Le salon musical de la princesse

Enfant, Winnaretta Singer étudie le piano et plus tard, l’orgue et la peinture auprès de Félix Barrias. Elle connaît ses premiers émois musicaux à l’adolescence en assistant aux soirées musicales qu’organisent sa mère Isabelle Eugénie Boyer et son deuxième époux, Victor Reubsaet, duc de Camposelice, dans leur hôtel particulier avenue Kléber à Paris.

Comme la plupart des hôtels de ce style à l’époque, celui-ci contenait de nombreux salons de réception de grandes dimensions, certains meublés en style Louis XVI ou Empire, alors à la mode, d’autres à la Sarah Bernhardt. La pièce principale, la plus spacieuse – le « Grand Salon » de ma mère -, devint rapidement le centre de réunions musicales et artis­tiques, et je ne peux oublier que c’est là que j’ai ressenti pour la première fois ce qu’était la grande musique classique.

Dès mon plus jeune âge, je fus donc sans cesse bercée par les plus grandes œuvres de Beethoven, de Mozart ou de Schubert, notamment par les derniers quatuors de Beethoven, 10 à 17, qui étaient alors considérés comme tota­lement incompréhensibles. Le 14e quatuor m’impressionnait particulière­ment et je me souviens qu’à mon quatorzième anniversaire, bien que l’on m’ait proposé une petite montre de Boucheron ou un éventail peint par Chaplin, le célèbre portraitiste, je choisis comme cadeau ou « surprise d’anniversaire » une exécution de mon œuvre favorite de Beethoven : ce quatuor-là.

Winnaretta Singer

Adolescente, elle rencontre Gabriel Fauré lors de vacances familiales en Normandie. C’est le début d’une grande amitié entre le compositeur et la jeune femme qui l’admire.

Au cours des années 1880, la jeune Winnaretta fréquente les salons musicaux de la haute société comme celui de Madame de Poilly et celui de Madame Aubernon. Mais c’est au sein du salon de Marguerite de Saint-Marceaux et celui de Madeleine Lemaire qu’elle rencontre les personnalités les plus remarquables : André Messager, Claude Debussy, Maurice Ravel, Emmanuel Chabrier, Vincent d’Indy, Colette, Pierre Loüys, Ernest Chausson, John Singer Sargent, Claude Monet et Reynaldo Hahn.

Après l’acquisition de sa propriété en 1887, Winnaretta Singer épouse le prince Louis de Scey-Montbéliard en juillet 1887. Ce nouveau titre lui permet d’être mieux acceptée dans la haute société parisienne. En mai 1888, Winnaretta organise sa première soirée musicale dans son chalet/atelier, réunissant Gwendoline de Chabrier, Clair de lune de Fauré, ainsi que des œuvres de D’Indy et Chausson. Emmanuel Chabrier sera très reconnaissant envers la princesse pour son aide précieuse. En effet, son opéra Gwendoline a été refusé par l’Opéra de Paris en 1886 et n’avait encore jamais été joué dans la capitale.

MATHEY Paul (1844-1929), Winnaretta Singer, huile sur toile, 1886, Fondation Singer-Polignac

Au début des années 1890, la princesse de Scey-Montbéliard entame des travaux dans son atelier d’artiste afin de le transformer en véritable hall de musique capable de recevoir 200 personnes grâce aux balcons et coursives. Même si ses récentes activités d’hôtesse sont tournées vers la musique, c’est pourtant auprès d’un sculpteur qu’elle passe sa première commande. Afin de décorer son futur atelier, elle demande à l’artiste Jean Carriès de réaliser une porte monumentale. Malheureusement, ce projet ne verra jamais le jour.

Après un séjour à Venise en 1891 avec, entre autres, Gabriel Fauré, celui-ci lui compose un cycle de mélodies, les Cinq mélodies de Venise qui seront interprétées lors de l’inauguration de l’Atelier le 6 janvier 1892.

Les concert de l’Atelier de la rue Cortambert (1892-1901)

Après l’annulation de son mariage avec le prince de Scey-Montbéliard prononcée en 1892, Winnaretta Singer épouse le prince Edmond de Polignac en décembre 1893. Amateur d’art et compositeur, son nouvel époux partage ses passions. Au fil des années, le désormais « salon des Polignac » gagne en notoriété et devient une véritable référence dans le tout Paris. Alliant souvent œuvres baroques et œuvres modernes, les programmes sont éclectiques. Il n’est pas rare que l’hôtesse de maison elle-même tienne les parties d’orgue ou de piano lors des concerts.

Ce salon refléte l’activité artistique florissante de son temps. Il est un des centres les plus importants de l’activité musicale parisienne. Une douzaine de fois par an, les artistes et les aristocrates s’y réunissent pour un somptueux dîner et un évènement musical exceptionnel. La princesse devient pour tous “Tante Winnie” et se fait un honneur de maintenir un niveau d’excellence que ses amis sont invités à partager, non pour leur rang social ou leur fortune, mais pour leurs talents ou, plus important, leur amour pour la musique. C’est ainsi que l’on croise aristocrates, riches industriels, membres du gouvernement français, mais aussi, bien sûr, des auteurs comme Proust, Colette, Cocteau, Paul Valéry. 

Le salon des Polignac se déplace également à Venise, dans le Palazzo Contarini que la princesse a acheté. Plusieurs pianos sont acquis et des concerts y sont organisés.

“C’est dire que les séances de musique du hall de musique de la rue Cortambert, toujours admirables point de vue musical, où l’on entendait tantôt des exécutions parfaites de musique ancienne telles « Dardanus », tantôt des interprétations originales et ferventes de toutes les dernières mélodies de Fauré, de la sonate de Fauré, des danses de Brahms, étaient aussi comme on dit dans le langage des chroniqueurs mondains “d’une suprême élégance”. Souvent données dans la journée, ces fêtes étincelaient des mille lueurs que les rayons du soleil, à travers le prisme des vitrages, allumaient dans l’atelier. […] Quelles heures charmantes ! Le soleil éclairait le plus beau tableau de Claude Monet que je sache : Un champ de tulipes près de Harlem.”

Le Salon de la princesse Edmond de Polignac, Horatio (Marcel Proust)
Le Figaro, 6 septembre 1903

Le salon de la princesse Edmond de Polignac après 1901

À la mort du prince en 1901, Winnaretta fait une pause dans ses activités musicales pendant de longs mois. Le nouvel hôtel qu’elle a fait construire entre 1903 et 1905 à l’emplacement du précédent lui offre de nouveaux salons de réception et particulièrement un salon de musique permettant d’accueillir un effectif de musiciens plus important lorsque son atelier devient trop étroit. Afin de commémorer la mémoire de son défunt mari, Winnaretta programme certaines de ses œuvres au cours de ses concerts.

La princesse aime aussi associer son nom à de jeunes compositeurs modernes en leur commandant des œuvres. C’est ainsi qu’Erik Satie compose Socrate en 1916, que Manuel de Falla, un jeune compositeur espagnol en pleine ascension, crée une œuvre originale Les Tréteaux de maître Pierre en 1923, que Germaine Tailleferre écrit son Concerto pour piano et orchestre en 1923 et que Darius Milhaud écrit son premier opéra de chambre Les Malheurs d’Orphée en 1924.

Elle est également un des grands soutiens français du jeune Igor Stravinsky. En plus de lui commander Renard en 1915, elle organise chez elle à plusieurs reprises des auditions privées de ses œuvres, dont l’avant-première des Noces le 10 juin 1923 dans le salon de musique de l’hôtel, soit trois jours avant la création parisienne au Théâtre de la Gaîté-Lyrique pour les Ballets russes. Les parties pour piano sont interprétées par Georges Auric, Edouard Flament, Hélène Léon et Marcelle Meyer. Pour la remercier, le compositeur lui dédie sa Sonate pour piano en 1924.

Programme dédicacé par toute l’équipe artistique lors de la première de « El Retablo de Maese Pedro » commandé à Manuel de Falla, donné le 25 juin 1923 dans le Salon de musique.

En 1924, elle commande un concerto pour piano à Jean Wiener. Le jeune et éclectique « imprésario-pianiste-chef-jazz-musicien” lui écrit un exubérant pastiche intitulé Concerto franco-américain, qu’il joue dans son salon en octobre. 

La claveciniste Wanda Landowska, les organistes Maurice Duruflé, Marcel Dupré, les pianistes Blanche Selva, Arthur Rubinstein, Horowitz, Clara Haskil, Dinu Lipatti, Alfred Cortot, Jacques Février, les Ballets russes, Nadia Boulanger, Igor Markevitch, Francis Poulenc, Igor Stravinsky, tout ce que Paris compte alors de compositeurs et d’interprètes prestigieux passe par le salon de Winnaretta. On n’en finirait pas non plus d’énumérer les chanteurs, à commencer par Marie-Blanche de Polignac bien sûr, Jane Bathori, Irène Kédroff, le ténor Hugues Cuénod et la basse Doda Conrad.

Cette amie, affectueusement aimée et toujours regrettée, était un maître en l’art de la générosité bien appliquée. Sa vie durant, elle n’a cessé de vivre dans l’atmosphère de la musique. “La musique, m’a-t-elle dit, m’a fait connaître des êtres jeunes et merveilleux”. Parmi mes souvenirs d’avant-guerre, il en est peu de plus vivaces que ces soirées de l’avenue Henri Martin (qui n’était pas encore l’avenue Georges-Mandel) et où, dans le grand salon peuplé des femmes les plus élégantes et des esprits les plus distingués de Paris, on découvrait chaque fois un nouveau chef-d’oeuvre dû à son initiative créatrice. Elle se rendait compte, avec un sens incomparable de la musique, de ce que l’on pouvait attendre de tel ou tel compositeur.

Gaston Palewski ( 1901-1984)
La Nouvelle Revue des Deux Mondes, 1982

Les années 1930

Au début des années 30, la princesse commande deux pièces à Igor Markevitch (Partita en 1930 et Hymnes en 1934) alors élève de Nadia Boulanger. C’est par son intermédiaire que les deux femmes font réellement connaissance et deviennent amies. Nadia Boulanger donne des cours d’orgue à Winnaretta et lui présente un autre de ses élèves, le jeune pianiste Jean Françaix qui compose la Sérénade pour douze instruments en 1934 et Le Diable boiteux en 1937 à la demande de la mécène. Winnaretta Singer aura un rôle important dans la carrière de Nadia Boulanger. C’est en faisant d’elle la directrice artistique de tous les concerts donnés dans son hôtel à partir de 1936 que celle-ci peut créer son propre ensemble vocal et instrumental. 

Parallèlement, Winnaretta Singer commande deux œuvres à Francis Poulenc : un Concerto pour deux pianos et orchestre en 1932 et un Concerto pour orgue, orchestre à cordes et timbales en 1938. Elle aide Hindemith à quitter l’Allemagne nazie, et passe une commande au compositeur juif Kurt Weill, célèbre pour son travail avec Bertolt Brecht qui traverse lui aussi la frontière pour s’échapper en France.

À quelque heure que vous pénétriez dans l’hôtel de l’avenue Henri Martin, — s’il s’agissait de Rome, nous dirions palais — instrumentistes et choristes répètent cantate ou concerto, un compositeur mène le train, tandis que seule dans un fauteuil, la princesse écoute et surveille. Rien ne saurait lui échapper dans le petit ou le grand. Elle ne dit mot. Elle n’interrompt point. Mais, tout à la fin, elle récapitule. Le sourire erre sur les dents serrées. Les yeux expriment le chagrin qu’elle ressent à formuler quelque observation, ils marquent des restrictions sur ce qu’elle dit, mais qu’elle dit quand même, en paraissant le dire à regret, et en ajoutant « Il me semble que » ou: —« Moi, voilà ce que je ferais, à votre place. »

Albert Flament (1877-1956)
La Revue de Paris, 1er avril 1937

En 1939, un des frères de la princesse meurt à Londres. Elle s’y rend pour les funérailles et en profite pour rendre visite à quelques amis. Le début de la Seconde Guerre mondiale contraint Winnaretta à prolonger son séjour anglais. Elle ne reviendra plus jamais en France. Depuis Londres, elle écrit à ses proches restés en France. Elle se lance également dans l’organisation d’œuvres de bienfaisance pour récolter des fonds afin d’aider la Croix Rouge.

Rites et danses du printemps – 10 avril 2025 20h

Avant-propos

Après son projet VITRAIL et la collaboration avec Thierry Escaich, le Trio Xenakis souhaitait retrouver une formation qui lui est chère : le quatuor deux pianos / deux percussions. Emmanuel et Rodolphe poursuivent leur exploration du répertoire du compositeur en invitant Théo Fouchenneret, compagnon de longue date, à découvrir Spring’s Dance.

En complément de ce programme, vous pourrez entendre la Sonate pour deux pianos et percussions de Bartók, dont les couleurs, l’orchestration et la métrique rappellent le Sacre du Printemps de Stravinsky, ici présenté dans une version intimiste mais tout aussi puissante, adaptée par les musiciens.

Pour les accompagner et faire découvrir la nouvelle génération de résidents de la fondation, Rodolphe Menguy se joint à eux pour proposer ce tout nouveau programme de concert, Rites et danses du Printemps.

Emmanuel Jacquet et Rodolphe Théry du Trio Xenakis

Programme

Béla Bartók (1881-1945)

Sonate pour deux pianos et percussions Sz. 110 (1937)

  • Assai lento-Allegro molto
  • Lento, ma non troppo
  • Allegro non troppo 

Thierry Escaich (né en 1965)

Spring’s Dance pour deux pianos et percussions (2003)

Igor Stravinsky (1882-1971)

Le Sacre du Printemps

Théo Fouchenneret, Rodolphe Menguy piano

Emmanuel Jacquet, Rodolphe Théry percussions


Biographies des interprètes

Théo Fouchenneret piano

Théo Fouchenneret remporte le premier prix du Concours international de Genève en novembre 2018 avant d’être nommé « révélation soliste instrumental » aux Victoires de la Musique classique. La même année il remporte le 1er prix ainsi que cinq prix spéciaux au Concours international de musique de chambre de Lyon avec le Trio Messiaen.

Applaudi par de grandes salles et festivals internationaux, il se produit également avec des musiciens internationalement reconnus : Victor Julien-Laferrière, Renaud Capuçon, François Salque, Lise Berthaud, Svetlin Roussev… 

En mars 2020 est paru son premier disque solo chez la Dolce Volta, enregistrement consacré aux grandes sonates Waldstein et Hammerklavier de Beethoven. Théo est également un chambriste recherché, comme en témoigne sa grande discographie aux côtés de musiciens comme Eric Le Sage, Tatsuki Narita, le Trio Messiaen et Raphaël Sévère, le Trio Xenakis et Philippe Hattat.

Théo est à l’initiative du projet d’enregistrement de l’intégrale de la musique de chambre de Robert Schumann, qui a débuté en 2023, aux côtés de son frère Pierre Fouchenneret. 

Son nouveau disque consacré aux Nocturnes de Gabriel Fauré est paru le 6 septembre 2024 chez le label La Dolce Volta. Il est déjà salué par la critique (Revue Pianiste, 5 étoiles Diapason), et est couronné d’un Choc Classica.

Théo Fouchenneret est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2020.


Rodolphe Menguy piano

© Lyodoh Kaneko

Pour le magazine Pianiste, Rodolphe Menguy « se révèle être un instrumentiste formidablement armé certes mais surtout, un vrai tempérament », selon Diapason « il capte magnifiquement les atmosphères singulières » et a « au bout des doigts tout un orchestre » pour le magazine Classica
Rodolphe Menguy naît en 1997 à Paris et débute très tôt ses études musicales au CRR de Boulogne-Billancourt dans la classe de Gilles Berard puis Marie-Paule Siruguet, où il obtient son DEM de piano à l’âge de 14 ans. Il est ensuite admis à l’unanimité en 2015 au CNSMD de Paris dans la classe de Denis Pascal et Varduhi Yeritsyan où il obtient un Diplôme d’Artiste onterprète classique en 2022 après y avoir obtenu ses diplômes de Licence et Master. Il est ensuite admis à l’Accademia di Santa Cecilia à Rome où il se perfectionne auprès de Benedetto Lupo. Bénéficiant depuis très jeune d’une formation complète, il obtient au CRR de Boulogne-Billancourt un DEM d’Orchestration et au CNSMD de Paris les Prix d’Harmonie (classe de Fabien Waksman) et de Contrepoint (classe de Pierre Pincemaille).
En 2023, Rodolphe obtient le 2nd Prix au Concours international des étoiles du piano ainsi que trois Prix spéciaux. Il a par ailleurs reçu le Prix Jeune soliste des médias francophones publics en 2021 en tant que candidat présenté par France Musique. Il est également lauréat 2021 de la Fondation Banque Populaire, lauréat de la Fondation de l’Or du Rhin, Lauréat de la French American Piano Society et a été nommé Révélation Classique de l’Adami en 2018. Il est sélectionné cette même année pour faire parti de la promotion Vivaldi de l’Académie Philippe Jaroussky.
Rodolphe se produit régulièrement aussi bien en soliste que chambriste dans des festivals et salles prestigieuses : La Roque d’Anthéron, la Folle Journée de Nantes, Festival Radio France Occitanie, Chopin à Paris, Les Musicales de Normandie, Opéra de Saint Etienne, Théâtre des Bouffes du Nord, Musée Guimet, Ambassade de France à Washington, Consulat de France à New York…
Son premier disque Rhapsodies Hongroises sort en mai 2023 pour le label Mirare et est salué par la presse spécialisée : « Choix de France Musique », 5 étoiles de Classica, 5 Diapasons, 4,5 étoiles dans le prestigieux magazine allemand FonoForum
Musicien curieux, Rodolphe possède un large répertoire, de la musique de Bach à la création contemporaine en passant par Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Chopin, Schumann, Liszt, Brahms, Debussy, Ravel, Bartók, Stravinsky, Hindemith, Messiaen, Boulez…
Passionné de musique de chambre et partenaire recherché, il se produit dans de diverses formations et a partagé la scène avec notamment Nathan Mierdl, Sarah Jégou-Sageman, Raphaëlle Moreau, Nicolas Garrigues, Marie Ducroux, Violaine Despeyroux, Paul Zientara, Stéphanie Huang, Caroline Sypniewski, Philippe Bianconi, Théo Fouchenneret, Nathalia Milstein.
Enthousiasmé par la rencontre des arts, cet amoureux de cinéma a également fait des projets où s’associent musique et danse, et a créé une nouvelle version de L’Histoire du soldat de Stravinsky en piano solo avec le comédien Bertrand de Roffignac.
Rodolphe est apparu sur plusieurs médias comme France Musique, Musiq3 – RTBF, Medici.tv. Il a reçu, au travers de diverses masterclasses et académies les conseils de personnalités musicales importantes comme Michel Béroff, Philippe Cassard, Hortense Cartier-Bresson, Bertrand Chamayou, Claire Désert, Nelson Goerner, Jean-François Heisser, David Kadouch, Stephen Kovacevich,, Bruno Rigutto, Sir András Schiff, Emmanuel Strosser…
En 2022, Rodolphe a fait ses débuts à l’Auditorium de Radio France dans un programme Boulez/Chopin ainsi qu’à la Philharmonie de Paris – Cité de la Musique dans le redoutable 2ème Concerto de Bartók avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris sous la direction de Quentin Hindley.
Il est depuis juillet 2024 artiste résident de la Fondation Singer-Polignac.


Rodolphe Théry percussions

© Amaury Viduvier

Timbalier solo de l’Orchestre philharmonique de Radio France depuis 2019, membre fondateur du Trio Xenakis et de l’Orchestre le Cercle de l’Harmonie, Rodolphe est un musicien aux engagements éclectiques.

En 2013, il est admis premier nommé dans la classe de Michel Cerutti, au Conservatoire de Paris, avec qui il étudie le répertoire contemporain pour percussion seule et se spécialise dans la pratique des timbales dans la classe de Jean-Claude Gengembre.

Très vite, il est invité à jouer avec les grands orchestres européens tels que le Philharmonia à Londres, l’Orchestre de Paris, le Bayerische Staastoper de Munich, l’Orchestre de Chambre de Paris, Les Siècles et les Dissonances, et travaille avec des chefs d’orchestre tels que Valery Gergiev, Myung-Whun Chung, Lava Shani, Daniel Harding ou encore Esa-Pekka Salonen.
Avec son Trio Xenakis, Rodolphe continue d’explorer la création contemporaine et les projets faisant se rencontrer les différentes pratiques artistiques. Ainsi les trois musiciens collaborent avec Ivo Van Hove et la Comédie-Française pour le spectacle Électre / Oreste, mais aussi avec le groupe Feu! Chatterton, le pianiste Yaron Herman ou encore la danseuse Élodie Sicard. Ils collaborent également avec les compositeurs Thierry Escaich, Othman Louati, Philippe Hurel ou Giani Caserotto. En 2024 parait leur premier disque Alliages (B Records), qui regroupe les grandes pièces du répertoire contemporain pour percussions et qui est salué par la critique (Diapason, Concerti, France Musique, …).

En plus de son activité de musicien, Rodolphe élabore et met en scène des spectacles alliant les différents arts. Ainsi son premier spectacle, le Voyage d’Ulysse, sera créé en avril 2025, au studio 104 de Radio-France et proposé en podcast sur France Musique. Sa nouvelle adaptation de L’Enfant & les Sortilèges sera créée en décembre 2025 à Paris, puis reprise au Festival de Radio France Occitanie Montpellier à l’été 2026.

Rodolphe Théry est en résidence à la Fondation Singer-Polignac au sein du Trio Xenakis depuis 2018.


Emmanuel Jacquet percussions

© Amaury Viduvier

Musicien polyvalent, Emmanuel Jacquet se produit dans de nombreuses formations différentes allant des grandes phalanges symphoniques françaises aux grandes productions théâtrales. 

Après avoir étudié les percussions contemporaines, traditionnelles ainsi que la batterie dans différents conservatoires, il quitte en 2022 le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec les félicitations du Jury. 

Emmanuel est régulièrement invité à jouer dans divers orchestres prestigieux comme l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Opéra National de Lyon, l’Orchestre National des Pays de la Loire, l’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo… 

Également sensible à la création, Emmanuel collabore également avec la compagnie Miroirs Etendus, avec laquelle il participe à plusieurs spectacles et opéras mis en scène par Thomas Bouvet, Antoine Thiollier sur les différentes scènes nationales. 

Il participe à de grandes productions théâtrales à la Comédie Française avec Electre/Oreste mis en scène par Ivo van Hove en 2018 ou encore Némésis de la metteuse en scène Tiphaine Raffier créé à l’Odéon Théâtre de l’Europe en 2023. 

Parallèlement, Emmanuel Jacquet est membre du Trio Xenakis, fondé en 2018 avec ses collègues percussionnistes Adélaïde Ferrière et Rodolphe Théry. Le trio se distingue par son engagement envers la musique contemporaine, explorant des œuvres de compositeurs tels que Iannis Xenakis, Thierry Escaich et Steve Reich. 

Le trio a également enregistré son premier disque Alliages, sorti sous le label B records en novembre 2024. 

Emmanuel s’implique aussi dans des projets éducatifs et des concerts de musique de chambre, contribuant à la diffusion et à l’appréciation de la musique contemporaine. 

Emmanuel Jacquet est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2018 au sein du Trio Xenakis.

Les grandes créations du salon Singer-Polignac : les années folles – 13 juin 2024

CONÇU ET PRÉSENTÉ PAR BENOÎT DUTEURTRE

Igor Stravinsky (1882-1971)

  • Sonate pour piano (1924), premier mouvement
  • Renard

Germaine Tailleferre (1892-1983)

  • Concerto pour piano et douze instruments « Adagio »

Francis Poulenc (1899-1963)

  • Sonate pour cor, trompette et trombone FP. 33a

Paul Hindemith (1895-1963)

  • Kleine Kammermusik opus 24 n°2 « Finale »

Jean Françaix (1912-1997)

  • Sérénade pour petit orchestre

Ainsi que la diffusion de documents sonores et audiovisuels

Interprètes

  • Les Apaches
    • Matthieu Justine ténor
    • Yoann Le Lan ténor 
    • Thibault de Damas basse
    • Nathanaël Tavernier basse
    • Marie Laforge flûte
    • Adrien Nicolas hautbois
    • Orane Pellon clarinette
    • Audran Bournel Bosson basson
    • Colin Peigné cor I
    • Corentin Billet cor II
    • Arthur Escriva, trompette
    • Lucas Ounissi, trombone
    • Magdalena Sypniewski, violon I
    • Aino Akiyama, violon II 
    • Jean Sautereau, alto
    • Jérémie Billet, violoncelle
    • Cécile-Laure Kouassi, contrebasse
    • Philippe Hattat, piano
    • Calum Saunière et Nadia Bendjaballah, percussions
    • Julien Masmondet direction


© Odile Motelet

Les Apaches

Les Apaches ! sont un ensemble musical aux projets pluridisciplinaires créé et dirigé par le chef d’orchestre Julien Masmondet. L’ensemble est spécialisé dans les répertoires musicaux des XXe et XXIe siècles, et collabore étroitement avec des compositeurs d’aujourd’hui auxquels il passe de nombreuses commandes. Pour chaque projet, l’ensemble s’associe à des créateurs d’univers artistiques complémentaires (vidéastes, chorégraphes, scénographes, metteurs en scène, écrivains, poètes, danseurs et free-runners).

Leur identité sonore se construit au travers des défis qu’ils aiment se lancer dans des répertoires éclectiques. Ce qui les lie et ce qui soude les énergies : une profonde envie de bousculer les habitudes culturelles, de révolutionner la pensée du public sur la musique classique et la musique d’aujourd’hui.

Les Apaches ! souhaitent faire entendre et découvrir la musique d’aujourd’hui autrement en inventant de nouveaux formats et en investissant de nouveaux lieux de représentation. La saison 2022-23 a été marqué par ces nouvelles explorations, avec :

• Street Art, un projet qui mêle musique minimaliste et free-run, en s’adaptant à son lieu de diffusion : un théâtre à l’italienne, des halls de collèges, et bientôt la Nef du Musée d’Orsay.

• Ça vous dérange ? une expérience immersive musicale et visuelle, créée en réalité virtuelle. Elle a pour but d’être diffusée auprès de tous les publics, en milieu rural notamment, aussi bien dans des institutions culturelles que dans des médiathèques et des halls de lieux publics.

Ils créent avec leur temps et se font ambassadeurs, commanditaires et interprètes de la musique d’aujourd’hui. Leur dernier disque La Tragédie de Salomé, qui ressuscite un chef- d’oeuvre du début du XXe siècle, a reçu de nombreuses récompenses (Diapason d’Or, Choc Classica, FFFF Télérama). L’ensemble convie également les nouvelles technologies au sein de ses projets afin de toucher un public sans limites d’âge, de géographie, de parcours culturel.

Les Apaches repoussent constamment les limites de ce qu’un ensemble indépendant peut être. Vivre et partager la musique d’aujourd’hui autrement !

L’ensemble est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2019.

Les Apaches ! sont aidés au conventionnement par la DRAC Nouvelle-Aquitaine, et au développement des équipes artistiques par le Conseil Départemental du Val-de-Marne (94). Il reçoit le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations – Mécène principal. Il est soutenu au projet par le CNM, la Maison de la Musique Contemporaine, la SACEM, la Spedidam, l’ADAMI.

L’Ensemble Les Apaches est artiste en résidence de la Fondation Singer-Polignac (Paris) et partenaire de la classe de direction d’orchestre de l’École Normale de Musique de Paris – Alfred Cortot. Les Apaches sont adhérents de Futurs Composés.


© Mathias Benguigui

Julien Masmondet direction

Chef d’orchestre audacieux et artiste curieux, Julien Masmondet est constamment à la recherche de nouvelles expériences artistiques. Il est régulièrement l’invité d’orchestres prestigieux en France et à l’étranger (Paris, Bordeaux, Lyon, Québec, Vienne, Moscou, Riga, Prague, Lausanne, Liège, Naples, Vérone). Son expérience en tant que chef assistant de l’Orchestre de Paris auprès de Paavo Järvi lui a permis de se produire régulièrement dans des salles de renommées internationales et d’élargir son répertoire au contact de chefs comme Herbert Blomstedt, Louis Langrée, Christoph von Dohnanyi, David Zinman, et Bertrand de Billy.

Tout aussi apprécié dans le répertoire symphonique que dans le domaine lyrique, Julien Masmondet est salué pour sa musicalité instinctive, son énergie et sa faculté d’inspirer les musiciens dans un large répertoire. Reconnu comme un interprète audacieux de la musique de notre temps et comme un chef aventureux, il commande et crée régulièrement des oeuvres de compositeurs d’aujourd’hui tout en imaginant des formats de concerts innovants et en investissant des lieux insolites à la conquête de nouveaux publics.

Dans cette dynamique créative, Julien Masmondet fonde en 2018 l’ensemble Les Apaches ! avec lequel il établit un dialogue constant entre la création d’aujourd’hui et les oeuvres du passé et enrichit chaque projet de croisements artistiques. Il collabore régulièrement avec des vidéastes, metteurs en scène, comédiens, chorégraphes, artistes de réalité virtuelle et écrivains sur des spectacles singuliers en partenariat avec l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, le Musée d’Orsay ou le Théâtre du Châtelet à Paris ainsi que lors de résidences à la Fondation Singer Polignac, l’Abbaye aux Dames de Saintes ou à la Fondation Royaumont.

Il a enregistré plusieurs disques pour des labels comme Sony Music, Warner Classics, Aparté Music, Claves records, à la tête de l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et du Czech National Symphony Orchestra. Julien Masmondet a récemment enregistré avec Les Apaches la version originale de La Tragédie de Salomé de Florent Schmitt chez B Records qui a reçu de nombreuses récompenses (Diapason d’or, Choc Classica, The Times…).

Julien Masmondet enseigne à l’École Normale de Musique-Alfred Cortot à Paris, où il s’est formé auprès de Dominique Rouits et où il perpétue l’école française de direction d’orchestre héritée de Charles Munch, Jean Fournet et Pierre Dervaux. Il intervient également au CNSMD de Lyon pour des sessions de direction d’orchestre ainsi qu’à l’étranger pour des master-classes autour de la musique française.


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L’Histoire du Soldat – Le Balcon – 15 décembre 2022

Igor Stravinsky (1882-1971)

L’Histoire du soldat sur un livret de Charles Ferdinand Ramuz (1918)

  • Marche du Soldat
  • Musique de la première scène : Petits airs au bord du ruisseau
  • Musique de la deuxième scène : Pastorale
  • Musique de la troisième scène : Petits airs au bord du ruisseau (reprise)
  • Marche du Soldat (reprise)
  • Marche Royale
  • Petit concert
  • Trois danses : Tango, Valse, Ragtime
  • Danse du Diable
  • Petit choral
  • Couplets du Diable
  • Grand choral
  • Marche triomphale du Diable

Interprètes

    • Thibaut Thézan comédien et mise en espace
    • Le Balcon
    • Iris Zerdoud clarinette
    • Julien Abbes basson
    • Matthias Champon trompette
    • Maxime Delattre trombone
    • François-Xavier Plancqueel percussions
    • Hélène Marechaux violon
    • Simon Guidicelli contrebasse
    • Maxime Pascal direction

Thibaut Thézan comédien

Thibaut Thezan s’est formé au Cours Florent. Artiste aux activités multiples, il apparaît au cinéma, au théâtre et sur le petit-écran.

Au cinéma, il a tenu les rôles principaux de plusieurs courts-métrages tels que De ma fenêtre de Romain Kronenberg, Hack&Catch de Terence Marill ou Atten’tifs d’Eve Dufaud dans le cadre du festival “Le cinéma, c’est jamais trop court”. On le retrouve également dans Dressed as a Girl et Jokers, respectivement réalisés par Enzo Mescudi et Chloé Ménager en 2015, ainsi que dans le court-métrage Entertainment, sous la direction de Vincent Duquesne.

Sur le petit écran, on le retrouve aux côtés de Samuel Le Bihan et Louise Monot dans le dernier téléfilm de Nina Companeez Le Général du Roi en 2014. Il a également tourné dans diverses séries et web-séries.

Sur scène, il participe à diverses créations telles que Judith d’Howard Barker (mise en scène de Marine Torre) au Théâtre de la Reine Blanche à Paris, ou encore Epître aux jeunes acteurs d’Olivier Py dont il a également signé la mise en scène. En 2016, il était à l’affiche du Théâtre du Funambule avec la pièce Nature morte dans un fossé.

Passionné par la musique et l’opérette, il signe sa première mise en scène avec Les Saltimbanques de Louis Ganne, une opérette en trois actes, au Théâtre de Saint-Malo en décembre 2017. Il participe également à la production de plusieurs pièces de Jacques Offenbach. Il met en scène Orphée aux Enfers en 2019, au Phare de Saint-Coulomb avec l’assocation malouine MMM, ainsi que La Périchole avec le choeur Cant’opérette, en octobre 2022. 

En 2020, il incarne le rôle de l’Arbitre du Temps dans l’opéra Dienstag Aus Licht de Stockhausen, sur la prestigieuse scène de la Philharmonie de Paris sous la direction de Maxime Pascal et Damien Bigourdan.


© Tristram Kenton

Le Balcon

Le Balcon est fondé en 2008 par un chef d’orchestre (Maxime Pascal), un ingénieur du son (Florent Derex), un pianiste et chef de chant (Alphonse Cemin) trois compositeurs (Juan Pablo Carreño, Mathieu Costecalde, Pedro Garcia Velasquez). Le Balcon se métamorphose au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif, dans l’identité visuelle ou scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique.

Le Balcon tire son nom de la pièce de Jean Genet (Le Balcon, 1956). À l’instar du dramaturge, il situe son engagement artistique et musical à l’endroit du récit, de la parole et de la représentation.

En résidence à l’église Saint-Merry puis au Théâtre de l’Athénée, l’ensemble devient collectif, rassemblant un orchestre, une troupe d’artistes pluridisciplinaires. Le Balcon présente dès lors des œuvres issues d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, avec une prédilection pour les œuvres des XXe et XXIe siècles. Le Balcon a présenté plusieurs opéras tels que Ariane à Naxos de Strauss, Le Balcon d’Eötvös, La Métamorphose de Levinas, Le Premier Meurtre de Lavandier ou Jakob Lenz de Rihm. 

En 2018, Le Balcon démarre la production de Licht, les Sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. Après le Jeudi de Lumière (2018), le Samedi de Lumière (2019) et le Mardi de Lumière (2020), Le Balcon montrera le Vendredi de Lumière à l’automne 2022. 

Depuis 2018, Le Balcon inscrit des commandes de nouvelles œuvres en accueillant tous les ans des compositeurs en résidence avec le soutien de la Fondation Singer-Polignac.

En 2022, Le Balcon interprète le nouvel opéra Like Flesh d’Eldar à l’Opéra de Lille, Jakob Lenz de Rihm au Festival de Salzbourg, Freitag aus Licht de Stockhausen et une nouvelle version de La Petite Boutique des horreurs de Menken (arrangement de Lavandier) à l’Opéra Comique. Son enregistrement du Chant de la terre (Mahler/Schönberg) est sorti le 27 mai, avec des concerts aux festivals de Saint-Denis, Chambord et Messiaen au Pays de la Meije. 

Le Balcon est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2010 et artiste associé depuis 2016.

Le Balcon est soutenu par le Ministère de la Culture, la fondation C’est vous l’avenir Société Générale, la région Île-de-France, la Ville de Paris, la Fondation Singer-Polignac, le Centre national de la musique, la SACEM et la Copie privée. 


© Jean-Bapstiste Millot

Maxime Pascal direction artistique

Maxime Pascal est un chef d’orchestre français, directeur artistique du Balcon. 

Originaire de Carcassonne, il étudie au Conservatoire de Paris le violon, l’écriture, l’analyse musicale et l’orchestration, et suit l’enseignement de direction d’orchestre de François-Xavier Roth. Avec cinq autres étudiants, il crée en 2008 Le Balcon, un collectif réunissant instrumentistes, chanteurs, compositeurs, techniciens et artistes pluridisciplinaires. L’émergence du Balcon, en résidence au Théâtre de l’Athénée depuis 2013, lui permet d’explorer un répertoire lyrique, symphonique et chambriste avec une prédilection pour un répertoire allant de 1945 à nos jours, en effectuant un travail ambitieux sur la spatialisation et la diffusion du son.

Entamant une carrière internationale de chef d’orchestre, Maxime Pascal devient en 2014 le premier lauréat français du Nestlé and Salzburg Festival Young Conductor Award.

En 2015, Maxime Pascal fait ses débuts à l’Opéra national de Paris, dirigeant galas, ballets, puis L’Heure espagnole de Ravel et Gianni Schicchi de Puccini, mis en scène par Laurent Pelly. Avec l’orchestre et le ballet de l’Opéra de Paris, il part en tournée au Japon en 2017 et en Espagne en 2019. 

Il dirige plusieurs créations lyriques de notre temps : Ti vedo, ti sento, mi perdo (2017)de Sciarrino et Quartett (2010)de Francesconi au Teatro alla Scala, La Métamorphose (2010) de Levinas, Like Flesh (2022) d’Eldar à l’Opéra de Lille et Sleepless d’Eötvös (2021) au Staatsoper Berlin et au Grand théâtre de Genève. Il dirige également des opéras du répertoire : Pelléas et Mélisande de Debussy au Staatsoper Berlin et à l’Opéra de Malmö, Samson et Dalila de Saint-Saëns et Lulu de Berg au Tokyo Nikikai. 

Ces dernières années, il a dirigé de nombreux orchestres en France (Orchestre du Capitole de Toulouse, Orchestre de chambre de Paris, Orchestre national de Bordeaux, Orchestre national de Lille), en Europe (le Hallé, le Mahler Chamber Orchestra, l’Orchestra della Rai, le Nörköpping Orchestra…), au Japon (Yomiuri Nippon Orchestra, Nagoya Philharmonic, Tokyo Philharmonic Orchestra), et en Amérique du Sud Orquesta Simón Bolívar de Venezuela, Orquesta Nacional de Colombia…). Il est également le directeur artistique de l’Impromptu, un orchestre amateur basé à la Cité Universitaire Internationale de Paris. 

Avec Le Balcon, il se lance en 2018 dans la réalisation de Licht, les sept jours de la semaine de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. 

Prochainement, il dirigera l’Orchestre de Norrköping (Suède), l’Orchestre de Bolzano (Italie), l’Orchestre de Malmö (Suède), l’Orchestre du Capitole de Toulouse (France), l’Orchestre de Dresde (Allemagne), et la création de L’Abrégé des merveilles de Marco Polo, un nouvel opéra d’Arthur Lavandier, à l’Opéra de Rouen et au Festival Berlioz. Il sera également au Festival de Salzbourg pour diriger Jeanne d’arc au bûcher de Honegger et Jakob Lenz de Rihm, avec Le Balcon

Maxime Pascal est également un des conseillers musicaux de la Fondation Singer-Polignac.

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