Quatuor Akilone – Léa Hennino – Théo Fouchenneret

Avant-propos

Un programme pour célébrer l’amitié !

Tout d’abord l’amitié d’Antonín Dvořák pour Josefina, son premier amour, muse de son cycle Les Cyprès, qu’il a composé pour elle et retranscrit ensuite pour quatuor à cordes. Cet amour sublimé lui a permis de tisser des liens étroits avec son beau-frère qui lui a ouvert les portes de son domaine Vysoká, entouré de forêt, qui sera d’une importance cruciale dans la création et l’inspiration de la plupart de ses chefs-d’œuvre dont Rusalka. Dans ce lieu emblématique, se côtoyaient des compositeurs comme Leoš Janáček, mais aussi des poètes, sculpteurs, comédiens et musiciens dont le fameux violoniste et quartettiste Josef Suk, aussi compositeur et gendre de Dvořák. On imagine les soirées chaleureuses en musique, les échanges inspirants, dans le salon de cette villa aux hôtes généreux.

À l’image de ces moments d’exception, nous avons la joie de partager avec vous cette musique injustement délaissée où le spirituel navigue sans frontière avec les danses et les chants de la terre, dans ce fabuleux écrin que nous offre l’hôtel de la Fondation Singer-Polignac, en compagnie de nos amis Léa Hennino et Théo Fouchenneret.

Quatuor Akilone

Programme

Antonín Dvořák (1841-1904)

Quintette à deux altos n°3 en mi bémol majeur opus 97 B. 180

  • Allegro non tanto
  • Allegro vivo
  • Larghetto
  • Finale. Allegro giusto

Les Cyprès pour quatuor à cordes B. 152

  • IX. O duse draha jedinka
  • VIII. Zde v lese u potoka
  • X. Tam stoji stara skala

Quintette avec piano n°2 en la majeur opus 81 , B. 155

  • Allegro ma non tanto
  • Dumka. Andante con moto
  • Scherzo (Furiant). Molto vivace
  • Finale. Allegro

Quatuor Akilone

Magdalena Geka, Elise De-Bendelac violon

Perrine Guillemot alto

Lucie Mercat violoncelle

Théo Fouchenneret piano

Léa Hennino alto

Biographies

photo : Iseult Photography
© Iseult Photography

Léa Hennino alto

Musicienne polyvalente, Léa se produit en soliste et en musique de chambre dans le monde entier au côté d’artistes de renom tels que le Quatuor Modigliani, Christophe Coin, Jean-Guihen Queyras, Eric Le Sage, Emmanuel Pahud, Paul Meyer, Nicolas Dautricourt, Adam Laloum, François Salque, David Kadouch, Pierre Fouchenneret, Marie et Guillaume Chilemme, Victor Julien-Laferrière, David Grimal, Edgar Moreau, Alina Pogotskina, Alena Baeva, Boris Brovtsyn, Daishin Kashimoto, Guy Braunstein, Nicholas Angelich, Gautier Capuçon, Sarah Nemtanu, Yan Levionnois, Nelson Goerner, Marc Coppey, Anne Queffelec, Itamar Golan, Denis Pascal, Augustin Dumay… Elle prend également part à une tournée européenne des quintettes à cordes de Mozart sur l’invitation de Renaud Capuçon aux côtés de Gérard Caussé et Clemens Hagen.

En soliste, elle se produit lors de récitals et interprète le Concerto-Rhapsody de Martinü en République Tchèque et la symphonie concertante de Mozart avec l’Orchestre de chambre de Toulouse. Elle est aussi l’alto solo du Don Quichotte de Strauss avec l’Orchestre de Picardie et est régulièrement invitée comme alto solo dans les orchestres, notamment au sein de l’ensemble Les Dissonances sous la direction de David Grimal.

Léa collabore également avec la violoncelliste Héloïse Luzzati au sein de son projet La Boîte à pépites et de son festival Un temps pour elles dont l’ambition est de promouvoir et diffuser le répertoire des compositrices pour une plus grande égalité dans les programmations musicales et artistiques.

Artiste associée de l’Ensemble I Giardini, ils enregistrent ensemble le disque Nuits aux côtés de Véronique Gens (diapason d’or, choc Classica, clé de Resmusica, choix de France Musique) et un album consacré à la musique de Caroline Shaw (2022). Léa participe aussi au disque de Camille Pépin Chamber Music (Choc Classica 2019, Choix de France Musique, FFF Télérama) et à divers enregistrements.

En 2022, elle réalise avec le violoncelliste Yan Levionnois un projet autour du poème symphonique Don Quixote de Richard Strauss, arrangé pour douze musiciens par Arthur Lavandier, sous forme de conte musical et illustré par des dessins de Cécile Pruvot. Le spectacle a été joué au Festival de Saint-Céré, au Théâtre des Champs-Élysées, au Festival de Saint-Denis et sera redonné en avril 2025 au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence (La Friche Belle de Mai à Marseille).

Depuis 2023, Léa fait aussi partie du Quatuor à cordes Fidelio avec les violonistes Camille Fonteneau, Marie-Astrid Hulot et la violoncelliste Maria Andréa Mendoza. Leur collaboration célébre les œuvres du répertoire mais aussi de compositeurs et compositrices encore à découvrir. Désireux d’enrichir leur jeu, l’ensemble forme aussi régulièrement des quintettes avec piano ou avec chant.

Lauréate du CNSM de Paris, Léa s’est ensuite perfectionnée auprès de Nobuko Imai et Lawrence Power en Suisse. Elle remporte des prix lors de Concours nationaux et internationaux, devient lauréate de plusieurs fondations et est sélectionnée pour participer à de prestigieuses Festival Academies comme Krzyzowa Music for Europe (Pologne), Kronberg « Cello Plus » (Allemagne), Ravinia Steans Music Institut (USA), Verbier Festival Academy (Suisse), IMS Prussia Cove (Angleterre), Aurora Chamber Music (Suède), Encuentro de Santander (Espagne).

Léa joue un alto de Patrick Robin de 2013, généreusement prêté par Renaud Capuçon et un archet de Thierry Doison fait à Lille.

Léa Hennino est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2022.


© Lyodoh Kaneko
© Lyodoh Kaneko

Théo Fouchenneret piano

Théo Fouchenneret remporte le premier prix du Concours international de Genève en novembre 2018 avant d’être nommé « révélation soliste instrumental » aux Victoires de la Musique classique. La même année il remporte le 1er prix ainsi que cinq prix spéciaux au Concours international de musique de chambre de Lyon avec le Trio Messiaen.

Applaudi par de grandes salles et festivals internationaux, il se produit également avec des musiciens internationalement reconnus : Victor Julien-Laferrière, Renaud Capuçon, François Salque, Lise Berthaud, Svetlin Roussev… 

En mars 2020 est paru son premier disque solo chez la Dolce Volta, enregistrement consacré aux grandes sonates Waldstein et Hammerklavier de Beethoven. Théo est également un chambriste recherché, comme en témoigne sa grande discographie aux côtés de musiciens comme Eric Le Sage, Tatsuki Narita, le Trio Messiaen et Raphaël Sévère, le Trio Xenakis et Philippe Hattat.

Théo est à l’initiative du projet d’enregistrement de l’intégrale de la musique de chambre de Robert Schumann, qui a débuté en 2023, aux côtés de son frère Pierre Fouchenneret. 

Son nouveau disque consacré aux Nocturnes de Gabriel Fauré est paru le 6 septembre 2024 chez le label La Dolce Volta. Il est déjà salué par la critique (Revue Pianiste, 5 étoiles Diapason), et est couronné d’un Choc Classica.

Théo Fouchenneret est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2020.


© Capucine de Chocqueuse

Quatuor Akilone

Le Quatuor Akilone est le fruit d’une aventure musicale et humaine née en 2011, à Paris. Principalement guidées par Hatto Beyerle, Vladimir Mendelssohn et aujourd’hui Patrick Jüdt, les quatre musiciennes sont lauréates du Premier Grand Prix et du prix ProQuartet du 8e Concours International de Quatuor à cordes de Bordeaux en 2016. De renommée internationale, le Quatuor Akilone s’est produit dans les plus grandes salles, en France et à l’étranger : Munetsugu Hall à Nagoya, Wigmore Hall à Londres, Philharmonie de Paris, Muziekgebouw d’Amsterdam, Liszt Academy à Budapest…

Ancré dans son temps, le Quatuor Akilone se tourne aussi vers la création. Il est dédicataire de l’œuvre de la compositrice Xu Yi Aquilone Lontano, inspirée du nom du Quatuor — « le cerf-volant » en italien — créée à la Philharmonie de Paris en 2018. En 2023 il crée en Lettonie le 4e quatuor d’Andris Dzenītis et dans sa quête d’expérimentation, il entreprend une créolisation nommée Parastiches avec Jérôme Désigaud autour de la microtonalité et des polytempi, accompagné par le GMEA d’Albi et la Maison de la Musique contemporaine. Toujours dans une démarche de recherche, le Quatuor part en République Tchèque sur les traces de Dvořák en 2023, pour accompagner son CD « Deep in the Forest » autour de l’œuvre du compositeur par un podcast réalisé par Tristan Labouret et Samuel Débias.

Musicalement engagé, le Quatuor Akilone a toujours eu le besoin de partager la musique auprès de tous les publics et notamment ceux éloignés des salles de concert (détenu-es, réfugié-es, enfants, personnes en situation de handicap ou de précarité, …). Cette démarche fondamentale se nourrit de collaborations fidèles avec Les Concerts de Poche et Musethica. Également sensible aux questions environnementales qui touchent notre époque, le Quatuor est membre du réseau ARVIVA et ambassadeur de la gamme Planet des Chevalets Despiau.

Dans le prolongement de ses engagements, le Quatuor Akilone construit également depuis quelques années un ancrage local en Occitanie notamment via le festival Gresinhòl, basé en forêt de Grésigne dans le Tarn.

Magdalena Geka, Premier violon, joue un Alessandro Gagliano 1734 généreusement mis à sa disposition par l’Anima Music Foundation.

Le Quatuor Akilone est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2022.

Quatuor Akilone

Photo : Basile Crespin 

artiste résident depuis 2022

  • Magdalena Geka, Elise De-Bendelac violon
  • Perrine Guillemot alto
  • Lucie Mercat violoncelle

Le Quatuor Akilone est le fruit d’une aventure musicale et humaine née en 2011 à Paris. Un jeu élégant, un son généreux et un esprit éveillé animent cet ensemble pour apporter poésie et profondeur aux œuvres qu’il aborde. Quatre personnes, quatre caractères et quatre pensées différentes pour ne former qu’un instrument à 16 cordes… et 40 doigts ! L’impossible devient réel quand l’écoute, la persévérance et une rigueur tout en souplesse sont au service de l’imagination.

Faire des choix en connaissance de cause, rendre ces partitions vivantes, comprendre leur essence et les incarner, tel est le pari du Quatuor Akilone. La rencontre avec Hatto Beyerle, avec qui ces musiciennes continuent d’échanger, s’est révélée fondamentale et sa vision philosophique et rhétorique de la musique leur permet maintenant de grandir tout en s’interrogeant. D’éminents chambristes tels Vladimir Mendelssohn, Johannes Meissl, Xavier Gagnepain, Jean Sulem, Miguel Da Silva, le Quatuor Ebène et Mathieu Herzog les ont guidées et continuent de les soutenir. L’ECMA, dont elles sont membres alumni, a été également un fabuleux terreau d’apprentissage.

Fort de ces fabuleuses rencontres, le Quatuor Akilone, après un semestre en échange Erasmus à Vienne, remporte en mai 2016 le Premier Grand Prix du 8ème Concours international de Quatuor à cordes de Bordeaux et le prix ProQuartet. Depuis cette date, il s’est envolé au Japon et dans toute l’Europe ; sur des scènes prestigieuses comme le Munetsugu Hall à Nagoya, le Wigmore Hall à Londres, le Teatro Comunale de Treviso, la salle Cortot et la Philharmonie de Paris, les Muziekgebouw d’Amsterdam et d’Eindhoven et la Liszt Academy à Budapest. Depuis 2017, ce jeune ensemble est distingué « génération Spedidam » et lauréat de la Fondation Banque Populaire. Il fait également partie du projet Le Dimore del Quartetto qui les soutient en Italie.

En 2018, le Quatuor signe son premier enregistrement consacré à Haydn, Mozart et Schubert, sous le label Mirare. Et en 2019, le film documentaire « A quatre ou rien » est réalisé par Chloé Perlemuter sur le Quatuor Akilone autour des trois quatuors op.59 de Beethoven avec la participation de Hatto Beyerle (altiste fondateur du Quatuor Alban Berg) et Mathieu Herzog (altiste fondateur du Quatuor Ebène). Ce film est produit par Héliox Films et l’Association les Amis du Quatuor Akilone en association avec France Télévisions et medici.tv.

Le Quatuor Akilone est également membre de l’association Proquartet et bénéficie à ce titre d’une résidence au conservatoire du 15e arrondissement à Paris. Grâce à cette association, le quatuor a fait la rencontre de la compositrice chinoise Xu Yi, ouvrant la voie d’un riche échange autour de la création d’Aquilone Lontano qui leur est dédiée. La création mondiale de cette oeuvre, inspirée du son et du nom du quatuor, a eu lieu à la Philharmonie de Paris en février 2018.

Partager la scène avec d’autres musiciens est essentiel pour ce jeune quatuor qui a déjà eu la chance de jouer aux côtés de Vladimir Mendelssohn, Tabea Zimmermann, Jérôme Pernoo, David Walter, Sharon Kam, Pavel Gililov et Jean François Heisser. A chaque musicien rencontré, c’est une immense joie dans l’échange qui permet de rester l’esprit ouvert.

Bien ancré dans son temps et grâce à sa collaboration avec les associations Musethica et les Concerts de Poche, le Quatuor Akilone s’engage musicalement auprès de prisonniers, de réfugiés, ou de personnes handicapées. Cette démarche est fondamentale pour ces jeunes musiciennes pour qui le lien tissé auprès de publics divers est vital. Un fil conducteur les guide : permettre à tous ceux qui en ont besoin et qui le souhaitent, de s’échapper l’espace d’un instant dans un monde sonore poétique et libérateur.

Akilone sur un fil, un jeu tout en couleur, qui permet d’avoir la tête dans les nuages tout en gardant les pieds sur terre…

Deep in the forest

Klarthe, 2024

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