Montag aus Licht (extraits) – Le Balcon

Répétition publique (sur invitation)

Note d’intention

Journée de l’envoûtement par la magie, fête de l’enfantement, ode à l’initiation se déroulant entièrement sur une plage, le synopsis de Lundi laisse entrevoir des rêves enchanteurs.

Sa musique, curieuse et fascinante, est produite non par un orchestre mais par le chant de chœurs d’enfants et d’adultes, de scènes sonores diffusées par les haut-parleurs, par le jeu des solistes et d’un « orchestre moderne » formé de trois claviers électroniques, quatre réalisateurs en informatique musicale et une percussionniste.

Parmi les solistes, mentionnons en priorité Cœur de basset, la joueuse de cor de basset, et le Ravisseur d’enfants, la joueuse de flûte. Leurs rôles, interprétés à l’époque de la création par Suzanne Stephens et Kathinka Pasveer, deux musiciennes qui ont partagé la vie du compositeur, sont le sommet de la virtuosité instrumentale de Licht. Rien de ce que Stockhausen a écrit avant Lundi, et de ce qu’il écrira par la suite, n’approche de la finesse des détails et de la complexité de ces deux partitions instrumentales, à la fois sensuelles, joueuses, plaintives, énigmatiques, cruelles. Iris Zerdoud (cor de basset) et Claire Luquiens (flûte) ont depuis 2019 appris ces parties en transmission directe de la part des interprètes historiques. L’étude de Licht est une école du quotidien, un apprentissage nécessairement au long cours, qui entre dans la vie de ses interprètes.

La place des trois claviers est centrale. Certes, les instruments électroniques existaient avant l’écriture de Lundi, mais Stockhausen a inventé un langage pour eux. La fabrique de cet orchestre moderne, cousu de mille et un fils sonores, est l’un des défis immenses de cet opéra.

Lundi est un sommet polyphonique de Licht. À l’instar d’« Enfance », la première scène de Jeudi, mais cette fois-ci à l’échelle de plusieurs heures, Lundi nous fait entendre une polyphonie compacte, d’une abstraction magnifique. Il faut des heures de travail sur chaque mesure pour en révéler la matière organique, comme le dévoilement d’un cosmos grâce à la transparence du son.

Hymne à la femme, à la déesse aux mille noms comme à l’universalité féminine, Lundi n’en est pas moins une cérémonie pour le temps présent.

Maxime Pascal

Programme

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

Montag aus Licht

  • Acte 1 : Evas Erstgeburt (le premier enfantement d’Ève)  pour trois sopranos, trois ténors, basse, comédien, orchestre moderne et chœur d’enfants

Ève en trois femmes : Michiko Takahashi, Marie Picaut, Clara Barbier Serrano soprano

Trois marins : Josué Miranda, Safir Behloul, Ryan Veillet ténor

Lucipolype : Florent Baffi basse, Elio Massignat comédien

Lucifer : Florent Baffi basse

Maîtrise de Radio France

  • Acte 2 : Evas Zweitgeburt (Le deuxième enfantement d’Ève) 
    • Klavierstück XIV (extrait de la scène 2 Befruchtung mit Klavierstück

Alphonse Cemin piano

  • Acte 3 : Evas Zauber (Magie d’Ève)
    • Scène 1 : Botschaft (Message) pour flûte, cor de basset et orchestre moderne 

Ave : Claire Luquiens flûte

Cœur de basset : Iris Zerdoud cor de basset

Chœur : Laurence Pouderoux, Zoé Fouray, Ryan Veillet, Alan Picol

Le Balcon

Maxime Pascal direction musicale

Orchestre moderne : 

Sarah Kim, Alain Muller, Haga Ratovo claviers

Akino Kamiya percussions

Mathieu Adam trombone

Augustin Muller électronique musicale

Biographies

Maxime Pascal direction

Maxime Pascal s’est imposé comme l’un des interprètes les plus brillants de la musique du XXᵉ siècle et de la création contemporaine de sa génération. Son parcours musical est animé par une exploration passionnée du phénomène sonore, développant une approche où le son lui-même devient le centre de l’expérience musicale.

En 2008, il co-fonde Le Balcon, collectif novateur dont les concerts amplifiés permettent au public de plonger « à l’intérieur du son ». Le nom de l’ensemble est emprunté à la pièce de Jean Genet, en résonance avec les thèmes de la représentation et de l’incarnation. Devenu un acteur majeur de la scène contemporaine, Le Balcon s’est engagé dans des projets d’envergure tels que l’opéra monumental Licht de Karlheinz Stockhausen. Maxime Pascal considère Licht comme l’œuvre de sa vie, qu’il prévoit de présenter dans son intégralité pour le centenaire de Stockhausen en 2028. Avec Le Balcon, il a également dirigé Saint François d’Assise d’Olivier Messiaen et un grand nombre d’œuvres de Gérard Grisey, Pierre Boulez, Michaël Levinas, Morton Feldman et Fausto Romitelli, ainsi que de nombreuses créations.

Présence marquante sur la scène lyrique, il a dirigé Gianni Schicchi et L’Heure espagnole de Maurice Ravel à l’Opéra national de Paris, Ti vedo, ti sento, mi perdo de Salvatore Sciarrino et Quartett de Luca Francesconi au Teatro alla Scala de Milan, Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, Turandot de Giacomo Puccini et Sleepless de Péter Eötvös à la Staatsoper de Berlin et au Grand Théâtre de Genève, Lulu d’Alban Berg et Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns au Tokyo Nikikai Opera. En 2024, il a dirigé une nouvelle production d’Innocence de Kaija Saariaho à l’Opéra de Dresde. En 2025/26, il dirigera à la Scala une nouvelle production de Pelléas et MélisandeAriadne auf Naxos de Richard Strauss à l’Opéra de Rome et La Damnation de Faust d’Hector Berlioz au Tokyo Nikikai Opera.

Il est régulièrement invité dans de grands festivals internationaux : au Festival de Salzbourg, avec La Passion grecque de Bohuslav Martinů, élu « Meilleur spectacle de l’année 2023 » par les Oper! Awards, et Les Trois sœurs de Péter Eötvös en 2025 ; au Festival d’Aix-en-Provence, où il a fait ses débuts à l’été 2023 avec L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill avec Le Balcon et la Comédie-Française, production reprise ensuite à la Salle Richelieu ; aux Wiener Festwochen, avec Lulu d’Alban Berg ; et aux BBC Proms, avec le Hallé Orchestra dans L’Enfance du Christ d’Hector Berlioz.

Maxime Pascal a dirigé des formations prestigieuses telles que le London Symphony Orchestra, le Hallé Orchestra, le SWR Symphonieorchester, l’ORF Radio-Symphonieorchester Wien, le Wiener Philharmoniker, l’Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI et le Yomiuri Nippon Symphony Orchestra. Directeur musical de l’Orchestre symphonique de Helsingborg, il a entrepris avec cette formation une intégrale des symphonies de Ludwig van Beethoven, programmée sur plusieurs saisons. En 2025/26, il y dirigera également deux programmes consacrés à Hector Berlioz, ainsi que la Missa solemnis de Beethoven et des œuvres de Felix Mendelssohn et Richard Strauss.


Le Balcon

Nommé d’après une pièce de Jean Genet, Le Balcon est fondé en 2008 par un chef d’orchestre (Maxime Pascal), un ingénieur du son (Florent Derex), un pianiste et chef de chant (Alphonse Cemin) et trois compositeurs (Juan Pablo Carreño, Mathieu Costecalde, Pedro García Velásquez). Le Balcon se métamorphose au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif et dans l’identité visuelle ou scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique.

Le Balcon présente depuis sa création des œuvres issues d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, avec une prédilection pour les œuvres des XXe et XXIe siècles. Ariane à Naxos de Strauss, L’Opéra de quat’sous de Weill et Brecht, Le Balcon d’Eötvös, Saint François d’Assise de Messiaen et La Métamorphose de Levinas sont des œuvres emblématiques de son parcours.

En 2018, Le Balcon démarre la production de Licht, les Sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. En novembre prochain, Le Balcon présentera Montag aus Licht à la Philharmonie de Paris, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.

Cette saison, Le Balcon interprétera également le ciné-concert de la Planète sauvage, tiré de l’œuvre de René Laloux, sur la musique d’Alain Goraguer.

Le Balcon est en résidence à l’Opéra de Lille ainsi qu’à Points communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise. Le Balcon est soutenu par le ministère de la Culture, la Fondation d’entreprise Société Générale, la Ville de Paris et la Fondation Singer-Polignac.

L’Histoire du Soldat – Le Balcon – 15 décembre 2022

Igor Stravinsky (1882-1971)

L’Histoire du soldat sur un livret de Charles Ferdinand Ramuz (1918)

  • Marche du Soldat
  • Musique de la première scène : Petits airs au bord du ruisseau
  • Musique de la deuxième scène : Pastorale
  • Musique de la troisième scène : Petits airs au bord du ruisseau (reprise)
  • Marche du Soldat (reprise)
  • Marche Royale
  • Petit concert
  • Trois danses : Tango, Valse, Ragtime
  • Danse du Diable
  • Petit choral
  • Couplets du Diable
  • Grand choral
  • Marche triomphale du Diable

Interprètes

    • Thibaut Thézan comédien et mise en espace
    • Le Balcon
    • Iris Zerdoud clarinette
    • Julien Abbes basson
    • Matthias Champon trompette
    • Maxime Delattre trombone
    • François-Xavier Plancqueel percussions
    • Hélène Marechaux violon
    • Simon Guidicelli contrebasse
    • Maxime Pascal direction

Thibaut Thézan comédien

Thibaut Thezan s’est formé au Cours Florent. Artiste aux activités multiples, il apparaît au cinéma, au théâtre et sur le petit-écran.

Au cinéma, il a tenu les rôles principaux de plusieurs courts-métrages tels que De ma fenêtre de Romain Kronenberg, Hack&Catch de Terence Marill ou Atten’tifs d’Eve Dufaud dans le cadre du festival “Le cinéma, c’est jamais trop court”. On le retrouve également dans Dressed as a Girl et Jokers, respectivement réalisés par Enzo Mescudi et Chloé Ménager en 2015, ainsi que dans le court-métrage Entertainment, sous la direction de Vincent Duquesne.

Sur le petit écran, on le retrouve aux côtés de Samuel Le Bihan et Louise Monot dans le dernier téléfilm de Nina Companeez Le Général du Roi en 2014. Il a également tourné dans diverses séries et web-séries.

Sur scène, il participe à diverses créations telles que Judith d’Howard Barker (mise en scène de Marine Torre) au Théâtre de la Reine Blanche à Paris, ou encore Epître aux jeunes acteurs d’Olivier Py dont il a également signé la mise en scène. En 2016, il était à l’affiche du Théâtre du Funambule avec la pièce Nature morte dans un fossé.

Passionné par la musique et l’opérette, il signe sa première mise en scène avec Les Saltimbanques de Louis Ganne, une opérette en trois actes, au Théâtre de Saint-Malo en décembre 2017. Il participe également à la production de plusieurs pièces de Jacques Offenbach. Il met en scène Orphée aux Enfers en 2019, au Phare de Saint-Coulomb avec l’assocation malouine MMM, ainsi que La Périchole avec le choeur Cant’opérette, en octobre 2022. 

En 2020, il incarne le rôle de l’Arbitre du Temps dans l’opéra Dienstag Aus Licht de Stockhausen, sur la prestigieuse scène de la Philharmonie de Paris sous la direction de Maxime Pascal et Damien Bigourdan.


© Tristram Kenton

Le Balcon

Le Balcon est fondé en 2008 par un chef d’orchestre (Maxime Pascal), un ingénieur du son (Florent Derex), un pianiste et chef de chant (Alphonse Cemin) trois compositeurs (Juan Pablo Carreño, Mathieu Costecalde, Pedro Garcia Velasquez). Le Balcon se métamorphose au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif, dans l’identité visuelle ou scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique.

Le Balcon tire son nom de la pièce de Jean Genet (Le Balcon, 1956). À l’instar du dramaturge, il situe son engagement artistique et musical à l’endroit du récit, de la parole et de la représentation.

En résidence à l’église Saint-Merry puis au Théâtre de l’Athénée, l’ensemble devient collectif, rassemblant un orchestre, une troupe d’artistes pluridisciplinaires. Le Balcon présente dès lors des œuvres issues d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, avec une prédilection pour les œuvres des XXe et XXIe siècles. Le Balcon a présenté plusieurs opéras tels que Ariane à Naxos de Strauss, Le Balcon d’Eötvös, La Métamorphose de Levinas, Le Premier Meurtre de Lavandier ou Jakob Lenz de Rihm. 

En 2018, Le Balcon démarre la production de Licht, les Sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. Après le Jeudi de Lumière (2018), le Samedi de Lumière (2019) et le Mardi de Lumière (2020), Le Balcon montrera le Vendredi de Lumière à l’automne 2022. 

Depuis 2018, Le Balcon inscrit des commandes de nouvelles œuvres en accueillant tous les ans des compositeurs en résidence avec le soutien de la Fondation Singer-Polignac.

En 2022, Le Balcon interprète le nouvel opéra Like Flesh d’Eldar à l’Opéra de Lille, Jakob Lenz de Rihm au Festival de Salzbourg, Freitag aus Licht de Stockhausen et une nouvelle version de La Petite Boutique des horreurs de Menken (arrangement de Lavandier) à l’Opéra Comique. Son enregistrement du Chant de la terre (Mahler/Schönberg) est sorti le 27 mai, avec des concerts aux festivals de Saint-Denis, Chambord et Messiaen au Pays de la Meije. 

Le Balcon est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2010 et artiste associé depuis 2016.

Le Balcon est soutenu par le Ministère de la Culture, la fondation C’est vous l’avenir Société Générale, la région Île-de-France, la Ville de Paris, la Fondation Singer-Polignac, le Centre national de la musique, la SACEM et la Copie privée. 


© Jean-Bapstiste Millot

Maxime Pascal direction artistique

Maxime Pascal est un chef d’orchestre français, directeur artistique du Balcon. 

Originaire de Carcassonne, il étudie au Conservatoire de Paris le violon, l’écriture, l’analyse musicale et l’orchestration, et suit l’enseignement de direction d’orchestre de François-Xavier Roth. Avec cinq autres étudiants, il crée en 2008 Le Balcon, un collectif réunissant instrumentistes, chanteurs, compositeurs, techniciens et artistes pluridisciplinaires. L’émergence du Balcon, en résidence au Théâtre de l’Athénée depuis 2013, lui permet d’explorer un répertoire lyrique, symphonique et chambriste avec une prédilection pour un répertoire allant de 1945 à nos jours, en effectuant un travail ambitieux sur la spatialisation et la diffusion du son.

Entamant une carrière internationale de chef d’orchestre, Maxime Pascal devient en 2014 le premier lauréat français du Nestlé and Salzburg Festival Young Conductor Award.

En 2015, Maxime Pascal fait ses débuts à l’Opéra national de Paris, dirigeant galas, ballets, puis L’Heure espagnole de Ravel et Gianni Schicchi de Puccini, mis en scène par Laurent Pelly. Avec l’orchestre et le ballet de l’Opéra de Paris, il part en tournée au Japon en 2017 et en Espagne en 2019. 

Il dirige plusieurs créations lyriques de notre temps : Ti vedo, ti sento, mi perdo (2017)de Sciarrino et Quartett (2010)de Francesconi au Teatro alla Scala, La Métamorphose (2010) de Levinas, Like Flesh (2022) d’Eldar à l’Opéra de Lille et Sleepless d’Eötvös (2021) au Staatsoper Berlin et au Grand théâtre de Genève. Il dirige également des opéras du répertoire : Pelléas et Mélisande de Debussy au Staatsoper Berlin et à l’Opéra de Malmö, Samson et Dalila de Saint-Saëns et Lulu de Berg au Tokyo Nikikai. 

Ces dernières années, il a dirigé de nombreux orchestres en France (Orchestre du Capitole de Toulouse, Orchestre de chambre de Paris, Orchestre national de Bordeaux, Orchestre national de Lille), en Europe (le Hallé, le Mahler Chamber Orchestra, l’Orchestra della Rai, le Nörköpping Orchestra…), au Japon (Yomiuri Nippon Orchestra, Nagoya Philharmonic, Tokyo Philharmonic Orchestra), et en Amérique du Sud Orquesta Simón Bolívar de Venezuela, Orquesta Nacional de Colombia…). Il est également le directeur artistique de l’Impromptu, un orchestre amateur basé à la Cité Universitaire Internationale de Paris. 

Avec Le Balcon, il se lance en 2018 dans la réalisation de Licht, les sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. 

Prochainement, il dirigera l’Orchestre de Norrköping (Suède), l’Orchestre de Bolzano (Italie), l’Orchestre de Malmö (Suède), l’Orchestre du Capitole de Toulouse (France), l’Orchestre de Dresde (Allemagne), et la création de L’Abrégé des merveilles de Marco Polo, un nouvel opéra d’Arthur Lavandier, à l’Opéra de Rouen et au Festival Berlioz. Il sera également au Festival de Salzbourg pour diriger Jeanne d’arc au bûcher de Honegger et Jakob Lenz de Rihm, avec Le Balcon

Maxime Pascal est également un des conseillers musicaux de la Fondation Singer-Polignac.

Freitag Aus Licht – Le Balcon – 13 octobre 2022

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

Extraits de Freitag aus Licht

Le Balcon

Jenny Daviet : Eva soprano

Halidou Nombre : Kaino baryton

Antoin Herrera-López Kessel : Ludon basse

Iris Zerdoud : Elu cor de basset

Charlotte Bletton : Lufa flûte

Sarah Kim, Haga Ratovo : Synthibird synthétiseur

Maxime Pascal direction artistique

Biographies

Jenny Daviet soprano

La soprano française Jenny Daviet possède un répertoire éclectique. Elle chante Léna dans La Princesse jaune de Camille Saint-Saëns à l’Opéra de Tours avec le Palazzetto Bru Zane, puis la Princesse Angélique dans Les Chevaliers de la Table ronde d’Hervé à l’Opéra d’Avignon. Elle fait ses débuts en Héro dans Béatrice et Bénédict de Berlioz sous la direction de François-Xavier Roth à l’Opéra de Cologne. En 2016, elle fait des débuts remarqués en tant que Mélisande (Pelléas et Mélisande) pour l’Opéra de Malmö (Suède), dans une nouvelle production mise en scène par Benjamin Lazar et dirigée par Maxime Pascal. Parmi les moments forts de sa carrière, on trouve les Poèmes pour Mi d’Olivier Messiaen avec le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks sous la direction de Kent Nagano, le rôle de Clorinda dans La Cenerentola de Rossini au Staatsoper de Hambourg, les quatre rôles de soprano dans Into the Little Hill de George Benjamin au Teatro del Canal de Madrid en collaboration avec le Teatro Real, Pierrot lunaire pour l’Opéra de Rouen, la Messe en ut mineur de Mozart dirigée par Claire Gibault, Bouchara de Claude Vivier pour la Kölner Philharmonie.

Halidou Nombre baryton

Après avoir été ingénieur aéronautique et banquier d’affaires, Halidou décide de se consacrer à la scène lyrique. Il débute sa formation à Saint Ouen auprès de Frédérique Epin et Aurélie Courtot, avant de se perfectionner auprès de Pierre Catala et de Guillemette Laurens. Titulaire d’un Diplôme d’Étude Musicale du CRR Paris, Halidou intègre fin 2018 son cycle concertiste dans la classe d’Elsa Maurus dont il sortira diplômé en 2020. En septembre 2020, Halidou devient artiste résident à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth pour laquelle il reçoit une bourse. Il collabore dès lors avec les maîtres en résidence José Van dam et Sophie Koch. En 2021 il est lauréat de l’Académie Orsay-Royaumont et intègre l’atelier lyrique Opera Fuoco dirigé par David Stern. Il est également Lauréat du prix Haydn au 27 concours international de chant Clermont Auvergne Opéra en juillet 2021. Halidou s’est illustré dans de nombreux rôles depuis ses débuts à la fois en opéra et en musique ancienne. On ajoutera le lied et la mélodie qu’il a abordés auprès de Jean-Marc Pont Marchesi avec lequel il se produit en récital. Il s’est également essayé à la mise en scène notamment avec une production de Didon et Enée à l’Hotel Gouthière à Paris. En 2020/2021 on l’a retrouvé avec Les Frivolités Parisiennes dans Normandie de Paul Miraski (rôle Victor), dans la Passion selon Saint Marc de Michaël Levinas avec Le Balcon à la Philharmonie de Paris (rôle : Judas et l’Evesque) et au Festival d’Aix-en-Provence dans le cadre de son académie. Il a également chanté dans l’enfant et les sortilèges de Ravel (Le fauteuil et L’arbre) sous la direction d’Emmanuel Plasson. On le retrouvera entre autre dans le rôle de Golaud dans une nouvelle création de l’opéra Pelléas et Mélisande de Debussy mis en scène par Moshe Leiser et Patrice Caurier, à l’opéra de Rouen dans Roméo et Juliette de Gounod (Le Duc), et en tant que Don Giovanni (Mozart) à Paris. 


Antoin HL Kessel basse

Né à La Havane, Cuba, Antoin Herrera-López Kessel étudie la danse classique puis contemporaine dès son plus jeune âge. Il poursuit une formation d’ingénieur à l’Université des Sciences informatiques. En parallèle, il commence des études de chant et une formation musicale. Après une année de préparation à l’Institut Supérieur des Arts à La Habana, il est admis au CRR de Franche-Comté puis au CNSMD de Lyon. Antoin HL Kessel commence son activité artistique en Europe avec T&M pour la création de l’opéra Giordano Bruno de Francesco Filidei avec l’Ensemble intercontemporain en 2016 sous la direction musicale de Peter Rundel et Léo Warynski. Il entre dans le programme des résidences au Festival d’Aix-en-Provence – Résidence Mozart et est invité à la Fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne pour chanter le rôle titre dans Gianni Schicchi de Giacomo Puccini. Il est sélectionné pour le Concours Reine Elisabeth 2018 et au Concours de Musique de Chambre de Lyon 2019 en duo avec le pianiste Hugo Philippeau. Il est membre du programme Equilibrium dirigé par Barbara Hannigan pour les parties de Father Trulove dans The Rake’s Progress, les parties de basse soliste du Requiem de Mozart et Pulcinella aussi de Stravinsky. En collaboration avec des musiciens et compositeurs cubains, Antoin HL Kessel interprète le répertoire de la musique classique lors de concert en résonance avec la musique, les musiciens et les compositeurs européens. De cette expérience est née la création d’un ensemble de musique de chambre avec des musiciens cubains et européens.


Iris Zerdoud clarinette et cor de basset

Née en 1985 à Toulouse, Iris Zerdoud commence la clarinette à l’âge de huit ans. Elle entre en 2007 au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de Pascal Moraguès et Jean-François Verdier et obtient son Master en 2012. C’est au Conservatoire qu’elle rejoint Le Balcon dès le concert inaugural en 2008. Depuis 2013, elle est en charge de la production des concerts et opéras de l’ensemble. En 2018-2019, Iris Zerdoud participe à Donnerstag aus Licht à l’Opéra Comique et au Southbank Centre de Londres. Elle crée aussi une oeuvre de Marco Suárez-Cifuentes, L’Agneau mystique, au Théâtre de l’Athénée. Elle incarne Eva de Freitag aus Licht de Stockhausen, rôle préparé auprès de Suzanne Stephens. Iris Zerdoud joue un cor de basset Buffet Crampon prêté par La Fugue-Europera.

Charlotte Bletton flûte

Née en 1984 en région parisienne, c’est à Montmorency qu’elle fait ses premiers pas musicaux. À l’âge de 13 ans, elle suit sa famille au Canada et c’est au Conservatoire de musique de Montréal dans la classe de Marie-Andrée Benny qu’elle poursuit sa formation musicale. Elle fait demi-tour en 2004 et rejoint la France où elle intègre le Conservatoire national supérieur de Paris dans la classe de Sophie Cherrier. Elle obtient son prix en 2009. Lauréate des concours internationaux Maxence Larrieu, des Jeunesses Musicales de Bucarest, et récompensée du « Rising Star Series 2011 » attribué par James Galway, elle se produit régulièrement en soliste au Canada, en France et en Irlande. Elle rejoint l’Orchestre National d’Île-de-France en 2021. Elle est invitée à jouer au sein de nombreux orchestres. Elle enseigne la flûte au Conservatoire du 12e arrondissement de Paris depuis 2014. 


Haga Ratovo synthétiseur

D’origine malgache, Haga Ratovo débute le piano à l’âge de dix ans au conservatoire de Poitiers dans la classe d’Alain Villard avant de poursuivre ses études au CNSMD de Paris avec Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude, puis de les conclure avec Bjorn Lehmann à l’UdK de Berlin. Investi dans la création contemporaine (Michaël Levinas, Violeta Cruz, Othman Louati, Maël Bailly, Laurent Durupt…), il développe une étroite relation avec les ensembles Le Balcon et Links. Avec Links, il enregistre Music for 18 musicians de Steve Reich dont l’interprétation est saluée par la critique (Diapason d’Or en 2021). Il mène une carrière européenne et collabore avec des artistes tels que le performer et pianiste Alvise Sinivia, le metteur en scène Maxime Kurvers, le plasticien Mathieu Kleyebe Abonnenc, la réalisatrice Jela Hasler ou encore la danseuse et chorégraphe Kaori Ito. Il enseigne au Conservatoire régional de Créteil depuis 2018. En 2020, il incarne l’un des combattants sonores d’Invasion-Explosion, l’acte II de Dienstag aus Licht de Stockhausen. 


Sarah Kim synthétiseur

Australienne d’origine coréenne, Sarah Kim découvre la musique dès l’âge de cinq ans avec l’étude du piano et du violon. Plus tard, elle décide de se tourner vers l’orgue dont elle commence l’apprentissage à Sydney. Elle étudie au Conservatoire de Sydney, au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en Cycle de perfectionnement, puis ensuite en Master spécialisé en Musique ancienne à la Schola Cantorum de Bâle. Lauréate des concours de Sydney, Newcastle et Paris, elle joue avec Le Balcon, l’Orchestre national de France et en soliste dans de nombreux festivals internationaux. Elle est organiste titulaire à l’Oratoire du Louvre à Paris. En octobre 2020, elle interprète Synthi-Fou dans Dienstag aus Licht de Stockhausen.


© Tristram Kenton

Le Balcon

Le Balcon est fondé en 2008 par un chef d’orchestre (Maxime Pascal), un ingénieur du son (Florent Derex), un pianiste et chef de chant (Alphonse Cemin) trois compositeurs (Juan Pablo Carreño, Mathieu Costecalde, Pedro Garcia Velasquez). Le Balcon se métamorphose au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif, dans l’identité visuelle ou scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique.

Le Balcon tire son nom de la pièce de Jean Genet (Le Balcon, 1956). À l’instar du dramaturge, il situe son engagement artistique et musical à l’endroit du récit, de la parole et de la représentation.

En résidence à l’église Saint-Merry puis au Théâtre de l’Athénée, l’ensemble devient collectif, rassemblant un orchestre, une troupe d’artistes pluridisciplinaires. Le Balcon présente dès lors des œuvres issues d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, avec une prédilection pour les œuvres des XXe et XXIe siècles. Le Balcon a présenté plusieurs opéras tels que Ariane à Naxos de Strauss, Le Balcon d’Eötvös, La Métamorphose de Levinas, Le Premier Meurtre de Lavandier ou Jakob Lenz de Rihm. 

En 2018, Le Balcon démarre la production de Licht, les Sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. Après le Jeudi de Lumière (2018), le Samedi de Lumière (2019) et le Mardi de Lumière (2020), Le Balcon montrera le Vendredi de Lumière à l’automne 2022. 

Depuis 2018, Le Balcon inscrit des commandes de nouvelles œuvres en accueillant tous les ans des compositeurs en résidence avec le soutien de la Fondation Singer-Polignac.

En 2022, Le Balcon interprète le nouvel opéra Like Flesh d’Eldar à l’Opéra de Lille, Jakob Lenz de Rihm au Festival de Salzbourg, Freitag aus Licht de Stockhausen et une nouvelle version de La Petite Boutique des horreurs de Menken (arrangement de Lavandier) à l’Opéra Comique. Son enregistrement du Chant de la terre (Mahler/Schönberg) est sorti le 27 mai, avec des concerts aux festivals de Saint-Denis, Chambord et Messiaen au Pays de la Meije. 

Le Balcon est soutenu par le Ministère de la Culture, la fondation C’est vous l’avenir Société Générale, la région Île-de-France, la Ville de Paris, la Fondation Singer-Polignac, le Centre national de la musique, la SACEM et la Copie privée. 


© Jean-Bapstiste Millot

Maxime Pascal direction artistique

Maxime Pascal est un chef d’orchestre français, directeur artistique du Balcon. 

Originaire de Carcassonne, il étudie au Conservatoire de Paris le violon, l’écriture, l’analyse musicale et l’orchestration, et suit l’enseignement de direction d’orchestre de François-Xavier Roth. Avec cinq autres étudiants, il crée en 2008 Le Balcon, un collectif réunissant instrumentistes, chanteurs, compositeurs, techniciens et artistes pluridisciplinaires. L’émergence du Balcon, en résidence au Théâtre de l’Athénée depuis 2013, lui permet d’explorer un répertoire lyrique, symphonique et chambriste avec une prédilection pour un répertoire allant de 1945 à nos jours, en effectuant un travail ambitieux sur la spatialisation et la diffusion du son.

Entamant une carrière internationale de chef d’orchestre, Maxime Pascal devient en 2014 le premier lauréat français du Nestlé and Salzburg Festival Young Conductor Award.

En 2015, Maxime Pascal fait ses débuts à l’Opéra national de Paris, dirigeant galas, ballets, puis L’Heure espagnole de Ravel et Gianni Schicchi de Puccini, mis en scène par Laurent Pelly. Avec l’orchestre et le ballet de l’Opéra de Paris, il part en tournée au Japon en 2017 et en Espagne en 2019. 

Il dirige plusieurs créations lyriques de notre temps : Ti vedo, ti sento, mi perdo (2017)de Sciarrino et Quartett (2010)de Francesconi au Teatro alla Scala, La Métamorphose (2010) de Levinas, Like Flesh (2022) d’Eldar à l’Opéra de Lille et Sleepless d’Eötvös (2021) au Staatsoper Berlin et au Grand théâtre de Genève. Il dirige également des opéras du répertoire : Pelléas et Mélisande de Debussy au Staatsoper Berlin et à l’Opéra de Malmö, Samson et Dalila de Saint-Saëns et Lulu de Berg au Tokyo Nikikai. 

Ces dernières années, il a dirigé de nombreux orchestres en France (Orchestre du Capitole de Toulouse, Orchestre de chambre de Paris, Orchestre national de Bordeaux, Orchestre national de Lille), en Europe (le Hallé, le Mahler Chamber Orchestra, l’Orchestra della Rai, le Nörköpping Orchestra…), au Japon (Yomiuri Nippon Orchestra, Nagoya Philharmonic, Tokyo Philharmonic Orchestra), et en Amérique du Sud Orquesta Simón Bolívar de Venezuela, Orquesta Nacional de Colombia…). Il est également le directeur artistique de l’Impromptu, un orchestre amateur basé à la Cité Universitaire Internationale de Paris. 

Avec Le Balcon, il se lance en 2018 dans la réalisation de Licht, les sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. 

 Ces prochaines semaines, il dirigera l’Orchestre de Norrköping (Suède), l’Orchestre de Bolzano (Italie), l’Orchestre de Malmö (Suède), l’Orchestre du Capitole de Toulouse (France), l’Orchestre de Dresde (Allemagne), et la création de L’Abrégé des merveilles de Marco Polo, un nouvel opéra d’Arthur Lavandier, à l’Opéra de Rouen et au Festival Berlioz. Il sera également au Festival de Salzbourg pour diriger Jeanne d’arc au bûcher de Honegger et Jakob Lenz de Rihm, avec Le Balcon

Le Balcon – répétition publique

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

Donnerstag aus Licht (1977-1980)

Acte 1 : Michaels Jugend [Jeunesse de Michaël, 1978-79]

Acte 2 : Michaels Reise um die Erde [Voyage de Michaël autour de la Terre, 1978]

Le Balcon

Michaël : Damien Bigourdan ténor, Henri Deléger trompette, Emmanuelle Grach danse

Eva : Pia Davila sopano, Iris Zerdoud cor de basset, Suzanne Meyer danse

Luzifer : Damien Pass basse, Mathieu Adam trombone, Jamil Attar danse

Paire d’hirondelles-clowns : Alice Caubit, Ghislain Roffat clarinette

Maxime Morel tuba

Julie Brunet-Jailly flûte

Benoît Coutris trombone

Alphonse Cemin piano

Alain Muller chef de chant et claviers

Alain Muller direction musicale

Le Balcon est fondé en 2008 par un chef d’orchestre (Maxime Pascal), un ingénieur du son (Florent Derex), un pianiste et chef de chant (Alphonse Cemin), trois compositeurs (Juan Pablo Carreño, Mathieu Costecalde, Pedro Garcia Velasquez), et rassemble un ensemble d’instrumentistes et chanteurs rompus à tous les répertoires. Le Balcon se métamorphose dès lors au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif, l’identité visuelle et scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique.
En résidence à l’église Saint-Merry puis au Théâtre de l’Athénée, l’ensemble devient peu à peu un collectif transdisciplinaire – un orchestre, une troupe de chanteurs, des compositeurs, vidéastes, danseurs, metteurs en scène -, un label discographique et un éditeur musical. Le Balcon produit des spectacles issus d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, avec une prédilection pour les œuvres des XXe et XXIe siècles. En sept années de résidence à l’Athénée, Le Balcon a produit de nombreux opéras et spectacles, comme Ariane à Naxos de Strauss, Le Balcon d’Eötvös, La Métamorphose de Levinas, Jakob Lenz de Rihm et de nombreuses créations.
En 2018 Le Balcon démarre la production du cycle Licht de Karlheinz Stockhausen. Donnerstag aus Licht a été donné en 2018-2019 à l’Opéra Comique, puis au Southbank Centre de Londres, suivi de Samstag aus Licht en juin 2019 à la Philharmonie de Paris.
En 2020, Le Balcon propose une version du Chant de la terre de Gustav Mahler augmenté d’un prélude composé par Pedro Garcia Velasquez. En plus du cycle Licht, de nouveaux opéras de chambre de Frédéric Blondy, Arthur Lavandier, Pedro Garcia Velasquez et Sivan Eldar sont au programme des saisons à venir, ainsi qu’une nouvelle production de Saint-François d’Assise d’Olivier Messiaen au Festival international George Enescu.
Le Balcon est soutenu par le Ministère de la Culture, la Caisse des Dépôts, la Ville de Paris et la SACEM.
L’ensemble est artiste-associé de la Fondation Singer-Polignac, en résidence depuis 2010.

Donnerstag aus Licht – Michaels Jugend

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

Donnerstag aus Licht

Acte I Michaels Jugend

  • Kindheit
  • Mondeva
  • Examen

Le Balcon

Michael : Hubert Mayer ténor, Henri Deléger trompette, Emmanuelle Grach danseuse

Eva : Léa Trommenschlager soprano, Iris Zerdoud cor de basset, Suzanne Meyer danseuse

Lucifer : Damien Pass baryton-basse, Mathieu Adam trombone, Jamil Attar danseur

Alphonse Cemin piano

Maxime Pascal direction musicale

Benjamin Lazar mise en scène

Augustin Muller réalisation en informatique musicale

Yann Chapotel créateur vidéo

Gaëtan Besnard & Simon Guidicelli régie vidéo

Emmanuelle Grach transmission de la danse

Alain Muller chef de chant

Biographies

Le Balcon

Fondé en 2008 par des étudiants du Conservatoire de Paris, Le Balcon rassemble au départ trois compositeurs, un chef d’orchestre, un ingénieur du son, un pianiste et chef de chant, et un ensemble de musiciens ouverts aux répertoires du XXe et XXIe siècle. Le Balcon, nommé d’après la pièce de Jean Genet, se métamorphose au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif, de l’identité visuelle et scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique. 

Après cinq années riches en expérimentation au sein de l’église Saint-Merry, Le Balcon entre en résidence en 2013 à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, où il présente ses premiers opéras, dont Ariadne auf Naxos de Strauss (2013), Le Balcon de Eötvös (2014) et La Métamorphose de Michaël Levinas (2015). Il crée les œuvres de compositeurs de son temps, tels Juan-Pablo Carreño (Garras de Oro, Punto Muerto…), Pedro Garcia-Velasquez (InitioLieux Perdus…) et Arthur Lavandier (libre adaptation de la Symphonie Fantastique, l’opéra Le Premier Meurtre…). 

Le Balcon défend un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, permettant un dialogue entre quelques grandes figures des siècles passés – Gesualdo, Monteverdi, Strauss, Berlioz, Messiaen, Boulez, Stockhausen… – avec les techniques du présent. 

Sa deuxième spécificité est son maniement de la sonorisation : chaque musicien est doté d’un micro projetant le son dans l’espace de concert d’une manière radicale et nouvelle. Les interprètes apprennent au fil des années à adapter leur technique de jeu en relation à l’objet microphonique, permettant de proposer une expérience de concert immersive. 

La troisième grande caractéristique de la compagnie est l’éclatement de l’espace de concert tel que l’entend la tradition, en mobilisant tous les espaces – couloirs, escaliers, balcons, rue… – d’un lieu de représentation. 

Le Balcon est désormais un collectif transdisciplinaire – un orchestre, une troupe de chanteurs, des compositeurs, vidéastes, danseurs, metteurs en scène -, un label discographique et un éditeur musical. De plus, il développe des actions pédagogiques avec ses partenaires et notamment l’association Le Tréteau, en permettant aux enfants des conservatoires d’Île-de-France de découvrir la musique d’aujourd’hui, les instruments, et d’improviser au cours d’ateliers. Enfin, Le Balcon s’attache à développer ses activités de recherche en partenariat avec le CNRS et l’IRCAM, autour de la question des interactions en temps réel entre partition et interprète. 

En 2018, à l’occasion de son dixième anniversaire, Le Balcon démarre la production de l’intégralité du cycle Licht de Karlheinz Stockhausen, au rythme d’un opéra par an jusqu’en 2024. Donnerstag aus Licht, le premier du cycle, a été donné en novembre 2018 à l’Opéra Comique, avant d’être repris au Southbank Centre de Londres en mai 2019. Donnerstag sera suivi par Samstag aus Licht, en juin 2019 à la Philharmonie de Paris. 

2019 est également l’année de la première édition du festival Le Balcon à l’Athénée, avec de nombreux concerts, ateliers éducatifs, projections, installations et une grande soirée-anniversaire pour souffler les dix bougies de la compagnie. 

Le Balcon reçoit pour l’ensemble de ce travail le soutien de la Caisse des Dépôts, son principal mécène depuis 2017.

L’ensemble est artiste associé, en résidence à la Fondation Singer-Polignac


Maxime Pascal direction musicale

Maxime Pascal naît à Nantes, le 9 septembre 1985. Dès l’âge de cinq ans, encouragé par des parents musiciens, il apprend plusieurs instruments, dont le piano, la batterie et le violon. Il découvre l’orchestre au conservatoire de Tarbes, ce qu’il décrit aujourd’hui comme un moment décisif dans sa formation de jeune musicien. Admis au Conservatoire de Paris, il étudie l’écriture, l’analyse musicale et l’orchestration, s’inscrit dans la classe de direction d’orchestre de François-Xavier Roth et étudie le violon. 

Avec cinq élèves du conservatoire il crée en 2008 Le Balcon, un ensemble à géométrie variable réunissant instrumentistes, chanteurs, compositeurs, techniciens et artistes pluridisciplinaires autour d’une idée fixe : celle de l’ensemble sonorisé.

Derrière la caractéristique technologique, il y a le rêve d’une expérience totale. La sonorisation est vue comme le prolongement du geste d’interprétation, tout comme la salle de concert est considérée comme un espace symbiotique, devant surmonter et effacer la fracture entre scène et salle. En plus de la sonorisation de chaque instrument, Maxime Pascal demande ainsi au musicien du Balcon d’investir les couloirs du théâtre (Le Balcon de Peter Eötvös, 2014) de surgir dans les loges (Symphonie Fantastique, 2016), lui demandant ainsi d’outrepasser son rôle pour faire du concert une expérience totale.

L’émergence du Balcon lui permet de maîtriser chaque étape de la construction du spectacle musical, de la composition à la production en passant par la mise en scène. Il y a derrière cela le désir d’engloutir l’auditeur dans le son et de faire naître en lui une euphorie brute et profonde. L’interprétation de l’œuvre orchestrale ne se fait qu’au prix d’un intense travail de compréhension mutuelle des musiciens.

En 2015-2016, Maxime Pascal effectue ses débuts avec l’orchestre et le ballet de l’Opéra national de Paris. Il y dirige le gala d’ouverture de la saison et un ballet de Jerome Robbins repris par Benjamin Millepied, Opus 19/The Dreamer. En mai 2017, il dirige à l’Opéra un programme ravélien à l’occasion du spectacle Robbins/Balanchine/Cherkaoui et l’année suivante, L’Heure espagnole (Ravel) ainsi que Gianni Schicchi (Puccini) mis en scène par Laurent Pelly. Il part également en tournée au Japon avec le ballet en mars 2017.

S’il est particulièrement fasciné par Karlheinz Stockhausen, dont Le Balcon projette de produire l’intégralité du cycle Licht jusqu’en 2024, Maxime Pascal se passionne également pour plusieurs compositeurs du XVIe siècle, comme Gesualdo et Monteverdi, qu’il dirige notamment dans des versions avec instruments électrifiés. Dans les répertoires postérieurs au XVIe siècle, il dirige fréquemment des œuvres de Beethoven, Berlioz, Debussy et Ravel. La relation avec les compositeurs vivants, dont il crée des œuvres chaque année, est également au centre de son attention : citons en exemple sa collaboration avec Arthur Lavandier (La Symphonie fantastique, Le Premier meurtre, De la Terreur des hommes).

En 2018, Maxime Pascal a dirigé la création de Ti vedo, to sento, mi perdo de Salvatore Sciarrino au Teatro alla Scala de Milan. Récemment, il a également dirigé l’orchestre de l’opéra de Malmö, l’orchestre de la Rai, celui du Teatro Massimo de Palerme et de l’opéra de Rome.

En 2018-2019, en plus des premiers opéras (Donnerstag et Samstag) du cycle Licht avec Le Balcon, Maxime Pascal dirige notamment un programme Berlioz à Hong Kong avec Les Siècles (février 2019), Le Pavillon d’or de Chihiro Mayuzumi à Tokyo (février 2019), Paroles et musique de Morton Feldman et Pelléas et Mélisande de Claude Debussy à Berlin (Staatsoper Unter den Linden, avril et mai 2019). En octobre 2019, Maxime reviendra au Teatro alla Scala pour diriger l’opéra Quartett de Luca Francesconi, librement adapté des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.

Maxime Pascal est un des conseillers musicaux de la Fondation Singer-Polignac.

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