Ensemble Marilou

en résidence depuis 2025

  • Gabrielle Rubio traverso, théorbe
  • Samuel Bricault traverso
  • Agnès Boissonot-Guilbault viole de gambe
  • Hélène Richaud violoncelle, chant
  • Cécile Chartrain clavecin, hautbois


Marilou est un ensemble constitué de cinq musiciens métamorphes et poly-instrumentistes. Passionnés par les tensions et les détentes harmoniques, les dissonances, les sanglots et les « hélas », l’ensemble est spécialisé dans la musique des XVIIème et XVIIIème siècles.

A géométrie variable, les musiciens explorent des répertoires variés allant de deux à cinq instruments. Partant d’une formation à deux dessus, clavecin et deux basses, leur polyvalence leur permet de jouer également avec théorbe, chant et dessus de viole. Ils peuvent ainsi varier à l’infini les combinaisons sonores et le répertoire, et proposer ainsi une grande richesse de timbres et de couleurs.

Marilou tient à mettre à l’honneur des compositeurs trop peu connus tels que André Chéron (claveciniste à l’Opéra de Paris), Honoré d’Ambruys (disciple de Michel Lambert) ou encore Jean-Baptiste Quentin (violoniste à l’Opéra de Paris).

L’ensemble se produit en France (notamment à La Folle Journée de Nantes, au festival Bach en Combrailles…) ainsi qu’à l’étranger (Albacete, festival Midis Minimes à Bruxelles). Leur premier disque « Doux Silence » est paru en février 2024 via le label Les Belles Écouteuses.

 

Trio Parrhèsia

en résidence depuis 2025

  • Melvil Chapoutot piano
  • Alcide Menetrier violon
  • Irène Jolys violoncelle

Assemblé sous le nom de Parrhèsia, mot grec désignant la liberté de la parole vraie, le
Trio Parrhèsia fait entendre un discours musical d’une grande sincérité mêlé à une libre
sensibilité. Tous trois issus du CNSM de Paris et de la HMDK de Stuttgart, ses membres ont
fondé le trio en 2020 lors de leur résidence à l’Académie Musicale Philippe Jaroussky.
Leur complicité humaine et leur entente musicale se sont imposées d’emblée, ce qui a rapidement guidé leur collaboration artistique. Ils fondent ainsi le festival Les Heures Classiques en 2021 au Château de Menthon-Saint-Bernard, au bord du Lac d’Annecy, festival à leur image, entièrement dévolu à la musique de chambre, fruit de rencontres humaines.
Élève de Gabriel le Magadure (Quatuor Ébène), du Quatuor Modigliani et d’Éric Le Sage,
le trio est sélectionné en 2023 comme artiste en résidence à ProQuartet CEMC et se produit sur différentes scènes d’abord en France (Jeunes Talents à Paris, les Pianissimes, le Festival Syrinx et le Festival des Cordes de Loire), avant de rejoindre le projet ECMA Pro de l’European Chamber Music Academy, les amenant à donner des concerts dans de nombreuses salles prestigieuses à travers l’Europe (Copenhague, Munich, Vienne…). L’ensemble est ensuite invité comme artiste en résidence au festival international de piano La Roque d’Anthéron à l’été 2024, suivi d’une résidence à l’Académie Musicale de Villecroze.

Le trio s’est produit récemment lors de l’émission “Génération France Musique”, ainsi qu’à la salle Cortot et au festival des Bagatelles à Paris. Après avoir bénéficié d’une année de résidence artistique en Anjou destinée à approfondir leur répertoire le tout en poursuivant une mission de transmission et de médiation culturelle, les musiciens élargissent leur palette musicale d’un autre enjeu qui leur est cher, celui du lien avec la création contemporaine au cours de divers projets artistiques pluridisciplinaires, regroupant la philosophie, le répertoire du trio et la musique électronique. Ils ont également pu bénéficier des conseils de chambristes éminents parmi lesquels des membres du Trio Wanderer, du Quatuor Ebène, Emerson, ainsi que ceux de Johannes Meissl, Günter Pichler ou Marc Coppey, au cours de différentes résidences et cursus.
Après avoir obtenu un deuxième prix au concours de la FNAPEC 2024 à Paris, le Trio
Parrhèsia devient lauréat de la Fondation d’Entreprise Banque Populaire.

Irène joue un violoncelle Grancino et Alcide un violon Camilli gracieusement prêtés par la
fondation John & Arthur Beare à Londres.

© Amandine Lauriol

Ensemble Irini

en résidence depuis 2025

Basé à Marseille, fondé en 2015 par Lila Hajosi, l’Ensemble Irini est spécialisé en musique ancienne sacrée d’Orient et d’Occident, entre Rome et Constantinople, et reconnu internationalement pour son exigence et ses propositions uniques, hors-normes et audacieuses, loin des codes habituels de la musique ancienne.

L’Ensemble Irini impose aujourd’hui un son à part dans la musique vocale : en effectif polymorphe, sans soprano, l’ensemble illumine pourtant le répertoire orthodoxe ou les compositions de la Renaissance de couleurs nouvelles, chaudes et profondes. De Maria Nostra (2015, disque Choc de Classica en 2018) à JANUA (2023-24) en passant par O Sidera (2019, disque en 2021) et Printemps Sacré, vivre, mourir, (re)naître (2022-24 TTTT de Télérama, 5 étoiles de la Libre Belgique) l’Ensemble Irini ouvre dans ses programmes des dialogues entre l’Orient et l’Occident sacrés, entre la sagesse d’hier et les bouleversements d’aujourd’hui, fidèle en cela à son nom qui signifie “la Paix” en grec.

En 2025-2026, l’Ensemble Irini entre dans une nouvelle ère avec POST TENEBRAS (spero lucem), son programme le plus ambitieux, proposant désormais un répertoire aux prémices du Baroque vénitien et byzantin, en double chœur avec cuivres. La création d’INVICTAE, programme féminin revenant aux sources médiévales de l’ensemble, lui permet de proposer pour la première fois un spectacle total, pluridisciplinaire, avec voix, danse, et mise en espace. Friand d’ouvertures et de collaborations, l’Ensemble Irini co-crée PROPHITISSAI en 2024 avec Tom de Cock, mêlant Lassus, Xenakis et musique grecque antique et byzantine, puis en 2025 THE BOOK OF WOMEN, porté par l’orchestre Ictus. Ces deux créations joignant musique contemporaine et ancienne sont des commandes du MAFestival de Bruges.

Si l’ensemble est aujourd’hui invité dans des lieux et festivals prestigieux en France comme à l’international et soutenu par la Fondation Société Générale et la Caisse des Dépôts c’est grâce à l’énergie de sa directrice, Lila Hajosi et à une solide équipe de chambristes chevronné·e·s. D’abord chanteuse avant de devenir cheffe, Lila Hajosi parvient à incarner ses réflexions musicologiques et esthétiques dans des concerts fascinants, qui nous emportent presque malgré nous.

Lila Hajosi directrice musicale et artistique

D’abord artiste lyrique et musicologue spécialisée dans les musiques anciennes, c’est grâce à l’Ensemble Irini qu’elle a fondé en 2014 que Lila Hajosi prend en 2021 le chemin de la direction de choeur et prochainement d’orchestre. L’Ensemble Irini lui permet de s’affirmer comme directrice artistique au fur et à mesure des programmes qu’elle crée puis dirige.

Elle est formée dès 2012-13 aux Conservatoires d’Aix-en-Provence (Prix Jeune Espoir Dussurget) et Marseille (Premier Prix d’Art Lyrique) en chant, musique ancienne, théâtre, art lyrique et musique de chambre, puis à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth (2018-2021) dont elle est boursière. Elle est diplômée en musicologie médiévale à l’Université de Montpellier.

Avant même de commencer ses études musicales elle se découvre une passion pour la direction. En 2011 chantant dans le choeur amateur servant aux élèves de la classe de Roland Hayrabédian à Marseille, elle est fascinée par la finesse et la profondeur du travail de chef et glane secrètement les leçons précieuses auxquelles elle assiste. Cette passion complétée par ses études et enrichie par les enseignements tirés de sa carrière de chanteuse auprès de chefs comme Marc Korovitch, Lluis Vilamajó & Jordi Savall et nourrie par des rencontres comme celles de Teodor Currentzis en master-classe devient, finalement sa vocation. Depuis Septembre 2021 elle se forme auprès du chef d’orchestre Sergio Monterisi.

Après Maria Nostra un premier disque de l’Ensemble Irini sorti en 2018 chez l’empreinte digitale (Choc de Classica), Lila Hajosi crée O Sidera, dont le disque sorti en 2021 et salué par la critique sera son premier opus en tant que cheffe. Lila Hajosi et l’Ensemble Irini collaborent à deux reprises avec le compositeur Zad Moultaka. Depuis 2015 elle emmène son ensemble dans des festivals nationaux et internationaux prestigieux. En 2022, elle dirige notamment l’Ensemble Irini à la Philharmonie de Paris (studio) et devient lauréate du programme REMArkables du REMA. Sa création Printemps Sacré est finaliste des REMA awards de 2022. En 2024, elle collabore avec le percussionniste et chef Tom de Cock pour une version augmentée de O Sidera mêlée d’oeuvres de Xenakis et d’une création à 4 mains basée sur L’hymne delphique à Apollon, première oeuvre écrite connue (-138 av. J-C). En 2025, c’est avec ICTUS et Riccardo Nova qu’elle collaborera pour une création commune. Militante, référente VSS, elle a cofondé le réseau #EllesDirigent destiné à promouvoir le leadership féminin dans la Musique classique. Que ce soit pour l’égalité, la diversité et l’inclusion ou pour la défense du Service Public de la Culture, Lila Hajosi s’exprime régulièrement dans les médias pour porter un idéal de mutualisation des ressources, d’entraide et de résistance à tous les obscurantismes. Passionnée de radio, elle concrétise un rêve en produisant l’émission Agnus D.E.I pour Forum Opéra.

Récital de Gaspard Thomas – 18 septembre 2025

Programme Chopin / Szymanowski

Radosław Kazmierczak

Gaspard Thomas piano

Né en 1997, Gaspard THOMAS a remporté un Premier Prix au concours France-Amériques 2019 ainsi qu’un Second prix et 7 prix spéciaux au concours Piano Campus 2019 ; il reçoit en 2023 le Troisième Prix et deux prix spéciaux au Concours Szymanowski de Katowice en Pologne. Il est par ailleurs lauréat des académies Philippe Jaroussky et de Villecroze, des fondations Banque Populaire et Safran. Il est nommé parmi les Talents Adami Classique 2024.

Il se perfectionne actuellement auprès de Benedetto Lupo à l’Accademia Santa Cecilia de Rome. 

Gaspard THOMAS se produit régulièrement en soliste et a notamment joué avec l’Orchestre Appassionato dirigé par Mathieu HERZOG et l’Orchestre Opéra Éclaté sous la baguette de Victor JACOB. En 2023 et 2024, il joue avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire sous la direction de Lucie LEGUAY, ainsi que l’Orchestre Philharmonique de la Radio Polonaise et José-Maria FLORÊNCIO à Katowice.

Il est invité dans plusieurs festivals en France : Festival de Deauville, Festival Chopin à Paris, Festival Chopin de Nohant, Lisztomanias, Pianissimes, Piano en Saintonge, Festival de Saint-Céré. On a pu l’entendre notamment à l’Auditorium de Radio France, à l’Auditorium de la Seine Musicale, à l’Orangerie de Bagatelle, au musée Guimet, au showroom parisien Steinway & Sons, à l’Ambassade de Pologne et l’Institut Liszt à Paris. Il participe également au 20e Festival des Nuits Caraïbes en Guadeloupe et se produit aux États-Unis (Ambassade de France à Washington D.C., Consulat français de New York, Doctorow Center of the Arts de Hunter) grâce à la French American Piano Society et l’association Orphée Musique.

Chambriste très apprécié, Gaspard THOMAS forme un duo avec la violoniste-compositrice Élise BERTRAND (Sommets Musicaux de Gstaad en Suisse, Festival de Colmar, tournée de l’AJAM en Alsace, Schubertiade de Sceaux, récital à la Bibliothèque Nationale de France). En formation élargie au trio, leur duo collabore avec les violoncellistes Jérémy GARBARG et Hermine HORIOT. Il partage également la scène avec la violoncelliste Stéphanie HUANG au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, à la Sala Verdi de Milan, aux Musicales de Gadagne en France. 

Il est diplômé d’un Master de Piano au CNSMDP mention Très Bien à l’unanimité dans la classe de Claire DÉSERT et a pu travailler lors de masterclasses ou académies avec des artistes tels que Sir András SCHIFF, Bertrand CHAMAYOU, Bruno RIGUTTO, David KADOUCH, Bernard d’ASCOLI, François-Frédéric GUY, Hortense CARTIER-BRESSON. Ayant notamment étudié dans le même établissement la musique de chambre, l‘accompagnement, l’écriture et l’orchestration, son parcours musical s’enrichit de la rencontre avec des personnalités telles que Thierry ESCAICH, Fabien WAKSMAN, Anne Le BOZEC, Marc-André DALBAVIE, Jean‑Frédéric NEUBURGER, François SALQUE, Emmanuelle BERTRAND.

Également ouvert à la création, il compose en 2019 « Poème », pièce pour 96 pianistes qui a été créée lors d’un concert à la Philharmonie de Paris.

Il s’est formé auparavant aux conservatoires de Poitiers, Bordeaux et Saint-Maur-des-Fossés (94).

Gaspard Thomas est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2021.

Association Zicomatic

Le projet récompensé

“En scène” pour Zicomatic

Le festival inclusif et solidaire « en scène » pour Zicomatic se déroule au Phare de Grand Chambéry, pouvant accueillir jusqu’à 7000 personnes. Il vise à accueillir un maximum de personnes en situation de handicap, avec l’ouverture de la fosse pour les PMR et PSH. En 2024, plus de 60 personnes en situation de handicap et 250 à mobilité réduite sont attendues. Le festival met en avant des artistes en situation de handicap aux côtés d’artistes nationaux pour sensibiliser le public. Les billets sont à 10€ pour les moins de 12 ans et 20€ pour les adultes. Grâce à des partenariats financiers et la vente de billets, des fonds sont récoltés pour des projets culturels destinés aux personnes vulnérables. En outre, des concerts se déroulent dans des structures médico-sociales tout au long de la semaine du festival.

Association Les Nouveaux Talents

Le projet récompensé

Enregistrement d’un album dédié à la compositrice Armande de Polignac

L’association Les Nouveaux Talents se consacre à valoriser la musique française à travers des enregistrements et des concerts. Elle a réalisé plusieurs succès éditoriaux, notamment d’œuvres de compositeurs tels que Bizet, Saint-Saëns, Poulenc et Debussy. La musique française, riche en innovations depuis la fin du 19e siècle, a été influencée par des personnalités comme Fauré, Ravel et Satie, intégrant des inspirations issues des arts visuels et de la poésie.
Un projet majeur de l’association est l’enregistrement d’un album dédié à la compositrice Armande de Polignac, dont l’œuvre pour piano sera interprétée par Bruno Belthoise. Cet album, comprenant principalement des premières mondiales, sera publié en 2025 dans la collection « Grand Piano » de NAXOS RECORDS. Des concerts programmés en France et à l’étranger, ainsi que des conférences sur Polignac, sont prévus pour la saison 2025/26, en collaboration avec des diffuseurs du spectacle vivant.
Le deuxième volet du projet discographique de l’association Les Nouveaux Talents sera un enregistrement prévu pour 2027 avec le label Coriolan/Inventive Art Music, mettant en lumière la musique de chambre d’Armande de Polignac. Ce volume 2 inclura des premières mondiales des œuvres suivantes : la Sonate n°2 pour violon et piano (1910), le Quatuor à cordes « Le Voyage » (1920) et le Quintette avec piano (1916).

Association Linec Tacoche

Le projet récompensé

TICLOWN, des clowns s’invitent à l’hôpital

Depuis décembre 2020, l’association Linec Tacoche propose des interventions de DUO DE CLOWNS au C.H.I André Grégoire de Montreuil, un hôpital qui accueille plus de 25 000 enfants chaque année. Les clowns interviennent une fois par semaine, le mercredi, dans le service Pédiatrie, touchant ainsi les urgences, l’hôpital de jour et les chambres des enfants de 0 à 18 ans. Cette initiative vise à créer un rendez-vous régulier pour permettre aux enfants de s’évader de leur quotidien et de retrouver l’insouciance de l’enfance.
Chaque journée est préparée en collaboration avec un soignant référent, permettant aux clowns de créer des moments uniques avec chaque enfant et leur famille. Ils interagissent, improvisent, chantent et dansent, apportant joie et bonne humeur dans l’hôpital. Les clowns se déplacent également dans d’autres services, comme l’ophtalmologie et la radiologie, renforçant les liens avec le personnel hospitalier et les familles dans un contexte multiculturel.
L’association se concentre sur le bien-être des enfants et de leurs familles dans des quartiers fragilisés, en utilisant des moyens culturels, éducatifs et artistiques. Les clowns, tous professionnels et formés, possèdent des compétences variées en improvisation, musique et chant. De plus, l’association maintient une page Facebook pour informer sur ses activités et promouvoir ses interventions, tout en créant des événements en lien avec les saisons et les actualités locales.

Association Orchestre Symphonique Divertimento

Le projet récompensé

Plume symphonique


Divertimento est un projet qui vise à rapprocher la musique classique, souvent considérée comme élitiste, du public de la Seine-Saint-Denis, Sous la direction de la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani, l’orchestre a étendu son rayonnement à toute la France, se produisant dans des lieux prestigieux tout en menant des actions pour rendre la musique symphonique accessible à tous, y compris en milieu rural.
L’initiative Plume Symphonique, lancée en 2018, répond à un besoin d’insertion par la culture, notamment en milieu carcéral, et sera élargie en 2024 pour inclure le jeune public et les primo-arrivants. Ce programme pédagogique de 20 à 25 heures comprend des ateliers d’écoute, d’écriture, de découverte des percussions, et culminera en une restitution publique où les participants présenteront leurs textes en musique.
Les objectifs incluent l’éveil artistique, le développement des compétences d’expression écrite et orale, le renforcement des liens sociaux, et l’appropriation d’un univers culturel. À partir de 2025, Plume Symphonique sera déployé dans divers quartiers prioritaires et établissements pénitentiaires

L’utilisation de l’hôtel de la princesse par la Fondation Singer-Polignac

L’installation de la Fondation Singer-Polignac dans l’hôtel

Lorsque la Fondation Singer-Polignac est créée en mars 1928 sous l’impulsion de Winnaretta Singer, princesse Edmond de Polignac, celle-ci ne dispose pas de locaux. Les différentes conférences scientifiques qu’elle organise sont accueillies par le Collège de France dont certains professeurs et administrateurs sont également membres du Conseil d’administration de la fondation (Joseph Bédier, Edmond Faral…). À cette période, l’hôtel de l’avenue Georges Mandel est encore habité par Winnaretta et les concerts qui s’y déroulent découlent de ses propres initiatives et ne sont pas rattachés aux activités de la fondation.

Dans son testament, la princesse de Polignac, décédée en novembre 1943, lègue son hôtel particulier à la Fondation Singer-Polignac qui pourra ainsi y installer son siège. Le contexte de la Seconde Guerre mondiale ne facilite pas la succession et l’attestation de propriété n’est établie qu’en 1948. La fondation n’hérite pas du mobilier, ni des effets personnels de la princesse, uniquement des murs.

Afin d’officialiser son installation, la fondation organise le 21 juin 1951 un premier concert d’inauguration en présence du Président de la République Vincent Auriol, avec un programme interprété, entre autres, par Georges Enesco, le Trio Pasquier et Nadia Boulanger. Ce premier événement de l’ère post-Winnaretta permet aussi de remettre des prix à quatre lauréats pour récompenser leur travail dans le domaine de la connaissance, des arts et de la bienfaisance. Le premier colloque à être organisé dans les murs s’est tenu en 1954. Intitulé « L’instinct dans le comportement de l’homme et des animaux », il était présidé par Pierre-Paul Grassé, membre de l’Institut.

Monsieur le Président de la République,

Si je vous remerciais, au nom du Conseil de la Fondation Singer-Polignac, du grand honneur que vous nous avez fait en acceptant notre invitation, le sens si vif et si juste que vous avez de toutes choses pourrait vous inspirer la crainte que nous nous soyons mépris sur la signification de votre présence. Mais il n’y a point eu méprise. Nous savons fort bien que vous n’êtes pas venu pour flatter notre orgueil : vous avez voulu, en assistant à ce concert, qui est en même temps une cérémonie, rendre un hommage officiel à l’acte généreux, fruit d’une pensée bien mûrie, par lequel la princesse Edmond de Polignac s’est proposée de servir les lettres, les arts, les sciences et la philanthropie.

C’est à elle que la Fondation doit son existence, consacrée par la loi du 25 mars 1928 qui en a fait un établissement public français. C’est à elle que nous devons la propriété de l’hôtel où nous sommes assemblés. C’est à des concours offerts en sa mémoire que nous devons les moyens importants grâce auxquels nous pourrons réaliser ses desseins.

Allocution d’Edmond Faral, président de la fondation, le 21 juin 1951

L’hôtel de la fondation au XXe siècle

De 1951 à 1981, la fondation organise un concert annuel dans le Salon de musique de l’hôtel. Les autres salons sont uniquement ouverts pour les grandes occasions comme ces concerts, ou les colloques qui se tiennent sur plusieurs jours.

L’Atelier sert de salle d’exposition ou de bureau.

Concert du 27 avril 1972 dans le Salon de musique, avec le Royal College of Music Orchestra.

A partir de 1985 et la présidence d’Édouard Bonnefous, la fondation a la volonté de remeubler et redécorer les salons d’apparat de l’hôtel. Chaises, fauteuils, lustres et tapisseries sont ainsi acquis pour redonner un peu de vie aux salons de réception qui subissent également pour certains quelques travaux de rénovation au début des années 1990.

Parallèlement à ces projets, le nombre de colloques produits par la fondation augmente entre 1997 et le début des années 2000, représentant chaque année environ 30 jours d’utilisation des salons. Quant aux concerts, le président Bonnefous choisit d’en organiser de façon ponctuelle.

A partir de 2006 

Lorsqu’Yves Pouliquen succède à Édouard Bonnefous, il souhaite ouvrir les salles de l’hôtel à des musiciens qui sont à la recherche d’espaces de travail. C’est ainsi que la création de la résidence musicale en 2006/2007 permet la transformation de certaines salles en salles de répétition. L’ancienne salle des gens et la cuisine du rez-de-chaussée, la bibliothèque du 3e étage, une ancienne chambre au 4e étage, l’Atelier de la princesse et le salon de musique s’ouvrent peu à peu aux artistes de la résidence. Entre 2007 et 2014, des travaux et certains aménagements permettent d’améliorer l’acoustique. On achète également des pupitres, des pianos, un clavecin, un orgue et, plus tard, des percussions, afin de permettre aux musiciens de travailler dans des conditions optimales. Aujourd’hui, l’hôtel compte 6 salles de répétition et un studio de composition. Les jardins et la salle à manger sont devenus des lieux de rencontres et d’échanges pour les musiciens qui occupent l’hôtel au quotidien, encadrés par une équipe de salariés dont les bureaux sont pour la plupart installés dans les anciens appartements de la princesse et ceux des invités.

Les salons de réception sont toujours utilisés pour les concerts et les colloques produits par la fondation. Le salon de musique est désormais équipé d’une scène, d’une régie et de multiples lumières. Il permet d’accueillir environ 150 personnes. La fresque de José-Maria Sert qui orne le plafond du salon a été restaurée au cours de l’année 2007 par l’atelier de Madeleine Hanaire et Francisca Hourrière, assistées d’Emmanuel Joyerot, restaurateurs habilités des Musées nationaux, sous la supervision de Christian Prévost-Marcilhacy, inspecteur général honoraire des Monuments historiques.

Pierre Corvol, président de la fondation depuis 2020, a décidé d’ouvrir les portes de l’hôtel lors des Journées européennes du patrimoine, permettant à un public restreint de découvrir les salons d’apparat, les jardins et l’Atelier lors d’une visite guidée. C’est également depuis sa présidence que la fondation développe la retransmission en streaming de certains de ses événements comme les colloques et les concerts du Festival Singer-Polignac, offrant ainsi la possibilité au plus grand nombre d’être immergé dans l’intimité du Salon de musique, même à distance.

Festival Singer-Polignac 2025

Au cœur des activités de la Fondation Singer-Polignac, la résidence musicale, créée il y a presque vingt ans, soutient la musique de chambre et orchestrale, perpétuant ainsi l’héritage de Winnaretta Singer, princesse de Polignac. En plus d’accueillir au quotidien les répétitions des artistes dans son hôtel particulier, la fondation leur offre une opportunité unique : se produire dans son prestigieux Salon de musique lors d’une série de concerts filmés en public, entièrement imaginés comme de véritables objets audiovisuels par les musiciens, le réalisateur et le directeur de la photographie, afin de bénéficier d’un enregistrement professionnel pour leur promotion. Grâce à la diffusion en direct et en libre accès sur la plateforme singer-polignac.tv, les artistes peuvent toucher un large public et partager leur passion avec le monde entier. 

Depuis la première édition, la fondation collabore avec le réalisateur Guillaume Klein et les équipes de Kali Son, qui subliment chaque performance par des visuels époustouflants, mettant en lumière le talent des artistes et la beauté de la musique. 

Pour sa 6e édition, le festival comptera sept concerts du 5 au 8 juin 2025, ouverts à un public invité, retransmis en ligne, en direct et disponibles en replay.Le concert de clôture sera diffusé en direct sur la plateforme de streaming de notre partenaire medici.tv. Les six concerts précédents y seront également disponibles à cette date, et accessibles depuis le monde entier, pour le plus grand bonheur des mélomanes.

Cette édition s’ouvrira le jeudi 5 juin avec Il Caravaggio, dirigé par Camille Delaforge, qui proposera un programme composé d’œuvres célèbres et plus rares de Vivaldi. 

Le vendredi 6 juin sera consacré à Brahms. Un premier concert mettra en vedette trois musiciens de la nouvelle génération : Emmanuel Coppey, Stéphanie Huang et Arthur Hinnewinkel. En deuxième partie de soirée, l’altiste Adrien La Marca présentera son projet autour du compositeur, accompagné du jeune pianiste Jérémie Moreau et du renommé Quatuor Arod. 

Le samedi 7 juin, l’ensemble Les Illuminations proposera un voyage à travers les siècles, explorant les œuvres de compositrices aux esthétiques musicales différentes, avant de laisser la place au Trio Zadig et à son programme qui mêle passions et tourments.

Enfin, l’Ensemble Écoute, dirigé par Fernando Palomeque, mettra la musique spectrale à l’honneur le dimanche 8 juin. Puis Le Balcon, dirigé par Maxime Pascal, clôturera cette édition avec Bakthi de Jonathan Harvey, œuvre majeure de la musique mixte.

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