La Françoise et l’Impériale – Ensemble Théodora – 11 avril 2024

Avant-propos

À l’aube du XVIIIème siècle, une théorie surprenante prend de l’ampleur : la Théorie des climats. Elle cherche à cerner la complexité humaine par le biais du climat et de l’environnement. Tant sur le plan anthropologique qu’esthétique, de grands penseurs (Montesquieu, Dubos, Rousseau) se pencheront sur la question du déterminisme climatique. Sommes-nous le produit de notre environnement ? Montesquieu affirme « ce sont les différents besoins dans les différents climats qui ont formé les différentes manières de vivre ; et ces différentes manières de vivre ont formé les diverses sortes de lois ». En musique, le théoricien Janowka suit une logique similaire lorsqu’il commente la diversité des styles musicaux européens. Il trace dans Clavis ad thesaurum magnae artis musicae (Prague, 1701) un lien direct entre les styles musicaux et les facteurs culturels et climatiques dont ils sont issus.

Notre programme étudiera la France d’une part, l’Empire germanique d’autre part. Le répertoire ancré dans la danse de Rebel et Marais s’opposera tout d’abord à la complexité des harmonies et du contrepoint des cantates de Geist et Cöler. Mais réduire la complexité humaine à l’espace que nous habitons exclut toute contextualisation sociale et culturelle, et tend vers une forme de chauvinisme. Notre seconde partie se détachera du simplisme des idées de Janowka : en présentant des œuvres françaises et allemandes en contrepied de ses définitions, nous espérons montrer les limites de la théorie climatique.

Ensemble Théodora

Programme

LA FRANÇOISE ET L’IMPÉRIALE 

I – Les Nations soumises à leur climat

Jean-Féry Rebel (1666-1747)

  • Les Caractères de la Danse (arrangement : Patrick Ayrton)

Martin Köler (c.1620-c.1703)

  • Cantate “Gott ist getreu”

Marin Marais (1656-1728)

  • Second livre de pièces de viole
    • Prélude en sol majeur
    • Chaconne en rondeau

Christian Geist (c.1650-1711)

  • Cantate “Es war aber an der Stätte”

II – Le Goût Mêlé

Georg Muffat (1653-1704)

  • Florilegium Secundum (Passau, 1698)
    • Ouverture de la suite Colligali Montes

Jean-Baptiste Lully (1632-1687)

  • La Grotte de Versailles (1668)
    • Air “Dans ces déserts”

Georg Muffat 

  • Gavotte pour les amours (Colligati Montes)

Jean-Baptiste Lully 

  • La Grotte de Versailles (1668)
    • Air “Depuis que l’on soupire sous l’amoureux Empire”

Georg Muffat 

  • Menuet 1, pour l’Hymen – Menuet II (Colligati Montes)

Jean-Baptiste Lully 

  • Cadmus et Hermione (1673)
    • Air “Amours, voy quels maux tu nous fais”

Georg Böhm (1661-1733) & Nicolas Lebègue (1631-1702)

  • Suite en fa majeur pour le clavecin
    • Allemande
    • Courante
    • Courante
    • Sarabande et double
    • Gigue
    • Gavotte
  • Pièces extraites du Manuscrit Möller (entre 1705 et 1713)
  • André Campra (1660-1744)

    • Hésione, Tragédie mise en musique (Paris, 1700)
      • Air “Aimable Vainqueur”

    Anonyme

    • Sonata a 2 – Violino, Viol di Gamba & Continuus

    Jacques Boyvin (c. 1649-1706)

    • Second livre d’orgue (Paris, 1700)
      • Récit tendre

    André Campra

    • Motets, Livre 2 (Paris, 1699)
      • Ecce quam modum

    Ensemble Théodora

    Mariamielle Lamagat soprano

    Louise Ayrton violon

    Alice Trocellier viole de gambe

    Lucie Chabard clavecin et orgue

    © Mirza Durakovič

    Ensemble Astera

    THÉODORA est un ensemble de musique ancienne dont le travail explore les répertoires de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècle, avec une attention particulière portée aux compositeurs expatriés.

    L’ensemble s’est formé en 2018 au travers de divers concours en Angleterre, en obtenant un deuxième prix au Nancy Nuttall Early Music Prize (Londres, 2018) et fit partie des finalistes du London Early Music Exhibition 2018. L’expériencede la scène des musiciennes s’est par ailleurs développée grâce à divers tremplins pour jeunes ensembles en Europe : Fabulous Fringe du Festival de Musique Ancienne d’Utrecht, Fringe du Festival Musica Antiqua de Bruges 2018, et la saison 2021 ainsi que le Festival 2022 Jeunes Talents à Paris.

    Si le premier amour de l’ensemble reste la musique française, le répertoire anglais du XVIIe – et particulièrement les collections des English Country Dances – lui a permis de développer un travail sur l’improvisation, notamment à l’occasion de sa participation au Brighton Early Music Festival.

    En 2021, l’ensemble a entamé une phase de création théâtrale autour de la figure de l’abbé de Choisy, mêlant ses écrits avec la musique de son temps, en collaboration avec le comédien Théophile Gasselin, associé à la Comédie de Saint-Etienne. La création de ce projet a eu lieu en novembre 2022 au Théâtre du Grand Orme, commune de Blois, et est en phase de diffusion.

    En parallèle de ses concerts programmés dans les circuits classiques, l’ensemble initie en 2022 un projet de médiation en collaboration avec l’Université Paris Cité. Cette programmation, appelée “Classique Sandwich”, permet à des étudiants non musiciens d’apprivoiser le répertoire baroque lors de concerts courts pendant leur pause-déjeuner. 

    Récemment, l’ensemble a créé son programme Genesis – récital autour de la chaconne de Bach – lors de l’édition 2023 du Festival La Folia à Rougemont (mai 2023). En septembre 2023, Vie(s) de Choisy est redonné à l’Université Paris Cité dans le cadre de leur collaboration. Pour sa saison 2024, l’ensemble sera invité pour une résidence lors de l’édition 2024 du Festival de La Chaise-Dieu, autour d’une carte blanche de création ainsi que des actions pédagogiques.

    L’ensemble Théodora est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023.

    Photo : Manou Guillon

    Ensemble Théodora

    en résidence depuis 2023

    • Mariamielle Lamagat soprano
    • Louise Ayrton violon
    • Alice Trocellier viole de gambe
    • Lucie Chabard clavecin

    THÉODORA est un ensemble de musique ancienne dont le travail explore les répertoires baroques français et anglais, avec une attention particulière portée aux compositeurs expatriés.
    L’ensemble s’est formé en 2018 au travers de divers concours en Angleterre, en obtenant un deuxième prix au Nancy Nuttall Early Music Prize (Londres, 2018) et fut sélectionné parmi les finalistes du London Early Music Exhibition 2018. Son expérience de la scène s’est par ailleurs développée grâce à divers tremplins pour jeunes ensembles en Europe : Fabulous Fringe du Festival de Musique Ancienne d’Utrecht, Fringe du Festival Musica Antiqua de Bruges 2018, et la saison 2021 ainsi que le Festival 2022 Jeunes Talents à Paris.
    Si le premier amour de l’ensemble reste la musique française, le répertoire anglais XVIIe – et particulièrement les collections des English Country Dances – lui a permis de développer un travail sur l’improvisation, notamment à l’occasion de sa participation au Brighton Early
    Music Festival.
    En 2021, l’ensemble a entamé une phase de création théâtrale autour de la figure de l’abbé de Choisy, mêlant ses écrits avec la musique de son temps, en collaboration avec le comédien Théophile Gasselin, associé à la Comédie de Saint-Etienne. La création de ce projet a eu lieu en novembre 2022 au Théâtre du Grand Orme, commune de Blois, et est en phase de diffusion. En parallèle de ses concerts programmés dans les circuits classiques, l’ensemble initie en 2022 un projet de médiation en collaboration avec l’Université Paris Cité. Cette programmation, appelée “Classique Sandwich”, permet à des étudiants non musiciens d’apprivoiser le répertoire baroque lors de concerts courts pendant leur pause-déjeuner. Récemment, THÉODORA a créé son tout nouveau programme Genesis – récital autour de la chaconne de Bach – lors de l’édition 2023 du Festival La Folia à Rougemont.
    En septembre 2023, Vie(s) de Choisy sera redonné à l’Université Paris Cité dans le cadre d’une collaboration avec l’ensemble.
    Pour sa saison 2024, l’ensemble sera invité pour une résidence lors de l’édition 2024 du Festival La Chaise-Dieu, autour d’une carte blanche de création ainsi que des actions pédagogiques. 


    Photos : Mirza Durakovič

    Les Leçons de ténèbres

    Guillaume-Gabriel Nivers (1632-1714)

    Antienne Zelus domus tuae (plain-chant)

    Psaume Salvum me fac Deus (plain-chant)

    Versicule Dum convenirent

    François Couperin (1668-1733)

    Leçons de ténèbres pour le Mercredy Saint

    • Première leçon à une voix

    Messe solennelle

    • Gloria « Tierce en taille »

    Leçons de ténèbres pour le Mercredy Saint

    • Deuxième leçon à une voix

    Messe solennelle

    • Sanctus « Cromorne en taille »

    Leçons de ténèbres pour le Mercredy Saint

    • Troisième leçon à deux voix

    Guillaume-Gabriel Nivers

    Antienne Justificieris Domine

    Louis-Nicolas Clérambault (1676-1749)

    Miserere à trois voix

    Le Poème Harmonique

    Mariamielle Lamagat soprano

    Brenda Poupard mezzo-soprano

    Floriane Hasler alto

    Sylvia Abramowicz viole de gambe

    Camille Delaforge orgue et clavecin

    Vincent Dumestre théorbe et direction

    Biographies

    Le Poème Harmonique

    Depuis 1998, Le Poème Harmonique fédère autour de son fondateur Vincent Dumestre des musiciens passionnés dévoués à l’interprétation des musiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Rayonnant sur la scène française comme internationale, l’ensemble témoigne, par ses programmes inventifs et exigeants, d’une démarche éclairée au cœur des répertoires et d’un travail approfondi sur les textures vocales et instrumentales.

    Son champ d’action ? Les pages connues ou méconnues rythmant vie quotidienne et cérémonies à Versailles (Lalande, Lully, Couperin, Charpentier…), l’Italie baroque de Monteverdi à Pergolèse, ou encore l’Angleterre de Purcell et Clarke.

    Pour l’opéra, il imagine de vastes fresques ; sa collaboration avec Benjamin Lazar scellée autour de Lully donne naissance à plusieurs spectacles unanimement salués (Le Bourgeois gentilhomme, Cadmus et Hermione et le tout récent Phaéton à Perm et Versailles avec musicAeterna), mais d’autres productions où la musique rencontre diverses disciplines artistiques – marionnettes, cirque, danse, théâtre… – sont aussi acclamées : Caligula, opéra pour marionnettes de G.M. Pagliardi, Le Carnaval Baroque avec Cécile Roussat & Julien Lubek et To be or not to be, écrit par Ivan Alexandre et mis en scène par Vincent Huguet.

    L’ensemble est familier des plus grands festivals et salles du monde (Philharmonie de Paris, Opéra-Comique, Opéra royal de Versailles, Festivals d’Ambronay, de Beaune, et de Sablé, Wigmore Hall (Londres), Forbidden City Hall (Pékin), Wiener Konzerthaus, Concertgebouw d’Amsterdam, Palais des Beaux-Arts (Bruxelles), Oji Hall (Tokyo), Université Columbia (New York), Teatro San Carlo (Naples), Accademia Santa Cecilia (Rome), Philharmonie de Saint-Pétersbourg, BBC Proms.… ), tout en étant très engagé en Normandie, sa région de résidence.

    Ses 30 enregistrements pour le label Alpha connaissent un rare succès public et critique, recevant les récompenses les plus prestigieuses de la presse.

    Le Poème Harmonique fête ses vingt ans en 2019 et a offert, autour de son millième concert, un bouquet de créations : Élévations, concert-performance avec le circassien Mathurin Bolze (Cirque-Théâtre d’Elbeuf, Théâtre de Caen), la recréation de Le Musiche di Castaldi, premier disque de l’ensemble, créé aux Musicales de Normandie et donné en 2020 à Gaveau avec Eva Zaïcik, la zarzuela Coronis de Sebastián Durón mise en scène par Omar Porras (Théâtre de Caen), en tournée 2020 à l’Opéra de Rouen Normandie, l’Opéra de Limoges, l’Opéra de Lille et la Maison de la Culture d’Amiens.

    L’année 2020 accueillera également une tournée d’Anamorfosi au Zaryadye Hall de Moscou (Russie), au Concertgebouw de Bruges (Belgique), Auditorium du Louvre (Paris) et au centre De Biljoke à Gent (Belgique), ainsi que la création d’Ouverture à la française, sur la naissance de l’orchestre et son émergence en Europe, à l’Auditorium de Radio France.

    2019 a également été jalonnée par la parution d’un DVD (Phaéton) et de deux albums : Airs de cour et Anamorfosi, récompensé par la presse (Recording of the month de Gramophone, Diapason d’Or et Choc de Classica).

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    Le Poème Harmonique est soutenu par le Ministère de la Culture (DRAC de Normandie), la Région Normandie, le Département de la Seine-Maritime, la Ville de Rouen et est en partenariat avec le projet Démos – Philharmonie de Paris.

    Pour ses répétitions, le Poème Harmonique est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.

    Mécénat Musical Société Générale, la Caisse des Dépôts, Lubrizol France et la Fondation Crédit Coopératif sont mécènes du Poème Harmonique.


    Vincent Dumestre théorbe et direction

    Son goût prononcé pour les arts, son sens créatif de l’esthétique baroque, sa flamme d’explorateur et son goût de l’aventure collective l’incitent naturellement à défricher les répertoires des XVIIe et XVIIIe siècles et à créer un ensemble sur mesure. Avec son Poème Harmonique, Vincent Dumestre est aujourd’hui l’un des artisans les plus inventifs et polyvalents du renouveau baroque, embrassant direction d’orchestre, de chœur, de saison musicale, de concours et de festivals, sans rien lâcher de la pratique de ses instruments premiers, à cordes pincées.

    S’il est sollicité dans tous les hauts lieux internationaux de la musique baroque, Vincent Dumestre développe aussi une partie de son activité en Normandie où il a fondé son ensemble et assure également, depuis 3 ans la direction artistique du Festival de Musique Baroque du Jura. Il s’est vu confier la saison 2017 du festival Misteria Paschalia à Cracovie.

    Vincent Dumestre est chevalier dans l’Ordre national des Arts et des Lettres et dans l’Ordre national du Mérite. D’exhumations en reconstitutions, de compositeurs connus en programmes inattendus, il n’a de cesse de proposer de véritables créations, ouvrant les horizons de tout un pan de musique vocale et instrumentale et lui offrant une large visibilité qui fait référence.


    Mariamielle Lamagat soprano

    Suivant la tradition familiale, Mariamielle Lamagat débute ses études musicales au Conservatoire de Brive-la-Gaillarde dès la petite enfance. Elle commence le pianojazz dans la classe de Charles Balayer et la percussion avec Marc-Antoine Millon. Elle entre ensuite dans la classe de chant du Conservatoire de Limoges ainsi que la classe d’écriture et d’analyse. Durant ces années, elle pratique différents styles vocaux sous la direction de Thierry Stalano (Alauzeta : Orchestre des jeunes du pays de Brive), Patrick Mallet (Jeune chœur de Limoges), Arnaud Capelli (Chœur Gaudeamus) ou encore Jean-Michel Hasler (Camerata vocale de Brive).

    En 2013, elle intègre le Centre de musique baroque de Versailles où elle a l’opportunité de travailler sous la direction d’Olivier Schneebeli, Hervé Niquet, Christophe Rousset ou encore Sofi Jeannin. En août 2015, elle se produit avec l’ensemble Correspondances, dirigé par Sébastien Daucé.

    En septembre 2015, elle entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où elle s’initie au répertoire plus tardif, sans pour autant délaisser sa passion première, la musique baroque. Elle est accompagnée en cela par ses professeurs Malcolm Walker et Rosa Dominguez.

    Elle rencontre également des personnalités telles qu’Emmanuelle Haim, Benoit Haller, Florence Guignolet. Par ailleurs, elle se découvre une vocation pour l’art de la scène, notamment dans l’exercice de style des « 10 minutes » dirigée par Vincent Vittoz et Charlotte Bonneu. En septembre 2017, dans le cadre d’un échange Erasmus, elle entre à la Royal Academy of Music in London. En août 2018, elle obtient le troisième prix du concours du Innsbrücker Festwochen der Alten musik.

    Mariamielle est membre du quatuor vocal L’Archipel, en résidence à la Fondation Singer-Polignac, avec Adèle Charvet, Edwin Fardini et Mathys Lagier.


    Brenda Poupard mezzo-soprano

    Tout récemment couronnée d’un Master de chant du Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Paris (CNSMDP), la mezzo-soprano Brenda Poupard n’a pas tardé à se faire remarquer, tant par son aisance scénique que par sa voix souple guidée par une solide technique de chant.

    Pour preuve, sa saison 2019/2020 la voit déjà donner une série de récitals de mélodies françaises au Japon avec le pianiste Jean-Michel Kim, chanter le rôle de la Nymphe Iris (Coronis de S. Durón) avec Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre au théâtre de Caen, mais aussi aux opéras de Lille, Limoges, Rouen et Amiens, ou encore participer avec ce même ensemble à l’enregistrement de Cadmus et Hermione de Jean-Baptiste Lully, dans le rôle de L’Amour et de Palès.

    Membre de la promotion 2019 de l’Académie de chant du festival international d’Aix-en-Provence, elle s’est déjà produite en concert avec l’ensemble La Tempête, le Quatuor Yako, et a interprété les rôles de Sesto (Giulio Cesare de Haendel) et de Lisetta (Il Mondo della Luna de Haydn) lors de deux co-productions du CNSMDP et de la Philharmonie de Paris.


    Floriane Hasler alto

    Après une enfance entourée de musique et de théâtre, Floriane Hasler intègre le chœur d’adultes de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris (direction Lionel Sow) où elle suit l’enseignement de Rosa Dominguez. Dans ce cadre, elle se familiarise avec la musique médiévale et se perfectionne en musique ancienne, son domaine de prédilection.


    En 2017, elle est admise au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), où elle se penche sur un répertoire plus tardif, appuyée par ses professeurs Chantal Mathias et Florence Boissolle. Elle y découvre par ailleurs l’art de la scène avec Vincent Vittoz et Emmanuelle Cordoliani.

    La jeune mezzo est alors retenue pour plusieurs projets où elle tient des parties solistes, tels que la cantate BWV 3 de J.S Bach (direction Masaaki Suzuki), la re-création de l’opéra Giove in Argo d’Antonio Lotti, où elle tient le rôle de Diane (direction Léonardo García Alarcón) et la cantate BWV 106 de J.S Bach, dite l’actus tragicus (direction Stephan MacLeod).

    Parallèlement à sa formation, elle collabore avec de nombreux ensembles parmi lesquels Pygmalion (direction Raphaël Pichon), Les Surprises (direction Louis-Noël Bestion de Camboulas), Mora Vocis (direction Els Janssens-Vanmunster), Marguerite Louise (direction Gaëtan Jarry), la Tempête (direction Simon-Pierre Bestion de Camboulas).

    Passionnée par Bach, elle chante le Magnificat (direction Marzena Diakun) à la cathédrale Notre-Dame de Paris, ainsi que la Passion selon Saint Jean (direction Simon Proust) où elle tient successivement les parties d’alto solo.

    Elle est également sollicitée par l’ensemble Correspondance (direction Sébastien Daucé) pour interpréter des extraits d’oeuvres de H.Purcell.

    À l’âge de 23 ans, Floriane Hasler fait ses premiers pas aux opéras de Versailles, Bordeaux et Caen, où elle reprend le rôle de la troisième Grâce dans l’Orfeo de L. Rossi (direction Raphaël Pichon, mise en scène Jetske Mijnssen).

    Peu après, elle enregistre La Descente d’Orphée aux enfers de M.A Charpentier avec l’ensemble Desmarest (direction Ronan Khalil), dans le rôle de Proserpine (paru chez Glossa).

    Il lui tient enfin à coeur de faire vivre le répertoire contemporain, ce qui l’amène à travailler avec l’ensemble Le Balcon (direction Maxime Pascal et Alphonse Cemin), notamment pour un programme autour de Voix de Claude Vivier.

    Prochainement, on pourra l’entendre dans le Miserere de Clérambault à trois voix de femmes avec le Poème Harmonique (dirigé par Vincent Dumestre) et dans le rôle de Mme de la Haltière dans Cendrillon de Massenet, mis en scène par Emmanuelle Cordoliani au sein du CNSMDP. 

    L’Archipel, quatuor vocal

    Robert Schumann (1810-1856)

    Spanishes liebeslieder pour soprano, mezzo-soprano, ténor et piano opus 138

    • Vorspiel
    • Tief im Herzen trag’ ich Pein
    • Bedekt mich mit Blumen
    • Intermezzo
    • Weh, wie zornig ist das Mädchen
    • Hoch, hoch sind die Berge

    Spanishes liederspiel pour mezzo-soprano, ténor et piano opus 74

    • In der nacht

    Hugo Wolf (1860-1903)

    Goethe lieder pour soprano, mezzo-soprano et piano

    • Mignon I, II et III
    • Kennst du das Land

    Peter Cornelius (1824-1874)

    Ich und du pour soprano, mezzo-soprano et piano

    poème de Friedrich Hebbel (1813-1863)

    Franz Schubert (1797-1828)

    Nachtstück (Nocturne) D. 672 pour ténor et piano opus 36 n° 2

    poème de Johann Mayrhofer (1787-1836)

    Johannes Brahms (1833-1897)

    Deux duos pour soprano, mezzo-soprano et piano opus 20, poème de Wilhelm Müller (1794–1827)

    • Weg der Liebe Poco Adagio (do majeur)
    • Die Meere Andante (mi mineur)

    Valses pour piano à quatre mains opus 39

    • Valse n° 13

    Neue Liebeslieder pour soprano, mezzo-soprano, ténor et piano opus 65

    • An jeder Hand die Finger
    • Wahre, wahre deinen Sohn
    • Rosen steckt mir an die Mutter
    • Nagen am Herzen fühl ich
    • Ich kose Süss mit der und der
    • Alles, alles in den Wind. Lefhaft
    • Nein, Geliebter, setze dich

    Valses pour piano à quatre mains opus 39

    • Valses n° 12, 14, 15

     

    Quatuor Archipel

    Mariamielle Lamagat soprano

    Adèle Charvet mezzo-soprano

    Mathys Lagier ténor

    Ismaël Margain, Guillaume Bellom piano

    Biographies

    Mariamielle Lamagat soprano

    Suivant la tradition familiale, Mariamielle Lamagat débute ses études musicales au Conservatoire de Brive-la-Gaillarde dès la petite enfance. Elle commence en piano-jazz dans la classe de Charles Balayer ainsi qu’en percussions avec Marc-Antoine Millon. Sa passion de plus en plus grandissante pour la musique l’amène à terminer son lycée à Limoges en option musique obligatoire. Elle intègre alors la classe de chant du Conservatoire de Limoges ainsi que la classe d’écriture et d’analyse formelle. Durant ces années, ses affinités pour différents styles la conduisent à chanter sous la direction de Thierry Stalano (Alauzeta : Orchestre des jeunes du pays de Brive), Patrick Mallet (Jeune choeur de Limoges), Arnaud Capelli (Choeur Gaudeamus) ou encore Jean-Michel Hasler (Camerata vocale de Brive).

    En 2013, elle intègre le Centre de Musique Baroque de Versailles où elle a l’opportunité de travailler sous la direction d’Olivier Schneebeli, Hervé Niquet, Christophe Rousset ou encore Sofi Jeannin. En août 2015, elle se produit avec l’Ensemble Correspondances, dirigé par Sébastien Daucé.

    En septembre 2015, elle intègre le Conservatoire National de Paris (CNSMDP) où elle apprivoise le répertoire plus tardif, sans pour autant délaisser sa passion première, la musique baroque. Elle est accompagnée en cela par ses professeurs Malcolm Walker et Rosa Dominguez.

    Elle rencontre également des personnalités telles qu’Emmanuelle Haim, Benoit Haller, Florence Guignolet. Par ailleurs, elle se découvre une vocation dans l’art de la scène, notamment dans l’exercice de style des « 10 minutes » dirigée par Vincent Vittoz et Charlotte Bonneu.

    En septembre 2017, dans le cadre d’un échange Erasmus, elle intègre la Royal Academy of Music in London.

    En août 2018, elle obtient le troisième prix du concours du Innsbrücker Festwochen der Alten musik et poursuit actuellement sa dernière année d’étude au Conservatoire National de Paris (CNSMDP).


    Adèle Charvet mezzo-soprano

    Adèle Charvet est diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe d’Élène Golgevit.

    Très attachée à l’art de la scène, elle connaît ses premières expériences musicales et scéniques dans Brundibár de Hans Krása, où elle incarne le rôle de Pepíček. Elle interprète également le rôle de Hänsel dans Hänsel und Gretel d’Humperdinck, ainsi que Frau Reich dans Die lustigen Weiber von Windsor d’Otto Nicolaï. En 2017, elle fait ses débuts à l’Opéra d’Amsterdam dans le rôle de la Jeune fille polovtsienne dans Le Prince Igor de Borodine, mis en scène par Dmitri Tcherniakov, et dirigé par Stanislav Kochanovsky. Elle incarne par la suite la nourrice Filippievna dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski au Festival de Verbier. En août 2017, elle chante au Festival Berlioz à la Côte-Saint-André sous la baguette de Nicolas Chalvin avec l’orchestre des Pays de Savoie, aux côtés de grands solistes tels que Xavier Philips, François-Frédéric Guy et Tedi Papavrami. Elle chante également en concert Il Pirata (Adele) à l’Opéra National de Bordeaux.

    Passionnée par le répertoire de la mélodie et du Lied qu’elle a étudié avec David Selig et Anne Le Bozec, elle forme en 2015 un duo avec le pianiste Florian Caroubi, avec qui elle remporte la même année le prix de Mélodie du Concours International Nadia et Lili Boulanger, et un an plus tard, le grand prix de Lied Duo du 51ème Concours International’s-Hertogenbosch ainsi que quatre prix spéciaux : le prix Junior Jury, le prix de l’association des Amis du Lied, le prix de la meilleure interprétation de la pièce contemporaine, et enfin, le prix de la presse. Forts de ces succès, ils se produisent en récital au Concertgebouw d’Amsterdam, au Petit Palais à Paris, au festival de Radio France, au Music Festival de Schiermonnikoog aux Pays-Bas…

    La saison dernière, Adèle Charvet a participé à l’Académie d’Opéra et l’Académie du Lied du Festival de Verbier où elle a pu bénéficier de masterclasses avec Thomas Hampson, Thomas Quastoff, Sir Thomas Allen et Anna Tomowa-Sintow. Elle est lauréate du Prix d’Honneur « Yves Paternot » du festival de Verbier, honorant le musicien le plus prometteur de l’Académie du Festival, et elle sera invitée à s’y produire en 2019. Thomas Hampson l’a également invitée à prendre part à son Académie du Lied à Heidelberg.

    Parmi ses projets, citons ses débuts au Royal Opera House dans Carmen (Mercédès) et à l’Opéra de Paris dans Rigoletto (La comtesse Ceprano), elle chantera Idomeneo (Idamante) avec Opera Fuoco, Rosine dans le Barbier de Séville à l’opéra de Bordeaux… En concert, elle interprètera la Nelson Mass au Barbican Center avec le London Symphony Orchestra ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam, et en récital au Festival Tons Voisins d’Albi, aux Musicales de Normandie, au De Singel à Anvers…

    En 2018 elle fonde avec la soprano Mariamielle Lamagat, le ténor Mathys Lagier et le baryton Edwin Fardini le quatuor L’Archipel, en résidence à la Fondation Singer Polignac.


    Mathys Lagier ténor

    Mathys Lagier commence la musique avec son père qui lui enseigne le violon dès l’âge de six ans. Il débute ses études en chant lyrique dans la classe de Sophie Geoffroy de Chaume au CRD de Pantin, puis il poursuit sa formation au CRR de Montpellier auprès de Nicolas Domingues. En parallèle à ses études artistiques, il entreprend une licence de musicologie et obtient son diplôme en 2015. C’est cette même année qu’il est admis au CNSMDP pour poursuivre son apprentissage vocal. 

    Il intègre en 2012 l’ensemble Pygmalion, dirigé par Raphaël Pichon, avec lequel il se produit au Festival de Saint-Denis, au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence ainsi que dans plusieurs salles françaises. En 2014, il rejoint l’ensemble Accentus (dir. Laurence Equilbey) et participe à des productions à la Philharmonie de Paris, à la Seine Musicale, à l’Opéra de Rouen et à la Mozarteum Grosser Saal de Salzburg. 
    Passionné par le répertoire de lieder et de mélodies, il se perfectionne dans ce genre auprès d’Anne le Bozec et Jeff Cohen. En 2017, il se produit en récital au Théâtre Impérial de Compiègne et aux Invalides pour la Saison musicale du musée de l’Armée. Dans le cadre de la saison Jeunes Talents, il participe en février 2018 à un concert en quatuor autour de l’œuvre de Schumann au Musée des Archives Nationales.
    Dernièrement, il s’est produit au Festival d’Aix-en-Provence avec l’ensemble Pygmalion dans La Flûte Enchantée ainsi que dans Didon et Enée. 


    Edwin Fardini baryton

    Élève en dernière année au Conservatoire de Paris, c’est avec Élène Golgevit qu’il poursuit actuellement son travail vocal. En 2016, il est lauréat de la Fondation de l’Abbaye de Royaumont de même que de la Fondation Daniel et Nina Carasso dont son équipe artistique et lui bénéficient du soutien dans le cadre d’explorations artistiques. En avril 2018, il fonde, avec Mariamielle Lamagat (soprano), Adèle Charvet (mezzo-soprano) et Mathys Lagier (ténor), L’Archipel, un ensemble à géométrie variable. Depuis septembre 2018, ils sont « artistes-résidents » à la Fondation Singer-Polignac.

    Il a l’opportunité au cours de masterclasses, d’enrichir sa formation au contact d’artistes tels que Thomas Quasthoff, Bernarda Fink et Regina Werner. Il affectionne particulièrement le répertoire de la mélodie, du Lied et de l’oratorio qu’il façonne auprès des pianistes Anne Le Bozec et Susan Manoff, ainsi que du baryton Stephan Genz et de la mezzo-soprano Janina Baechle.

    Lors de l’édition 2017 de l’Académie du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, il a participé à la Résidence Pinocchio et a notamment travaillé en tant que doublure musicale pour la Création mondiale du dernier opéra du compositeur Philippe Boesmans et du dramaturge Joël Pommerat.

    En novembre dernier, à la Philharmonie de Paris, il se produisait avec l’orchestre de Paris et l’orchestre du Conservatoire de Paris sous la direction de Thomas Hengelbrock.

    En récital, on l’a entendu aux côtés d’Anne le Bozec, de Tanguy de Williencourt ou encore de Clément Mao-Takacs et du Secession Orchestra au Grand salon du Musée de l’Armée, au théâtre de l’Athénée ainsi qu’au festival Les Athénéennes de Genève dans des programmes très différents.

    En octobre, vous l’entendrez en récital au Festival de Royaumont dans un programme Berg/Mahler aux côtes de Tanguy de Williencourt.

    En décembre, vous pourrez l’entendre dans Ein deutsches Requiem de Johannes Brahms avec le Wiener Symphoniker et l’Orchestre du Conservatoire de Paris dirigés par Patrick Davin à la Cathédrale Saint-Louis.

    En mars 2019, il interprètera le rôle de Buonafede dans Il mondo della Luna de Joseph Haydn, sous la direction musicale de Tito Ceccherini, dans la mise en scène de Marc Paquien.


    Ismaël Margain piano

    Ismaël Margain est né en 1992 à Sarlat où il entame sa formation musicale (piano, flûte, saxophone, jazz et écriture) jusqu’à son admission à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique et de Paris. Il y travaille avec Jacques Rouvier, Nicholas Angelich, puis Roger Muraro.

    Lauréat du concours international « Génération SPEDIDAM 2011 » sa version du concerto n° 4 de Beethoven, primée par Aldo Ciccolini, l’amène à se produire au Touquet International Music Masters 2012 dans le concerto en sol de Maurice Ravel. Mais c’est au concours international Long-Thibaud 2012 que le grand public découvre Ismaël: accompagné par l’orchestre philharmonique de Radio France avec lequel il joue le concerto n° 23 de Wolfgang Amadeus Mozart et obtient le prix du public et le 3e grand prix Marguerite Long.

    Il est invité aux festivals de Pâques et Août à Deauville, Chopin à Paris, au Bel-Air Claviers Festival, Pablo Casals de Prades, aux Vacances de Monsieur Haydn, à Piano aux Jacobins à Toulouse. En 2014 il joue les deux concertos de Ravel avec l’orchestre philharmonique de Nice.

    Il remporte le 1er prix au concours de la Société des Arts à Genève en 2012, puis il se produit en Allemagne au Klavier Festival Ruhr, en Suisse et en Bulgarie dans le 2e concerto de Chopin, et part en tournée en Amérique Latine et aux Etats-Unis pour une série de récitals, concertos et masterclasses.

    Ismaël Margain est artiste résident de la fondation Singer-Polignac, lauréat du prix de la Yamaha Music Foundation of Europe lauréat de la Fondation Banque Populaire. Il forme un duo de piano avec Guillaume Bellom avec lequel il a enregistré deux disques à quatre mains consacrés à Schubert et Mozart (Aparté) puis Deux pianos pour le label B Records en 2018. Pour ce même label sont également parus un disque consacré à Mendelssohn enregistré en 2014 à Deauville ainsi que son premier disque solo consacré à Schubert également enregistré en live à Deauville paru en mars 2017.


    Guillaume Bellom piano

    Guillaume Bellom a un parcours atypique, menant des études de violon parallèlement au piano, depuis le conservatoire de Besançon jusqu’au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. C’est au contact de personnalités musicales marquantes, telles que Nicholas Angelich et Hortense Cartier-Bresson, qu’il développe pleinement son activité de pianiste.

    Finaliste et prix “Modern Times” de la meilleure interprétation de la pièce contemporaine lors du concours Clara Haskil en 2015, il se révèle lors de cet événement dédié à la pianiste roumaine, elle-même violoniste à ses heures. La même année, il remporte le premier prix du concours international d’Épinal et devient lauréat de la fondation L’Or du Rhin, avant de remporter le prix Thierry Scherz des Sommets musicaux de Gstaad l’année suivante. Le grand public le découvre lors des Victoires de la Musique 2017, où il est nommé dans la catégorie “révélation soliste instrumental”.

    Guillaume s’est produit en soliste avec l’orchestre de chambre de Lausanne, la Camerata du Léman, l’orchestre national de Lorraine, sous la direction de Jacques Mercier et Christian Zacharias. Par ailleurs, il joue régulièrement dans le cadre du festival de Pâques d’Aix-en-Provence, du festival international de piano de la Roque d’Anthéron, de Piano aux Jacobins, des festivals de Pâques et de l’Août Musical de Deauville, du festival des Arcs, des Vacances de Monsieur Haydn, du Palazzetto Bru Zane à Venise, ou encore du Centre de Musique de Chambre de Paris à la salle Cortot, avec des artistes tels Renaud Capuçon, Amaury Coeytaux, Nicolas Dautricourt, Philippe Cassard, Paul Meyer, Yan Levionnois, Victor Julien-Laferrière ou encore Antoine Tamestit.

    Sa discographie comporte deux albums dédiés aux œuvres pour quatre mains de Schubert (ffff Télérama) et Mozart, enregistrés avec Ismaël Margain pour le label Aparté, un disque en sonate avec le violoncelliste Yan Levionnois, paru en 2017 pour Fondamenta, et un disque en solo paru chez Claves la même année, consacré à Schubert, Haydn et Debussy.

    Récemment, un troisième enregistrement avec Ismaël Margain, A deux pianos, est paru chez B Records.

    Guillaume est en residence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012.

    Quatuor vocal L’Archipel

    en résidence de 2018 à 2020

    • Mariamielle Lamagat soprano
    • Adèle Charvet mezzo-soprano
    • Mathys Lagier ténor
    • Edwin Fardini baryton

    Biographies

    Mariamielle Lamagat soprano

    Suivant la tradition familiale, Mariamielle Lamagat débute ses études musicales au Conservatoire de Brive-la-Gaillarde dès la petite enfance. Elle commence en piano-jazz dans la classe de Charles Balayer ainsi qu’en percussions avec Marc-Antoine Millon. Sa passion de plus en plus grandissante pour la musique l’amène à terminer son lycée à Limoges en option musique obligatoire. Elle intègre alors la classe de chant du Conservatoire de Limoges ainsi que la classe d’écriture et d’analyse formelle. Durant ces années, ses affinités pour différents styles la conduisent à chanter sous la direction de Thierry Stalano (Alauzeta : Orchestre des jeunes du pays de Brive), Patrick Mallet (Jeune choeur de Limoges), Arnaud Capelli (Choeur Gaudeamus) ou encore Jean-Michel Hasler (Camerata vocale de Brive).

    En 2013, elle intègre le Centre de Musique Baroque de Versailles où elle a l’opportunité de travailler sous la direction d’Olivier Schneebeli, Hervé Niquet, Christophe Rousset ou encore Sofi Jeannin. En août 2015, elle se produit avec l’Ensemble Correspondances, dirigé par Sébastien Daucé.

    En septembre 2015, elle intègre le Conservatoire National de Paris (CNSMDP) où elle apprivoise le répertoire plus tardif, sans pour autant délaisser sa passion première, la musique baroque. Elle est accompagnée en cela par ses professeurs Malcolm Walker et Rosa Dominguez.

    Elle rencontre également des personnalités telles qu’Emmanuelle Haim, Benoit Haller, Florence Guignolet. Par ailleurs, elle se découvre une vocation dans l’art de la scène, notamment dans l’exercice de style des « 10 minutes » dirigée par Vincent Vittoz et Charlotte Bonneu.

    En septembre 2017, dans le cadre d’un échange Erasmus, elle intègre la Royal Academy of Music in London.

    En août 2018, elle obtient le troisième prix du concours du Innsbrücker Festwochen der Alten musik et poursuit actuellement sa dernière année d’étude au Conservatoire National de Paris (CNSMDP).


    Adèle Charvet mezzo-soprano

    Adèle Charvet est diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe d’Élène Golgevit.

    Très attachée à l’art de la scène, elle connaît ses premières expériences musicales et scéniques dans Brundibár de Hans Krása, où elle incarne le rôle de Pepíček. Elle interprète également le rôle de Hänsel dans Hänsel und Gretel d’Humperdinck, ainsi que Frau Reich dans Die lustigen Weiber von Windsor d’Otto Nicolaï. En 2017, elle fait ses débuts à l’Opéra d’Amsterdam dans le rôle de la Jeune fille polovtsienne dans Le Prince Igor de Borodine, mis en scène par Dmitri Tcherniakov, et dirigé par Stanislav Kochanovsky. Elle incarne par la suite la nourrice Filippievna dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski au Festival de Verbier. En août 2017, elle chante au Festival Berlioz à la Côte-Saint-André sous la baguette de Nicolas Chalvin avec l’orchestre des Pays de Savoie, aux côtés de grands solistes tels que Xavier Philips, François-Frédéric Guy et Tedi Papavrami. Elle chante également en concert Il Pirata (Adele) à l’Opéra National de Bordeaux.

    Passionnée par le répertoire de la mélodie et du Lied qu’elle a étudié avec David Selig et Anne Le Bozec, elle forme en 2015 un duo avec le pianiste Florian Caroubi, avec qui elle remporte la même année le prix de Mélodie du Concours International Nadia et Lili Boulanger, et un an plus tard, le grand prix de Lied Duo du 51ème Concours International’s-Hertogenbosch ainsi que quatre prix spéciaux : le prix Junior Jury, le prix de l’association des Amis du Lied, le prix de la meilleure interprétation de la pièce contemporaine, et enfin, le prix de la presse. Forts de ces succès, ils se produisent en récital au Concertgebouw d’Amsterdam, au Petit Palais à Paris, au festival de Radio France, au Music Festival de Schiermonnikoog aux Pays-Bas…

    La saison dernière, Adèle Charvet a participé à l’Académie d’Opéra et l’Académie du Lied du Festival de Verbier où elle a pu bénéficier de masterclasses avec Thomas Hampson, Thomas Quastoff, Sir Thomas Allen et Anna Tomowa-Sintow. Elle est lauréate du Prix d’Honneur « Yves Paternot » du festival de Verbier, honorant le musicien le plus prometteur de l’Académie du Festival, et elle sera invitée à s’y produire en 2019. Thomas Hampson l’a également invitée à prendre part à son Académie du Lied à Heidelberg.

    Parmi ses projets, citons ses débuts au Royal Opera House dans Carmen (Mercédès) et à l’Opéra de Paris dans Rigoletto (La comtesse Ceprano), elle chantera Idomeneo (Idamante) avec Opera Fuoco, Rosine dans le Barbier de Séville à l’opéra de Bordeaux… En concert, elle interprètera la Nelson Mass au Barbican Center avec le London Symphony Orchestra ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam, et en récital au Festival Tons Voisins d’Albi, aux Musicales de Normandie, au De Singel à Anvers…

    En 2018 elle fonde avec la soprano Mariamielle Lamagat, le ténor Mathys Lagier et le baryton Edwin Fardini le quatuor L’Archipel, en résidence à la Fondation Singer Polignac.


    Mathys Lagier ténor

    Mathys Lagier commence la musique avec son père qui lui enseigne le violon dès l’âge de six ans. Il débute ses études en chant lyrique dans la classe de Sophie Geoffroy de Chaume au CRD de Pantin, puis il poursuit sa formation au CRR de Montpellier auprès de Nicolas Domingues. En parallèle à ses études artistiques, il entreprend une licence de musicologie et obtient son diplôme en 2015. C’est cette même année qu’il est admis au CNSMDP pour poursuivre son apprentissage vocal. 

    Il intègre en 2012 l’ensemble Pygmalion, dirigé par Raphaël Pichon, avec lequel il se produit au Festival de Saint-Denis, au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence ainsi que dans plusieurs salles françaises. En 2014, il rejoint l’ensemble Accentus (dir. Laurence Equilbey) et participe à des productions à la Philharmonie de Paris, à la Seine Musicale, à l’Opéra de Rouen et à la Mozarteum Grosser Saal de Salzburg. 
    Passionné par le répertoire de lieder et de mélodies, il se perfectionne dans ce genre auprès d’Anne le Bozec et Jeff Cohen. En 2017, il se produit en récital au Théâtre Impérial de Compiègne et aux Invalides pour la Saison musicale du musée de l’Armée. Dans le cadre de la saison Jeunes Talents, il participe en février 2018 à un concert en quatuor autour de l’œuvre de Schumann au Musée des Archives Nationales.
    Dernièrement, il s’est produit au Festival d’Aix-en-Provence avec l’ensemble Pygmalion dans La Flûte Enchantée ainsi que dans Didon et Enée. 


    Edwin Fardini baryton

    Élève en dernière année au Conservatoire de Paris, c’est avec Élène Golgevit qu’il poursuit actuellement son travail vocal. En 2016, il est lauréat de la Fondation de l’Abbaye de Royaumont de même que de la Fondation Daniel et Nina Carasso dont son équipe artistique et lui bénéficient du soutien dans le cadre d’explorations artistiques. En avril 2018, il fonde, avec Mariamielle Lamagat (soprano), Adèle Charvet (mezzo-soprano) et Mathys Lagier (ténor), L’Archipel, un ensemble à géométrie variable. Depuis septembre 2018, ils sont « artistes-résidents » à la Fondation Singer-Polignac.

    Il a l’opportunité au cours de masterclasses, d’enrichir sa formation au contact d’artistes tels que Thomas Quasthoff, Bernarda Fink et Regina Werner. Il affectionne particulièrement le répertoire de la mélodie, du Lied et de l’oratorio qu’il façonne auprès des pianistes Anne Le Bozec et Susan Manoff, ainsi que du baryton Stephan Genz et de la mezzo-soprano Janina Baechle.

    Lors de l’édition 2017 de l’Académie du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, il a participé à la Résidence Pinocchio et a notamment travaillé en tant que doublure musicale pour la Création mondiale du dernier opéra du compositeur Philippe Boesmans et du dramaturge Joël Pommerat.

    En novembre dernier, à la Philharmonie de Paris, il se produisait avec l’orchestre de Paris et l’orchestre du Conservatoire de Paris sous la direction de Thomas Hengelbrock.

    En récital, on l’a entendu aux côtés d’Anne le Bozec, de Tanguy de Williencourt ou encore de Clément Mao-Takacs et du Secession Orchestra au Grand salon du Musée de l’Armée, au théâtre de l’Athénée ainsi qu’au festival Les Athénéennes de Genève dans des programmes très différents.

    En octobre, vous l’entendrez en récital au Festival de Royaumont dans un programme Berg/Mahler aux côtes de Tanguy de Williencourt.

    En décembre, vous pourrez l’entendre dans Ein deutsches Requiem de Johannes Brahms avec le Wiener Symphoniker et l’Orchestre du Conservatoire de Paris dirigés par Patrick Davin à la Cathédrale Saint-Louis.

    En mars 2019, il interprètera le rôle de Buonafede dans Il mondo della Luna de Joseph Haydn, sous la direction musicale de Tito Ceccherini, dans la mise en scène de Marc Paquien.

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