Le Cercle de Marcel Proust, 5ème édition

Conçu par Jean-Yves Tadié, co-organisé par la Société des Amis de Marcel Proust

Rediffusion sur singer-polignac.tv

Programme

Lundi 14 novembre 2022

Mot d’accueil par Jérôme Bastianelli, Président de la Société des Amis de Marcel Proust

Première session

Présidence : Jean-Yves Tadié

Jeanne Pouquet, par Evelyne Bloch-Dano

André Germain, par Guillaume Perrier 

Albert Flament, par Caroline Szylowicz

René Blum, par Nicolas Ragonneau

Deuxième session

Présidence : Nicolas Ragonneau

Robert Dreyfus, par Antoine Compagnon (visioconférence)

Paul-César Helleu, par Sophie Basch

Gabriel Astruc, par Luzius Keller

La Princesse Bibesco, par Mathilde Brézet

Mardi 15 novembre

Troisième session

Présidence : Elyane Dezon-Jones

Louis de Robert, par Pyra Wise

Elisabeth de Clermont Tonnerre par Matthieu Vernet

Gustave Tronche, par Donatien Grau (visioconférence)

Oswald Dauphiné, par Françoise Leriche

Moment musical, duo chant-harpe, Les Frivolités Parisiennes

Quatrième session

Présidence Sophie Basch

Maxime Dethomas, par Emily Eells

La famille Swann, par Jean-Paul Henriet

René Peter, par Cécile Leblanc

Louis d’Albufera, par François Proulx

 

  • Jacques-Emile Blanche (1861-1942)
  • Portrait de Marcel Proust
  • 1892, huile sur toile H. 73,5 ; L. 60,5 cm
  • © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / DR

Devenirs de la mélancolie

  • Vilhelm Hammershoi, La danse de la poussière dans les rayons du soleil, 1900, Ordrupgaard Museum, Copenhagen

Le mot lui-même est monumental et fait, à son évocation, surgir une nébuleuse de mondes intérieurs, qui s’inscrivent néanmoins dans un univers de références et de représentations partagées. Dans le grand découpage des sentiments de la culture occidentale, on peut avancer que la mélancolie est un domaine au moins aussi important que celui de l’amour, mais là où ce dernier ouvre à l’altérité, la première se déploie suivant un mouvement introversif. De la bile noire d’Hippocrate au soleil noir de Nerval, de la Melancholia des gravures d’Albrecht Dürer à celle du cinéma de Lars Von Trier, les territoires de la mélancolie sont vastes et arpentés par de nombreux artistes, écrivains, religieux ou savants, qui donnent sens à cette expérience aux côtés de ceux qui l’éprouvent.

Esthétisée, spiritualisée ou médicalisée, la mélancolie en appelle à tous nos savoirs et nos faires pour ne pas rester à son contact pétrifié. Pourtant, dans les stupeurs et les douleurs qu’elle inflige, la mélancolie fascine, et peut-être même attire, par le type d’exploration de soi auquel elle invite, véritable forme d’heuristique de la condition humaine pour certains. 

Cette multiplicité de regards et de pratiques autour de la mélancolie a construit au fil des siècles une polysémie quelque peu nébuleuse ; démêler les appartenances de la mélancolie permet de lever le voile que ce mot-écran a jeté sur son référent, uniformisant des réalités diverses historiquement, des états psychiques et physiologiques différents, et des espaces sociaux variés. C’est au(x) devenir(s) de cette notion au XIXe et XXe siècle que ce colloque souhaite s’intéresser. Un premier partage essentiel peut être fait entre mélancolie normale et mélancolie pathologique. La mélancolie normale serait une expérience existentielle interprétée comme universelle car liée à une forme de lassitude face à la vanité de l’existence humaine. A cette aune, les chemins de consolation offerts par les arts sont nombreux, et la mélancolie, pourrait-on dire, est déjà la manifestation sublimée d’une forme de désengagement du monde. La mélancolie pathologique, comme déviance menaçant la vie humaine individuelle et collective, est en revanche prise en charge par une clinique de l’âme et du corps, supportée par la médecine et plus récemment la psychologie, mais aussi historiquement par la religion. 

Le discours sur la mélancolie semble, certes, largement quadrillé, il n’en est pour autant pas épuisé à nos yeux. Nous proposons d’en déplier les différentes réalités, les strates d’histoire récentes, les survivances et les métamorphoses les plus actuelles, y compris dans ses rapports avec le concept contemporain de dépression.

Programme

9h30 Accueil et inscription des participants 

9h45 Mot d’accueil par le Professeur Chantal Henry

10h Propos inauguraux par Astrid Chevance et Anaëlle Touboul 

Session 1 

Entre imaginaire romantique et appropriation médicale :

le territoire partagé de la mélancolie au XIXe siècle 

Modérateurs : Astrid Chevance et Didier Philippot 

11h15 Discussion 

11h30 Pause 

12h45 Discussion 

13h-14h Déjeuner 

Session 2 

Mélancolie au XXe siècle : survivances ou métamorphoses ? 

Modérateurs : Anaëlle Touboul et Chantal Henry

15h Discussion 

15h15 Pause 

16h30 Discussion 

16h45 Conclusion 

Biographies

Anaëlle Touboul

Agrégée de Lettres modernes et docteure en littérature française, Anaëlle Touboul est l’autrice d’une thèse de doctorat consacrée à la figure du fou dans le roman français du XXe siècle, lauréate du Prix Louis Forest en lettres de la Chancellerie des Universités de Paris et publiée aux Éditions Honoré Champion sous le titre Histoires de fous. La folie au cœur du roman (2020). Elle s’intéresse tout particulièrement aux humanités médicales et a consacré plusieurs articles aux échanges entre littérature et sciences de la psyché, ainsi qu’à la représentation du trouble mental chez divers auteurs des XXe et XXIe siècles (principalement André Baillon, Alexandre Vialatte, Henry de Montherlant, Albert Cohen, Emmanuel Carrère, Gwenaëlle Aubry, Delphine de Vigan).


Astrid Chevance

Astrid Chevance est psychiatre et cheffe de clinique en Santé Publique de la faculté de médecine de l’Université de Paris dans le service d’épidémiologie clinique de l’Hôtel Dieu (Paris). Ses travaux de recherche portent sur l’évaluation des thérapeutiques en santé mentale. Normalienne, agrégée d’histoire, ayant un master de sociologie, et un doctorat en Santé Publique, elle propose des approches croisées et des méthodologies mixtes entre sciences biomédicales, sciences sociales et sciences humaines dans le but de développer une épidémiologie clinique utile pour les patients. Elle est par ailleurs rattachée au Service Hospitalo-Universitaire de Sainte-Anne où elle exerce une activité clinique au Centre des Pathologies Résistantes (CENPARE).


Eva Yampolsky

Eva Yampolsky responsable de recherche à l’Institut des humanités en médecine (IHM, CHUV/Université de Lausanne), est docteure en littérature française (Emory University, USA, 2011) et docteure en histoire de la psychiatrie (Université de Lausanne, Suisse, 2019), avec une thèse sur l’histoire du suicide comme objet médical au 19e s. en France. Sa recherche actuelle en histoire de la médecine porte sur le mouvement des Convulsionnaires de Saint-Médard au début du 18e siècle en France et sur les liens entre médecine et religion dans les miracles de guérison. Elle a publié de nombreux articles en histoire de la psychiatrie et prépare actuellement un ouvrage sur l’histoire du suicide (BHMS, Lausanne, en préparation). Elle est co-directrice de la collection Asclepios aux Éditions Jérôme Millon (Grenoble), qui publie des éditions critiques d’ouvrages classiques sur les liens entre médecine et religion.


Elodie Boissard

Elodie Boissard est agrégée et doctorante en philosophie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle prépare une thèse sur la notion d’humeur dans la dépression, qui articule une perspective historique sur la mise en évidence de cet état affectif dans la clinique des états dépressifs, une clarification conceptuelle sur sa définition dans les sciences cliniques contemporaines, et une réflexion sur son rôle dans la dépression. Elle travaille sous la direction de Denis Forest (Paris 1) et Stéphane Lemaire (Rennes 1).


Anne-Cécile Petit

Le Dr Anne-Cécile Petit est ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan (département de Biochimie). Durant ses études de biologie, elle s’est spécialisée dans le développement des organismes et obtient un doctorat en Biologie du Développement en 2008 à Sorbonne Université suite à son travail au sein du laboratoire du Pr Nicolas à l’Institut Pasteur. Elle a ensuite poursuivi sa formation par des études médicales, avec une spécialisation en psychiatrie et un doctorat de médecine obtenu en 2016 à Sorbonne Université. Elle est actuellement Maître de Conférence des Universités – Praticien Hospitalier à l’Université de Paris, où elle enseigne l’embryologie et l’histologie et travaille à l’hôpital Sainte-Anne (GHU Paris), dans le Service Hospitalo-Universitaire en tant que psychiatre.


Audrey Vermetten

Audrey Vermetten, ancienne élève de l’Ecole Normale de la rue d’Ulm, agrégée de lettres modernes, est l’auteur d’une thèse sur les rapports entre le cinéma et la littérature romanesque de 1915 à 1947. Elle enseigne actuellement la littérature française en classe préparatoire littéraire (khâgne) au lycée La Bruyère de Versailles.


Laurent Demanze

Professeur des universités à l’Université Grenoble Alpes. Ses travaux portent pour l’essentiel sur la littérature contemporaine, de Pierre Michon à Jean Echenoz, de Maylis de Kérangal à Arno Bertina. Il dirige le Centre E.CRI.RE et la Série Écritures contemporaines, désormais publiée aux éditions Classiques Garnier. Il a organisé des numéros de Roman 20-50 sur Pierre Michon ou Emmanuel Carrère, et a dirigé avec Dominique Viart deux collectifs consacrés aux Fins de la littérature (Armand Colin, 2012 et 2013) ou avec Dominique Rabaté un volume sur Emmanuel Carrère : Emmanuel Carrère, faire effraction dans le réel chez P.O.L. Il publie dans Les Temps modernes, Critique, Etudes françaises…. Il est par ailleurs l’auteur de cinq essais chez Corti : Encres orphelines (José Corti, 2008), Gérard Macé, l’invention de la mémoire (José Corti, 2009), Les Fictions encyclopédiques, de Gustave Flaubert à Pierre Senges (José Corti, 2015), Un nouvel âge de l’enquête : portraits de l’écrivain contemporain en enquêteur (Corti, 2019) et Pierre Michon, l’envers de l’histoire (Corti, 2021).


Feriel Kaddour

Pianiste et musicologue, Fériel Kaddour est enseignante à l’École normale supérieure depuis 2006. Après avoir soutenu une thèse sur la question de l’interprétation musicale (2009), elle oriente ses recherches sur les relations entre musique et poésie dans le domaine du Lied (Schubert, Schumann, Wolf). Elle a également publié des articles sur Beethoven, et sur les écrits musicaux de Theodor W. Adorno. Elle a en outre enregistré deux disques, l’un consacré au compositeur Anatoly Alexandrov (2014), l’autre (à paraître), à Chopin.


Résumés de communication

Les écritures de la souffrance – L’observation de la mélancolie à l’époque des aliénistes

par Eva Yampolsky

Les premiers aliénistes, précurseurs de la psychiatrie moderne, redéfinissent la mélancolie en essayant de la détacher d’une certaine esthétique romantique ou passionnelle. On lui donne de de nouveaux noms – Esquirol parlent de lypémanie –, on tente de la circonscrire dans le cadre psychopathologique, de la faire enfin quitter le champ du normal, de la soumettre entièrement au regard médical. Dans cette entreprise, qui n’échoue pas complètement puisqu’elle amènera éventuellement au passage de la mélancolie à la dépression clinique, les aliénistes eux-mêmes continueront à réinscrire le littéraire dans leurs réflexions scientifiques sur la mélancolie. Il s’agira dans cette conférence d’examiner comment la littérature devient, pour les aliénistes eux-mêmes, un modèle important d’expression de la souffrance psychique des mélancoliques. J’analyserai ainsi comment ces médecins du 19e siècle font de ces références littéraires des observations médicales, au même titre que leurs propres observations cliniques.


De la mélancolie à la dépression via l’humeur

par Elodie Boissard

Au début du XIXe siècle la mélancolie est un trouble de l’humeur au sens de la médecine hippocratique : son étymologie évoque la bile noire, et elle désigne des troubles mentaux que l’on pense dus à un excès de cette humeur.

Deux siècles plus tard, la dépression est un trouble de l’humeur au sens de la psychologie et de la neurobiologie des états affectifs : cette catégorisation repose sur une définition de l’humeur comme un état affectif global, émergent, qui serait altéré dans les états dépressifs. 

On tient la dépression pour l’héritière de la mélancolie, l’une et l’autre étant caractérisées par des sentiments de tristesse et d’appréhension qui forment un tableau clinique d’une remarquable stabilité depuis l’Antiquité.

Pourtant la mélancolie était d’abord un délire, généralement centré sur un objet en particulier, et faisant intervenir secondairement des états dépressifs caractérisés sur le plan somatique et affectif.

La dépression au contraire n’est que rarement accompagnée de délire ou plus généralement de symptômes psychotiques, et se définit avant tout par une perturbation affective que s’efforce de capturer la notion d’humeur. 

Mais comment s’est opéré ce renversement ? Et comment rendre compte du rôle qu’a joué la notion d’humeur dans cette histoire ? 

Je propose de revenir sur cette histoire mêlée des concepts de mélancolie, d’humeur et de dépression, en m’intéressant à l’impensé philosophique des conceptions de l’humeur sous-jacentes à ces deux grandes périodes de la psychiatrie, celle où la mélancolie était une maladie mentale faisant intervenir des états dépressifs, et celle où la dépression est un trouble mental pouvant revêtir des caractéristiques mélancoliques.

En dégageant ces grandes conceptions philosophiques de l’humeur, je pense mettre en évidence l’importance de cette notion dans l’histoire qui a mené de la mélancolie à la dépression, et le rôle d’opérateur qu’elle a pu jouer pour passer de l’une à l’autre. 


Processus physiopathologiques associés à la mélancolie : l’apport des sciences naturelles contemporaines

par Anne-Cécile Petit

La mélancolie, au sens psychiatrique du terme, est une forme de dépression sévère, caractérisée soit par une anhédonie (absence de plaisir ressenti) soit par une absence de réactivité émotionnelle notamment aux stimuli agréables, associées à des symptômes tels qu’une humeur dépressive très marquée pouvant confiner à la douleur morale, un sentiment de culpabilité inapproprié et des symptômes physiques tels qu’un ralentissement moteur ou au contraire une agitation motrice, une prédominance matinale des symptômes, des réveils matinaux précoces et une perte de poids. Cette forme de dépression a longtemps été considérée comme étant le résultat de facteurs biologiques voire génétiques, et peu influencée par des facteurs environnementaux. Les données les plus récentes vont plutôt dans le sens d’une association des formes mélancoliques à une sévérité plus importante de la maladie dépressive, avec un risque suicidaire élevé. Les dépressions mélancoliques présentent également une meilleure réponse à certaines thérapeutiques (comme l’électroconvulsivothérapie ou des classes d’antidépresseurs ciblant particulièrement les symptômes d’anhédonie ou de ralentissement).


Représentations de la mélancolie au cinéma

par Audrey Vermetten

Le but de la présente communication est d’explorer les modes de représentation de la mélancolie au cinéma, moins comme pathologie décelable à un certain nombre de symptômes (aboulie, tristesse, anhédonisme) que comme expérience intérieure. Le cinéma se confronte depuis ses origines à la question de l’exploration des états mentaux : le gros plan, par exemple, est réputé capter sur le visage de l’acteur les émotions les plus fugitives, et très vite, on le crédite de la faculté de restituer à l’œuvre cinématographique une profondeur psychologique qui lui semblait interdite, du fait de l’extériorité constitutive des images. Comment, cependant, traduire un affect qui altère la texture même du réel, son relief, son goût, sa couleur, comme le fait la mélancolie ? Bien des moyens peuvent être utilisés, depuis la bande-son (la musique en tant que puissant inducteur émotionnel constitue un atout de choix, mais la voix off et le dialogue offrent également de riches ressources) jusqu’à la construction de l’intrigue, en passant par les effets de cadrage, l’iconographie, le jeu des couleurs, les filtres, etc. Bleu signalétique du blues de l’héroïne en deuil dans Bleu de Kieslowski, cadrages étouffants de The Hours, de Stephen Daldry, métaphore de l’apocalypse planétaire − du dés-astre − dans le Melancholia de Lars von Trier : on le verra, la mise en scène cinématographique de la mélancolie, non contente d’enrichir d’images nouvelles le vaste répertoire iconographique attaché à cette maladie de l’âme, en offre par là même une approche sensible et souvent singulière. Chez Daldry, par exemple, la mélancolie ne se sépare pas d’une expérience intense de la sensorialité, qui tout à la fois culmine et se nie dans le désir de mort comme fusion avec l’univers. C’est à travers un corpus cinématographique varié que nous tenterons d’explorer ces nuances cliniques et l’esthétique qu’elles imposent.


La maison mélancolie : panorama contemporain d’un malaise dans l’habiter

par Laurent Demanze

La littérature contemporaine est profondément marquée par la mélancolie : on ne compte plus les présences spectrales, les fantômes familiaux ou les signes d’une mélancolie politique, qui traversent l’ensemble de la production depuis trente ans. Sans doute est-ce là un effet d’une accélération de l’histoire et d’une crise de la transmission bien analysée ces dernières années. Au-delà de ces reconfigurations mémorielles et individuelles, il est important de souligner que cette mélancolie contemporaine se marque dans une saisie réactualisée des lieux en ruine et des vestiges, mais aussi dans une difficulté contemporaine à habiter : cette exigence de faire place nette, de vider les lieux au sein d’une société du temps court sera saisie notamment à travers les œuvres de Lydia Flem et d’Olivier Rolin.


La voix en « contre-sujet » : la mélancolie dans les Lieder de Schumann.

par Fériel Kaddour

La voix du Lied est toujours double : à celle du poète vient se mêler celle du musicien. Ce jeu de double, dans le cycle des Dichterliebe, se réplique par deux fois : car l’ironie du poète (Heine) et l’écriture polyphonique du compositeur (Schumann) sont elles aussi dualisées. C’est en observant l’imbrication de ces dualités que l’on tâchera de comprendre comment la mélancolie s’éprouve en musique – comment la voix du Lied fait entendre celle d’un sujet diffracté, si ce n’est dissocié.


Figures contemporaines de la mélancolie en clinique

par Astrid Chevance

La mélancolie a disparu du DSM-5 après avoir survécu comme sous-type de d’états dépressifs majeurs dans les version III et IV. Est-ce à dire que la mélancolie n’existe plus, ou plutôt que l’on ne soigne plus de mélancoliques en clinique ? Nous présenterons plusieurs cas cliniques de « dépression sévère » pour en interroger les différentes présentations cliniques (ou phénotypes). En mobilisant des outils phénoménologiques nous chercherons à caractériser des types de vécu et termes d’économies psychiques et interactionnelles définissant peut être un certain type de rapport au monde, de la douleur de vivre à l’anesthésie la plus profonde.


Non

Quatuor Akilone

Photo : Basile Crespin 

artiste résident depuis 2022

  • Magdalena Geka, Elise De-Bendelac violon
  • Perrine Guillemot alto
  • Lucie Mercat violoncelle

Le Quatuor Akilone est le fruit d’une aventure musicale et humaine née en 2011 à Paris. Un jeu élégant, un son généreux et un esprit éveillé animent cet ensemble pour apporter poésie et profondeur aux œuvres qu’il aborde. Quatre personnes, quatre caractères et quatre pensées différentes pour ne former qu’un instrument à 16 cordes… et 40 doigts ! L’impossible devient réel quand l’écoute, la persévérance et une rigueur tout en souplesse sont au service de l’imagination.

Faire des choix en connaissance de cause, rendre ces partitions vivantes, comprendre leur essence et les incarner, tel est le pari du Quatuor Akilone. La rencontre avec Hatto Beyerle, avec qui ces musiciennes continuent d’échanger, s’est révélée fondamentale et sa vision philosophique et rhétorique de la musique leur permet maintenant de grandir tout en s’interrogeant. D’éminents chambristes tels Vladimir Mendelssohn, Johannes Meissl, Xavier Gagnepain, Jean Sulem, Miguel Da Silva, le Quatuor Ebène et Mathieu Herzog les ont guidées et continuent de les soutenir. L’ECMA, dont elles sont membres alumni, a été également un fabuleux terreau d’apprentissage.

Fort de ces fabuleuses rencontres, le Quatuor Akilone, après un semestre en échange Erasmus à Vienne, remporte en mai 2016 le Premier Grand Prix du 8ème Concours international de Quatuor à cordes de Bordeaux et le prix ProQuartet. Depuis cette date, il s’est envolé au Japon et dans toute l’Europe ; sur des scènes prestigieuses comme le Munetsugu Hall à Nagoya, le Wigmore Hall à Londres, le Teatro Comunale de Treviso, la salle Cortot et la Philharmonie de Paris, les Muziekgebouw d’Amsterdam et d’Eindhoven et la Liszt Academy à Budapest. Depuis 2017, ce jeune ensemble est distingué « génération Spedidam » et lauréat de la Fondation Banque Populaire. Il fait également partie du projet Le Dimore del Quartetto qui les soutient en Italie.

En 2018, le Quatuor signe son premier enregistrement consacré à Haydn, Mozart et Schubert, sous le label Mirare. Et en 2019, le film documentaire « A quatre ou rien » est réalisé par Chloé Perlemuter sur le Quatuor Akilone autour des trois quatuors op.59 de Beethoven avec la participation de Hatto Beyerle (altiste fondateur du Quatuor Alban Berg) et Mathieu Herzog (altiste fondateur du Quatuor Ebène). Ce film est produit par Héliox Films et l’Association les Amis du Quatuor Akilone en association avec France Télévisions et medici.tv.

Le Quatuor Akilone est également membre de l’association Proquartet et bénéficie à ce titre d’une résidence au conservatoire du 15e arrondissement à Paris. Grâce à cette association, le quatuor a fait la rencontre de la compositrice chinoise Xu Yi, ouvrant la voie d’un riche échange autour de la création d’Aquilone Lontano qui leur est dédiée. La création mondiale de cette oeuvre, inspirée du son et du nom du quatuor, a eu lieu à la Philharmonie de Paris en février 2018.

Partager la scène avec d’autres musiciens est essentiel pour ce jeune quatuor qui a déjà eu la chance de jouer aux côtés de Vladimir Mendelssohn, Tabea Zimmermann, Jérôme Pernoo, David Walter, Sharon Kam, Pavel Gililov et Jean François Heisser. A chaque musicien rencontré, c’est une immense joie dans l’échange qui permet de rester l’esprit ouvert.

Bien ancré dans son temps et grâce à sa collaboration avec les associations Musethica et les Concerts de Poche, le Quatuor Akilone s’engage musicalement auprès de prisonniers, de réfugiés, ou de personnes handicapées. Cette démarche est fondamentale pour ces jeunes musiciennes pour qui le lien tissé auprès de publics divers est vital. Un fil conducteur les guide : permettre à tous ceux qui en ont besoin et qui le souhaitent, de s’échapper l’espace d’un instant dans un monde sonore poétique et libérateur.

Akilone sur un fil, un jeu tout en couleur, qui permet d’avoir la tête dans les nuages tout en gardant les pieds sur terre…

Deep in the forest

Klarthe, 2024

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Ensemble Sarbacanes

 

en résidence depuis juillet 2022

Sarbacanes est un ensemble dédié à la musique des XVIIIe et XIXe siècles mettant à l’honneur les instruments à vent. Fondé en 2016 à partir d’un effectif de deux hautbois, basson et clavecin, il comprend à présent différentes formations permettant d’interpréter des répertoires allant de la sonate en trio baroque aux sérénades à grand effectif de l’époque classique et romantique.

Le premier opus discographique de Sarbacanes (2019, label INITIALE) est consacré à des « Ouvertures » de Telemann pour vents. Le second opus de l’ensemble sortira à l’été 2024 sur le label Oktav Records.

La formation d’octuor à vent de l’ensemble a intégré en 2020 pour une durée de 3 ans, le programme EEEMERGING+ (Ensembles Européens Emergents) piloté par le Centre Culturel d’Ambronay et 15 partenaires européens.

Sarbacanes s’est par ailleurs produit au Festival de Royaumont, à la Folle Journée de Nantes, au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, à la Philharmonie de Cologne, aux Flâneries de Reims, au Festival de Saint-Céré, aux Musicales de Normandie, au Collegio Ghislieri de Pavie, à La Courroie, au Festival Européen Jeunes Talents, à la Guildhall de Riga…


Mathieu Herzog

 

artiste associé depuis juillet 2022

Un maestro au tempérament exceptionnel : Mathieu Herzog, chambriste avéré et baguette ciselée… ConcertoNet 

“Un artiste complet”, “un vrai musicien” sont parmi les mots qui reviennent le plus souvent pour décrire le Chef d’orchestre, compositeur et orchestrateur Mathieu Herzog. 

Son âme musicale s’est forgée par un travail intensif auprès de grands maîtres tels que Semyon Bychkov, Daniel Harding, Gábor Takács-Nagy, György Kurtäg, Menahem Pressler, Alfred Brendel, Mitsuko Uchida… 

Mathieu a enregistré de nombreux disques avec les labels Erato, Warner Classics, EMI, Deutsche Grammophon… tous plébiscités par la presse : Diapason d’Or, Choc du monde de la musique, Disque de l’année par le magazine Gramophone... 

Il crée en 2015 Appassionato, un orchestre qui fait rayonner la musique de chambre au coeur de chacune de ses interprétations. Mathieu noue avec Appassionato une relation passionnelle et en perpétuelle évolution. En 2019 ils enregistrent ensemble les 3 dernières symphonies de W.A Mozart pour le label Naïve. En 2021-2022 Mathieu crée, toujours en partenariat avec Naïve, Appassionato le Label et grave deux nouveaux albums autour de C. Saint-Saëns et la musique post-romantique de R. Strauss, A. Schoenberg et O. Respighi. 

Il est également Artiste-Associé à la Seine Musicale et, à ce titre, crée pour le lieu la série Vous trouvez ça classique ? qui a pour but d’aider un nouveau public à venir écouter et apprécier différemment la musique classique. 

Il dirigera également cette saison, entre autres, l’orchestre Philharmonique de Radio France, le Korean Symphonic Orchestra, le Kansai Philarmonic Orchestra au Japon…

Mathieu est également orchestrateur, aussi bien pour l’ensemble Appassionato ou des musiciens classiques tels que Philippe Jaroussky et Natalie Dessay que pour la chanteuse de jazz Stacey Kent et la chanteuse pop Luz Casals.

Passionné de littérature et d’histoire, il travaille également à l’écriture d’un livret d’opéra biographique sur Georges Bizet.

Depuis 2019, il est directeur musical du Blaricum Music Festival Orchestra (Hollande).

Photo : Rémi Rière


Trio Zeliha

en résidence depuis juillet 2022

  • Jorge González Buajasán piano
  • Manon Galy violon
  • Maxime Quennesson violoncelle

Le Trio Zeliha voit le jour en 2018, fruit de la complicité artistique entre la violoniste Manon Galy, le violoncelliste Maxime Quennesson et le pianiste Jorge Gonzalez Buajasan. En 2019, le trio est lauréat du concours FNAPEC et l’année suivante ils remportent le 1er Prix « Luigi Boccherini » au Concours International Virtuoso & Belcanto (Italie). En 2021, Jorge Gonzalez Buajasan et Manon Galy remportent en formation sonate le 1er Prix, le Prix du public, le Prix Sacem, le Prix Belle Saison, le Prix de la fondation Bullukian ainsi que le Prix des collégiens au Concours International de Musique de Chambre de Lyon.

Individuellement, les trois musiciens sont également lauréats de nombreux concours internationaux (Clara Haskil – Vevey, KlavierOlymp – BadKissingen… pour Jorge / Jascha Heifetz – Vilnius, Ginette Neveu – Avignon, Marie Cantagrill – St-Girons… pour Manon / Barsbash Bach – USA, Woluwe-St-Pierre – Belgique, Louis Rosor – France… pour Maxime).

Manon est également nommée Révélation des Victoires de la Musique classique 2022. 

Le Trio Zeliha a enregistré son premier CD chez Mirare avec un programme consacré aux premiers trios de Mendelssohn, Arensky et Shostakovich. Paru en novembre 2020, il a déjà reçu les éloges d’Alfred Brendel et Menahem Pressler ; ce dernier parle d’un « enregistrement exceptionnel, non seulement pour son exquise musicalité mais aussi pour les qualités techniques de chacun d’eux. Cela fait chaud au coeur d’entendre un groupe si jeune atteindre une telle profondeur musicale; avec eux il est évident que la musique prime sur tout ». En janvier 2021, le disque est élu « Editor’s Choice January 2021 » par le magazine Gramophone et salué par les Critiques de The Strad, Diapason (5 diapasons), Classica (Coup de Coeur/ 5 étoiles) entre autres.

Animé par une fougue et un même élan passionné, soucieux de servir le répertoire le plus diversifié, le Trio Zeliha se produit régulièrement dans des cadres prestigieux tels que les festivals de La Roque d’Anthéron, Radio France Montpellier, les Rencontres Musicales d’Evian, les Sommets Musicaux de Gstaad, les Folles journées de Nantes, les Rencontres de violoncelle de Bélaye entre autres. Ils ont été invités à se produire à l’Auditorium Rainier III de Monte-Carlo en novembre 2020 dans le cadre des séries de musique de chambre de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo.

En avril 2022 le trio a fait ses débuts avec l’Orchestre National des Pays de la Loire (ONPL) au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, dans le triple concerto de Beethoven. 

Après avoir travaillé avec Claire Désert et le Trio Wanderer, ils sont actuellement artistes en résidence à la Chapelle Royale Reine Elisabeth (Waterloo), et se perfectionnent également dans la classe de François Salque en Master de musique de chambre au CNSM de Paris. Le trio reçoit parallèlement les conseils de grandes personnalités musicales comme Emmanuel Strosser, Lise Berthaud, Olivier Charlier, Hortense Cartier-Bresson ou les quatuors Ebène et Modigliani.

En solo, Manon effectue un « Certificat Masterclass » (3eme cycle) chez Julia Fischer à la Hochschule de Munich ; Jorge et Maxime terminent de leur côté un DAI au CNSMDP et ce dernier étudie également à la Chapelle Reine Elisabeth en Belgique, dans la classe de Gary Hoffman. 

Photo : Jean-Baptiste Millot

Léa Hennino

 

en résidence depuis 2022

Reconnue comme l’une des altistes les plus prometteuses de sa génération, Léa est une partenaire de musique de chambre recherchée. Elle collabore avec des artistes tels que Quatuor Modigliani, Eric Le Sage, Emmanuel Pahud, Paul Meyer, Nicolas Dautricourt, Adam Laloum, Francois Salque, David Kadoush, Edgar Moreau, Alina Pogotskina, Alena Baeva, Nicholas Angelich, Gauthier Capuçon, Yan Levionnois, Nelson Goerner, Marc Coppey, Anne Queffelec, Itamar Golan, Denis Pascal…sur de grandes scènes internationales et lors de festivals.

En 2014, elle prend notamment part à une tournée européenne de l’intégrale des quintettes de Mozart aux côtés de Gérard Caussé, Clemens Hagen, Alina Ibragimova et Renaud Capuçon, qui l’invite régulièrement au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence.

En 2016, elle fait ses débuts avec l’orchestre philharmonique de Hradec Kralové en République Tchèque dans le concerto rhapsodie de Martinü et joue la symphonie concertante de Mozart avec le violoniste Gilles Colliard et l’Orchestre de chambre de Toulouse en 2018. En 2019, l’Orchestre de Picardie l’invite à tenir la partie d’alto solo du poème symphonique de Don Quichote de Strauss, aux côtés du violoncelliste Sébastien Hurtaud et dirigé par Arie Van Beck. 

Depuis 2016, Léa est également artiste associé d’I Giardini, collectif d’artistes engagés, réunis par le pianiste David Violi et la violoncelliste Pauline Buet autour d’une sensibilité commune. Espace de liberté et d’exploration, I Giardini s’inspire de la variété des sonorités et personnalités de l’ensemble pour révéler un univers romantique unique conjuguant exigence musicale et ouverture à toute forme d’expression. Leur dernier enregistrement Nuits en collaboration avec la chanteuse Véronique Gens est paru au printemps 2020.

Léa est aussi une invitée régulière du Centre de musique de chambre de Paris, Salle Cortot. La troupe réinvente le concert sous forme de spectacle où les musiciens jouent de mémoire et valorisent le répertoire par une mise en espace dirigée par le violoncelliste Jérome Pernoo.

Léa est une musicienne appréciée de l’ensemble Les Dissonances, créé par le violoniste David Grimal et poursuivant un cycle de recherche artistique consacré au grand répertoire de chambre et symphonique, en s’émancipant de la direction d’un chef. Les musiciens sont animés par le désir commun d’une collaboration collégiale fondée sur l’écoute et le partage.

Née en 1991, Léa débute son apprentissage au CRR de Paris dans la classe de Carole Dauphin. Elle intègre rapidement le CNSMD de Paris où elle étudie auprès de Sabine Toutain et Christophe Gaugué et effectue un échange Erasmus à Genève, dans la classe de l’altiste japonaise Nobuko Imai. Elle se perfectionne ensuite auprès de l’altiste anglais Lawrence Power à Zürich et devient académiste et ambassadrice de Dakapp, application de cours en ligne. Pour enrichir sa formation, Léa est sélectionnée pour participer à de prestigieuses académies internationales comme Krzyzowa Music for Europe (Pologne), Kronberg « Cello Plus » (Allemagne), Ravinia Steans Music Institut (USA), Verbier Festival Academy (Suisse), IMS Prussia Cove (Angleterre), Aurora Chamber Music (Suède), Encuentro de Santander (Espagne) où elle se produit lors de concerts et master classes avec notamment Tabea Zimmermann, Antoine Tamestit, Kim Kashkashian, Lars Anders Tomter, Thomas Rieble, Veronika Hagen, Pamela Frank, Miriam Fried, Ferenc Rados, Gabor Takacs-Nagy, Hatto Beyerle… Enrichie de ces nombreuses rencontres, Léa remporte des prix lors de concours en France, Allemagne, Luxembourg et devient lauréate de la Yamaha Music Fondation of Europe, de la Fondation Meyer et de l’Adami.

Léa joue un alto de Charles Coquet fait pour elle en 2014 et un archet de Thierry Doison.

Photo : Caroline Doutre


Quartetto Eos

en résidence depuis juillet 2022

  • Elia Chiesa, Giacomo Del Papa violon
  • Alessandro Acqui alto
  • Silvia Ancarani violoncelle

Fondé en 2016 au sein du Conservatoire S. Cecilia de Rome, le Quatuor Eos a très rapidement attiré l’attention du milieu musical pour la fraîcheur et la profondeur de ses interprétations qui lui valurent de remporter le Prix Farulli 2018 décerné par la critique musicale italienne dans le cadre du Prix Franco Abbiati.

Les musiciens préparent actuellement un Master de musique de chambre à la Hochschule Lucerne auprès d’Isabel Charisius du Quatuor Alban Berg et reçoivent les conseils de grands maîtres tels Alfred Brendel, Corina Belcea (Quatuor Belcea), Eckart Runge, Patrick Jüdt (ECMA), Lawrence Dutton (Emerson Quartet) et le Jerusalem Quartet. Ils ont également suivi des cours pour quatuors à cordes de la Stauffer Academy à Cremona dans la classe du Cremona Quartet.

Le quatuor est lauréat de plusieurs concours internationaux et nationaux, comme le concours Anton Rubinstein à Düsseldorf, le Sergio Dragoni Competition à Milan (2019), et le concours Orpheus à Winterthur (2020).

Le Quatuor Eos se produit régulièrement sur la scène d’importantes institutions européennes telles la Società del Quartetto de Milan, the IUC (Rome), la Filarmonica Romana, la Gioventù Musicale d’Italia, la Filarmonica di Rovereto, l’Association Scarlatti de Naples, la Philharmonie de Paris, Ticino Musica, la Swiss Foundation de Bâle et bien d’autres.

L’ensemble se produit aux côtés de musiciens renommés comme Calogero Palermo (clarinette solo du Royal Concertgebouw Orchestra), Gustavo Nuñez (premier basson du Concertgebouw Orchestra), le Jerusalem Quartet et Enrico Dindo. Il a déjà été invité par la radio Rai Radio3 et la chaîne Rai 5.

En 2022 paraîtra un disque entièrement produit et financé par Da Vinci Records avec des œuvres de Janáček, Mendelssohn et Webern.

Les musiciens enregistreront en 2023 la musique d’Ermanno Wolf-Ferrari pour le label Brilliant Classic.

Le Quatuor Eos joue sur un quatuor d’instruments du luthier Peter Greiner, gracieusement prêté par Valentin Erben du Quatuor Alban Berg.

Photo : Flavio Ianniello

9e Conférence internationale sur la molécule HLA-G

En rediffusion sur singer-polignac.tv

Avant-propos

Le service de Recherche en Hémato-Immunologie (SRHI) du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies alternatives a le plaisir de vous annoncer la 9ème Conférence Internationale sur la Molécule HLA-G qui se déroulera au sein de la Fondation Singer-Polignac les 4 et 5 juillet 2022. 

C’est en 1998 qu’a été initié ce cycle de réunions triennales qui remportent un succès croissant auprès des scientifiques nationaux et internationaux.

Cette molécule dont le Pr Carosella et son équipe sont à l’origine de la découverte, joue un rôle capital dans la tolérance fœto-maternelle, dans la greffe d’organes, mais aussi, hélas, dans la dissémination tumorale. Les recherches menées jusqu’ici ont permis des progrès importants dans les approches thérapeutiques. HLA-G est en effet considérée aujourd’hui comme un point de contrôle immunitaire fondamental dans la réponse immunitaire anti-tumorale et son rôle dans les maladies inflammatoires et auto-immunes a également été démontré.

July 4, 2022

Plenary Session 1 : HLA-G

Chairpersons: Edgardo D. Carosella, Vera Rebmann

Ouverture du colloque par E.D. Carosella (France)

  • Roberta RIZZO (Italy) Role of HLA-G molecules in SARS-CoV-2 infection« 
  • Barbara SELIGER (Germany) Role of HLA-G in tumors and upon COVID-19 infection
  • Anatolij HORUSZKO (USA) “Tolerogenic properties of HLA-G and its receptors in relation to transplant acceptance”
  • Nathalie ROUAS-FREISS (France) HLA-G/ILT2/ILT4 Immune Checkpoint: Function and Clinical Applications

SYMPOSIUM I : HLA-G in CANCER

Chairpersons: Joël LEMAOULT, Fabio MORANDI

  • Investigating HLA-G for accurate detection of the colorectal cancer risk and prognosis using data science tools : different speeds for meaningful outcomes!

    Nadia Boujelbene, Marwa Hasni, Sabrine Dhouioui, Kalthoum Tizaoui, Hadda-Imene Ouzari, Safa Bhar Layeb, Inès Zemni, Inès Zidi

  • Comprehensive analysis of classical HLA Class I and non classical HLA-F and HLA-G in colon cancer

    Hehuan Zhu, Jessica Rolands, Eiman Ahmed, Wouter Hendrickx, Davide Bedognetti, and Peter J K Kuppen

  • Evaluation of the specificity of the 4H84 antibody by bioinformatics methods

    Kevin Martinez, Fernando Riccillo, Marcela N. Garcia

  • Methods for Establishing a Renal Cell Carcinoma Tumor Spheroid Model with Immune Infiltration for Immunotherapeutic Studies

    Leonard Lugand, Guillaume Mestrallet, Rebecca Laboureur, Clement Dumont, Fatiha Bouhidel, Malika Djouadou, Alexandra Masson-Lecomte, Francois Desgrandchamps, Stéphane Culine, Edgardo D. Carosella, Nathalie Rouas-Freiss, Joel LeMaoult

  • HLA-G expression in transitional carcinoma of the bladder, in Argentine patients, and its relationship with the level of invasion and survival

    Damián Moavro, Pablo Colaci, Marcela N. García

PLENARY SESSION 2

HLA-G IMMUNE FUNCTION

Chairpersons: Nathalie ROUAS-FREISS, Anatolij HORUZSKO

PLENARY SESSION 3

HLA-G, COVID and PARASITE INFECTIONS

Chairpersons: Fabio Morandi

SYMPOSIUM II: HLA-G and DISEASE

Chairpersons: Antoine DURRBACH, Eduardo A. DONADI

  • Combined plasma levels of IL-10 and testosterone, but not soluble HLA-G5, predict the risk of death in CONVID-19 patients

    Giada Amodio, Paolo Capogrosso, Marina Pontillo, Michela Tassara, Luca Boeri, Cristina Carenzi, Daniele Cignoli, Anna Maria Ferrara, Giuseppe A. Ramirez, Cristina Tresoldi, Massimo Locatelli, Luca Santoleri, Antonella Castagna, Alberto Zangrillo, Francesco De Cobelli, Moreno Tresoldi, Giovanni Landoni, Patrizia Rovere-Querini, Fabio Ciceri, Francesco Montorsi, Andrea Salonia, Silvia Gregori

  • Pre-clinical development and characterization of a decitabine-induced regulatory HLA-G + CD4 + -T cell enriched cell product against GVHD

    M. Lysandrou, D. Kefala, P. Christofi, P.G. Papayanni, C. Pieridou, N. Savvopoulos, A.-L. Chatzidaniil, M. Kyriakou, P. Costeas, A. Papadopoulou, E. Yannaki, A. Spyridonidis

  • Wound healing by allogenic transplantation of umbilical cord mesenchymal stem cells in different species

    Ailén Iribarne, María Belén Palma, Camila Seoane Rocha, Laura Andrini, Fernando Riccillo, Guillermo Buero, Marcos Torres, Santiago Bruno, Pablo Pelinski, Santiago Miriuka, Edgardo D. Carosella, Marcela N. Garcia

  • HLA-G and CD152 expression levels encourage the use of umbilical cord tissue-derived mesenchymal stromal cells as an alternative for immunosuppressive therapy

    Bernardo Zoehler, Letícia Fracaro, Lidiane Maria Boldrini Leite, José Samuel da Silva, Paul Travers, Paulo Roberto Slud Brofman, Alexandra Cristina Senegaglia and Maria da Graça Bicalho

  • Proinflammatory cytokine and hypoxic condition stimuli enhances the immunomodulatory property of tissue specific mesenchymal stem cells

    Rawat Sonali, Mohanty Sujata, Gupta Suchi

  • HLA-J, a non-pseudogene as a new prognostic marker for therapy response and survival in breast cancer

    Würfel FM, Wirtz RM, Winterhalter C, Taffurelli M, Santini D, Mandrioli A, Veltrup E, Ruebner M, Fasching PA, Würfel W, Zamagni C

  • HLA I class expression as a new prognostic marker of successful implantation

    Margarita Shengelia, Bespalova O, Ivashchenko T


July 5, 2022

PLENARY SESSION 4

HLA-G in CANCER

Chairpersons: Silvia GREGORI, François DESGRANDCHAMPS

  • Vera REBMANN(Germany) “The clinical relevance of soluble HLA-G and HLA-G bearing extracellular vesicles in breast cancer and their potential to modulate T cell phenotypes”
  • Diana LE ROUX(France) “HLA-G isoforms and their new role in tumours development”
  • Christophe HENNEQUIN (France) “Immuno and Radiotherapy”
  • Joël LE MAOULT (France) “ILT2-expressing cells in urologic cancers”

 SYMPOSIUM III: HLA-G in ALLOGRAFT and MSC

Chairpersons: Diego DELGADO, Vera REBMANN

  • HLA-G gene editing in tumor cell lines as a novel tool in cancer therapies
    María Belén Palma, Diana Tronik-Le Roux, Camila Seoane Rocha, Ailen Iribarne, Alejandro La Greca, Lucía N. Moro, Marina Daouya, Isabelle Poras, Edgardo D. Carosella, Marcela N. García, Santiago G. Miriuka

  • Redirection of immune cells specificity against HLA-G: anti HLA-G CAR T cells

    Marie Escande, Espie David, Anna François, Giroux Benoit, Lecomte Martin, Langlade-Demoyen Pierre, Donnadieu Emmanuel, Loustau Maria, Caumartin Julien

  • ILT2-positive CD8+ T cells in clear-cell renal cell carcinoma: potential implications for cancer immunotherapy

    C. Dumont, L. Lugand, R. Laboureur, J. Vérine, A. Masson-Lecomte, S. Culine, F. Desgandschamps, E.D. Carosella, J. LeMaoult, N. Rouas-Freiss

  • Cytotoxic functions of CD8+ ILT2+ cells in clear cell renal cell carcinoma

    Rebecca Laboureur, Léonard Lugand, Clément Dumont, Fatiha Bouhidel, Malika Djouadou, François Desgandschamps, Alexandra Masson-Lecomte, Edgardo D. Carosella, Joël LeMaoult, Nathalie Rouas-Freiss

  • Advances in cancer immunotherapy development:new VHH-based immune checkpoint inhibitors targeting the receptor ILT4

    Raphaëlle Dréan, Gabriel Aymé, Alix Jaquier, Odessa Fayet, Martin Lecomte, Julien Caumartin, Maria Loustau, Pierre Lafaye

PLENARY SESSION 5

HLA-G in PREGNANCY and TRANSPLANTATION

Chairpersons: Diego DELGADO

15:00 – Pause

PLENARY SESSION 6

HLA-G, REGULATION and EXPRESSION

Chairpersons: Philippe MOREAU, Thomas V.F. HVIID

Closing remarks by Anatolij HORUSZKO

Biographies

E.D. Carosella

Research Director and international expert at the French alternative energies and atomic energy Commission (CEA)

Head of the Hemato-Immunology Department, Institut Universitaire d’Hématologie, Hospital Saint-Louis, Paris

Vice-President of the Board of Directors of C.E.P.H. – Centre d’Etude du Polymorphisme Humain – Fondation Jean DAUSSET


Roberta RIZZO


Barbara SELIGER


Anatolij HORUSZKO


Nathalie ROUAS-FREISS


 Silvia GREGORI


 Katsumi MAENAKA


Laurence AMIOT 

MD, PhD in Haematology laboratory of Rennes and teacher researcher at the University of Rennes 1. For its medical part, she is a medical biologist at the Hematology Laboratory of the CHU of Rennes, she makes the diagnosis of hemopathies by cytology and flow cytometry.She actually works in “Infection, Immunity and Environmental Factors in Liver” team of Institute of Research in Environmental and Occupational Health. Her research initially focused on HLA-G in hematologic malignancies and then dendritic cells is now shifted on HLA-G and liver, especially on mast cells and fibrosis.


Fabio MORANDI 

Senior Researcher/Quality Control Operator

UOSD Cell Factory – IRCCS Istituto Giannina Gaslini

Genova, Italy

Research in Tumor immunology and Development of Advanced Therapeutic Medicinal Products Dr. Morandi is a Senior Researcher and operates in the Quality Control area of Cell Factory “G.Gaslini” at IRCCS Giannina Gaslini in Genoa, Italy. He is author of several publications in the field of i) tumor immunology ii) mechanisms of regulation of immune response in physiological and pathological conditions. In the last years, he studied HLA-G and other HLA-Ib molecules, adenosinergic ectoenzymes and extracellular vesicles. Dr. Morandi graduated in Biology and then he get a Specialization in Clinical Pathology at the University of Genoa. He competed a research fellowship at IST/S.Martino Hospital and then at IRCCS Giannina Gaslini, in Genoa, Italy.


Daria BORTOLOTTI


Hana ROHN


David COURTIN

Dr. D. Courtin is a senior researcher at the French National Institute For Sustainable Development (IRD) in the Mother and Child in tropical area (MERIT) research unit, Paris, France. He co-leads the host genetic adaptation team and is IRD correspondent in Ghana.

Research : He devoted his PhD thesis work to the study of human genetic susceptibility to human African trypanosomiasis and his post-doctoral training was performed on antibody responses directed to merozoite candidate vaccine antigens associated with malaria protection. Since his recruitment at the IRD in 2008, his research programs aim to identify genetic and immunological factors involved in host susceptibility to tropical parasitic diseases: malaria, helminthiasis and Human African Trypanosomiasis. Currently, he is involved in immunogenetic programs in Africa (Benin, Cote d’Ivoire, Ghana and Guinea) leading to new insights on the relevance of HLA-G and its receptors in human susceptibility to tropical parasitic diseases.


Vera REBMANN

-Coordinator of a research group on NK cell and tumor biology at the Institute for Transfusion Medicine, University Hospital Essen.


-Research : The research interests are focused on the immune biology of atypical HLA class I molecules (HLA-G, HLA-E and HLA-F) and other immune checkpoint molecules (PD-1, PDL1, and PDL-2), both on the cell surface or as soluble molecules with emphasis placed on their translational potential and implmentation in clinical practice in settings of transplantation and cancer. During the last five years, she and her team explored primarily the clinical and functional potential of EV (extracellular vesicles) and EV subpopulations harbouring certain immune checkpoint molecules like HLA-G.


Diana LE ROUX


Christophe HENNEQUIN


 Wei-hua YAN 


Joël LE MAOULT 


Michael EIKMANS

Senior researcher at the Department of Immunology
Leiden University Medical Center – The Netherlands
Research in Reproductive Immunology and HLA-G
Dr. Eikmans is group leader of the Reproductive Immunology research line at his department (https://immunology.lumc.nl/).
He is the author of scientific publications in the field of reproductive immunology and of transplantation. Research of his group is aimed at understanding in healthy pregnancy how the pregnant woman immunologically tolerates her baby, and what mechanisms account for
complications to occur in aberrant pregnancy.
Dr. Eikmans is co-founder and member of the core group of the Reproductive Immunology Network Netherlands (RiNet) (https://rinet.nl/), a national initiative to gain more insight in the role of the immune system in pregnancy and to come to better treatment of patients in
the area of reproduction, pregnancy, and birth.
He graduated in Molecular Biology and Medical Biology at the University of Leiden in The Netherlands. After that he conferred a PhD at the Dept of Pathology (LUMC) and completed a research fellowship at the Massachusetts General Hospital, Boston MA.


 Thomas Vauvert F. HVIID

Centre for Immune Regulation and Reproductive Immunology (CIRRI), The ReproHealth Research
Consortium ZUH, Department of Clinical Biochemistry, Zealand University Hospital, and Department of Clinical Medicine, University of Copenhagen, Roskilde, Denmark


Research: Our research activities focus on: (1) regulation of the immune system, especially in relation to immunosuppression and tolerance, (2) reproductive immunology, and (3) cancer immunology. In reproductive medicine, our aims are to further clarify the role of HLA class Ib molecules (HLA-G, HLA-F and HLA-E) at the feto-maternal interface and their tolerance-inducing function by the interaction with maternal
immune cells. Our aim in cancer research is to elucidate the impact of HLA class Ib expression by tumour cells on the tumour microenvironment and the prognosis of the patient. The research may contribute to an improved understanding of disease mechanisms and therapeutic targets in infertility, certain pregnancy complications and cancer.


Olivier BRUGIÈRE 

Olivier Brugière is involved in the lung transplant program of Foch hospital (Suresnes France) as a referent LTx physician. He developed a translational research focused on chronic allograft dysfunction and the role of the tolerogenic HLA-G molecule in lung graft acceptance (collaboration with the Immunology laboratory of Saint-Louis hospital, SHRI, Paris, France).


 Eduardo A. DONADI


Julie DI CRISTOFARO

Dr Julie Di Cristofaro, French Blood Center, Marseilles, France Major scientific interests are related to:

– Human genetic diversity

– HLA Ib evolution, expression and function

– Molecular biology applied to red blood cell antigens and HLA typing

– Markers to optimize patients’ care in blood transfusion and transplant contexts


Antonio ARNAIZ-VILLENA 

Physician and Doctor by Complutense University of Madrid.He studied Immunology and Immunogenetics with Profs Roitt and Festenstein in London for 9 years.He has published more than 400 scientific papers in international magazines. He has carried out research on Immunology ,Population Genetics and Anthropology.He has also described HLA-G new alleles and polymorphisms both in human and primates and has been awarded by the Spanish Senate because he elaborated together with Prof Dausset and others the successful Transplant Law in Spain. At present he is Full Professor at Complutense University.


Erick CASTELLI

Senior researcher at the Pathology Department, School of Medicine, São Paulo State University (Unesp), Brazil.

Dr. Castelli graduated in Biomedical Sciences from the São Paulo State University (Unesp), Brazil, with a master’s degree in Pathology from Unesp and a Ph.D. degree from the University of São Paulo, USP, Brazil.

Dr. Castelli is the section editor (bioinformatics) from DNA and Cell Biology (ISSN 1557-7430) and a member of the editorial board of Human Immunology (ISSN 0198-8859).

Member of the SNP-HLA Reference Consortium (SHLARC), an initiative to share and promote MHC-centric analyses in genomics and improve HLA imputation from SNP-Array data.

He is the author of publications in the area of HLA and KIR polymorphisms, evolutive aspects of HLA and KIR genes, HLA polymorphisms associated with infectious diseases, and bioinformatic tools tailored to HLA genes and highly polymorphic genes. He has published more than 47 articles related to HLA-G, including the description of its genetic structure, its haplotypes, and polymorphisms associated with diseases.

Résumés de communication

HLA-G is mainly expressed by mast cells in the fibrotic regions of liver, lung and kidney

Laurence Amiot

The subject of this presentation is the predominant expression of HLA-G in mast cells in fibrosis zones regardless of the affected organ : liver, lung and kidney.


Interactions between HLA-G and other immune checkpoints

Fabio Morandi

My presentation will describe the interactions between HLA-G and other immune checkpoint molecules, with particular emphasis on PD-1/PD-L1. In addition, I will present and discuss recent data describing the expression of HLA-G and PD-1/PD-L1 on extracellular vesicles isolated from bone marrow of cancer patients and helathy donors.


Immune tolerance, LILRB1 and LILRB2 expression and susceptibility to malaria

David Courtin

Background: Placental malaria (PM) is associated with a higher susceptibility of infants to malaria infection. A hypothesis of immune tolerance has been suggested but no clear explanation has been provided to date. In the present study, we investigated the involvement of inhibitory receptors LILRB1 and LILRB2 in PM-induced immune tolerance. Method: Infants of women with or without PM were followed-up from birth to 24 months of age. The frequency of immune cell subsets was quantified by flow cytometry. LILRB1 or LILRB2 expression was assessed on cells collected at 18 and 24 months of age. Findings: Infants born to women with PM had a higher risk of developing symptomatic malaria than those born to women without PM, and such infants displayed a lower frequency of non-classical monocytes that overexpressed LILRB2. Interpretation: The long-lasting effect of PM on infants’ monocytes was notable, raising questions about the capacity of ligands such as Rifins or HLA-I molecules to bind to LILRB1 and LILRB2 and to modulate immune responses.


The role of HLA-G in women with recurrent pregnancy loss

Michael EIKMANS

In the context of pregnancy, the fetus inherits genes from both the father and the mother and it is therefore semi-allogeneic to the mother’s immune system. Maintenance of healthy pregnancy requires the maternal immune system to tolerize the fetus. For this reason, several immune regulatory mechanisms are at play at the fetal-maternal interface, which represent the location where fetal trophoblasts in the placenta come into contact with maternal immune cells.
HLA-G is an immune modulating molecule present on extravillous trophoblasts (EVT) at the fetal- maternal interface. The soluble form of HLA-G can also be detected in various body fluids, such as amniotic fluid and blood of pregnant women, but also in male seminal plasma. Genetic variations in the HLA-G gene may be associated with the level of the HLA-G protein product.
Recurrent pregnancy loss (RPL) affects 1-2% of couples who are trying to conceive. Around 70% of the couples do not know the underlying cause for this recurring problem, leaving them with a burden of uncertainty. At some point, some couples may maintain a healthy pregnancy to term, but in those cases the principal mechanism remains elusive as well.
In this lecture, I will go into the findings regarding HLA-G expression and genotype in pregnant women with a history of RPL, evaluated in the placenta and in the mother’s blood circulation. I will also elaborate on a culture system of trophoblasts, isolated from placenta tissue during gestation, which can be differentiated to HLA-G-positive EVT to study interaction with maternal immune cells. I will speculate on how recent investigations may provide further insight on the pathophysiology of pregnancy complications and whether information regarding HLA-G may represent a biomarker for
outcome.


 HLA 1b haplotype, from clinics to genetic evolution

Julie Di Cristofaro

HLA-G is a tolerogenic molecule. We showed an impact of HLA-G alleles in Lung Transplant outcome : anti-HLA allo-immunization risk, overall survival and chronic rejection (CLAD).

HLA-G*01:04 allele was associated to lower levels of sHLA-G at D0 and M3 (p=0.03), impaired long term survival (p=0.001), increased CLAD occurrence (p=0.03) and to the production of de novo DSA at M3 (p=0.01).

HLA-G*01:04 allele is LD with the HLA-H deletion and HLA*11 allele.

Currently, 19 HLA-H alleles with a distinct sequence in the exons are described. These alleles display open reading frames ranging from 18 to 362 amino-acids (AA). Of these 19 alleles, two (HLA-H*02:07 and H*02:14) putatively encode a complete, membrane-bound HLA protein

Potential tolerogenic function of the H*02:07 protein is supported by its association, through its full Linkage Disequilibrium (LD) with the HLA-A*11 allele, with higher risk of lung cancer.

HLA-H transcriptional activity was characterized in Peripheral Blood Mononuclear Cells (PBMC) and Human Bronchial Epithelial Cell (HBEC)

We hypothesize that HLA-H contributes to immune homeostasis, similarly to tolerogenic molecules HLA-G, -E and -F and that HLA-H*02:07 is expressed as a functional, immune-tolerant, membrane-bound HLA molecule.

We use a HLA null human erythroblast cell line transduced with HLA-H*02:07 cDNA to demonstrate that HLA-H*02:07 encodes a membrane-bound protein. Additionally, using a cytotoxicity assay, our results support that K562 HLA-H*02:07 inhibits human effector IL-2 activated PBMC and human IL-2 independent NK92-MI cell line activity.

Finally, through in silico genotyping of the Denisovan genome and haplotypic association with Denisovan-derived HLA-A*11, we also show that H*02:07 is of archaic origin. Hence admixture with archaic humans brought a functional HLA-H allele into modern European and Asian populations.


Evolution HLA-G,HLA-haplotypes and disease association

Antonio ARNAIZ-VILLENA (Spain)

Classical HLA genes and disease association has been studied at least since 1967 and no firm pathogenic mechanisms have been yet established. HLA-G immune modulation gene (and also -E and -F) are starting the same arduous way: statistics and allele association are the subject trendings with the same few results obtained by HLA classical genes i. e.: no pathogenesis may be discovered after many years of a great amount of researchers effort. Thus, we believe it is necessary to follow different research methodologies to approach this problem, like a sound one based on how evolution has worked maintaining together a cluster of immunity related genes (the MHC) in a relatively short chromosome area since amniotes to human at least: this evolution may be quite reliably studied during about 40 million years by analyzing the evolution of MHC-G and its receptors. Also,in addition to establishing new in vitro models, it is necessary to take into account other neighbouring genes that imply the study of full or part of MHC haplotypes involving several loci/alleles instead of single ones. This need of change or implement is already learnt from the long and in part fruitless HLA and disease statistical association history.


HLA-G worldwide genetic diversity and evolutionary aspects

Erick CASTELLI

My presentation will address our current knowledge regarding the HLA-G genetic diversity (SNPs and haplotypes) in worldwide populations, the different HLA-G lineages we have detected, and the functional aspects of frequent polymorphisms (ligand/receptor binding, allele-expression levels, and alternative splicing).

Non

Pedro Garcia-Velasquez

En résidence depuis juillet 2019, artiste associé depuis 2022

Compositeur et co-directeur artistique du Balcon, Pedro Garcia-Velasquez multiplie les pistes de recherche créatrice, dans une constante volonté d’expérimentation et de transgression. Lauréat en 2016 du prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts, il s’intéresse également de près à la transdisciplinarité des arts et des sciences, voyant dans la musique et ses différents paramètres (timbre, rythme, réflexes…) le moyen d’une recherche fondamentale de l’Autre.

Pedro grandit à Cali, en Colombie, encerclé par les parcs naturels, les montagnes et les rivières. Il apprend le violon dès son enfance et épargne sans relâche sa petite monnaie pour se procurer quelques disques des grandes pièces du répertoire. À l’âge de quatorze ans, le jeune homme commence à écrire de petites pièces jazz ou baroques. Au lycée, il suit déjà un cycle supérieur de violon, et sa rencontre avec un professeur de théorie musicale, Alvaro Gallego, marque son approche de la musique : à travers une étude parallèle d’une œuvre du compositeur colombien Cesar Potes et du Sacre du Printemps de Stravinsky, Pedro Garcia-Velasquez prend soudain conscience de ce qu’il nomme la « puissance souterraine de la musique » et décide de faire de la composition son métier. Après avoir étudié auprès d’Harold Vasquez-Castañeda, professeur à l’Université Pontificale Javeriana de Bogotá, Pedro entre au CRR de Boulogne, puis au CNSM de Paris et étudie auprès de Frédéric Durieux, qui l’incite à réfléchir sur la place accordée à la complexité dans son écriture.

De cette époque lui viennent deux intuitions fondamentales : la recherche d’un travail harmonique et timbrique lumineux et flottant, pouvant se rapprocher du courant spectral français ; et la fascination pour les résonances, l’impact et la déflagration, l’attente inassouvie de quelque chose qui ne survient jamais. Pedro écrit Esperando Llueva, qu’il enregistre avec Maxime Pascal au Conservatoire, et Levereflejo, contracorriente, horizonte, deux pièces majeures dans son parcours de jeunesse.

C’est au CNSM que Pedro et Maxime, avec quatre autres étudiants, fondent Le Balcon, dans un désir collectif d’expérimentation et de transformation de l’expérience du concert. Au sein du collectif, Pedro Garcia-Velasquez trouve de nombreux interlocuteurs avec lesquels il développera ses idées : le réalisateur en informatique musicale Augustin Muller, l’ingénieur du son Florent Derex, le metteur en scène Benjamin Lazar (Lieux Perdusla série Théâtre Acoustique), la saxophoniste Juliette Herbet (Juguemos), l’inclassable Nieto (Scratched Shadows), le violoncelliste Askar Ishangaliyev (Moro de Venecia) ou le bassoniste Julien Abbes (Cras Lucebit, 2010). Pedro conçoit la création partagée comme un moyen d’exciter l’ouverture des imaginations. Avec Maxime Pascal, le dialogue est également nourri, notamment sur les moyens d’intégrer les fragments du répertoire dans l’écriture contemporaine.

Depuis 2014, la série Théâtre Acoustique (qui comprend les pièces Lieux Perdus, et Fête dans le vide) est une manière pour lui d’explorer les méandres de la conscience et du souvenir, et de travailler avec des outils technologiques inédits. Avec Augustin Muller et l’ingénieur du son Florent Derex, Pedro capture l’empreinte acoustique de dizaines de lieux (églises, château en ruines…) pour les intégrer à la musique qu’il écrit. Ces « lieux perdus » dont l’essence acoustique est saisie, renvoient aux lieux délaissés d’une civilisation occidentale en état de délabrement avancé.

Initio (2016), opéra chorégraphique co-écrit avec Tatiana Julien, lui permet d’user d’un matériau inédit pour lui : le corps de l’interprète. Dans C’est déjà le matin (2016), co-écrit avec Arthur Lavandier et Frédéric Blondy, Pedro crée un petit monde mythologique festif et bizarre, dans lequel il plonge le spectateur dans le nuage de ses idées surréalistes.

Ses pistes de réflexion actuelles sont nombreuses : parmi celles-ci, il y a la tentative de redéfinition d’une écriture rythmique à la hauteur des choses entendues durant son enfance, à Cali, auprès des communautés noires de la ville. La rencontre avec des collégiens primo-arrivants a également déclenché en lui la volonté d’explorer avec eux les intuitions mélodiques et rythmiques extra-européennes. « C’est vraiment le début », dit-il. Récemment, il a rejoint les bancs de l’EHESS, où il étudie désormais l’ethnomusicologie interactiviste. Le parcours de Pedro est peut-être bien, en définitive, une succession d’éternels débuts.

Memorias Robadas est une pièce dans laquelle Pedro García-Velásquez travaille sur les héritages culturels afro-colombiens et indiens des environs de Cali, la ville de son enfance. Memorias Robadas se développe de manière onirique, comme un souvenir qui refait surface transformé en rêve.

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