Cantates et symphonies d’héroïnes – Il Caravaggio

Louis-Antoine Dornel (1680-1757)

Le Tombeau de Clorinde, cantate pour une basse-taille et un dessus de violon

Mademoiselle Duval (1718 – c. 1775)

Suite imaginaire

Beatriz de die (vers 1140-après 1175) 

A chantar m’er de so qu’ieu non volria

Elisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729)

Céphale et Procris, airs et danses

Jean-Baptiste Lully (1632-1687)

Les amours déguisés “Plainte d’Armide”

Anonyme

Une fillette de quinze ans

Michel Pignolet de Montéclair (1667-1737)

La Morte di Lucretia

Antoine Boesset (1586-1643)

Nos esprits libres et contents

Il Caravaggio

Victoire Bunel mezzo-soprano

Guilhem Worms basse-baryton

Roxana Rastegar, Lucien Pagnon violon

Benjamin Narvey théorbe

Ronald Martin Alonso viole de gambe

Camille Delaforge clavecin et direction

Ce concert a fait l’objet d’un compte-rendu sur le site Olyrix : lire l’article


Il Caravaggio

L’Ensemble Il Caravaggio est un orchestre sur instruments d’époque fondé en 2017 par Camille Delaforge. Il explore les répertoires lyriques français et italien en faisant émerger des répertoires inédits de toutes les époques musicales.
Attaché à créer des passerelles entre le répertoire connu et les oeuvres inédites ou à explorer la porosité entre musique savante et musique populaire, Il Caravaggio fonde son engagement artistique sur le travail de proximité avec le public notamment grâce à un travail sur les formes musicales de l’intime (musique populaire, opéra de salon), et la transmission d’émotions musicales par delà les genres à travers une théâtralité prédominante. Il Caravaggio parie sur la recherche de répertoires inédits de haute tenue artistique, le talent de jeunes chanteurs lyriques et l’interprétation sur instruments anciens.
A côté de grandes oeuvres du répertoire Vivaldien par exemple dont il n’hésite cependant pas à requestionner l’approche, Il Caravaggio s’attache à bâtir des programmes originaux comme un opéra de Mademoiselle Duval, des extraits de Céphale et Procris d’Elisabeth Jacquet de la Guerre, un opéra de Pauline Viardot, des oeuvres sacrées de Brossard ou d’Isabella Leonarda.
En résidence au Centre de Musique Baroque de Versailles et au Festival de Sablé, Il Caravaggio se produit régulièrement dans de nombreux festivals français et étranger (Festival de Sablé, Festival Radio France (Montpellier), Potager du Roi (Versailles), Oude Musiek Festival (Utrecht), Festival Rosa Bonheur, Festival Agapé (Genève), Festival Labyrinthe en Rouergue, Concerts Saint-Germain, etc).
Il Caravaggio a enregistré son premier disque Madonna della Grazia pour le label Klarthe (2021). Son album a été distingué en France et à l’étranger (Supersonic du magazine Pizzicato, Première Loge, ODB Opéra, Anaclase, Classica, Wanderer, Concertclassic.com, Classique c’est cool, Zibeline, RCF, disque du jour/France Musique, l’ingénieur constructeur, On-Mag, Concerto-net, France Musique/En pistes). La même année paraît pour le label Château de Versailles Spectacles, un disque consacré aux Offertoires pour orgue et sonates en trio de Dandrieu, enregistré à la Chapelle Royale.

L’ensemble Il Caravaggio est aidé par la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France, ainsi que par la Caisse des Dépôts.

L’ensemble est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2021.


Camille Delaforge clavecin et direction

Claviériste, cheffe de chant et cheffe d’orchestre, Camille Delaforge débute son apprentissage artistique par la danse et le piano et se découvre, à travers les pratiques d’improvisations et la pratique du clavecin, une passion pour la musique ancienne. Elle se forme au Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Paris et se spécialise rapidement dans les répertoires vocaux par le biais de la direction d’orchestre, du travail de chef de chant et en pratiquant le répertoire de lied et de mélodie en récital avec des chanteurs.
Elle collabore de nombreuses années avec de nombreux ensembles tels Le Poème Harmonique, Le Concert de la Loge et Orfeo 55 et se produit entre autre, à la Chapelle Royale de Versailles, au Théâtre des Champs Elysées, au Zariadye Hall de Moscou, à la Philipszaal à la Haye, au Wigmore Hall de Londres, au Salzburger Festspiele, au Victoria Hall de Genève, avec des programmes tels Les leçons de Ténèbres de Couperin ainsi que Heroes from the shadows, Prima donna et Quella fiamma, enregistrés chez Erato et Warner Music. En tant que chef de chant, elle a participé à la production Raoul de Barbe-Bleue, de Grétry, auprès du Centre de Musique Baroque de Versailles et a été cheffe assistante sur deux productions lyriques lors de la saison 2019/2020 : Coronis de Sebastián Durón à l’Opéra de Caen et Cadmus et Hermione de Jean-Baptiste Lully à l’Opéra Royal de Versailles. Elle a également été invitée à travailler auprès de plusieurs orchestres, notamment l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et l’Orchestre de Cannes, lorsque ceux-ci abordent le répertoire baroque.
Camille Delaforge fonde en 2017 l’Ensemble Il Caravaggio qui devient rapidement un nouvel acteur du paysage baroque français. Salué par la critique en France et à l’étranger à travers son premier disque « Madonna della Grazia », un disque dédié à la musique savante et populaire en Italie au 17ème siècle paru chez Klarthe Record, Il Caravaggio est attaché à défendre les répertoires lyriques français et italiens sur instruments d’époque. L’ensemble se distingue rapidement par sa facilité à faire émerger des répertoires inédits et recherche, en travaillant sur la théâtralité de ses concerts à réunir la musique classique à la notion de musique populaire. En résidence en Centre de Musique Baroque de Versailles et au Festival de Sablé, l’ensemble crée sous sa ligne directrice des opéras ou extraits d’opéra de Mademoiselle Duval et Elisabeth Jacquet de la Guerre et donnera pour sa saison 2022, un opéra de Pauline Viardot. Passionnée par la voix, Camille Delaforge concoure à faire émerger de jeunes chanteurs lyriques et se produit, aux côtés de son ensemble au Festival de Sablé, Festival Radio France (Montpellier), Potager du Roi (Versailles) au Oude Musiek Festival (Utrecht), au festival Rosa Bonheur, Festival Agapé (Genève), etc.
Éclectique dans ses projets musicaux, Camille Delaforge fonde le Duo Wasserfall avec le baryton-basse français Guilhem Worms, avec lequel elle développe plusieurs programmes de musique de chambre au clavecin et au piano tels Mozart et Salieri (piano 4 mains avec Karolos Zouganelis), La Dame de mes Songes (répertoire franco-espagnol du 20ème), Près de mon coeur (mélodies françaises).
Elle enregistre pour les labels Warner, Klarthe, Versailles Spectacles, Alpha. Plusieurs disques sont en préparation pour sa saison 2022.
Soucieuse de développer des échanges socio-culturels par l’enseignement de la musique, elle organise des projets humanitaires. Dans ce cadre elle a enseigné aux enfants les plus défavorisés en Equateur lors de l’été 2015 et continue de développer des projets de médiations culturelles dans le cadre de son ensemble (Rosa Musica, un concert pour les publics empêchés – 2021).

Vivaldi et la Sérénissime – hors les murs

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Credo pour choeur et orchestre RV 591

Concerto ripieno en do majeur PV 27

Motet pour soprano et orchestre « In furore Iustissimae » RV 626

L’Estro Armonico Concerto en la mineur opus 3 n° 8 pour deux violons et cordes RV 522

Gloria pour choeur et orchestre RV 589

Danaé Monnié soprano

Le Concert de la Loge

Orchestre

Julien Chauvin, Anne Camillo, Lucien Pagnon, Anaïs Perrin violon I

Solenne Guilbert, Nathalie Cannistraro, Karine Crocquenoy, Laurence Martinaud violon II

Marie Legendre, Maria Mosconi alto

Hendrike Ter Brugge, Pierre-Augustin Lay violoncelle

Gautier Blondel contrebasse

Laura Duthuillé hautbois

Nicolas Isabelle trompette

Frédéric Rivoal clavecin et orgue

Choeur

Clémence Carry, Anne-Claire Baconnais, Maud Gnidzaz,

Anne-Marie Jacquin, Cécile Pierrot soprano

Aurore Bouston, Camille Merckx, Laura Muller, Lorraine Tisserant alto

Kaëlig Boché, Pierre Antoine Chaumien, Arnaud Le Dû, Stéphane Robert ténor

Simon Bailly, Laurent Bourdeaux, Julien Clément, Benoît Descamps basse

Julien Chauvin direction

Biographies

Danaé Monnié soprano

Danaé commence ses études de chant lyrique au conservatoire à rayonnement régional de Bordeaux dans la classe de Sharon Coste. Elle obtient son diplôme d’études musicales en 2015.

Parallèlement, elle fait partie des chœurs de l’opéra national de Bordeaux. Demi-finaliste du concours international de musique sacrée de Rome en 2013, elle est finaliste du concours des amis du Grand théâtre en 2014, et est admissible au Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 2014. Elle entre au Centre de musique baroque de Versailles en 2015 et obtient le prix d’excellence en juin 2017. Passionnée de musique baroque, elle rejoint l’ensemble Mascherina en 2017.

Danaé travaille la musique de chambre baroque avec Kévin Manent et Aurélien Delage, et participe aux masterclasses de Damien Guillon. Elle s’intéresse néanmoins aux autres répertoires : musique sacrée, mélodie française et opéra.

Lors d’une tournée en Corée, elle interprète successivement les rôles d’Ancilla puis Judith dans Judith Sivae Bethulia de Charpentier en mai 2016.

En juin 2016, elle est invitée par l’opéra de Bordeaux pour se produire dans le cadre d’un récital.

Elle obtient en 2017, le diplôme d’études musicales de chant baroque mention excellent au Centre de musique baroque de Versailles où le violoniste et chef d’orchestre Julien Chauvin, membre du jury, la remarque et décide de l’engager pour une tournée de concerts avec son orchestre Le Concert de la Loge.


Le Concert de la loge

En janvier 2015, le violoniste Julien Chauvin fonde un nouvel ensemble sur instruments anciens avec l’ambition de faire revivre un chaînon de l’histoire musicale française : Le Concert de la Loge Olympique.

Cet orchestre, créé en 1783, est resté célèbre pour sa commande des Symphonies parisiennes à Joseph Haydn, qui aurait été réalisée par l’inter­médiaire du Chevalier de Saint-George.

Le Concert de la Loge Olympique était considéré comme l’un des meilleurs orchestres d’Europe, et il donna ses premiers concerts à l’Hôtel de Bullion, puis aux Palais des Tuileries, grâce à la protection de Marie-Antoinette.

À l’époque, la grande majorité des musiciens étaient francs-maçons et de nombreuses sociétés de concerts étaient liées à des loges maçonniques. Des valeurs comme l’harmonie sociale et l’égalité par le mérite, trouvaient alors dans la musique, un terrain idéal où s’incarner et s’illustrer dans de nouveaux genres comme celui de la symphonie concertante.

De nos jours, ce nouvel orchestre à géométrie variable est construit sur un modèle inédit en France qui fait une large place à l’invitation de grands solistes et de chefs d’orchestre.

Il propose des programmes de musiques de chambre, symphonique ou lyrique, dirigés du violon ou de la baguette et défend un large répertoire, allant de la musique baroque jusqu’au tournant du début du XXe siècle.

Le projet de cette recréation est aussi d’explorer de nouvelles formes de concerts, qu’elles s’inspirent des usages de la fin du XVIIIe siècle (mêlant différents genres et artistes lors d’une même soirée), ou conçoivent des passe­relles avec d’autres disciplines artistiques.

Dans le prolongement d’une démarche menée depuis plus de dix ans par Julien Chauvin en faveur de la musique française, l’ensemble s’emploie à redécouvrir et recréer des œuvres oubliées de notre répertoire en partenariat avec le Centre de Musique Baroque de Versailles et le Palazzetto Bru Zane.

Le Comité National Olympique Sportif Français s’étant opposé à l’usage de l’adjectif « olympique », l’ensemble est contraint en juin 2016 d’amputer son nom historique pour devenir « Le Concert de la Loge ».

Le Concert de la Loge s’est déjà produit en tournée sur de nombreuses scènes lyriques françaises avec l’opéra Armida de Haydn mis en scène par Mariame Clément, mais également en concert aux côtés des artistes Karina Gauvin, Sandrine Piau, Edwin Crossley-Mercer, Eduarda, Melo, Jean Rondeau et Justin Taylor. Parmi les projets à venir, on retiendra notamment : une tournée avec le contre-ténor Philippe Jaroussky en Europe et en Amérique du Sud, l’opéra Le Cid de Sacchini, mis en scène par Sandrine Anglade en tournée en France et l’opéra Phèdre de Lemoyne dans une mise en scène de Marc Paquien à l’Opéra de Caen et au Théâtre des Bouffes du Nord.

Au disque, l’ensemble commence l’intégrale des Symphonies Parisiennes de Haydn en proposant chaque saison un programme construit au format de l’époque avec un artiste invité. Le premier enregistrement La Reine paru chez Aparté en octobre 2016 avec Sandrine Piau a été salué par la critique (Diamant d’Opéra Magazine, Grand Prix Charles Cros…). Le deuxième, La Poule, enregistré avec le pianofortiste Justin Taylor, est également paru chez Aparté en octobre 2017.

L’ensemble bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de la Caisse des Dépôts (mécène principal), de la Fondation Orange, de la Caisse d’Epargne Ile-de-France, de la Banque de France et du Fonds de dotation F. Kahn-Hamm. Il est en résidence au Conservatoire Jean-Baptiste Lully de Puteaux et est artiste associé en résidence à la Fondation Singer Polignac.


Julien Chauvin violon et direction

Julien Chauvin, premier Prix du Concours Général à Paris en 1997, a étudié avec Vera Beths au Conservatoire Royal de La Haye, ainsi qu’avec Wilbert Hazelzet, Jaap ter Linden et Anner Bylsma pour l’interprétation des œuvres des périodes baroque et classique.

En 2003, il est lauréat du Concours International de musique ancienne de Bruges et se produit depuis en soliste en Géorgie, en Amérique du sud, en Afrique du sud, aux festivals de Pâques de Deauville ainsi qu’au Concertgebouw d’Ams­terdam. Sa formation l’amène à jouer au sein d’ensembles baroques tels que Concerto Köln, Les Musiciens du Louvre, le Concert d’Astrée, l’Ensemble baroque de Limoges.

Il interprète également les répertoires roman­tique et moderne, en étroite collaboration avec Steve Reich, György Kurtág, Thierry Escaich, Thomas Adès et Philippe Hersant. Il se produit en compagnie de Renaud Capuçon, Jérôme Pernoo, Jérôme Ducros, Bertrand Chamayou, Jean-François Heisser, Christophe Coin, Patrick Cohen ou Alain Planès.

Après dix années passées au sein de l’ensemble Le Cercle de l’Harmonie qu’il dirigeait avec le chef d’orchestre Jérémie Rhorer, Julien Chauvin fonde en 2015 un nouvel orchestre : Le Concert de la Loge. Parallèlement, il poursuit sa collaboration avec le Quatuor Cambini-Paris créé en 2007.

Julien Chauvin assure la direction musicale de productions lyriques telles que le spectacle Era la notte mis en scène par Juliette Deschamps avec Anna Caterina Antonacci, Le Saphir de Félicien David et Atys de Piccini dans des productions du Palazzetto Bru Zane. Il dirige également Le Concert de la Loge dans plusieurs productions d’opéras dans des mises en scène de Mariame Clément (Armida de Haydn), Marc Paquien (Phèdre de Lemoyne) ou Sandrine Anglade (Le Cid de Sacchini).

Il est également invité à diriger du violon : l’orchestre Esterházy Hofkapelle, l’Orchestre régional d’Avignon Provence, l’Orkiestra Historyczna de Katowice et l’Orchestre Français des Jeunes.

Récemment, Julien Chauvin a commencé à développer ses activités en Amérique du Nord, avec le Folger Consort à Washington, mais aussi avec l’orchestre symphonique de Québec.

Il se produit régulièrement en récital avec Olivier Baumont et enregistre à ses côtés au château de Versailles le disque « À Madame » pour le label Aparté. 

Sa discographie avec le Cercle de l’Harmonie, comprend des œuvres concertantes de Haydn, Beethoven et Berlioz pour les labels Eloquentia et Ambroi­sie-Naïve, et il entame en 2016 l’intégrale des Symphonies Parisiennes de Haydn avec le Concert de la Loge pour le label Aparté.

Depuis septembre 2017, il est artiste résident à l’Institut d’Études Avancées de Paris à l’Hôtel de Lauzun.


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