Mozart, oeuvres concertantes pour violon – Appassionato – 19 décembre 2024

Partenariat

Avant-propos

Depuis sa création en 1928, la Fondation Singer-Polignac a pour mission de soutenir les arts, les lettres et les sciences, notamment à travers l’organisation d’événements culturels. Depuis le début du XXIe siècle, son mécénat s’adresse plus particulièrement à la musique de chambre et aux jeunes artistes émergents par l’animation d’une résidence artistique qui leur permet de répéter, d’enregistrer et de se produire dans le salon de musique de l’hôtel de la fondation, mais aussi lors de manifestations hors les murs. C’est dans ce cadre que la fondation s’associe pour la troisième année consécutive au Collège de France pour proposer son traditionnel concert de fin d’année.

Le Collège de France, établi à Paris depuis 1530, répond à une double vocation : être à la fois le lieu de la recherche la plus audacieuse et celui de son enseignement. On y enseigne ainsi à tous les publics intéressés, sans aucune condition d’inscription ni de diplôme, « le savoir en train de se constituer dans tous les domaines des lettres, des sciences ou des arts ».

Les deux institutions ont toujours partagé des liens proches que ce soit par leurs membres ou leur volonté commune de soutenir le savoir et la recherche, comme en témoigne la toute première conférence organisée par la fondation qui s’est tenue au sein du Collège de France en 1934.

Cette soirée clôture la série de concerts 2024, en accueillant sur la scène de l’amphithéâtre Marguerite de Navarre du Collège de France, Mathieu Herzog, actuellement artiste associé de la fondation, et les musiciens de son ensemble Appassionato.

Programme

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Concerto pour violon n°3 K.216 

Symphonie Concertante K. 364/320d

  • Andante

Quintette à deux altos K. 516

  • Allegro

Appassionato

Yaoré Talibart violon solo

Laetitia Amblard, Roxana Rastegar violon

Raphaël Pagnon alto

Adrienne Auclair violoncelle

Héloïse Dély contrebasse

Mathieu Herzog présentation et alto

Biographies

Mathieu Herzog alto et direction

Un « artiste complet », “un vrai musicien” sont parmi les mots qui reviennent le plus souvent pour décrire le chef d’orchestre, compositeur et orchestrateur Mathieu Herzog. Son âme musicale s’est forgée par un travail intensif auprès de grands maîtres tels que Semyon Bychkov, Daniel Harding, Gábor Takács-Nagy,…

Il crée en 2015 Appassionato, un orchestre avec lequel il noue une relation passionnelle et en perpétuelle évolution. Mathieu est également orchestrateur, aussi bien pour Appassionato que pour des musiciens classiques tels que Philippe Jaroussky, Ludovic Tézier, Nadine Sierra ou Natalie Dessay…

Passionné de littérature et d’histoire, il travaille également à l’écriture d’un livret d’opéra biographique sur Georges Bizet. 

Depuis 2019, Mathieu est Directeur musical du Blaricum Music Festival (Hollande). Il y intervient également en formation musicale et masterclasses. Il dirige depuis 2023 une classe de direction d’orchestre au Conservatoire Rachmaninoff (Paris) et devient en 2024 le directeur artistique du festival Glanum à Saint-Rémy-de-Provence.

Mathieu Herzog est artiste associé de la Fondation Singer-Polignac.

Appassionato

Appassionato inscrit sa ligne artistique sous le signe de l’excellence pour tous. Non contents de proposer au public des interprétations des chefs-d’œuvre symphoniques, l’orchestre et son chef rendent disponibles et simples d’accès les plus grandes œuvres du répertoire, grâce à des formats de concerts innovants et une volonté constante de tendre la main à tous les publics. C’est ainsi qu’est née « Vous Trouvez Ça Classique ? », une série de concerts organisés en partenariat avec la Seine Musicale, où le chef d’orchestre Mathieu Herzog fait découvrir au public les chefs-d’œuvre de la musique classique et ses grands compositeurs.

Appassionato se fait aussi le partenaire privilégié des solistes lyriques et instrumentaux d’aujourd’hui et de demain. Mathieu Herzog réunit notamment autour de lui des chambristes accomplis et met à profit l’expérience de quinze années au sein du Quatuor Ébène pour faire de cet orchestre un écrin musical idéal.

Appassionato c’est aussi un label discographique, véritable extension des valeurs artistiques de l’orchestre. Placé sous le signe d’une liberté artistique totale, le label Appassionato s’inscrit dans la droite ligne de ce qui fait l’essence de l’orchestre chambriste : passion, excellence et exigence. Majoritairement orienté vers les captations en live pour transmettre l’énergie du concert, le label a pour vocation de faire vivre les productions phonographiques de l’orchestre mais aussi celles d’autres artistes, chambristes de haut vol, comme par exemple Gabriel Le Magadure (Quatuor Ebène) et Frank Braley, le Quatuor Agate et prochainement la pianiste Pauline Chenais (Trio Sōra).

Appassionato reçoit le soutien de l’Adami, de la Spedidam et du Centre National de la Musique.

Récital d’Ismaël Margain – 19 septembre 2024

photo : Luigia Messina

Avant-propos


Je suis ravi de célébrer avec vous la sortie de mon nouvel album, enregistré dans le Salon de musique de l’hôtel de la Fondation Singer-Polignac, que je remercie chaleureusement pour son soutien fidèle. Dix ans après mon premier disque Mozart (en duo avec Guillaume Bellom), j’ai senti qu’il était temps pour moi de revenir à ce compositeur aussi fascinant qu’effrayant pour nous pianistes, avec une passion renouvelée notamment grâce à ma rencontre décisive avec Maria João Pires, interprète à mon sens incomparable dans ce répertoire, qui m’a aidé à trouver mon équilibre dans ces textes, entre exigence stylistique et modernité, entre rigueur et spontanéité. Ce programme se concentre plus particulièrement sur l’art mozartien dans des formes courtes, où sont condensés à la fois le génie mélodique, l’expressivité, et le sens de la théâtralité et des contrastes, nous faisant voyager de l’ombre à la lumière.

Ismaël Margain

Programme

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Rondo pour piano n°1 en ré majeur KV. 485

Rondo pour piano n° 2 en fa majeur, KV. 494

Rondo pour piano n°3 en la mineur KV. 511

Fantaisie n° 2 en do mineur, KV. 396 

Fantaisie n° 3 en ré mineur, KV. 397 

Fantaisie n° 4 en do mineur, KV. 475 

Adagio pour piano en si mineur, KV. 540 

© Lyodoh Kaneko

Ismaël Margain piano

Ismaël Margain est né en 1992 à Sarlat où il entame sa formation musicale : piano, flûte, saxophone, jazz, écriture. Il rentre ensuite au CNSMDP, pour travailler notamment auprès de Nicholas Angelich, Roger Muraro, Michel Dalberto… et obtient son Diplôme d’Artiste Interprète en 2017. Depuis, il reçoit les conseils de Maria-João Pires. 

En 2012 il est lauréat du Concours International Long-Thibaud, puis il est nommé dans la catégorie « révélation soliste instrumental » aux Victoires de la Musique Classique. Suite à ces récompenses, Ismaël part en tournée en Amérique Latine et aux Etats-Unis pour une série de récitals et master class, puis, de retour en Europe il se produit en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Espagne et en Bulgarie.

Il est l’invité régulier de nombreux festivals (Pâques et Août Musical à Deauville, Piano aux Jacobins à Toulouse, Nohant Festival Chopin, l’Esprit du Piano à Bordeaux, Lille Piano(s) Festival, Festival de Mecklenburg-Vorpommern et Klavier Ruhr Festival en Allemagne, All about piano à Londres …) où il se produit en solo, en musique de chambre (avec Alexandra Soumm, Renaud Capuçon, Edgar Moreau, Bertrand Chamayou, Thomas Enhco, les quatuors Hermès et Hanson, Mathilde Calderini …) et en tant que soliste avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre national de Lille, l’Orchestre national d’Île-de-France… Il est également un habitué des plus belles scènes parisiennes (Philharmonie, Salle Gaveau, Auditorium du Louvre, Salle Cortot, Théâtre des Champs-Elysée…) 

Ismaël Margain est lauréat du prix de la Yamaha Music Foundation, lauréat de l’Académie musicale de Villecroze, et soutenu par la Fondation Banque Populaire. En 2010 il forme un duo avec Guillaume Bellom avec qui il enregistre deux disques à quatre mains consacrés à Schubert et Mozart sous le label Aparté/Harmonia Mundi. Il réalise ensuite trois enregistrements live pour le label B Records : Mendelssohn en 2015, Schubert en solo en 2017, et un récital à deux pianos avec Guillaume Bellom en 2018. La mezzo-soprano Ambroisine Bré l’invite sur son album Psyché paru en 2021. L’année suivante, il signe avec Naïve Records son premier disque solo en studio, un récital Chopin / Fauré, paru en février 2023. Son album Mozart paraîtra en septembre 2024.

Il est l’un des quatre co-fondateurs de RecitHall, plateforme de captation et de diffusion de concerts en streaming, lancée en 2020.

Ismaël Margain est artiste associé à la Fondation Singer Polignac.

L’âge d’or de l’octuor à vent – 21 décembre 2023

En partenariat avec

Programme

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Sérénade K.375 en Mib majeur

  • Allegro maestoso
  • Adagio
  • Allegro

Franz Krommer (1759-1831)

Partita opus 57 en fa majeur

  • Allegro vivace
  • Minuetto
  • Andante cantabile
  • Alla Polacca

Wolfgang Amadeus Mozart

Rondo alla turca (arr. Goepfert)

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Parthia opus103

  • Allegro
  • Andante
  • Menuetto
  • Presto

Ensemble Sarbacanes

Gabriel Pidoux, Neven Lesage hautbois

Alejandro Pérez Marin, Florian Gazagne basson

Roberta Cristini, Hirona Isobe clarinette

Félix Roth, Alessandro Orlando cor

Lilas Réglat contrebasse

Sarbacanes

Sarbacanes est un ensemble dédié à la musique des XVIIIe et XIXe siècles mettant à l’honneur les instruments à vent. Fondé en 2016 à partir d’un effectif de deux hautbois, basson et clavecin, il comprend à présent différentes formations permettant d’interpréter des répertoires allant de la sonate en trio baroque aux sérénades à grand effectif de l’époque classique et romantique.
Le premier opus discographique de Sarbacanes (2019, label INITIALE) est consacré à des « Ouvertures » de Telemann pour vents. Le second opus de l’ensemble sortira à l’été 2024 sur le label Oktav Records.
La formation d’octuor à vent de l’ensemble a intégré en 2020 pour une durée de 3 ans, le programme EEEMERGING+ (Ensembles Européens Emergents) piloté par le Centre Culturel d’Ambronay et 15 partenaires européens.
Sarbacanes s’est par ailleurs produit au Festival de Royaumont, à la Folle Journée de Nantes, au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, à la Philharmonie de Cologne, aux Flâneries de Reims, au Festival de Saint-Céré, aux Musicales de Normandie, au Collegio Ghislieri de Pavie, à La Courroie, au Festival Européen Jeunes Talents, à la Guildhall de Riga…
Sarbacanes est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2021.

Quatuor Arod

Présentation du concert

Nous voici réunis pour un concert de quatuors à cordes, ce genre classique par excellence, dans lequel les compositeurs ont souvent voulu mettre la quintessence de leur art en se soumettant à cette pureté de l’écriture à quatre voix… Pour le reste, on ne trouvera que peu de points communs entre les trois œuvres du programme : celle de Mozart qui témoigne d’un classicisme viennois encore à son âge d’or lumineux ; celle de Beethoven au caractère presque expérimental, préfigurant le monde étrange et fascinant des derniers quatuors ; celui de Debussy, enfin, qui nous plonge dans ce qu’on appelle parfois, non sans raison, l’impressionnisme musical.

Tout juste pourrait-on rappeler quels furent les regards croisés de ces trois compositeurs l’un sur l’autre. Mozart d’abord, qui semble avoir entendu une fois le jeune Beethoven à Vienne, en 1787 , alors qu’il composait Don Giovanni. Cette rencontre toutefois n’est pas certaine, et il n’en subsiste qu’un récit selon lequel Mozart se serait d’abord montré un peu froid en découvrant son cadet dans un exercice académique, après quoi il l’aurait invité à jouer un thème d’inspiration libre et aurait soufflé à ses amis présents ; « Faites attention à celui-là, il fera parler de lui dans le monde ». Quant à Beethoven, même si les encouragements de Haydn semblent avoir été bien plus décisifs, il est certain que les modèles mozartiens ont constitué aussi des points de départ assez faciles à identifier dans ses premières sonates ou quatuors.

Enfin, pour ce qui est de Debussy, il mentionne souvent Mozart et plus encore Beethoven, dans ses écrits – même si c’est parfois pour se moquer de ce dernier, dont il admire le génie, mais dont il raille un peu le sérieux et les formes savantes, pour leur côté parfois rugueux, en le désignant comme « Le Grand sourd ». Ainsi, dans un texte où il s’indigne que Louis II de Bavière présente Wagner comme le plus grand compositeur allemand, il rappelle qu’il y eu aussi Bach, mais aussi Beethoven et Mozart en précisant « Beethoven, qui avait si mauvais caractère qu’il prit le parti de devenir sourd afin de mieux ennuyer ses contemporains avec ses derniers quatuors » et Mozart « un petit voluptueux qui a écrit Don Juan pour embêter l’Allemagne ». En vérité, Mozart par subtilité et son naturel est une référence toujours enchanteresse pour Debussy qui parle de la « légèreté lumineuse » de Mozart, en la comparant « telle une troupe de jolis enfants riant joyeusement dans le soleil ». Et il ajoute ailleurs : « Le génie peut évidemment se passer d’avoir du goût, exemple : Beethoven. Mais on peut lui opposer : Mozart qui, à autant de génie, ajoute le goût le plus délicat ».

Mais revenons aux trois œuvres du programme, en commençant par « Les dissonances » de Mozart, qui est peut-être le plus connu de ses quatuors. Il fut écrit en quatre jours, en 1785, par le compositeur au sommet de son art, à l’approche de ses trente ans ; et il fait partie du fameux cycle des six quatuors dédiés à Joseph Haydn – des œuvres composées entre 1782 et 1785, et qui lui ont coûté « la plus grande fatigue, le plus de labeur », et quantité de ratures inhabituelles… et dans lesquels Mozart a voulu porter plus haut que jamais l’art du quatuor – après avoir notamment découvert ceux de l’opus 33 de son aîné. Le quatuor « Les dissonances « est le dernier de cette série de six quatuors – et on sait d’ailleurs que les deux compositeurs eurent l’occasion de le déchiffrer ensemble. C’est à l’issue de cette audition, Haydn déclara à Léopold Mozart son fameux : « Je vous déclare devant Dieu, en honnête homme, que je tiens votre fils pour le plus grand compositeur dont le nom et la personne me soient connus. »

Ce quatuor K.465, en ut majeur, porte donc le surnom « les dissonances ». Mais, comme souvent dans les œuvres classiques, ce titre se rapporte surtout au premier mouvement et même à l’introduction du premier mouvement, dans laquelle Mozart use d’harmonies étranges, de frottements presque atonaux… Pour autant, la lumière classique ne va pas tarder à sortir de cette introduction puis éclairer le premier mouvement, même si l’on peut sentir parfois encore une certaine tension dans le développement du thème principal. De même le mouvement lent est d’un lyrisme intense, avec son très beau thème. Mais ce côté parfois poignant s’atténue tout à fait dans la fête des deux derniers mouvements ; le menuet, entrecoupé par un ravissant épisode central, et le finale où ne subsiste plus aucune ombre. C’est le miracle mozartien : cette œuvre semble épouser sans complexe la forme classique du quatuor, mais elle le fait de bout en bout avec un naturel, une invention, une fraîcheur, une émotion, un équilibre qui semblent atteindre sans effort la perfection de la musique.

Il en va tout autrement avec le 11e quatuor de Beethoven, une œuvre âpre, rugueuse, presque expérimentale, relativement méconnue, et pourtant très importante dans le grand cycle des quatuors Beethovéniens. Elle est composée après dix premiers quatuors qui ont vu Beethoven, passer du classicisme viennois des quatuors op.18 à un art beaucoup plus personnel dans des quatuors op.59 dit Razumowski, ou op.74, dit les harpes ; et elle précède les fameux six derniers quatuors, qui par leur étrangeté si personnelle seront bientôt l’objet d’une véritable religion musicale. Entre les deux, le 11e quatuor marque une espèce de pause, durant laquelle le compositeur semble s’essayer à une forme particulièrement exigeante. C’est une œuvre brève aux mouvements resserrés où Beethoven semble avoir voulu éviter tout développement inutile pour se concentrer sur les thèmes et leurs contrastes, avec un côté un peu heurté : rien qui se veuille séduisant, mais une forme étrange qui semble préfigurer, en miniature, l’exploration des derniers quatuors. C’est ainsi que le mot « serioso », accolé par le compositeur au troisième mouvement, a fini par devenir le sous titre de cette composition entière que Beethoven voyait comme une partition pour connaisseurs, qu’il fit éditer tardivement en précisant : « le quatuor est écrit pour un petit cercle de connaisseurs et ne doit jamais être exécuté en public ». Nous oublierons ce soir la consigne !

Enfin, le quatuor de Debussy, contemporain des premières ébauches du Prélude à l’après-midi d’un faune (1892) et de Pelléas et Mélisande (1893), est la première œuvre de grande ampleur achevée par le compositeur, âgé d’une trentaine d’années. Il a composé jusqu’alors diverses mélodies et pièces pour piano assez charmantes pour passer à la postérité (Arabesques, Petite suite, Suite bergamasque). Mais son art si particulier de la forme, de l’harmonie ou de la couleur instrumentale est encore en gestation. Debussy fréquente alors depuis quelques années les milieux artistiques et intellectuels où son succès de jeune prix de Rome lui assure une existence relativement confortable. Parmi ses meilleurs amis figure Ernest Chausson qui lui assure en cette année 1892 quelques engagements très bien payés dans les soirées du Faubourg Saint-Germain. Comme Chausson, Debussy a été au cours des années précédentes l’élève de César Frank, père spirituel de la jeune école post-romantique française. Et si son influence reste plutôt faible chez Debussy, on en retrouve la trace dans la forme du Quatuor, sinon dans son expression. Mais Debussy, au sein de ce milieu, bénéficie aussi de l’intérêt du grand violoniste Eugène Ysaïe qui crée l’œuvre d’une soirée de la SNM, le 29 décembre 1893.

Cette composition, écrite pour la formation classique par excellence, applique le principe franckiste de la forme « cyclique ». Debussy va toutefois plutôt surprendre, voire choquer, par ses audaces harmoniques, son écriture modale, et sa mosaïque de motifs, et aussi son refus de l’expressivité. Un Paul Dukas comprend la richesse de l’œuvre : « claire et nettement dessinée malgré une grande liberté de formes, d’une poésie pénétrante et originale ». Chausson, lui, n’aime pas l’œuvre nouvelle, ce qui peine Debussy : « J’ai senti que le Quatuor ne vous avait fait qu’aimer davantage certaines choses, alors que j’aurais voulu qu’il vous les fasse oublier ». Pour convaincre son ami, Debussy entreprendra la composition d’un second quatuor à cordes où il se promettait d’« anoblir ses formes », mais l’œuvre ne sera jamais achevée. Le quatuor, qui devait également être suivi d’une sonate pour piano et violon, est la dernière contribution du jeune musicien aux formes classiques où il ne reviendra qu’à la toute fin de sa vie. Enfin, l’indication de « Premier quatuor en sol mineur op.10 » peut fort bien, dans l’esprit de Debussy, être teintée d’ironique respect vis à vis de la Société Nationale de Musique – puisque jamais à l’exception de cette œuvre, il ne donna à ses compositions de numéro d’opus ni d’indication de tonalité.

Le premier mouvement, « animé et très décidé », présente d’emblée le thème principal, en mode phrygien, développé avec un second thème comme un mouvement de sonate.
Le scherzo, « assez vif et bien rythmé » est une très jolie page, aux pizzicatis aériens qui varie le thème du premier mouvement. L’andantino « doucement expressif » est le moment le plus franckiste de l’oeuvre et fait entendre, dans sa seconde partie, une nouvelle variante du thème principal. Le finale très modéré présente d’abord une introduction lente, suivie d’un développement « très mouvementé et avec passion » qui transforme et réexpose plusieurs fois le thème cycliste… – seul vestige de la grammaire franciste, héritée de Beethoven, que Debussy abandonnera dès ses œuvres suivantes pour une absolue liberté de forme.

Benoît Duteurtre

Programme

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Quatuor n° 19 en do majeur op. 10 n° 6 « Les dissonances » KV. 465

Allegro

Andante cantabile

Menuet (allegretto)

Allegro

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Quatuor à cordes n° 11 en fa mineur « Serioso » opus 95

Allegro con brio

Allegretto ma non troppo

Allegro assai vivace ma serioso

Larghetto espressivo

Claude Debussy (1862-1918)

Quatuor à cordes en sol mineur opus 10

Animé et très décidé

Assez vif et bien rythmé

Andantino, doucement expressif

Très modéré

Quatuor Arod

Jordan Victoria, Alexandre Vu violon

Tanguy Parisot alto

Jérémy Garbarg violoncelle

Ce concert a été diffusé sur Mezzo : en savoir plus

Biographie

Quatuor Arod

Créé en 2013, le Quatuor Arod a bénéficié de l’enseignement de Mathieu Herzog et de Jean Sulem ainsi que du Quatuor Artemis à la Chapelle Reine Elisabeth de Bruxelles. Il a travaillé par ailleurs régulièrement avec le Quatuor Ebène et le Quatuor Diotima. En 2016, il remporte le Premier Prix du Concours International de l’ARD de Munich. Il avait déjà remporté le Premier Prix du concours Carl Nielsen de Copenhague en 2015 et le Premier Prix du Concours européen de la FNAPEC en 2014. En 2016, il est lauréat HSBC de l’Académie du Festival d’Aix. En 2017, il est nommé « BBC New Generation Artist » pour les saisons 2017 à 2019, et ECHO Rising Star pour la saison 2018-2019.

Depuis quelques saisons, le Quatuor Arod se produit dans les plus grandes salles en France et à travers le monde : Philharmonie de Paris, Opéras de Bordeaux et Montpellier, Konzerthaus et Musikverein de Vienne, Philharmonie de Berlin, Concertgebouw d’Amsterdam, Tonhalle de Zurich, Wigmore Hall et Barbican Center de Londres, Carnegie Hall de New-York, Bozar Bruxelles, Auditori de Barcelone, Elbphilharmonie de Hambourg, Gulbenkian à Lisbonne, Konzerthuset de Stockholm, Philharmonie du Luxembourg, Oji Hall de Tokyo, Mozarteum de Salzbourg… ainsi qu’au Danemark, en Italie, en Serbie, en Finlande, en Serbie, au Maroc, en Israël, en République Tchèque, en Chine… Le Quatuor Arod se produit aussi dans de nombreux festivals : Verbier et Montreux, Aix-en-Provence, Menton, Salon-de-Provence, Folles Journées de Nantes, Besançon, Heidelberg, Rheingau, Mecklenburg-Vorpommern, Bremen Musikfest, Mozartfest Würzburg, Spring Music Festival de Prague, Cheltenham Festival…

Le Quatuor Arod collabore avec des artistes tels que les altistes Amihai Grosz, Antoine Tamestit, Timothy Ridout, et Mathieu Herzog, les pianistes Eric Lesage, Alexandre Tharaud et Adam Laloum, les clarinettistes Martin Fröst, Romain Guyot et Michel Lethiec ou encore les violoncellistes Raphaël Pidoux, Kyril Zlotnikov, Camille Thomas, François Salque, Jérôme Pernoo et Bruno Philippe.

En 2017, il crée le premier quatuor à cordes du compositeur français Benjamin Attahir Al Asr (commande de La Belle Saison, de ProQuartet et du Quatuor Arod). Le Quatuor Arod enregistre en exclusivité pour le label Erato/Warner Classics avec un premier album Mendelssohn (2017), puis un second album consacré à la figure de Mathilde Zemlinsky et avec la participation de la soprano Elsa Dreisig (Schoenberg, Zemlinsky, Webern / 2019) qui remporte notamment le Edison Klassiek 2020. Son nouveau disque « Schubert » sort à l’automne 2020 et rencontre un grand succès public et critique.

Les instruments joués par le Quatuor Arod sont gracieusement prêtés par la Fondation BouboMusic (Suisse).

Le Quatuor Arod est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2015.

Photo © Julien Benhamou

« RENDEZ-VOUS BAROQUE A PARIS » – Sophie de Bardonnèche et Justin Taylor

Programme

François Francœur (1698-1787)

Sonate n° 2 en mi mineur (Livre 1. Paris, 1720)

  • Adagio
  • Allemande, Andante
  • Sarabande
  • Rondeau
  • Presto

Élisabeth Jacquet de La Guerre (1665-1729)

Sonate en mineur (Paris, 1707)

  • Presto
  • Adagio – Presto – Adagio
  • Presto
  • Aria
  • Presto

Jean-Philippe Rameau (1683-1764)

Premier livre de pièces de clavecin

  • Allemande I

Gavotte et doubles

Jacques Duphly (1715-1789)

Pièces pour clavecin avec accompagnement de violon, Sonate n° 1

  • Aria gratioso

Antoine Albanèse (1729-1800)

Romance « au bord d’une fontaine, hélas j’ai perdu mon amant » (second recueil de chansons avec accompagnement de violon et la basse continue)

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Six variations sur « Hélas, j’ai perdu mon amant » K.360/374b

Sophie de Bardonnèche violon

Justin Taylor clavecin et pianoforte

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Biographies

Sophie de Bardonnèche violon

Sophie étudie auprès d’Amandine Beyer à la Schola Cantorum de Bâle, où elle obtient son Master de violon baroque après une Licence d’alto moderne dans la classe de Frédéric Kirch à Lausanne. Avec son ensemble, Le Consort, elle interprète le répertoire de la sonate en trio à deux violons. Leur deux derniers disques Venez chère Ombre et Opus 1 sont salués par la critique : CHOC Classica, Télérama, Libération, Le Figaro pour le premier consacré aux cantates françaises avec la mezzo-soprano Eva Zaïcik et diapason d’or de l’année catégorie musique baroque instrumentale pour Opus 1 qui présente pour la première fois en disque l’intégrale des sonates en trio de Jean-François Dandrieu.

Le Consort est en résidence à la banque de France et à la fondation de Royaumont. Il est principalement représenté par l’agence CLB management.

Sophie fait également partie de l’ensemble Les Arts Florissants. Elle auditionne avec succès en 2017 pour le programme Arts Flo Juniors et devient dès lors l’une des plus jeunes membres des Arts Florissants. Sous la direction de son chef, William Christie, elle prend part à des tournées en musique de chambre et en orchestre dans le monde entier. Sophie est d’autre part invitée comme chambriste par l’ensemble Jupiter (Thomas Dunford), les Musiciens de Saint-Julien (François Lazarevitch), Les Ombres (Sylvain Sartre, Margaux Blanchard). Elle a également donné des concerts avec Le Poème Harmonique (Vincent Dumestre) et le Concert de la Loge (Julien Chauvin).

On a pu écouter Sophie dans les plus grandes salles et festivals, en France (Philharmonie de Paris, salle Gaveau, festival de la Roque d’Anthéron) comme à l’étranger (Opéra de Tokyo, Walt Disney hall à Los Angeles, Barbican Center à Londres) Elle s’est également produite en récital avec le claveciniste Justin Taylor, en musique de chambre avec des partenaires de renoms tels qu’Emmanuelle Haïm ou Victor Julien-Laferrrière et sur des médias comme BMFMTV, France musique ou l’émission C à vous sur France 5.

Sophie joue un violon Antonius & Hieronymus Amati de 1596 gracieusement prêté par la fondation Jumpstart Junior, Sparey Collection.

Sophie de Bardonnèche est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec Le Consort depuis 2016.


Justin Taylor clavecin et pianoforte

Le jeune musicien franco-américain remporte, à tout juste 23 ans, le Premier Prix du prestigieux concours international de clavecin de Bruges. Il décroche aussi le Prix du public, le Prix Alpha et le Prix de l’EUBO Developping Trust décerné au jeune musicien baroque européen le plus prometteur. Justin est nommé aux Victoires de la musique classique 2017 dans la catégorie « Révélation soliste Instrumental ». Cette même année, l’Association professionnelle de la critique lui décerne le Prix Révélation musicale.

Depuis son plus jeune âge, Justin Taylor pratique le piano et le clavecin avec passion. Après avoir étudié ces deux instruments à Angers, sa ville natale, Justin poursuit son parcours au CNSM de Paris dans les classes de Roger Muraro pour le piano, d’Olivier Baumont et Blandine Rannou pour le clavecin.

Justin Taylor a déjà réalisé plus d’une dizaine d’enregistrements. Son premier album, La Famille Forqueray (Alpha Classics, 2016), a été multi-récompensé : CHOC de l’année Classica, Gramophone Editor’s Choice, Grand Prix de l’Académie Charles Cros, Qobuzissime… Continuum (Alpha Classics, 2018), consacré à Scarlatti et Ligeti, figure parmi les 5 meilleurs enregistrements 2018 du journal Le Monde. Aussi à l’aise au pianoforte qu’au clavecin, Justin a enregistré le 17ème concerto de Mozart avec Le Concert de La Loge (CHOC Classica). Le jeune musicien a également participé à l’intégrale Bach333 de Deutsche Grammophon en enregistrant un double disque d’œuvres méconnues de Bach. Justin enregistre en exclusivité pour le label Alpha Classics. On a pu entendre le jeune musicien en récital à l’Auditorium du Louvre, au Festival de la Roque d’Anthéron, à la Folle Journée de Nantes… et dans de nombreuses villes européennes. Au cours de la saison 2019/2020, Justin fera ses débuts au Japon (Tokyo, Oji Hall) et aux États-Unis (Waskington, San Diego…). Justin Taylor s’est produit avec de nombreux orchestres tels l’Orchestre national d’Île-de-France, l’Orchestre royal de chambre de Wallonie, l’Orchestre de chambre de Genève, l’Orchestre de Picardie ou encore l’Orchestre de Mannheim…

Le jeune artiste ne délaisse pas pour autant le répertoire de musique de chambre. Avec son ensemble Le Consort, il remporte le Premier Prix et le Prix du Public au Concours international de musique ancienne du Val de Loire 2017, présidé par William Christie. Aux côtés de la mezzo-soprano Eva Zaïcik, ils viennent de publier leur premier enregistrement pour Alpha Classics : Venez chère ombre, consacré aux cantates françaises (Choix de France Musique, CHOC Classica…). Une intégrale des sonates en trio de Jean-François Dandrieu est sortie en septembre dernier, et récompensée par un Diapason d’or de l’année 2019 (Opus 1, Alpha Classics). Justin Taylor est soutenu par la Fondation d’entreprise Safran.

Justin Taylor est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec Le Consort depuis 2016.

Ombres mouvantes

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Quatuor à cordes n° 14 K.387

Allegro vivace assai

Menuetto

Andante cantabile

Molto allegro

Gabriel Fauré (1845-1927)

Quintette pour piano et cordes n°1 opus 89

Molto moderato

Adagio

Allegretto moderato

Quatuor Zaïde

Charlotte Maclet, Leslie Boulin Raulet violon

Sarah Chenaf alto

Juliette Salmona violoncelle

Ismaël Margain piano

Biographies

Quatuor Zaïde

Fondé en 2009, le quatuor Zaïde a remporté une impressionnante série de prix dans des concours internationaux : premier prix à l’unanimité du concours Charles Hennen 2010, premier prix du concours international de musique de chambre de Pékin BMJC 2011, premier prix du concours de musique de chambre Haydn à Vienne en 2012. Il est aussi lauréat du concours de quatuors de Banff (Canada) en 2010, de l’ARD de Munich en 2012, prix de la Presse au concours international de Bordeaux en 2010. Les musiciennes sont également lauréates HSBC en 2010, et sélectionnées pour participer au programme Rising Star ECHO en 2015. Le quatuor remercie le Mécénat musical de la Société générale pour son précieux soutien à ses débuts. 
Le quatuor Zaïde a reçu les précieux conseils de Hatto Beyerle, Johannes Meissl, Gabor Takacs-Nagy, Gordan Nicolic et Goran Gribajecvic, qu’il considère comme ses mentors. Aujourd’hui, les membres du quatuor aiment transmettre leur passion et propose régulièrement des masterclasses dans les villes où elles vont se produire en concert. 

Les quatre musiciennes se sont déjà produites au Wigmore hall de Londres, à la Tonhalle de Zürich, aux philharmonies de Berlin, Cologne, Essen, Dortmund, Düsseldorf, Paris et Luxembourg, au Bozar de Bruxelles, aux Contcertgebouw d’Amsterdam, de Bruges et de Gent, au Théâtre des Champs Elysées, au Théâtre de la Ville, aux Bouffes du Nord, à l’auditorium du musée d’Orsay, au KKL de Lucerne, au Concerthuset de Stockholm, au Mupa de Budapest, au Müsikverein et au Konzerthaus de Vienne, au Barbican hall de Londres, au Festspiehaus de Baden Baden, au Jordan Hall de Boston, au Merkin Hall de New York, au Domaine Forget de Québec, au Théatro Colon de Bogota, au Sesc de San Paulo, à l’auditorium de la Cité interdite de Pékin, au Xi’an concert hall, au Teong Yeong concert hall, au centre culturel de Hong Kong, et font régulièrement des tournées en France et à l’international. 
Depuis 2018 les musiciennes assurent la direction artistique du festival international de quatuors à cordes du Lubéron.
Depuis 2013, le quatuor tisse une étroite collaboration avec le label NoMadMusic chez qui sont signés trois albums, tous vivement salués par la critique, notamment 4F Telerama pour l’album Haydn (2015) et un choc Classica pour l’album Franck-Chausson (2017).
Les musiciennes du quatuor collaborent avec des artistes tels que Abdel Raman El Bacha, Béatrice Rana, Alexander Lonquich, Eric lesage, Bertrand Chamayou, Adam Laloum, Jonas Vitaud, David Kadouch, Da Sol Kim, Lise de la Salle, Nicolas Alsteadt, Jérôme Pernoo, Edgar Moreau, Yovan Markoviic, Bruno Philippe, Sung Won Yang, Camille Thomas, Julian Steckel, François Salque, Michel Portal, Nicolas Baldeyrou, Raphaël Sévère, Tommaso Lonquich, Dyonnisis Grammenos, Lise Berthaud, Miguel Da Silva, Antoine Tammestit, Karine Deshayes, Catherine Trottman, Andrea Hill, les quatuors Voce, Zemlinsky, Kuss, Doric, Auryn.
La formation met un point d’honneur à ne pas se spécialiser dans un répertoire spécifique, convaincue que la musique d’hier éclaire l’actualité et qu’on ne peut comprendre la musique du passé sans habiter celle d’aujourd’hui. La création d’œuvres nouvelles est un des centres d’intérêt du quatuor qui a eu notamment l’immense honneur de jouer pour la première fois des œuvres de Francesca Verunelli, Marco Momi et Bryce Dessner.
Aller à la rencontre d’autres styles de musique est également au goût des quatre artistes qui ont collaboré cette dernière année avec les jazzmen Yaron Herman et Marion Rampal, les rappeurs Fianso, Chilla et Lord Esperanza, les chanteurs Camélia Jordana et Bénabar. 
Charlotte Maclet joue un violon de Testor

Leslie Boulin Raulet joue un violon école de Tononi prêté par le Fond instrumental français
Sarah Chenaf joue un alto anonyme italien du XVIIeme siècle
Juliette Salmona joue un violoncelle de Claude Augustin Miremont prêté par l’association des Amis du violoncelle

Le quatuor Zaïde est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.


Ismaël Margain piano

Ismaël Margain est né en 1992 à Sarlat où il entame sa formation musicale (piano, flûte, saxophone, jazz et écriture) jusqu’à son admission à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique et de Paris. Il y travaille avec Jacques Rouvier, Nicholas Angelich, puis Roger Muraro.

Lauréat du concours international « Génération SPEDIDAM 2011 » sa version du concerto n° 4 de Beethoven, primée par Aldo Ciccolini, l’amène à se produire au Touquet International Music Masters 2012 dans le concerto en sol de Maurice Ravel. Mais c’est au concours international Long-Thibaud 2012 que le grand public découvre Ismaël: accompagné par l’orchestre philharmonique de Radio France avec lequel il joue le concerto n° 23 de Wolfgang Amadeus Mozart et obtient le prix du public et le 3e grand prix Marguerite Long.

Il est invité aux festivals de Pâques et Août à Deauville, Chopin à Paris, au Bel-Air Claviers Festival, Pablo Casals de Prades, aux Vacances de Monsieur Haydn, à Piano aux Jacobins à Toulouse. En 2014 il joue les deux concertos de Ravel avec l’orchestre philharmonique de Nice.

Il remporte le 1er prix au concours de la Société des Arts à Genève en 2012, puis il se produit en Allemagne au Klavier Festival Ruhr, en Suisse et en Bulgarie dans le 2e concerto de Chopin, et part en tournée en Amérique Latine et aux Etats-Unis pour une série de récitals, concertos et masterclasses.

Ismaël Margain est lauréat du prix de la Yamaha Music Foundation of Europe lauréat de la Fondation Banque Populaire. Il forme un duo de piano avec Guillaume Bellom avec lequel il a enregistré deux disques à quatre mains consacrés à Schubert et Mozart (Aparté) puis Deux pianos pour le label B Records en 2018. Pour ce même label sont également parus un disque consacré à Mendelssohn enregistré en 2014 à Deauville ainsi que son premier disque solo consacré à Schubert également enregistré en live à Deauville paru en mars 2017.

Ismaël est artiste associé en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012.

Dialogue idéal

Programme

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Sonate pour violon et piano KV.304 en mi mineur

  • Allegro
  • Tempo di menuetto

Sonate pour violon et piano KV.454 en sib majeur

  • Largo — Allegro
  • Andante
  • Allegretto

Richard Strauss (1864-1949)

Sonate pour violon et piano opus 18

  • Allegro, ma non troppo
  • Improvisation: Andante cantabile
  • Finale: Andante – Allegro

Renaud Capuçon violon

Guillaume Bellom piano

Biographies

Renaud Capuçon violon

Né à Chambéry en 1976, Renaud Capuçon étudie au conservatoire national supérieur de musique de Paris avec Gérard Poulet et Veda Reynolds, puis avec Thomas Brandis à Berlin et Isaac Stern.

En 1998 Claudio Abbado le choisit comme Konzertmeister du Gustav Mahler Jugendorchester ce qui lui permet de parfaire son éducation musicale avec Pierre Boulez, Seiji Ozawa, Daniel Barenboim et Franz Welser-Moest. En 2000 il est nommé « Rising Star » et « Nouveau talent de l’année » aux Victoires de la musique puis « Soliste instrumental de l’année » en 2005. En 2006, il reçoit le prix Georges Enesco décerné par la Sacem.

Renaud Capuçon collabore avec les plus grands chefs et les orchestres les plus prestigieux : Philharmonique de Berlin avec Bernard Haitink, David Robertson, Matthias Pintscher, DSO Berlin avec Robin Ticciati, Leipzig Gewandhaus Orchester avec Kurt Masur, Staatskapelle de Dresde avec Daniel Harding, Bamberg Symphony avec Jonathan Nott, Berlin Staatskapelle avec Antonio Papano, Wiener Symphoniker avec Philippe Jordan, orchestre de Paris avec Wolfgang Sawallish, Christoph Eschenbach, Paavo Jarvi et Daniel Harding, orchestre national de France avec Daniele Gatti et Valéry Gergiev, orchestre philharmonique de Radio France avec Myung-Whun Chung, Chamber Orchestra of Europe avec Semyon Bychkov et Yannick Nezet-Séguin, Philharmonia Orchestra avec Juraj Valculha, Royal Philharmonic Orchestra avec Charles Dutoit, orchestre Mariinsky de Saint-Petersbourg avec Valery Gergiev, orchestre symphonique académique de Moscou avec Vladimir Yurowsky, Rotterdam Philharmonic avec Yannick Nézet-Séguin, Tonhalle Zurich Orchestra avec Lionel Bringuier, orchestre de la Suisse Romande, Symphonique de Lucerne avec James Gaffigan, Oslo Philharmonic avec Jukka Pekka Saraste, Santa Cecilia Orchestra Rome avec Semyon Bychkov, New York Philharmonic et Philadelphia Orchestra avec Charles Dutoit et Tugan Sokhiev, Chicago Symphony Orchestra avec Bernard Haitink, Boston Symphony avec Christoph von Dohnanyi, Andris Nelsons et Alain Altinoglu, Los Angeles Philharmonic avec Gustavo Dudamel, Andris Nelsons, Daniel Harding et Lionel Bringuier, NHK Symphony avec Stéphane Denève, Singapour Symphony avec Gustavo Dudamel, Hong-Kong Philharmonic avec Jaap Van Zweden.

En 2017-2018, Renaud était en tournée européenne avec la Camerata Salzburg avec l’intégrale des cinq concertos pour violon de Mozart, le Berlin Staatsoper et le London Symphony Orchestra avec François-Xavier Roth, le Vienna Philharmonic avec Robin Ticciati, le Vienna Symphony et le Stockholm Philharmonic avec Alain Altinoglu, le Los Angeles Philharmonic avec Matthias Pintscher, le Seoul Philharmonic avec Thierry Fischer, l’orchestre national de France et le Scottish Chamber Orchestra avec Emmanuel Krivine, l’orchestre philharmonique de Radio France et le Royal Flemish Philharmonic avec Lahav Shani. Passionné de musique de chambre, il collabore avec Martha Argerich, Nicholas Angelich, Kit Armstrong, Khatia Buniatishvili, Frank Braley, Guillaume Bellom, Yefim Bronfman, Hélène Grimaud, Khatia et Marielle Labèque, Maria João Pires, Jean-Yves Thibaudet, Gérard Caussé, Yuri Bashmet, Myung-Whun Chung, Yo Yo Ma, Mischa Maisky, Truls Mørk, Michael Pletnev, et son frère Gautier dans les plus grands festivals : Aix en Provence, Saint-Denis, La Roque d’Anthéron, Menton, Colmar, Hollywood Bowl, Tanglewood, Gstaad, Lucerne, Lugano, Verbier, Salzburg, Rheingau, Bucarest Festival Enescu, Amsterdam, Granada.

Discographie chez Erato : avec Martha Argerich Trios Haydn/Mendelssohn et Triple de Beethoven, Berlioz/Saint-Saëns/Milhaud/Ravel avec la Deutsche Kammerphilharmonie et Daniel Harding, L’Arbre des songes de Dutilleux avec le philharmonique de Radio France et M.-W. Chung, Mendelssohn/Schumann avec le Mahler Chamber Orchestra et Daniel Harding, Mozart avec le Scottish Chamber Orchestra, Louis Langrée et Antoine Tamestit, la musique de chambre de Schubert, Ravel, Saint-Saëns, ainsi que Brahms sonates, trios et quatuor de Brahms avec Nicholas Angelich, son frère Gautier et Gérard Caussé, les concertos de Beethoven/Korngold avec le Rotterdam Philharmonic et Yannick Nézet-Seguin, l’intégrale des sonates de Beethoven avec Frank Braley et l’intégrale Fauré avec Nicholas Angelich, Gautier Capuçon, Michel Dalberto et Gérard Caussé et le quatuor Ébène.

Après les concertos de Brahms et Berg avec le philharmonique de Vienne et Daniel Harding, Saint-Saëns avec le Philharmonique de Radio France et Lionel Bringuier, ainsi que L’Histoire de Babar – Poulenc/Debussy/Ridout avec Laurence Ferrari et Jérôme Ducros, son premier best of Le Violon roi, un coffret de 3 CD retraçant son parcours et un récital avec Khatia Buniatishvili (Frank/Grieg/Dvorak). Dernières parutions : un disque réunissant la Symphonie espagnole de Lalo, le premier concerto de Bruch et les airs bohémiens de Sarasate et un disque avec des concertos contemporains Rihm/Dusapin/Montovani nommé dans la catégorie « meilleur enregistrement » aux Victoires de le musique et Echo Prize 2017, et un disque de sonates et trios de Debussy sorti en octobre 2017 avec Bertrand Chamayou, Gérard Caussé, Emmanuel Pahud, Marie-Pierre Langlamet et Edgar Moreau.

En 1997, Renaud Capuçon, Jérôme Ducros, Nicholas Angelich et Jérôme Pernoo créèrent le festival de Pâques de Deauville à l’intention des nouvelles générations de musiciens de chambre. Il est également le fondateur et directeur artistique du festival de Pâques d’Aix-en-Provence et du festival Les Sommets Musicaux de Gstaad, ainsi que professeur de violon à la Haute École de musique de Lausanne. En février 2018 il fonde un nouvel ensemble à cordes, le Lausanne Soloists.

Il joue le Guarneri del Gesù « Panette » (1737) qui a appartenu à Isaac Stern.

Renaud Capuçon est artiste associé, en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2011.


Guillaume Bellom piano

Guillaume Bellom a un parcours atypique, menant des études de violon parallèlement au piano, depuis le conservatoire de Besançon jusqu’au conservatoire national supérieur de musique de Paris. C’est au contact de personnalités musicales marquantes, telles que Nicholas Angelich et Hortense Cartier-Bresson, qu’il développe pleinement son activité de pianiste. Finaliste et prix Modern Times de la meilleure interprétation de la pièce contemporaine lors du concours Clara Haskil en 2015, il se révèle lors de cet événement dédié à la pianiste roumaine, elle-même violoniste à ses heures.

La même année, il remporte le premier prix du concours international d’Épinal et devient lauréat de la fondation L’Or du Rhin, avant de remporter le prix Thierry Scherz des Sommets Musicaux de Gstaad l’année suivante. Le grand public le découvre lors des Victoires de la musique 2017, où il est nommé dans la catégorie “révélation soliste instrumental”.

Il s’est produit en soliste avec l’orchestre de chambre de Lausanne, la Camerata du Léman, l’orchestre national de Lorraine, sous la direction de Jacques Mercier et Christian Zacharias. Par ailleurs, son grand intérêt pour la musique de chambre et sa maîtrise d’un vaste répertoire font de lui un partenaire musical convoité. Il joue régulièrement dans le cadre du festival de Pâques d’Aix-en-Provence, du festival international de piano de la Roque d’Anthéron, de Piano aux Jacobins, des festivals de Pâques et de l’Août musical de Deauville, du festival des Arcs, du Bel-Air Claviers festival, du Palazzetto Bru Zane à Venise, ou encore du Centre de musique de chambre de Paris à la salle Cortot, avec des artistes tels que Renaud Capuçon, Amaury Coeytaux, Nicolas Dautricourt, Philippe Cassard, Paul Meyer, Yan Levionnois, Victor Julien-Laferrière ou encore Antoine Tamestit.

Sa discographie comporte trois albums dédiés enregistrés avec Ismaël Margain : le premier, dédié aux œuvres pour quatre mains de Schubert (ffff Télérama), le deuxième consacré à Mozart, tous deux pour le label Aparté, ainsi que Deux pianos pour le label B Records en 2018. En 2017 sont parus un disque en sonate avec le violoncelliste Yan Levionnois (Fondamenta) et un disque en solo (Claves) consacré à Schubert, Haydn et Debussy. Aux côtés du quatuor Girard, Guillaume a enregistré un disque Saint-Saëns, paru au printemps 2019 pour le label B Records dans la collection Fondation Singer-Polignac live.

Guillaume Bellom est artiste associé en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012.

Les musiciens Francs-Maçons au XVIIIe siècle

Frédéric le Grand (1690-1762)

Sonate n° 154 en mi mineur

  • Grave
  • Allegro assai
  • Presto

Chevalier de Saint-George (1745-1799)

Sonate pour clavier et violon obligé en sol mineur

Niccolò Piccinni (1728-1800)

Deuxième sonate extraite des Tre sonate e une toccata per il cimbalo (1775)

  • Andante spiritoso
  • Allegro

François Devienne (1759-1803)

Sonate en quatuor pour le clavecin ou le forte-piano avec accompagnement de flûte, violoncelle et alto obligés

  • Allegro
  • Adagio
  • Rondo moderato

Thierry Escaich (1965)

Cérémonial (création mondiale)

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Ballet d’Idomeneo (1781)

  • Chaconne
  • Larghetto
  • Chaconne
  • Pas seul de monsieur Legrand

La Chapelle Harmonique

Gabrielle Rubio traverso

Evgeny Sviridov violon

Valentin Tournet viole de gambe

Jean-Christophe Dijoux clavecin

Biographies

Le quatuor de la Chapelle Harmonique

Quatre jeunes musiciens passionnés se réunissent pour défendre le répertoire des XVIIème et XVIIIème siècles. Leur quatuor (flûte, violon, viole de gambe et clavecin) forme le noyau dur d’un plus grand ensemble, La Chapelle Harmonique, qui réunit un chœur et un orchestre sur instruments d’époque afin d’offrir une interprétation nouvelle de l’œuvre de J.S. Bach.

Au printemps dernier, Valentin Tournet a proposé une version inédite de la Passion selon Saint-Jean dont il a assuré la direction à la Chapelle Royale de Versailles. L’originalité de sa démarche lui a valu d’entrer en résidence à la Fondation Singer-Polignac.

Le quatuor est en plein travail de recherche pour étoffer son répertoire et proposer des programmes originaux mêlant grand répertoire et découvertes.

En 2018, le quatuor se produira entre autres au festival de Lanvellec, au festival d’Auvers-sur-Oise et au Château de Versailles.


Gabrielle Rubio traverso

Gabrielle Rubio est née le 20 mai 1997 à Perpignan. Elle commence ses études musicales au Conservatoire régional de Perpignan-Méditerranée à l’âge de 4 ans. A 6 ans, elle aborde la guitare dans la classe de Michel Rubio et la flûte traversière dans la classe d’Annie Ploquin. En 2011, 2012 et 2013 elle obtient trois diplômes d’études musicales en flûte traversière, guitare et traverso, accompagnés des plus hautes récompenses. En 2010 et 2012, elle remporte les premiers prix de deux concours nationaux en flûte traversière et en guitare.

En février 2014, Gabrielle est admise à l’unanimité, première nommée, au concours d’entrée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris à l’âge de 16 ans, en traverso (flûte traversière baroque), dans la classe de Jan De Winne. En juin 2014, elle intègre l’Orchestre français des jeunes baroque, sous la direction de Christophe Coin ; elle se produira avec cet orchestre à Aix-en-Provence, Blagnac et à la Maison de Radio France à Paris.

Actuellement en master de traverso, Gabrielle rencontre au conservatoire de Paris des musiciens tels Barthold Kuijken, Marc Hantaï, Aurélien Delage, Alexis Kossenko, Blandine Rannou, Julien Chauvin, Olivier Baumont, et Kenneth Weiss pour n’en citer que quelques-uns.

Parallèlement à ce cursus baroque, Gabrielle est en 2ème année de master en guitare au conservatoire de Paris, après avoir obtenu sa licence (DNSPM) mention très bien.


Evgeny Sviridov violon

Né en 1989 à St-Pétersbourg, Evgeny débute ses études musicales au Conservatoire de sa ville. Il devient rapidement lauréat de concours internationaux de premier plan comme le Concours Menuhin de Cardiff et le Concours Paganini de Gênes en 2008. En 2010, sans en parler à son professeur du Conservatoire, il participe au Concours Bach de Leipzig et obtient soudainement le premier prix. Ce prix le persuade de se tourner vers le jeu sur instruments anciens et d’étudier le violon baroque plus en profondeur. En 2016, il obtient le premier prix et le prix du public du Concours Corneille (Rouen) puis en 2017 les mêmes récompenses au Concours de Bruges.

Evgeny joue un violon baroque unique de Januarius Gagliano (Naples, 1732) prêté par la Jumpstart Jr. Foundation (Amsterdam).

Depuis 2016, Evgeny vit à Cologne où il officie comme concertmaster du “Concerto Köln“, devenant l’un des plus jeunes musiciens à diriger ce collectif musical historique.

En tant que concertmaster et soliste, il joue dans les principales salles de concert en Europe : Concertgebouw Amsterdam, Philharmonie Köln, Musikverein Wien, Philharmonies de St-Petersburg et de Moscou et est invité de grands festivals comme Bachfest à Leipzig, MA Festival à Bruges, Thuringer Bach Woche à Weimar.

Evgeny collabore avec de grands musiciens : Viviva Genaux, Andreas Scholl, Dorothee Oberlinger et d’autres. Il enregistre des sonates de Bach et Biber en 2011 pour Genuin Classics.


Valentin Tournet viole de gambe

Évoluant dans un environnement musical depuis sa naissance en 1996, Valentin Tournet débute la viole de gambe à l’âge de 5 ans et intègre parallèlement le Chœur d’enfants de l’Opéra National de Paris. Il se perfectionne auprès de Jérôme Hantaï, Emmanuelle Guigues et participe à l’Académie de Sablé.

Il suit les cours de Philippe Pierlot au Koninklijk Conservatorium Brussel, puis de Christophe Coin au CNSM de Paris. Il reçoit les conseils de Jordi Savall avec qui il partage sa passion pour l’art de l’improvisation.

En musique de chambre, il travaille régulièrement avec les Musiciens de Saint-Julien (dir. François Lazarevitch).

Sa découverte de l’orchestre lors de ses années à l’Opéra l’amène à se passionner pour la direction qu’il apprend sous l’enseignement de Pierre Cao. Il rencontre Philippe Herreweghe et suit son travail au sein de ses ensembles.

En 2015, il a fait ses débuts au MA Festival de Brugge et au Festival Oude Muziek d’Utrecht, en soliste. En 2017, à l’aube de ses 20 ans, il a pris part à une grande tournée en soliste en Belgique et aux Pays-Bas autour de la musique de Tous les Matins du Monde.

Il fonde la même année son ensemble La Chapelle Harmonique, rassemblant des musiciens parmi les plus talentueux de la nouvelle génération de la musique ancienne.


Jean-Christophe Dijoux clavecin

Jean-Christophe Dijoux découvre le son des instruments historiques lors de son cursus de piano au CNSMDP de Paris. Il étudie le clavecin et la basse continue avec Françoise Marmin et Frédéric Michel, et se perfectionne auprès de Robert Hill à la Hochschule für Musik de Fribourg (Allemagne) et Jörg-Andreas Bötticher la Schola Cantorum Basiliensis (Bâle, Suisse). Il reçoit également les conseils de Françoise Lengellé.

Il est lauréat de plusieurs concours notamment le Concours Telemann de Magdebourg (prix pour la meilleure réalisation de basse continue) et le Concours Bach de Leipzig (1er Prix).

Il a été le claveciniste de l’Orchestre Français des Jeunes (OFJ) et de l’Orchestre Baroque de l’Union Européenne (EUBO) sous la direction de Lars Ulrik Mortensen, Riccardo Minasi, Margaret Faultless et Paul Agnew.

Jean-Christophe Dijoux se produit aussi bien en solo qu’en musique de chambre dans divers festivals en Europe et au Canada.

Son premier CD, Varietas, est paru en juin 2016 chez Genuin Classics et a été salué par la critique.

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