Manon Galy distingué d’un Diapason d’Or de l’année. Puis le trio fait paraître un deuxième enregistrement en 2024, consacré à Chostakovitch et Schubert.
Jorge Gonzalez Buajasan a bénéficié des conseils de musiciens tels que Jean-Frédéric Neuburger, Elisabeth Leonskaja, Menahem Pressler et Radu Lupu. Il est actuellement soutenu par la Fondation Banque Populaire.

Jorge est en résidence à la Fondation Singer-Polignac au sein du Trio Zeliha.

Un Noël enchanté – Ensemble Aedes – 18 décembre 2025

Concert sur invitation, organisé en partenariat avec le Collège de France

Avant-propos

Depuis sa création en 1928, la Fondation Singer-Polignac a pour mission de soutenir les arts, les lettres et les sciences, notamment à travers l’organisation d’événements culturels. Depuis le début du XXIe siècle, son mécénat s’adresse plus particulièrement à la musique de chambre et aux jeunes artistes émergents par l’animation d’une résidence artistique qui leur permet de répéter, d’enregistrer et de se produire dans le salon de musique de l’hôtel de la fondation, mais aussi lors de manifestations hors les murs. C’est dans ce cadre que la fondation s’associe pour la troisième année consécutive au Collège de France pour proposer son traditionnel concert de fin d’année.

Le Collège de France, établi à Paris depuis 1530, répond à une double vocation : être à la fois le lieu de la recherche la plus audacieuse et celui de son enseignement. On y enseigne ainsi à tous les publics intéressés, sans aucune condition d’inscription ni de diplôme, « le savoir en train de se constituer dans tous les domaines des lettres, des sciences ou des arts ».

Les deux institutions ont toujours partagé des liens proches que ce soit par leurs membres ou leur volonté commune de soutenir le savoir et la recherche, comme en témoigne la toute première conférence organisée par la fondation qui s’est tenue au sein du Collège de France en 1934.

Cette soirée clôture la série de concerts 2025, en accueillant sur la scène de l’amphithéâtre Marguerite de Navarre du Collège de France, l’Ensemble Aedes dirigé par Mathieu Romano, actuellement artiste associé de la Fondation Singer-Polignac.


Programme

Anonyme

Es ist ein Ros entsprungen (Allemagne) – arrangement de Michael Praetorius

Healey Willan (1880-1968)

Hodie Christus Natus est – (Angleterre / Canada)

Traditionnel

Twas in the moon of winter time (Canada) – arrangement de John Rutter

Traditionnel

Mu süda, ärka üles (Estonie) – arrangement de Cyrillus Kreek

Francis Poulenc (1899-1963)

Quatre motets pour le temps de Noël

  • n°1 O Magnum mysterium (France)

Serguei Rachmaninov (1873-1943)

Bogoroditse Devo (extrait des Vêpres) (Russie)

Jan Sandström (né en 1954)

Es ist ein Ros entsprungen (Suède) – d’après Michael Praetorius (1571-1621)

Gospel

Joshua Fit the Battle of Jericho (États-Unis)

Francis Poulenc

Un Soir de neige (France)

Gustaf Nordqvist (1886-1949)

Jul, jul, strålande jul (Suède)

Hugo Distler (1908-1942)

Die Weihnachtsgeschichte (Choral IV) (Allemagne)

Irving Berlin

Noël blanc (France) – arrangement de Victor Jacob

Sally Beamish (née en 1956)

In the Stillness (Angleterre)

Traditionnel

Chtchedryk (Ukraine)arrangement de Maykola Leontovych

Nicolae Ursu (1905-1965)

Vine Craciunu pe sara (Roumanie)

Traditionnel

We wish you a merry Christmas (Angleterre)arrangement d’Arthur Warrell

Traditionnel

Deck the hall (Pays de Galles)arrangement de John Rutter

Traditionnel

Jingle Bells (États-Unis)arrangement de Goldon Langford

Emile Desamours (né en 1941)

Noel Ayisyen (Haïti)

Ensemble Aedes

Agathe Boudet, Roxane Chalard, Laura Holm, Clémence Olivier soprano

Julia Beaumier, Pauline Leroy, Charlotte Milbéo, Mathilde Rossignol alto

Fabrice Foison, Anthony Lo Papa, Nicolas Rether, Florent Thioux ténor

Frédéric Bourreau, Sorin Adrian Dumitrascu, Pascal Gourgand,

Maxime Saïu, Dominic Veilleux basse

Mathieu Romano direction


Biographies

Ensemble Aedes

Considéré comme « l’un des meilleurs chœurs de France » (Le Figaro), capable de « tout faire, chanter et jouer à la perfection » (Le Monde), Aedes figure parmi les grands ensembles européens, acclamé pour la justesse et l’intensité de ses interprétations.

Fondé en 2005 par Mathieu Romano, l’ensemble à dix-sept voix a forgé sous sa direction une sonorité unique, à la fois précise, charnelle et puissante, d’une vibrante énergie qui va droit au cœur.

De la renaissance à la création contemporaine, en passant par des incursions dans d’autres univers, Aedes aime surprendre, inventer, brouiller les frontières : la danse, le théâtre, les arts visuels se mêlent au chant, ouvrant sans cesse de nouveaux horizons.

Invité des plus grandes scènes françaises et européennes, Aedes est également le partenaire d’orchestres prestigieux dans l’interprétation des chefs-d’œuvre du répertoire choral. Sa riche discographie, essentiellement consacrée à la musique des XXe et XXIe siècles, est récompensée de nombreux prix.

Ancré en région Hauts-de-France, reconnu « pôle culturel ressource » dans le département de la Somme et en résidence à l’Atelier Lyrique de Tourcoing, Aedes place la transmission au cœur de son engagement. L’ensemble forme les chefs de chœur de demain, chante pour les publics les plus divers et sensibilise élèves et enseignants à la pratique du chant.

Au cours de la saison 2025/2026, Aedes célèbre ses 20 ans d’existence autour de deux projets phares : la sortie de l’intégrale des œuvres a cappella de Francis Poulenc (Aparté) et une vaste tournée de son programme « Résonances » qui retrace vingt années d’une aventure chorale hors du commun.

Aedes bénéficie du soutien du Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France au titre de l’aide aux compagnies conventionnées. Il est soutenu par la Région Hauts-de-France ainsi que par le Conseil départemental de la Somme dans le cadre du dispositif « Pôle culturel ressource ». Il est également en résidence à l’Atelier Lyrique de Tourcoing.

Fondation d’entreprise Société Générale est le mécène principal de l’ensemble. Aedes bénéficie du soutien de la Fondation Bettencourt Schueller et reçoit des aides du Centre National de la Musique.

Aedes est en résidence à la Fondation Singer-Polignac en tant qu’artiste associé. Il est Lauréat 2009 du Prix Bettencourt pour le chant choral, membre de la FEVIS, de Scène Ensemble et de Tenso (réseau européen des chœurs de chambre professionnels).


Mathieu Romano direction

Mathieu Romano place l’expressivité et le partage au centre de sa direction : unir les musiciens dans une même émotion pour mieux la transmettre au public.

Nourrie par la recherche historique mais tournée vers une interprétation vivante et intense, son approche met toujours en lumière le sens et la force émotionnelle des textes musicaux.

Il travaille tout autant avec les voix qu’avec l’orchestre ; cette versatilité, cette connaissance intime de la voix, ainsi que la clarté de son geste et son écoute lui permettent d’être aussi familier sur une scène qu’en fosse d’opéra.

Personnalité en quête perpétuelle d’expériences nouvelles, son répertoire s’étend ainsi de la musique baroque jusqu’aux créations d’aujourd’hui. Il s’empare également régulièrement de projets transdisciplinaires : électronique en temps réel, ciné-concerts, théâtre musical, performances in-situ…

Ces dernières saisons, il a collaboré avec des orchestres et ensembles comme Les Siècles, l’Orchestre de Chambre de Paris, L’itinéraire, l’Orchestre National de Lille, le Yellow Socks orchestra, L’Orchestre National de Pays de la Loire, l’Orchestre de l’Opéra de Genova, l’orchestre symphonique de la Garde Républicaine, Les Frivolités Parisiennes, le Chœur de Radio France, le RIAS Kammerchor, le Netherlands Chamber choir.

Dans le domaine de l’opéra, il a entre autres dirigé Breaking the waves (Mazzoli) à l’Opéra-Comique, Don Giovanni (Mozart) au Théâtre des Champs-Élysées, et dirige cette saison Orphée aux enfers (Offenbach) au CNSMD de Paris et L’Arche de Noé (Britten) à l’Atelier Lyrique de Tourcoing avec Les Siècles.

Avec Aedes, dont il est fondateur et directeur artistique, il se produit dans les plus grandes saisons musicales. Cet ensemble et sa riche discographie sont salués par le public et la critique.

Pour ses réalisations en tant qu’artiste, il est nommé Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2020.

Duo Arborescence – 13 novembre 2025, 21h

⚠️ LE CONCERT AURA EXCEPTIONNELLEMENT LIEU À 21H

Ce programme présente un cheminement à travers trois œuvres qui témoignent de la diversité et de la richesse de la musique de chambre à la fin du XIXe siècle. Alors que cette forme semblait éclipsée par la domination de l’opéra et du drame lyrique, Gabriel Fauré, compositeur et pédagogue, défend la liberté artistique et renouvelle les codes de la musique de chambre, influençant durablement une génération de musiciens. L’empreinte de son enseignement et de son propre style se retrouve dans les œuvres de deux de ses élèves, Maurice Ravel et Georges Enesco, qui ont tous deux composé leurs sonates pour violon et piano dans le cadre de la classe de composition de Fauré au Conservatoire de Paris. Ces dernières illustrent parfaitement l’ouverture d’esprit du maître et la liberté qu’il accordait à ses étudiants. Bien qu’elles partagent certaines influences, ces œuvres sont pourtant profondément distinctes et montrent bien l’étendue des possibilités offertes par un même cadre pédagogique. C’est dans ce « laboratoire » créatif qu’Enesco et Ravel ont forgé leur propre langage musical, chacun à sa manière.

Ces trois pièces sont mises à l’honneur dans notre premier enregistrement paru en septembre 2025 pour le label Scala Music, avec le soutien de l’Académie musicale de Villecroze.

Duo Arborescence

Georges Enesco (1881-1955)

Sonate pour violon et piano no 2 en fa mineur opus 6

  • Assez mouvementé
  • Tranquillement
  • Vif

Maurice Ravel (1875-1937)

Sonate posthume M.12

Gabriel Fauré (1845-1924)

Sonate pour violon et piano en la majeur opus 13

  • Allegro molto 
  • Andante 
  • Scherzo : Allegro vivo
  • Finale : Allegro quasi presto 

Duo Arborescence

Iris Scialom violon

Antonin Bonnet piano

Duo Arborescence

« Le Duo Arborescence imprime un merveilleux frisson poétique à la musique. » (Alain Cochard, Concertclassic)
Fondé en janvier 2021 par Iris Scialom et Antonin Bonnet, le Duo Arborescence est régulièrement invité à se produire en France et en Europe sur des scènes prestigieuses telles que le Festival de la Roque d’Anthéron, La Folle Journée de Nantes, le Petit Palais, la Cour d’Honneur et le Musée des Archives Nationales, la Sala Casella à Rome, et le Forum International de Tokyo.
Le Duo a étudié en Cursus de Master de musique de chambre au CNSM de Paris dans les classes de Claire Désert et François Salque. Les deux musiciens ont obtenu leur diplôme avec la mention très bien à l’unanimité avec les félicitations du jury.
Tous deux individuellement lauréats de prestigieux concours internationaux, Iris et Antonin ont remporté ensemble le 2e Prix au Concours International Premio Annarosa Taddei à Rome (novembre 2021) ainsi que le 2e Prix au Concours International Stasys Vainiūnas à Vilnius (avril 2022).
Par ailleurs, ils sont attachés au partage de la musique avec tous les types de public, ils jouent régulièrement dans des EHPAD et des centres médicaux-sociaux.
Le premier album Arborescence, consacré à Fauré, Ravel et Enesco, est paru en septembre 2025 sous le label Scala Music, avec le précieux soutien de l’Académie Musicale de Villecroze.

Le Duo Arborescence est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2024.


Iris Scialom violon

Gagnante du Prix des Violin Masters de Monte-Carlo – Prince Rainier III, nommée dans la
catégorie Révélation Soliste Instrumental aux Victoires de la musique classique 2025, Talent ADAMI 2024, lauréate de la Fondation Banque Populaire et de l’Académie de Villecroze, Iris Scialom a été invitée à l’Opéra de Tours pour le concerto de Sibélius et le 5e Concerto de Mozart en 2022. Elle a également été invitée par l’Opéra de Rouen pour le 4e Concerto de Mozart sous la direction de Victor Jacob en septembre 2023 lors d’une tournée qu’elle a partagée avec Tedi Papavrami et a joué le conerto de Brahms à la Salle Gaveau en mai 2024.
Elle s’est produite de nombreuses fois en soliste dans l’Auditorium de la Seine Musicale, notamment avec l’orchestre Appassionato, ainsi qu’avec l’orchestre de chambre de Stuttgart à Kronberg, le Polish Chamber Orchestra et l’Orchestre de Chambre de Nouvelle-Aquitaine.

Iris participe également au projet « Archipel des murmures – Vera vita viva ! » de l’ensemble Les Illuminations, porté par la violoncelliste Aurélie Allexandre d’Albronn, qui a été créé lors du Festival Un Temps pour Elles en juin 2025 et donné depuis au Festival Singer-Polignac, au Lavoir Moderne Parisien, au Musée d’art et d’histoire de Genève et au Théâtre El Duende d’Ivry-sur-Seine.

Au cours de cette saison 2025-2026, Iris se produira aux Sommets Musicaux de Gstaad en récital avec Antonin Bonnet le 31 janvier, le 28 mars en soliste avec l’Orchestre de Chambre de Nouvelle-Aquitaine à Royan et le 6 avril en musique de chambre au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence avec Yulianna Avdeeva, Héloïse Houzé et Krzysztof Michalski.

Iris joue un violon Giovanni Battista Guadagnini de 1773.


Antonin Bonnet piano

« Un interprète dont la personnalité rayonnante et un propos musical aussi étayé que direct séduisent immanquablement »
Alain Cochard, Concertclassic

Né en 2001 le jour de la Fête de la Musique, Antonin Bonnet s’est produit sur de nombreuses grandes scènes françaises telles que le Festival de La Roque d’Anthéron, le Festival de La Chaise-Dieu, La Folle Journée de Nantes, l’Auditorium de La Seine Musicale, les Archives Nationales et la Salle Cortot. À l’étranger, on a pu l’entendre à Vienne, Rome, Munich, Tokyo, Budapest, Vilnius, Barcelone, Gstaad, Belgrade, Ljubljana ou encore La Chaux-de-Fonds. Ses interprétations ont été diffusées sur France Musique, BR-Klassik et RTS Espace 2.

Lauréat de plusieurs concours internationaux de piano et de musique de chambre —notamment Carles & Sofia, Piano Campus, Premio Annarosa Taddei, et Stasys Vainiūnas — il s’est distingué par la diversité et la sensibilité de son jeu ainsi que par son engagement sur scène.
Parmi ses récentes apparitions en soliste, on compte le Concerto pour piano de Schumann avec l’Orchestre de Picardie et le Concerto pour piano n°2 de Chopin avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire. Il a également collaboré avec l’Orchestre Appassionato et d’autres ensembles.
Admis à l’unanimité au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) à l’âge de 16 ans, il y obtient sa licence et son master dans la classe de Denis Pascal, et poursuit actuellement un Diplôme d’Artiste Interprète au sein du même établissement. Il a auparavant étudié auprès de Frédérique Lagarde, puis de Romain Descharmes au CRR de Paris, où il reçoit son prix avec les félicitations du jury.
Souhaitant enrichir sa compréhension stylistique, il se forme au pianoforte auprès de Daria Fadeeva au CNSMDP, et participe au cycle Les sons et couleurs de Chopin animé par Yves Henry.
Il est invité à plusieurs académies de renom, dont l’Académie musicale de Villecroze
(2019, 2022, 2024), l’Encuentro de Música y Academia de Santander (2023), et la French Connection Academy (2025) dont il est lauréat, travaillant aux côtés de musiciens tels que Philippe Cassard, Bernard d’Ascoli, Blandine Dumay, Philippe Giusiano, Stanislav Ioudenitch, Avedis Kouyoumdjian et le Trio Wanderer. En 2022–2023, il a intégré la promotion Debussy de l’Académie Philippe Jaroussky, où il a bénéficié des conseils de Cédric Tiberghien.
Chambriste recherché, il s’est produit aux côtésde Lise Berthaud, Olivier Charlier, Pierre Fouchenneret, Calogero Palermo, Nemanja Radulovic et François Salque. Il forme un duo régulier avec la violoniste Iris Scialom et le violoncelliste Krzysztof Michalski.

©️ Kit Balakun Prod. 

Montag aus Licht (extraits) – Le Balcon

Répétition publique (sur invitation)

Note d’intention

Journée de l’envoûtement par la magie, fête de l’enfantement, ode à l’initiation se déroulant entièrement sur une plage, le synopsis de Lundi laisse entrevoir des rêves enchanteurs.

Sa musique, curieuse et fascinante, est produite non par un orchestre mais par le chant de chœurs d’enfants et d’adultes, de scènes sonores diffusées par les haut-parleurs, par le jeu des solistes et d’un « orchestre moderne » formé de trois claviers électroniques, quatre réalisateurs en informatique musicale et une percussionniste.

Parmi les solistes, mentionnons en priorité Cœur de basset, la joueuse de cor de basset, et le Ravisseur d’enfants, la joueuse de flûte. Leurs rôles, interprétés à l’époque de la création par Suzanne Stephens et Kathinka Pasveer, deux musiciennes qui ont partagé la vie du compositeur, sont le sommet de la virtuosité instrumentale de Licht. Rien de ce que Stockhausen a écrit avant Lundi, et de ce qu’il écrira par la suite, n’approche de la finesse des détails et de la complexité de ces deux partitions instrumentales, à la fois sensuelles, joueuses, plaintives, énigmatiques, cruelles. Iris Zerdoud (cor de basset) et Claire Luquiens (flûte) ont depuis 2019 appris ces parties en transmission directe de la part des interprètes historiques. L’étude de Licht est une école du quotidien, un apprentissage nécessairement au long cours, qui entre dans la vie de ses interprètes.

La place des trois claviers est centrale. Certes, les instruments électroniques existaient avant l’écriture de Lundi, mais Stockhausen a inventé un langage pour eux. La fabrique de cet orchestre moderne, cousu de mille et un fils sonores, est l’un des défis immenses de cet opéra.

Lundi est un sommet polyphonique de Licht. À l’instar d’« Enfance », la première scène de Jeudi, mais cette fois-ci à l’échelle de plusieurs heures, Lundi nous fait entendre une polyphonie compacte, d’une abstraction magnifique. Il faut des heures de travail sur chaque mesure pour en révéler la matière organique, comme le dévoilement d’un cosmos grâce à la transparence du son.

Hymne à la femme, à la déesse aux mille noms comme à l’universalité féminine, Lundi n’en est pas moins une cérémonie pour le temps présent.

Maxime Pascal

Programme

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

Montag aus Licht

  • Acte 1 : Evas Erstgeburt (le premier enfantement d’Ève)  pour trois sopranos, trois ténors, basse, comédien, orchestre moderne et chœur d’enfants

Ève en trois femmes : Michiko Takahashi, Marie Picaut, Clara Barbier Serrano soprano

Trois marins : Josué Miranda, Safir Behloul, Ryan Veillet ténor

Lucipolype : Florent Baffi basse, Elio Massignat comédien

Lucifer : Florent Baffi basse

Maîtrise de Radio France

  • Acte 2 : Evas Zweitgeburt (Le deuxième enfantement d’Ève) 
    • Klavierstück XIV (extrait de la scène 2 Befruchtung mit Klavierstück

Alphonse Cemin piano

  • Acte 3 : Evas Zauber (Magie d’Ève)
    • Scène 1 : Botschaft (Message) pour flûte, cor de basset et orchestre moderne 

Ave : Claire Luquiens flûte

Cœur de basset : Iris Zerdoud cor de basset

Chœur : Laurence Pouderoux, Zoé Fouray, Ryan Veillet, Alan Picol

Le Balcon

Maxime Pascal direction musicale

Orchestre moderne : 

Sarah Kim, Alain Muller, Haga Ratovo claviers

Augustin Muller électronique musicale

Biographies

Maxime Pascal direction

Maxime Pascal s’est imposé comme l’un des interprètes les plus brillants de la musique du XXᵉ siècle et de la création contemporaine de sa génération. Son parcours musical est animé par une exploration passionnée du phénomène sonore, développant une approche où le son lui-même devient le centre de l’expérience musicale.

En 2008, il co-fonde Le Balcon, collectif novateur dont les concerts amplifiés permettent au public de plonger « à l’intérieur du son ». Le nom de l’ensemble est emprunté à la pièce de Jean Genet, en résonance avec les thèmes de la représentation et de l’incarnation. Devenu un acteur majeur de la scène contemporaine, Le Balcon s’est engagé dans des projets d’envergure tels que l’opéra monumental Licht de Karlheinz Stockhausen. Maxime Pascal considère Licht comme l’œuvre de sa vie, qu’il prévoit de présenter dans son intégralité pour le centenaire de Stockhausen en 2028. Avec Le Balcon, il a également dirigé Saint François d’Assise d’Olivier Messiaen et un grand nombre d’œuvres de Gérard Grisey, Pierre Boulez, Michaël Levinas, Morton Feldman et Fausto Romitelli, ainsi que de nombreuses créations.

Présence marquante sur la scène lyrique, il a dirigé Gianni Schicchi et L’Heure espagnole de Maurice Ravel à l’Opéra national de Paris, Ti vedo, ti sento, mi perdo de Salvatore Sciarrino et Quartett de Luca Francesconi au Teatro alla Scala de Milan, Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, Turandot de Giacomo Puccini et Sleepless de Péter Eötvös à la Staatsoper de Berlin et au Grand Théâtre de Genève, Lulu d’Alban Berg et Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns au Tokyo Nikikai Opera. En 2024, il a dirigé une nouvelle production d’Innocence de Kaija Saariaho à l’Opéra de Dresde. En 2025/26, il dirigera à la Scala une nouvelle production de Pelléas et MélisandeAriadne auf Naxos de Richard Strauss à l’Opéra de Rome et La Damnation de Faust d’Hector Berlioz au Tokyo Nikikai Opera.

Il est régulièrement invité dans de grands festivals internationaux : au Festival de Salzbourg, avec La Passion grecque de Bohuslav Martinů, élu « Meilleur spectacle de l’année 2023 » par les Oper! Awards, et Les Trois sœurs de Péter Eötvös en 2025 ; au Festival d’Aix-en-Provence, où il a fait ses débuts à l’été 2023 avec L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill avec Le Balcon et la Comédie-Française, production reprise ensuite à la Salle Richelieu ; aux Wiener Festwochen, avec Lulu d’Alban Berg ; et aux BBC Proms, avec le Hallé Orchestra dans L’Enfance du Christ d’Hector Berlioz.

Maxime Pascal a dirigé des formations prestigieuses telles que le London Symphony Orchestra, le Hallé Orchestra, le SWR Symphonieorchester, l’ORF Radio-Symphonieorchester Wien, le Wiener Philharmoniker, l’Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI et le Yomiuri Nippon Symphony Orchestra. Directeur musical de l’Orchestre symphonique de Helsingborg, il a entrepris avec cette formation une intégrale des symphonies de Ludwig van Beethoven, programmée sur plusieurs saisons. En 2025/26, il y dirigera également deux programmes consacrés à Hector Berlioz, ainsi que la Missa solemnis de Beethoven et des œuvres de Felix Mendelssohn et Richard Strauss.


Le Balcon

Nommé d’après une pièce de Jean Genet, Le Balcon est fondé en 2008 par un chef d’orchestre (Maxime Pascal), un ingénieur du son (Florent Derex), un pianiste et chef de chant (Alphonse Cemin) et trois compositeurs (Juan Pablo Carreño, Mathieu Costecalde, Pedro García Velásquez). Le Balcon se métamorphose au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif et dans l’identité visuelle ou scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique.

Le Balcon présente depuis sa création des œuvres issues d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, avec une prédilection pour les œuvres des XXe et XXIe siècles. Ariane à Naxos de Strauss, L’Opéra de quat’sous de Weill et Brecht, Le Balcon d’Eötvös, Saint François d’Assise de Messiaen et La Métamorphose de Levinas sont des œuvres emblématiques de son parcours.

En 2018, Le Balcon démarre la production de Licht, les Sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. En novembre prochain, Le Balcon présentera Montag aus Licht à la Philharmonie de Paris, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.

Cette saison, Le Balcon interprétera également le ciné-concert de la Planète sauvage, tiré de l’œuvre de René Laloux, sur la musique d’Alain Goraguer.

Le Balcon est en résidence à l’Opéra de Lille ainsi qu’à Points communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise. Le Balcon est soutenu par le ministère de la Culture, la Fondation d’entreprise Société Générale, la Ville de Paris et la Fondation Singer-Polignac.

Récital de Gaspard Thomas – 18 septembre 2025

Frédéric Chopin (1810-1849)

Polonaise-fantaisie opus 61

Mazurka en mi majeur opus 6 n°3

Karol Szymanowski (1882-1937)

Mazurka en si bémol majeur opus 50 n°4 

Frédéric Chopin

Mazurka en do dièse mineur opus 30 n°4 

Karol Szymanowski

Mazurka en la mineur opus 50 n°11 

Frédéric Chopin

Mazurka en do majeur opus 56 n°2  

Karol Szymanowski

Mazurka en si bémol majeur opus 50 n°6

Frédéric Chopin

Mazurka en fa mineur opus 68 n°4

Karol Szymanowski

Mazurka opus 62 n°2  

Métopes opus 29

1. L’île des sirènes

2. Calypso

3. Nausicaa 

Variations en si bémol mineur opus 3

Radosław Kazmierczak

Gaspard Thomas piano

Né en 1997, Gaspard Thomas a remporté un Premier Prix au concours France-Amériques 2019 ainsi qu’un Second prix et 7 prix spéciaux au concours Piano Campus 2019 ; il reçoit en 2023 le Troisième Prix et deux prix spéciaux au Concours Szymanowski de Katowice en Pologne. Il est par ailleurs lauréat des académies Philippe Jaroussky et de Villecroze, des fondations Banque Populaire et Safran. Il est nommé parmi les Talents Adami Classique 2024.

Il se perfectionne actuellement auprès de Benedetto Lupo à l’Accademia Santa Cecilia de Rome. 

Gaspard Thomas se produit régulièrement en soliste et a notamment joué avec l’Orchestre Appassionato dirigé par Mathieu Herzog et l’Orchestre Opéra Éclaté sous la baguette de Victor JACOB. En 2023 et 2024, il joue avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire sous la direction de Lucie Leguay, ainsi que l’Orchestre Philharmonique de la Radio Polonaise et José-Maria Florêncio à Katowice.

Il est invité dans plusieurs festivals en France : Août musical de Deauville, Festival Chopin à Paris, Festival Chopin de Nohant, Lisztomanias, Pianissimes, Piano en Saintonge, Festival de Saint-Céré. On a pu l’entendre notamment à l’Auditorium de Radio France, à l’Auditorium de la Seine Musicale, à l’Orangerie de Bagatelle, au musée Guimet, au showroom parisien Steinway & Sons, à l’Ambassade de Pologne et l’Institut Liszt à Paris. Il participe également au 20e Festival des Nuits Caraïbes en Guadeloupe et se produit aux États-Unis (Ambassade de France à Washington D.C., Consulat français de New York, Doctorow Center of the Arts de Hunter) grâce à la French American Piano Society et l’association Orphée Musique.

Chambriste très apprécié, Gaspard forme un duo avec la violoniste-compositrice Élise Bertrand (Sommets Musicaux de Gstaad en Suisse, Festival de Colmar, tournée de l’AJAM en Alsace, Schubertiade de Sceaux, récital à la Bibliothèque Nationale de France, Festival du Vexin). En formation élargie au trio, leur duo partage la scène avec les violoncellistes Jérémy Garbarg et Hermine Horiot (Palazzetto Bru Zane de Venise, Concerts de Vollore, Rougemont en Suisse, Château de Grignan).

Il est diplômé d’un Master de Piano au CNSMDP mention Très Bien à l’unanimité dans la classe de Claire Désert et a pu travailler lors de masterclasses ou académies avec des artistes tels que Sir András Schiff, Bertrand Chamayou, Bruno Rigutto, David Kadouch, Bernard d’Ascoli, François-Frédéric Guy, Hortense Cartier-Bresson. Ayant notamment étudié dans le même établissement la musique de chambre, l‘accompagnement, l’écriture et l’orchestration, son parcours musical s’enrichit de la rencontre avec des personnalités telles que Thierry Escaich, Fabien Waksman, Anne Le Bozec, Marc-André Dalbavie, Jean‑Frédéric Neuburger, François Salque, Emmanuelle Bertrand.

Également ouvert à la création, il compose en 2019 « Poème », pièce pour 96 pianistes qui a été créée lors d’un concert à la Philharmonie de Paris.

Il s’est formé auparavant aux conservatoires de Poitiers, Bordeaux et Saint-Maur-des-Fossés (94).

Gaspard Thomas est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2021.

Le Coeur et la raison – 6 février 2025 20h

photo : Jean-Baptiste Millot

Avant-propos

Depuis la formation de notre trio en 2019 au sein de la Haute École de Musique de Genève, nous mettons au centre de notre activité l’exploration des répertoires adaptés à notre effectif unique de trois sopranos.

Après un premier disque dédié aux madrigaux de Luzzaschi, composés pour les célèbres chanteuses italiennes de la Renaissance surnommées les Dames de Ferrare, nous plongeons cette fois dans l’univers riche et complexe du XVIIIe siècle français, à la fois précieux, libertin et tourmenté.

Avec « Le cœur et la raison« , nous vous invitons à entrer dans la peau d’une jeune demoiselle de Saint-Cyr, déchirée entre la religion et le profane, la passion et la dévotion, entre les élans de son cœur et les exigences de la raison.

Du Miserere de Clérambault aux airs de cour les plus poignants, nous souhaitons vous faire vivre les vertiges de l’amour passionné, mis en miroir avec l’expression musicale du sentiment religieux à son paroxysme.

La Néréide

Programme

Du Parc

Je ne sais pas ce que je sens

Louis-Nicolas Clérambault (1676-1749)

Miserere (extraits)

Joseph Chabanceau de La Barre (1633-1678)

Quand une âme est bien atteinte

Luca Marenzio (vers 1533-1599)

Belle ne fe natura

Sébastien Le Camus (vers 1610-1677)

Je m’abandonne à vous

Jean-François Lalouette (1651-1728)

Miserere (extraits)

Honoré d’Ambruis (vers 1660 – vers 1702)

Lorsqu’avec une ardeur extrême

Michel Lambert (1610-1696)

Laisse-moi soupirer, importune raison

Luzzasco Luzzaschi (1545-1607)

T’amo mia vita

La Néréide

Julie Roset, Camille Allérat, Ana Vieira Leite soprano

Emmanuel Arakélian orgue

Miguel Henry théorbe

Biographies

La Néréide

Julie, Ana et Camille se rencontrent lors de leurs études de chant à la HEM de Genève. Toutes trois passionnées de musique ancienne et plus particulièrement baroque, elles construisent ensemble plusieurs programmes à voix égales leur permettant d’allier leurs trois voix de soprano, assumant tour à tour les différentes tessitures en solo, duo ou trio. Dans une volonté de découverte artistique et de transversalité, elles collaborent avec différents musiciens ou ensembles déjà constitués selon les programmes joués.

Pour son premier enregistrement paru en 2023 sous le label Ricercar, l’ensemble se consacre au répertoire dédié aux dames de Ferrare, un trio de voix féminines placé sous la responsabilité de Luzzasco Luzzaschi, maître de musique de la cour de Ferrare à la fin du XVIe siècle. Le prochain disque de l’ensemble Le Coeur et la Raison paraîtra fin 2025 sur le label Alpha Classics.

La Néréide est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023.

Julie Roset soprano

Lauréate des concours Operalia (2023) et Laffont du Metropolitan Opera (2022), Julie Roset s’est illustrée dans des rôles tels que Valletto et Amour (Le Couronnement de Poppée) au Festival d’Aix-en-Provence, Eurydice et La Musica (L’Orfeo) au Teatro Real de Madrid, ou encore Papagena (La Flûte enchantée) à l’Opéra de Toulon.

En concert, elle a brillé dans Il re pastore (Tamiri) au Festival de Salzbourg, La Création au Festival de Saint-Denis, et Acis et Galatea avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, parmi d’autres.

En 2023-2024, elle interprète Zémire (Zémire et Azor) à l’Opéra-Comique, participe à une tournée européenne d’Elijah avec l’Ensemble Pygmalion et se produit au Carnegie Hall avec Elemental (Twelfth Night). Côté discographie, citons l’enregistrement Salve Regina aux côtés du Millenium Orchestra, Lamenti e Sospiri de d’India sous la direction de Leonardo García Alarcón et plus récemment Le Quatro Stagioni avec Théotime Langlois de Swarte et l’orchestre Le Consort (harmonia mundi, 2025).

Julie Roset est nommée dans la catégorie Révélation Artiste Lyrique aux Victoires de la Musique Classique 2025.

Ana Vieira Leite soprano

Ana Vieira Leite est diplômée de la Haute école de musique de Genève et lauréate de l’Académie Le Jardin des Voix des Arts Florissants. Au Portugal, elle a remporté le premier prix du Concurso internacional Cidade de Almada, le premier prix du Prémio Helena Sá e Costa et le premier prix du Concurso da Fundação Rotária Portuguesa. Elle obtient également le premier prix du Concours international de chant baroque de Froville.

Ana s’est notamment produite au Grand Théâtre de Genève, à l’Opéra-Comique, au Festival de Lucerne, au Festival de Ludwigsburg, au Palais des Arts Reina-Sofía de Valence, au Teatro Real de Madrid, au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, à l’Opéra Royal de Versailles et à la Philharmonie de Paris.

Elle travaille en étroite collaboration avec William Christie et les Arts Florissants et est aussi fréquemment invitée par les ensembles Cappella Mediterranea, Concerto 1700, Divino Sospiro et Los Elementos. Ana Vieira Leite est soutenue par la Fondation Gulbenkian (Portugal), la Fondation Mosetti (Suisse) et la Fondation GDA (Portugal).

Camille Allérat soprano

Camille découvre la musique par le violon et les chœurs d’enfants avec lesquels elle se produit à l’international depuis son plus jeune âge. Elle étudie ensuite le chant à Lyon, puis à Genève, où elle sera lauréate de plusieurs distinctions pour son parcours. 

Sa passion pour la musique d’ensemble l’amène à collaborer avec Pygmalion, Holland Baroque et les chœurs de l’Opéra de Lyon et du Grand Théâtre de Genève, mais aussi à participer à la création de jeunes ensembles comme Les Argonautes. 

En soliste, elle incarne Gretel (Hansel et Gretel), Donna Anna (Don Giovanni) et la Comtesse (Les Noces de Figaro), et s’illustre dans le répertoire sacré (Dixit Dominus de Handel, Stabat Mater de Pergolese, Requiem de Verdi et Petite Messe Solennelle de Rossini…).

Avec Les Argonautes, on peut l’entendre au disque dans le rôle titre de Didon & Enée (Aparté, 2022) et dans le Dixit Dominus de Handel & Lotti (Aparté, 2024).

Par ailleurs, Camille est diplômée d’une licence de philosophie et d’un master en management. 

Emmanuel Arakélian orgue

Originaire d’Avignon, Emmanuel Arakélian est diplômé du CNSM de Paris où il étudie parallèlement l’orgue, le clavecin, la basse continue et la musique de chambre auprès de personnalités marquantes telles qu’Olivier Latry, Michel Bouvard, Olivier Baumont et Blandine Rannou. Lauréat de nombreux prix internationaux et hôte régulier de festivals renommés, Emmanuel Arakélian est aujourd’hui titulaire du légendaire Grand-Orgue Isnard de la Basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Il s’engage activement à son rayonnement en créant, en partenariat avec la municipalité, le festival d’été Harmonies d’orgue ainsi que la Renaissance de l’académie de Saint-Maximin dont il est le directeur artistique.
Très attaché à la transmission, Emmanuel Arakélian est titulaire du Certificat d’Aptitude et enseigne l’orgue depuis 2019 au Conservatoire National de Région Pierre Barbizet de Marseille.

Miguel Henry théorbe

Miguel Henry se produit en récital et au sein de formations de musique de chambre, dans un répertoire allant de la Renaissance à l’époque baroque et collabore régulièrement avec la danse. Son cheminement s’est construit par la richesse de nombreuses rencontres, parmi lesquelles : Michel Lelong (répertoire traditionnel américain), Caroline Delume (répertoire contemporain) ou encore Pascale Boquet (répertoire Renaissance). Il se produit régulièrement avec l’ensemble Doulce Mémoire, Les Musiciens de Saint-Julien, Les Witches, Fuoco e Genere et de nombreux autres ensembles tant Baroque que Renaissance. Il est aussi comédien et marionnettiste au sein de la Compagnie de l’Aune. Miguel Henry enseigne le luth, la basse continue et l’improvisation au Conservatoire de Vanves.

Transfigurations viennoises – 15 mai 2025 20h

Photo : Stéphane Lavoue

Avant-propos

Notre résidence à la Fondation Singer-Polignac touche à sa fin et c’est avec une émotion certaine que nous clôturons ce chapitre de notre aventure lors de ce dernier concert. 

Nous avons imaginé ce programme entièrement viennois comme un reflet de notre résidence, ponctuée par d’innombrables répétitions, découvertes, rencontres amicales et musicales. Nous débuterons avec deux choses essentielles à notre ensemble : Joseph Haydn et les blagues. C’est ainsi que nous ouvrirons ce concert avec son Quatuor opus 33 n°2, dit « La Blague ». Truffé de surprises mais aussi et surtout avec sa conclusion malicieusement inattendue, ce quatuor s’amuse à tromper l’auditeur et convoque une émotion rare en musique, le rire ! 

Nous poursuivons avec une grande découverte du quatuor ces derniers mois, Erich Wolfgang Korngold. Nous sommes des amoureux de bandes-originales de films et dans son Quatuor n°3 opus. 34, on retrouve ce lien direct entre musique de concert et musique de film.  Korngold, compositeur phare de l’âge d’or hollywoodien, offre dans ce quatuor une écriture opulente et lyrique, héritée de son expérience cinématographique. On y perçoit  même des citations de ses partitions pour les films d’Errol Flynn comme « The Sea Hawk » pour les plus connaisseurs. 

Enfin, pour clôturer ce concert, nous souhaitions inviter deux amis, membres du Quatuor Hanson, Gabrielle et Simon qui se joignent à nous pour l’une de nos œuvres préférées, la « Nuit Transfigurée » de Schoenberg. Œuvre de jeunesse ultra passionnée (elle inspirera d’ailleurs Korngold dans nombre de ses pièces), elle illustre en musique la transformation d’un amour tourmenté en une réconciliation lumineuse, marquée par une richesse harmonique et une puissance expressive inégalées, tout ce qu’on aime ! 

Nous vous souhaitons un très beau concert et à bientôt pour la suite de nos aventures.

Quatuor Agate

Programme

Joseph Haydn (1732-1809)

Quatuor à cordes en mi bémol majeur « La Plaisanterie »  opus 33 n°2  Hob.III.38

  • Allegro moderato
  • Scherzo : allegro
  • Largo e sostenuto
  • Finale : presto

Erich Wolfgang Korngold (1897-1957)

Quatuor à cordes n°3 opus 34

  • Allegro moderato
  • Scherzo. Allegro molto – Trio. L’istesso tempo
  • Sostenuto. Like a Folk Tune
  • Finale. Allegro

Arnold Schoenberg (1874-1951)

La Nuit Transfigurée pour sextuor à cordes opus 4

Quatuor Agate

Adrien Jurkovic, Thomas Descamps violon

Raphaël Pagnon alto

Simon Iachemet violoncelle

Gabrielle Lafait alto

Simon Dechambre violoncelle


© Kaupo Kikkas

Quatuor Agate

Formé en 2016, le Quatuor Agate trouve son nom dans l’une des plus belles pages de la musique de chambre, le Deuxième Sextuor de Johannes Brahms que ce dernier a dédié à son second amour, Agathe von Siebold.

Sept ans plus tard, cette fascination pour Brahms se concrétise enfin par l’enregistrement de son premier album, consacré à l’intégrale des Quatuors à cordes qui parait le 23 février 2024 chez Appassionato, le label.

Quelques semaines après la naissance du quatuor, Adrien, Thomas, Raphaël and Simon s’embarquaient déjà dans une première aventure, la création du festival CorsiClassic qui se déroule désormais tous les ans à Ajaccio en Corse dont la mission est d’apporter la musique de chambre à tous les publics.

Le Quatuor Agate se distingue depuis plusieurs années dans des concours et festivals internationaux (Prix de la meilleure interprétation contemporaine lors de la BANFF International String Quartet Competition 2022, Prix du Public à la Steels-Wilsing Competition 2020, Verbier Festival 2019) et remporte en 2021 les prestigieuses auditions de la Young Classical Artists Trust (YCAT) à Londres.

Présent sur la scène internationale,  le quatuor fait ses débuts au Wigmore Hall de Londres, au Concertgebouw d’Amsterdam, à l’Alte Oper de Francfort,  au Prinzregententheater de Munich, au Konzerthaus de Berlin, à la TauberPhilharmonie Weikersheim, à la Brucknerhaus de Linz ou encore au Verbier Festival, au Festival de Salon-de-Provence, au Festival de Radio France, à la Musikfest Parisienne, au Mecklenburg-Vorpommern Festival, au Lammermuir Festival (Ecosse) entre autres…

Le Quatuor Agate est nommé ECHO Rising Star 2024 et embarque dans une tournée des plus grandes salles européennes lors de la saison 2024/2025, notamment à la Philharmonie de Paris, la Philharmonie de Cologne et le Konzerthaus de Dortmund. Parmi les autres moments forts de cette saison, citons leurs débuts au Rosendal Chamber Music Festival de Leif Ove Andsnes en Norvège et leur retour au Wigmore Hall à Londres.

Le quatuor collabore régulièrement avec de nombreux musiciens et ensembles brillants tels que Emmanuel Pahud, Enrico Pace, Éric Le Sage, Frank Braley, Alexander Sitkovetsky, Marc Danel, Gabriel Le Magadure, Pierre Fouchenneret, le Kronos Quartet, le Quatuor Ebène, le Quatuor Modigliani, le Quatuor de Jérusalem…

Il enregistre avec Frank Braley et Gabriel Le Magadure le Concert de Chausson pour Appassionato, le label qui sort le 1er mars 2024.
En parallèle, il enregistre à Chicago un album avec le ténor américain Eric Ferring pour le label Delos qui paraît à l’automne 2023.

Le Quatuor est actuellement grand résident ProQuartet à Paris et artiste associé au La Brèche Festival.
Il est soutenu par la Günther-Caspar Stiftung ainsi que par la Fondation Banque Populaire.
Le Quatuor Agate a étudié à la Hochschule für Musik Hanns Eisler à Berlin avec Eberhard Feltz, à Paris auprès de Mathieu Herzog et enfin avec le Quatuor Ebène à la Hochschule für Musik de Munich.

Il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2018.

© Bernard Martinez

Gabrielle Lafait alto

Gabrielle Lafait débute son apprentissage de l’alto au Conservatoire de Reims auprès de Maud Gastinel. En 2010, elle est admise au Conservatoire national supérieur de Paris dans la classe de Sabine Toutain où elle est diplômée d’un Master d’alto et de quatuor à cordes.

Passionnée de musique de chambre, elle s’investit dans de nombreux projets artistiques. Elle fonde le Duo Svadistana avec Emeline Concé (ancienne membre du Quatuor Akilone) avec qui elle a à cœur de transmettre et partager la musique dans des lieux éclectiques. Les deux femmes choisissent d’amener la culture là où on ne l’attend pas et où son accès peut être difficile, explorant le répertoire du duo violon/alto de l’époque baroque jusqu’à la musique de nos jours, en passant aussi par toute la richesse du folklore de la musique d’Europe de l’Est où elles ont chacune des origines.

La formation de prédilection de Gabrielle reste toutefois le quatuor à cordes. Au sein du Quatuor Hanson, elle remporte de nombreux prix internationaux aux concours de Genève, Lyon et Vienne en Autriche. Les quatre musiciens se produisent dans les salles les plus prestigieuses telles que la Philharmonie de Paris, le Wigmore Hall, le Victoria Hall, la Philharmonie de Tel Aviv. Artistes en résidence à Radio France, ils sont aussi soutenus par la Fondation Banque Populaire. Le quatuor enregistre son premier double disque  consacré à la musique de Joseph Haydn qui est récompensé du Diapason d’Or de l’année 2020, du Choc de Classica. Leurs albums suivants sont tous salués par la presse internationale : TTTT de Télérama, BBC choice, ainsi que des critiques dans The  Strad, Ongaku Geijutsu, the Classic Review, etc…

Gabrielle a été en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le Quatuor Hanson de 2015 à 2022.

© Bernard Martinez

Simon Dechambre violoncelle

Musicien curieux , Simon Dechambre suit sa formation instrumentale au CNSM de
Paris auprès de Roland Pidoux et Xavier Phillips. En 2013, il rencontre Anton Hanson, Jules Dussap et Gabrielle Lafait et ils décident ensemble d’explorer le répertoire du quatuor à cordes en fondant le Quatuor Hanson.
À leurs côtés, il s’épanouit en tant que musicien et chambriste grâce aux conseils de personnalités comme Hatto Beyerle, le Quatuor Ébène, Mathieu Herzog, Johannes Meissl, ou Rainer Schmidt. Lauréats de plusieurs concours internationaux (Concours de Genève, Concours de Lyon, Concours Haydn de Vienne), Simon Dechambre et ses partenaires se produisent régulièrement en compagnie d’artistes de renom dans des festivals et salles prestigieuses telles que la Philhamonie de Paris, le Victoria Hall, le Théâtre des Champs Elysées, l’Auditori de Barcelona, etc.
Les trois disques du Quatuor Hanson ( All Shall Not Die / Not All Cats Are Grey / Crumb : Thirteen Images of the Dark Land ) ont été largement salués par la critique et récompensés notamment d’un Diapason d’Or de l’année et d’un Choc de Classica en 2020, puis d’un Deutsche Schallplattenkritik Award en 2022.
De la musique baroque jusqu’au jazz en collaboration avec Sylvain Rifflet (Refocus), en passant par la musique contemporaine, Simon Dechambre a à cœur de s’épanouir dans tout ce que la musique peut offrir. Il étend ainsi ses horizons musicaux par le biais de différents langages, de différentes rencontres et d’une multitude de découvertes.

Simon Dechambre joue un violoncelle de Stefano Scarampella et un archet d’Edwin Clément prêtés par la fondation Boubo Music.

Simon a été en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le Quatuor Hanson de 2015 à 2022.

Rites et danses du printemps – 10 avril 2025 20h

Avant-propos

Après son projet VITRAIL et la collaboration avec Thierry Escaich, le Trio Xenakis souhaitait retrouver une formation qui lui est chère : le quatuor deux pianos / deux percussions. Emmanuel et Rodolphe poursuivent leur exploration du répertoire du compositeur en invitant Théo Fouchenneret, compagnon de longue date, à découvrir Spring’s Dance.

En complément de ce programme, vous pourrez entendre la Sonate pour deux pianos et percussions de Bartók, dont les couleurs, l’orchestration et la métrique rappellent le Sacre du Printemps de Stravinsky, ici présenté dans une version intimiste mais tout aussi puissante, adaptée par les musiciens.

Pour les accompagner et faire découvrir la nouvelle génération de résidents de la fondation, Rodolphe Menguy se joint à eux pour proposer ce tout nouveau programme de concert, Rites et danses du Printemps.

Emmanuel Jacquet et Rodolphe Théry du Trio Xenakis

Programme

Béla Bartók (1881-1945)

Sonate pour deux pianos et percussions Sz. 110 (1937)

  • Assai lento-Allegro molto
  • Lento, ma non troppo
  • Allegro non troppo 

Thierry Escaich (né en 1965)

Spring’s Dance pour deux pianos et percussions (2003)

Igor Stravinsky (1882-1971)

Le Sacre du Printemps

Théo Fouchenneret, Rodolphe Menguy piano

Emmanuel Jacquet, Rodolphe Théry percussions


Biographies des interprètes

Théo Fouchenneret piano

Théo Fouchenneret remporte le premier prix du Concours international de Genève en novembre 2018 avant d’être nommé « révélation soliste instrumental » aux Victoires de la Musique classique. La même année il remporte le 1er prix ainsi que cinq prix spéciaux au Concours international de musique de chambre de Lyon avec le Trio Messiaen.

Applaudi par de grandes salles et festivals internationaux, il se produit également avec des musiciens internationalement reconnus : Victor Julien-Laferrière, Renaud Capuçon, François Salque, Lise Berthaud, Svetlin Roussev… 

En mars 2020 est paru son premier disque solo chez la Dolce Volta, enregistrement consacré aux grandes sonates Waldstein et Hammerklavier de Beethoven. Théo est également un chambriste recherché, comme en témoigne sa grande discographie aux côtés de musiciens comme Eric Le Sage, Tatsuki Narita, le Trio Messiaen et Raphaël Sévère, le Trio Xenakis et Philippe Hattat.

Théo est à l’initiative du projet d’enregistrement de l’intégrale de la musique de chambre de Robert Schumann, qui a débuté en 2023, aux côtés de son frère Pierre Fouchenneret. 

Son nouveau disque consacré aux Nocturnes de Gabriel Fauré est paru le 6 septembre 2024 chez le label La Dolce Volta. Il est déjà salué par la critique (Revue Pianiste, 5 étoiles Diapason), et est couronné d’un Choc Classica.

Théo Fouchenneret est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2020.


Rodolphe Menguy piano

© Lyodoh Kaneko

Pour le magazine Pianiste, Rodolphe Menguy « se révèle être un instrumentiste formidablement armé certes mais surtout, un vrai tempérament », selon Diapason « il capte magnifiquement les atmosphères singulières » et a « au bout des doigts tout un orchestre » pour le magazine Classica
Rodolphe Menguy naît en 1997 à Paris et débute très tôt ses études musicales au CRR de Boulogne-Billancourt dans la classe de Gilles Berard puis Marie-Paule Siruguet, où il obtient son DEM de piano à l’âge de 14 ans. Il est ensuite admis à l’unanimité en 2015 au CNSMD de Paris dans la classe de Denis Pascal et Varduhi Yeritsyan où il obtient un Diplôme d’Artiste onterprète classique en 2022 après y avoir obtenu ses diplômes de Licence et Master. Il est ensuite admis à l’Accademia di Santa Cecilia à Rome où il se perfectionne auprès de Benedetto Lupo. Bénéficiant depuis très jeune d’une formation complète, il obtient au CRR de Boulogne-Billancourt un DEM d’Orchestration et au CNSMD de Paris les Prix d’Harmonie (classe de Fabien Waksman) et de Contrepoint (classe de Pierre Pincemaille).
En 2023, Rodolphe obtient le 2nd Prix au Concours international des étoiles du piano ainsi que trois Prix spéciaux. Il a par ailleurs reçu le Prix Jeune soliste des médias francophones publics en 2021 en tant que candidat présenté par France Musique. Il est également lauréat 2021 de la Fondation Banque Populaire, lauréat de la Fondation de l’Or du Rhin, Lauréat de la French American Piano Society et a été nommé Révélation Classique de l’Adami en 2018. Il est sélectionné cette même année pour faire parti de la promotion Vivaldi de l’Académie Philippe Jaroussky.
Rodolphe se produit régulièrement aussi bien en soliste que chambriste dans des festivals et salles prestigieuses : La Roque d’Anthéron, la Folle Journée de Nantes, Festival Radio France Occitanie, Chopin à Paris, Les Musicales de Normandie, Opéra de Saint Etienne, Théâtre des Bouffes du Nord, Musée Guimet, Ambassade de France à Washington, Consulat de France à New York…
Son premier disque Rhapsodies Hongroises sort en mai 2023 pour le label Mirare et est salué par la presse spécialisée : « Choix de France Musique », 5 étoiles de Classica, 5 Diapasons, 4,5 étoiles dans le prestigieux magazine allemand FonoForum
Musicien curieux, Rodolphe possède un large répertoire, de la musique de Bach à la création contemporaine en passant par Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Chopin, Schumann, Liszt, Brahms, Debussy, Ravel, Bartók, Stravinsky, Hindemith, Messiaen, Boulez…
Passionné de musique de chambre et partenaire recherché, il se produit dans de diverses formations et a partagé la scène avec notamment Nathan Mierdl, Sarah Jégou-Sageman, Raphaëlle Moreau, Nicolas Garrigues, Marie Ducroux, Violaine Despeyroux, Paul Zientara, Stéphanie Huang, Caroline Sypniewski, Philippe Bianconi, Théo Fouchenneret, Nathalia Milstein.
Enthousiasmé par la rencontre des arts, cet amoureux de cinéma a également fait des projets où s’associent musique et danse, et a créé une nouvelle version de L’Histoire du soldat de Stravinsky en piano solo avec le comédien Bertrand de Roffignac.
Rodolphe est apparu sur plusieurs médias comme France Musique, Musiq3 – RTBF, Medici.tv. Il a reçu, au travers de diverses masterclasses et académies les conseils de personnalités musicales importantes comme Michel Béroff, Philippe Cassard, Hortense Cartier-Bresson, Bertrand Chamayou, Claire Désert, Nelson Goerner, Jean-François Heisser, David Kadouch, Stephen Kovacevich,, Bruno Rigutto, Sir András Schiff, Emmanuel Strosser…
En 2022, Rodolphe a fait ses débuts à l’Auditorium de Radio France dans un programme Boulez/Chopin ainsi qu’à la Philharmonie de Paris – Cité de la Musique dans le redoutable 2ème Concerto de Bartók avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris sous la direction de Quentin Hindley.
Il est depuis juillet 2024 artiste résident de la Fondation Singer-Polignac.


Rodolphe Théry percussions

© Amaury Viduvier

Timbalier solo de l’Orchestre philharmonique de Radio France depuis 2019, membre fondateur du Trio Xenakis et de l’Orchestre le Cercle de l’Harmonie, Rodolphe est un musicien aux engagements éclectiques.

En 2013, il est admis premier nommé dans la classe de Michel Cerutti, au Conservatoire de Paris, avec qui il étudie le répertoire contemporain pour percussion seule et se spécialise dans la pratique des timbales dans la classe de Jean-Claude Gengembre.

Très vite, il est invité à jouer avec les grands orchestres européens tels que le Philharmonia à Londres, l’Orchestre de Paris, le Bayerische Staastoper de Munich, l’Orchestre de Chambre de Paris, Les Siècles et les Dissonances, et travaille avec des chefs d’orchestre tels que Valery Gergiev, Myung-Whun Chung, Lava Shani, Daniel Harding ou encore Esa-Pekka Salonen.
Avec son Trio Xenakis, Rodolphe continue d’explorer la création contemporaine et les projets faisant se rencontrer les différentes pratiques artistiques. Ainsi les trois musiciens collaborent avec Ivo Van Hove et la Comédie-Française pour le spectacle Électre / Oreste, mais aussi avec le groupe Feu! Chatterton, le pianiste Yaron Herman ou encore la danseuse Élodie Sicard. Ils collaborent également avec les compositeurs Thierry Escaich, Othman Louati, Philippe Hurel ou Giani Caserotto. En 2024 parait leur premier disque Alliages (B Records), qui regroupe les grandes pièces du répertoire contemporain pour percussions et qui est salué par la critique (Diapason, Concerti, France Musique, …).

En plus de son activité de musicien, Rodolphe élabore et met en scène des spectacles alliant les différents arts. Ainsi son premier spectacle, le Voyage d’Ulysse, sera créé en avril 2025, au studio 104 de Radio-France et proposé en podcast sur France Musique. Sa nouvelle adaptation de L’Enfant & les Sortilèges sera créée en décembre 2025 à Paris, puis reprise au Festival de Radio France Occitanie Montpellier à l’été 2026.

Rodolphe Théry est en résidence à la Fondation Singer-Polignac au sein du Trio Xenakis depuis 2018.


Emmanuel Jacquet percussions

© Amaury Viduvier

Musicien polyvalent, Emmanuel Jacquet se produit dans de nombreuses formations différentes allant des grandes phalanges symphoniques françaises aux grandes productions théâtrales. 

Après avoir étudié les percussions contemporaines, traditionnelles ainsi que la batterie dans différents conservatoires, il quitte en 2022 le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec les félicitations du Jury. 

Emmanuel est régulièrement invité à jouer dans divers orchestres prestigieux comme l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Opéra National de Lyon, l’Orchestre National des Pays de la Loire, l’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo… 

Également sensible à la création, Emmanuel collabore également avec la compagnie Miroirs Etendus, avec laquelle il participe à plusieurs spectacles et opéras mis en scène par Thomas Bouvet, Antoine Thiollier sur les différentes scènes nationales. 

Il participe à de grandes productions théâtrales à la Comédie Française avec Electre/Oreste mis en scène par Ivo van Hove en 2018 ou encore Némésis de la metteuse en scène Tiphaine Raffier créé à l’Odéon Théâtre de l’Europe en 2023. 

Parallèlement, Emmanuel Jacquet est membre du Trio Xenakis, fondé en 2018 avec ses collègues percussionnistes Adélaïde Ferrière et Rodolphe Théry. Le trio se distingue par son engagement envers la musique contemporaine, explorant des œuvres de compositeurs tels que Iannis Xenakis, Thierry Escaich et Steve Reich. 

Le trio a également enregistré son premier disque Alliages, sorti sous le label B records en novembre 2024. 

Emmanuel s’implique aussi dans des projets éducatifs et des concerts de musique de chambre, contribuant à la diffusion et à l’appréciation de la musique contemporaine. 

Emmanuel Jacquet est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2018 au sein du Trio Xenakis.

Trio Pantoum & Raphaël Sévère – 20 mars 2025

Concert 20/03

Avant-propos

Pour notre première soirée dans le salon de musique de la Fondation Singer-Polignac, nous vous convions à un programme intense, profond et tout en contraste, entre classicisme et mysticisme.

Le trio n°32 en la majeur de Joseph Haydn, qui accompagne notre ensemble depuis ses débuts, illustre la rhétorique et l’élégance lumineuse du compositeur viennois. 

Mis en regard avec le Quatuor pour la fin du temps – que nous sommes particulièrement heureux d’interpréter avec le clarinettiste Raphaël Sévère – la clarté classique de Haydn dialogue avec la ferveur mystique et visionnaire de Messiaen. Véritable témoignage de résilience composé dans un camp de prisonniers en 1940, ce quatuor nous plonge dans une expérience musicale d’une tout autre nature où le temps semble suspendu.

Trio Pantoum

Programme

Joseph Haydn (1732-1809)

Trio pour piano, violon et violoncelle en la majeur hob XV:18 

  • Allegro moderato 
  • Andante
  • Allegro

Olivier Messiaen (1908-1992)

Quatuor pour la fin du temps

  • Liturgie de cristal
  • Vocalise pour l’ange qui annonce la fin du temps
  • Abîme des oiseaux
  • Intermède
  • Louange à l’éternité de Jésus
  • Danse de la fureur pour les 7 trompettes
  • Fouillis d’arcs-en-ciel pour l’ange qui annonce la fin du temps
  • Louange à l’immortalité de Jésus

Trio Pantoum

Kojiro Okada piano

Hugo Meder violon

Bogeun Park violoncelle

Raphaël Sévère clarinette

Biographies

Trio Pantoum

Fondé en 2016 au Conservatoire National Supérieur de Paris, le Trio Pantoum s’est imposé en Europe et au-delà comme l’une des meilleures jeunes formations chambristes actuelles.

Déjà lauréats de nombreuses récompenses majeures à l’international (ARD de Munich, Trio di Trieste, Joseph Haydn à Vienne, Osaka, Melbourne, Lyon, Joseph Joachim à Weimar, FNAPEC a Paris,…) et acclamés dans de grandes salles sur trois continents (France, Italie, Belgique, Suisse, Angleterre, Norvège, Allemagne, Autriche… mais aussi Japon et Australie), Hugo Meder (violon), Bo-Geun Park (violoncelle) et Kojiro Okada (piano) apparaissent dans de nombreux médias français et internationaux : ABC, The Strad, The Violin Channel, Rai 3, Ö1, SBS, Diapason, Bachtrack, Resmusica, France Musique, Archi Magazine, Télérama…

Développant rapidement une complicité exceptionnelle sur scène et en dehors, le trio a collaboré avec des artistes tels que Pierre Fouchenneret (violon), Miguel Da Silva et Paul Zientara (alto), Ann Lepage (clarinette), Aleksandra Dzenisenia (cymbalum), le Quatuor Nerida…

Le trio s’est perfectionné auprès de Patrick Jüdt, Hatto Beyerle, Johannes Meissl, Xavier Gagnepain, Miguel Da Silva, Corina Belcea, Claire Désert, François Salque, Günter Pichler, Antonio Meneses, desmembres du Trio Wanderer et du Quatuor Ébène… Le Trio Pantoum est Ensemble ECMA (European Chamber Music Academy), Résident à Proquartet-Centre Européen de Musique de Chambre, à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth (Belgique), et est Lauréat de la Fondation d’Entreprise Banque Populaire.

Au cours de la saison 2024-2025, le Trio Pantoum enregistre son premier disque pour le label La Dolce Volta. Il a fait ses début dans le Triple concerto de Beethoven avec l’Orchestre Français des Jeunes, et se produit à la Philharmonie de Paris, au Festival Radio France Occitanie, au Festival de Pâques de Colmar, mais aussi en Belgique, en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Italie lors de tournées… et participe au programme « Ambassadeur » de Classeek.

Le Trio Pantoum est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023.


Raphaël Sévère clarinette

Vainqueur du concours de Tokyo à l’âge de 12 ans, nommé aux Victoires de la Musique « Révélation soliste instrumental » à 15 ans, Raphaël Sévère remporte en novembre 2013 le prestigieux concours des Young Concerts Artists de New York qui lui décerne le 1er Prix ainsi que huit des dix prix spéciaux.

Raphaël s’est produit en soliste avec le Deutsche Sinfonieorchester à la Philharmonie de Berlin, avec l’Orchestra of St. Luke au Alice Tully Hall de New York, avec l’Orchestre de chambre de Paris au festival de Saint-Denis et au Théâtre des Champs-Élysées, avec l’Orchestre National de Russie au festival de Colmar, le Korean National Symphony Orchestra au Seoul Arts Center, ainsi qu’avec le London Philharmonic Orchestra, le Konzerthausorchester de Berlin, le Hong Kong Sinfonietta, le Sinfonia Varsovia, les Orchestres Nationaux du Capitole de Toulouse, de Bordeaux-Aquitaine, des Pays de la Loire, de Lille, de Strasbourg, d’Ile de France.

En récital, il est présent au Théâtre des Champs Elysées, Kennedy Center de Washington et Merkin Concert Hall de New York, Gardner Museum de Boston et de Vancouver, Auditorium du Louvre, KKL de Lucerne, Rheingau Musik Festival, Mecklenburg-Vorpommern Festspiele, Fondazione La Società dei Concerti di Milano, French May de Hong-Kong, Seoul Arts Center, Festival de la Grange de Meslay, Salle Molière à Lyon, Grand Théâtre d’Aix en Provence, Festival de Radio France Montpellier, Folles Journées de Nantes, de Varsovie, de Tokyo. 

En musique de chambre, il a pour partenaires les quatuors Ebène, Modigliani, Prazák, le Trio Wanderer, également Martha Argerich, Adam Laloum, Jean-Frédéric Neuburger, Gidon Kremer, Renaud Capuçon, Gérard Caussé, Antoine Tamestit, Gary Hoffman, Xavier Philips…

Attiré depuis toujours par la création et lui-même compositeur, ses pièces sont créées à Paris à la Salle Cortot, la Salle Colonne, à la Scala Paris, à l’Opéra de Rennes, au festival Radio France Montpellier, également en Autriche au festival de guitare de Vienne, en Suisse à la Kunstraum Walcheturm et au Zurich Saxfest. En avril 2022, il crée au City Hall de Hong Kong un double concerto pour clarinette et alto avec l’altiste Adrien La Marca, commande du Hong Kong Sinfonietta. Ses oeuvres sont éditées aux éditions l’Empreinte Mélodique.

Ses disques ont été distingués par Diapason (Diapason d’Or, Diapason d’Or de l’année), Classica (Choc), Télérama (évènement FFFF), ResMusica (Clef), Le Monde (sélection), L’Obs (album du weekend), France Musique (choix), et Radio Classique (trophée de la semaine).

Son dernier enregistrement, consacré à Mozart en compagnie de l’Orchestre de Chambre de Paris dirigé par Lars Vogt et du Quatuor Modigliani, est paru en septembre 2022 chez le label Mirare.

Raphaël Sévère est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2020.

Quatuor Akilone – Léa Hennino – Théo Fouchenneret – 16 janvier 2025

Avant-propos

Un programme pour célébrer l’amitié !

Tout d’abord l’amitié d’Antonín Dvořák pour Josefina, son premier amour, muse de son cycle Les Cyprès, qu’il a composé pour elle et retranscrit ensuite pour quatuor à cordes. Cet amour sublimé lui a permis de tisser des liens étroits avec son beau-frère qui lui a ouvert les portes de son domaine Vysoká, entouré de forêt, qui sera d’une importance cruciale dans la création et l’inspiration de la plupart de ses chefs-d’œuvre dont Rusalka. Dans ce lieu emblématique, se côtoyaient des compositeurs comme Leoš Janáček, mais aussi des poètes, sculpteurs, comédiens et musiciens dont le fameux violoniste et quartettiste Josef Suk, aussi compositeur et gendre de Dvořák. On imagine les soirées chaleureuses en musique, les échanges inspirants, dans le salon de cette villa aux hôtes généreux.

À l’image de ces moments d’exception, nous avons la joie de partager avec vous cette musique injustement délaissée où le spirituel navigue sans frontière avec les danses et les chants de la terre, dans ce fabuleux écrin que nous offre l’hôtel de la Fondation Singer-Polignac, en compagnie de nos amis Léa Hennino et Théo Fouchenneret.

Quatuor Akilone

Programme

Antonín Dvořák (1841-1904)

Quintette à deux altos n°3 en mi bémol majeur opus 97 B. 180

  • Allegro non tanto
  • Allegro vivo
  • Larghetto
  • Finale. Allegro giusto

Les Cyprès pour quatuor à cordes B. 152

  • IX. O duse draha jedinka
  • VIII. Zde v lese u potoka
  • X. Tam stoji stara skala

Quintette avec piano n°2 en la majeur opus 81 , B. 155

  • Allegro ma non tanto
  • Dumka. Andante con moto
  • Scherzo (Furiant). Molto vivace
  • Finale. Allegro

Quatuor Akilone

Magdalena Geka, Elise De-Bendelac violon

Perrine Guillemot alto

Lucie Mercat violoncelle

Théo Fouchenneret piano

Léa Hennino alto

Biographies

photo : Iseult Photography
© Iseult Photography

Léa Hennino alto

Musicienne polyvalente, Léa se produit en soliste et en musique de chambre dans le monde entier au côté d’artistes de renom tels que le Quatuor Modigliani, Christophe Coin, Jean-Guihen Queyras, Eric Le Sage, Emmanuel Pahud, Paul Meyer, Nicolas Dautricourt, Adam Laloum, François Salque, David Kadouch, Pierre Fouchenneret, Marie et Guillaume Chilemme, Victor Julien-Laferrière, David Grimal, Edgar Moreau, Alina Pogotskina, Alena Baeva, Boris Brovtsyn, Daishin Kashimoto, Guy Braunstein, Nicholas Angelich, Gautier Capuçon, Sarah Nemtanu, Yan Levionnois, Nelson Goerner, Marc Coppey, Anne Queffelec, Itamar Golan, Denis Pascal, Augustin Dumay… Elle prend également part à une tournée européenne des quintettes à cordes de Mozart sur l’invitation de Renaud Capuçon aux côtés de Gérard Caussé et Clemens Hagen.

En soliste, elle se produit lors de récitals et interprète le Concerto-Rhapsody de Martinü en République Tchèque et la symphonie concertante de Mozart avec l’Orchestre de chambre de Toulouse. Elle est aussi l’alto solo du Don Quichotte de Strauss avec l’Orchestre de Picardie et est régulièrement invitée comme alto solo dans les orchestres, notamment au sein de l’ensemble Les Dissonances sous la direction de David Grimal.

Léa collabore également avec la violoncelliste Héloïse Luzzati au sein de son projet La Boîte à pépites et de son festival Un temps pour elles dont l’ambition est de promouvoir et diffuser le répertoire des compositrices pour une plus grande égalité dans les programmations musicales et artistiques.

Artiste associée de l’Ensemble I Giardini, ils enregistrent ensemble le disque Nuits aux côtés de Véronique Gens (diapason d’or, choc Classica, clé de Resmusica, choix de France Musique) et un album consacré à la musique de Caroline Shaw (2022). Léa participe aussi au disque de Camille Pépin Chamber Music (Choc Classica 2019, Choix de France Musique, FFF Télérama) et à divers enregistrements.

En 2022, elle réalise avec le violoncelliste Yan Levionnois un projet autour du poème symphonique Don Quixote de Richard Strauss, arrangé pour douze musiciens par Arthur Lavandier, sous forme de conte musical et illustré par des dessins de Cécile Pruvot. Le spectacle a été joué au Festival de Saint-Céré, au Théâtre des Champs-Élysées, au Festival de Saint-Denis et sera redonné en avril 2025 au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence (La Friche Belle de Mai à Marseille).

Depuis 2023, Léa fait aussi partie du Quatuor à cordes Fidelio avec les violonistes Camille Fonteneau, Marie-Astrid Hulot et la violoncelliste Maria Andréa Mendoza. Leur collaboration célébre les œuvres du répertoire mais aussi de compositeurs et compositrices encore à découvrir. Désireux d’enrichir leur jeu, l’ensemble forme aussi régulièrement des quintettes avec piano ou avec chant.

Lauréate du CNSM de Paris, Léa s’est ensuite perfectionnée auprès de Nobuko Imai et Lawrence Power en Suisse. Elle remporte des prix lors de Concours nationaux et internationaux, devient lauréate de plusieurs fondations et est sélectionnée pour participer à de prestigieuses Festival Academies comme Krzyzowa Music for Europe (Pologne), Kronberg « Cello Plus » (Allemagne), Ravinia Steans Music Institut (USA), Verbier Festival Academy (Suisse), IMS Prussia Cove (Angleterre), Aurora Chamber Music (Suède), Encuentro de Santander (Espagne).

Léa joue un alto de Patrick Robin de 2013, généreusement prêté par Renaud Capuçon et un archet de Thierry Doison fait à Lille.

Léa Hennino est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2022.


© Lyodoh Kaneko
© Lyodoh Kaneko

Théo Fouchenneret piano

Théo Fouchenneret remporte le premier prix du Concours international de Genève en novembre 2018 avant d’être nommé « révélation soliste instrumental » aux Victoires de la Musique classique. La même année il remporte le 1er prix ainsi que cinq prix spéciaux au Concours international de musique de chambre de Lyon avec le Trio Messiaen.

Applaudi par de grandes salles et festivals internationaux, il se produit également avec des musiciens internationalement reconnus : Victor Julien-Laferrière, Renaud Capuçon, François Salque, Lise Berthaud, Svetlin Roussev… 

En mars 2020 est paru son premier disque solo chez la Dolce Volta, enregistrement consacré aux grandes sonates Waldstein et Hammerklavier de Beethoven. Théo est également un chambriste recherché, comme en témoigne sa grande discographie aux côtés de musiciens comme Eric Le Sage, Tatsuki Narita, le Trio Messiaen et Raphaël Sévère, le Trio Xenakis et Philippe Hattat.

Théo est à l’initiative du projet d’enregistrement de l’intégrale de la musique de chambre de Robert Schumann, qui a débuté en 2023, aux côtés de son frère Pierre Fouchenneret. 

Son nouveau disque consacré aux Nocturnes de Gabriel Fauré est paru le 6 septembre 2024 chez le label La Dolce Volta. Il est déjà salué par la critique (Revue Pianiste, 5 étoiles Diapason), et est couronné d’un Choc Classica.

Théo Fouchenneret est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2020.


© Capucine de Chocqueuse

Quatuor Akilone

Le Quatuor Akilone est le fruit d’une aventure musicale et humaine née en 2011, à Paris. Principalement guidées par Hatto Beyerle, Vladimir Mendelssohn et aujourd’hui Patrick Jüdt, les quatre musiciennes sont lauréates du Premier Grand Prix et du prix ProQuartet du 8e Concours International de Quatuor à cordes de Bordeaux en 2016. De renommée internationale, le Quatuor Akilone s’est produit dans les plus grandes salles, en France et à l’étranger : Munetsugu Hall à Nagoya, Wigmore Hall à Londres, Philharmonie de Paris, Muziekgebouw d’Amsterdam, Liszt Academy à Budapest…

Ancré dans son temps, le Quatuor Akilone se tourne aussi vers la création. Il est dédicataire de l’œuvre de la compositrice Xu Yi Aquilone Lontano, inspirée du nom du Quatuor — « le cerf-volant » en italien — créée à la Philharmonie de Paris en 2018. En 2023 il crée en Lettonie le 4e quatuor d’Andris Dzenītis et dans sa quête d’expérimentation, il entreprend une créolisation nommée Parastiches avec Jérôme Désigaud autour de la microtonalité et des polytempi, accompagné par le GMEA d’Albi et la Maison de la Musique contemporaine. Toujours dans une démarche de recherche, le Quatuor part en République Tchèque sur les traces de Dvořák en 2023, pour accompagner son CD « Deep in the Forest » autour de l’œuvre du compositeur par un podcast réalisé par Tristan Labouret et Samuel Débias.

Musicalement engagé, le Quatuor Akilone a toujours eu le besoin de partager la musique auprès de tous les publics et notamment ceux éloignés des salles de concert (détenu-es, réfugié-es, enfants, personnes en situation de handicap ou de précarité, …). Cette démarche fondamentale se nourrit de collaborations fidèles avec Les Concerts de Poche et Musethica. Également sensible aux questions environnementales qui touchent notre époque, le Quatuor est membre du réseau ARVIVA et ambassadeur de la gamme Planet des Chevalets Despiau.

Dans le prolongement de ses engagements, le Quatuor Akilone construit également depuis quelques années un ancrage local en Occitanie notamment via le festival Gresinhòl, basé en forêt de Grésigne dans le Tarn.

Magdalena Geka, Premier violon, joue un Alessandro Gagliano 1734 généreusement mis à sa disposition par l’Anima Music Foundation.

Le Quatuor Akilone est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2022.

© OLG/CLP - 2025