Les activités musicales de la princesse

Une nouvelle mécène

Enfant, Winnaretta Singer étudie le piano et plus tard, l’orgue et la peinture auprès de Félix Barrias. Elle connaît ses premiers émois musicaux à l’adolescence en assistant aux soirées musicales qu’organisent sa mère Isabelle Eugénie Boyer et son deuxième époux, Victor Reubsaet, duc de Camposelice, dans leur hôtel particulier avenue Kléber à Paris.

Comme la plupart des hôtels de ce style à l’époque, celui-ci contenait de nombreux salons de réception de grandes dimensions, certains meublés en style Louis XVI ou Empire, alors à la mode, d’autres à la Sarah Bernhardt. La pièce principale, la plus spacieuse – le « Grand Salon » de ma mère -, devint rapidement le centre de réunions musicales et artis­tiques, et je ne peux oublier que c’est là que j’ai ressenti pour la première fois ce qu’était la grande musique classique.

Dès mon plus jeune âge, je fus donc sans cesse bercée par les plus grandes œuvres de Beethoven, de Mozart ou de Schubert, notamment par les derniers quatuors de Beethoven, 10 à 17, qui étaient alors considérés comme tota­lement incompréhensibles. Le 14e quatuor m’impressionnait particulière­ment et je me souviens qu’à mon quatorzième anniversaire, bien que l’on m’ait proposé une petite montre de Boucheron ou un éventail peint par Chaplin, le célèbre portraitiste, je choisis comme cadeau ou « surprise d’anniversaire » une exécution de mon œuvre favorite de Beethoven : ce quatuor-là.

Winnaretta Singer

Adolescente, elle rencontre Gabriel Fauré lors de vacances familiales en Normandie. C’est le début d’une grande amitié entre le compositeur et la jeune femme qui l’admire.

Au cours des années 1880, la jeune Winnaretta fréquente les salons musicaux de la haute société comme celui de Madame de Poilly et celui de Madame Aubernon. Mais c’est au sein du salon de Marguerite de Saint-Marceaux et celui de Madeleine Lemaire qu’elle rencontre les personnalités les plus remarquables : André Messager, Claude Debussy, Maurice Ravel, Emmanuel Chabrier, Vincent d’Indy, Colette, Pierre Loüys, Ernest Chausson, John Singer Sargent, Claude Monet et Reynaldo Hahn.

Après l’acquisition de sa propriété en 1887, Winnaretta Singer épouse le prince Louis de Scey-Montbéliard en juillet 1887. Ce nouveau titre lui permet d’être mieux acceptée dans la haute société parisienne. En mai 1888, Winnaretta organise sa première soirée musicale dans son chalet/atelier, réunissant Gwendoline de Chabrier, Clair de lune de Fauré, ainsi que des œuvres de D’Indy et Chausson. Emmanuel Chabrier sera très reconnaissant envers la princesse pour son aide précieuse. En effet, son opéra Gwendoline a été refusé par l’Opéra de Paris en 1886 et n’avait encore jamais été joué dans la capitale.

MATHEY Paul (1844-1929), Winnaretta Singer, huile sur toile, 1886, hôtel de la Fondation Singer-Polignac

Au début des années 1890, la princesse de Scey-Montbéliard entame des travaux dans son atelier d’artiste afin de le transformer en véritable hall de musique capable de recevoir 200 personnes grâce aux balcons et coursives. Même si ses récentes activités d’hôtesse sont tournées vers la musique, c’est pourtant auprès d’un sculpteur qu’elle passe sa première commande. Afin de décorer son futur atelier, elle demande à l’artiste Jean Carriès de réaliser une porte monumentale. Malheureusement, ce projet ne verra jamais le jour.

Après un séjour à Venise en 1891 avec, entre autres, Gabriel Fauré, celui-ci lui compose un cycle de mélodies, les Cinq mélodies de Venise qui seront interprétées lors de l’inauguration de l’Atelier le 6 janvier 1892.

Les concerts de l’Atelier de la rue Cortambert (1892-1901)

Après l’annulation de son mariage avec le prince de Scey-Montbéliard prononcée en 1892, Winnaretta Singer épouse le prince Edmond de Polignac en décembre 1893. Amateur d’art et compositeur, son nouvel époux partage ses passions. Au fil des années, le désormais « salon des Polignac » gagne en notoriété et devient une véritable référence dans le tout Paris. Alliant souvent œuvres baroques et œuvres modernes, les programmes sont éclectiques. Il n’est pas rare que l’hôtesse de maison elle-même tienne les parties d’orgue ou de piano lors des concerts.

Ce salon refléte l’activité artistique florissante de son temps. Il est un des centres les plus importants de l’activité musicale parisienne. Une douzaine de fois par an, les artistes et les aristocrates s’y réunissent pour un somptueux dîner et un évènement musical exceptionnel. La princesse devient pour tous “Tante Winnie” et se fait un honneur de maintenir un niveau d’excellence que ses amis sont invités à partager, non pour leur rang social ou leur fortune, mais pour leurs talents ou, plus important, leur amour pour la musique. C’est ainsi que l’on croise aristocrates, riches industriels, membres du gouvernement français, mais aussi, bien sûr, des auteurs comme Proust, Colette, Cocteau, Paul Valéry. 

Le salon des Polignac se déplace également à Venise, dans le Palazzo Contarini que la princesse a acheté. Plusieurs pianos sont acquis et des concerts y sont organisés.

“C’est dire que les séances de musique du hall de musique de la rue Cortambert, toujours admirables point de vue musical, où l’on entendait tantôt des exécutions parfaites de musique ancienne telles « Dardanus », tantôt des interprétations originales et ferventes de toutes les dernières mélodies de Fauré, de la sonate de Fauré, des danses de Brahms, étaient aussi comme on dit dans le langage des chroniqueurs mondains “d’une suprême élégance”. Souvent données dans la journée, ces fêtes étincelaient des mille lueurs que les rayons du soleil, à travers le prisme des vitrages, allumaient dans l’atelier. […] Quelles heures charmantes ! Le soleil éclairait le plus beau tableau de Claude Monet que je sache : Un champ de tulipes près de Harlem.”

Le Salon de la princesse Edmond de Polignac, Horatio (Marcel Proust)
Le Figaro, 6 septembre 1903

Le salon de la princesse Edmond de Polignac après 1901

À la mort du prince en 1901, Winnaretta fait une pause dans ses activités musicales pendant de longs mois. Le nouvel hôtel qu’elle a fait construire entre 1903 et 1905 à l’emplacement du précédent lui offre de nouveaux salons de réception et particulièrement un salon de musique permettant d’accueillir un effectif de musiciens plus important lorsque son atelier devient trop étroit. Afin de commémorer la mémoire de son défunt mari, Winnaretta programme certaines de ses œuvres au cours de ses concerts.

La princesse aime aussi associer son nom à de jeunes compositeurs modernes en leur commandant des œuvres. C’est ainsi qu’Erik Satie compose Socrate en 1916, que Manuel de Falla, un jeune compositeur espagnol en pleine ascension, crée une œuvre originale Les Tréteaux de maître Pierre en 1923, que Germaine Tailleferre écrit son Concerto pour piano et orchestre en 1923 et que Darius Milhaud écrit son premier opéra de chambre Les Malheurs d’Orphée en 1924.

Elle est également un des grands soutiens français du jeune Igor Stravinsky. En plus de lui commander Renard en 1915, elle organise chez elle à plusieurs reprises des auditions privées de ses œuvres, dont l’avant-première des Noces le 10 juin 1923 dans le salon de musique de l’hôtel, soit trois jours avant la création parisienne au Théâtre de la Gaîté-Lyrique pour les Ballets russes. Les parties pour piano sont interprétées par Georges Auric, Edouard Flament, Hélène Léon et Marcelle Meyer. Pour la remercier, le compositeur lui dédie sa Sonate pour piano en 1924.

Programme dédicacé par toute l’équipe artistique lors de la première de « El Retablo de Maese Pedro » commandé à Manuel de Falla, donné le 25 juin 1923 dans le Salon de musique.

En 1924, elle commande un concerto pour piano à Jean Wiener. Le jeune et éclectique « imprésario-pianiste-chef-jazz-musicien” lui écrit un exubérant pastiche intitulé Concerto franco-américain, qu’il joue dans son salon en octobre. 

La claveciniste Wanda Landowska, les organistes Maurice Duruflé, Marcel Dupré, les pianistes Blanche Selva, Arthur Rubinstein, Horowitz, Clara Haskil, Dinu Lipatti, Alfred Cortot, Jacques Février, les Ballets russes, Nadia Boulanger, Igor Markevitch, Francis Poulenc, Igor Stravinsky, tout ce que Paris compte alors de compositeurs et d’interprètes prestigieux passe par le salon de Winnaretta. On n’en finirait pas non plus d’énumérer les chanteurs, à commencer par Marie-Blanche de Polignac bien sûr, Jane Bathori, Irène Kédroff, le ténor Hugues Cuénod et la basse Doda Conrad.

Cette amie, affectueusement aimée et toujours regrettée, était un maître en l’art de la générosité bien appliquée. Sa vie durant, elle n’a cessé de vivre dans l’atmosphère de la musique. “La musique, m’a-t-elle dit, m’a fait connaître des êtres jeunes et merveilleux”. Parmi mes souvenirs d’avant-guerre, il en est peu de plus vivaces que ces soirées de l’avenue Henri Martin (qui n’était pas encore l’avenue Georges-Mandel) et où, dans le grand salon peuplé des femmes les plus élégantes et des esprits les plus distingués de Paris, on découvrait chaque fois un nouveau chef-d’oeuvre dû à son initiative créatrice. Elle se rendait compte, avec un sens incomparable de la musique, de ce que l’on pouvait attendre de tel ou tel compositeur.

Gaston Palewski ( 1901-1984)
La Nouvelle Revue des Deux Mondes, 1982

Les conditions de la princesse

Lorsque la princesse commande une pièce à un compositeur, elle en établit les conditions suivantes :

  • la première audition de la pièce doit être donnée dans son salon,
  • elle doit être la dédicataire,
  • elle doit recevoir le manuscrit signé de la main du compositeur,
  • le compositeur doit fournir une version pour piano ou pour piano et voix afin que d’autres auditions informelles de la pièce puissent se tenir dans son salon,
  • le choix des chanteurs et des instrumentistes incombe au compositeur pour la première,
  • la princesse rémunère les artistes lors de la première,
  • le compositeur reçoit une partie de l’argent de la commande en avance et la totalité après réception du manuscrit signé,
  • le compositeur est libre de faire éditer sa pièce mais, au cours des six mois qui suivent la première dans son salon, elle ne peut pas être jouée ailleurs sans l’accord de la princesse.

Nadia Boulanger

Au début des années 30, la princesse commande deux pièces à Igor Markevitch (Partita en 1930 et Hymnes en 1934) alors élève de Nadia Boulanger. Les deux femmes s’étaient déjà rencontrées auparavant puisque Nadia avait déjà joué sur l’orgue de Winnaretta dans son atelier lors du concert du 11 novembre 1917. Mais leur amitié s’est réellement développée à partir de 1932 lorsque la princesse commence à assister de façon assidue aux cours du mercredi de la rue Ballu. La correspondance entre les deux musiciennes s’intensifie et Nadia Boulanger finit par donner des leçons privées d’orgue à Winnaretta. Elles assistent ensemble à des concerts et des dîners. La princesse sollicite également l’avis de Nadia sur certains sujets attraits à ses activités de mécène musicale puis, elle lui demande de diriger un des concerts qu’elle programme dans son salon le 30 juin 1933. Des cantates de Bach et le Concerto en mineur de Vivaldi, arrangé pour orgue et orchestre à cordes par Nadia, sont interprétés entre autres par Maria Modrakowska et Marie-Blanche de Polignac au chant et Winnaretta Singer à l’orgue.

Cette relation de confiance qui s’instaure rapidement entre la princesse et la musicienne contribue au développement de la carrière de Nadia Boulanger et lui permet de créer son propre ensemble vocal et instrumental. De nombreux concerts sont organisés chez la princesse, permettant à ce nouvel ensemble de se produire devant un public restreint avant de se présenter sur les grandes scènes parisiennes. Le succès est tel, qu’une tournée londonienne est prévue en novembre 1936 dont la princesse couvre une partie des frais. C’est aussi au contact des Polignac que Nadia fera la connaissance de Pierre de Monaco et sera ensuite nommée maître de chapelle de la principauté.

A la même période, Nadia Boulanger présente un autre de ses élèves à la princesse : le jeune pianiste Jean Françaix qui compose la Sérénade pour douze instruments en 1934 et Le Diable boiteux en 1937 à la demande de la mécène. Winnaretta Singer confie à Nadia la direction artistique de tous les concerts donnés dans son hôtel. 

Les dernières activités musicales de la princesse 

Winnaretta Singer commande deux œuvres à Francis Poulenc : un Concerto pour deux pianos et orchestre en 1932 et un Concerto pour orgue, orchestre à cordes et timbales en 1938. 

Elle fait partie du comité fondateur de La Sérénade, une société de concerts créée en 1931 à l’initiative de la violoniste marquise Yvonne Giraud de Casa Fuerte, qui organise le premier grand concert parisien public de Nadia Boulanger et son ensemble à la Salle Gaveau en 1934.

Le 21 mars 1933, un concert est organisé à la Salle Pleyel à Paris (voir programme), sous les auspices de la Société Philharmonique et de l’École Normale de Musique, en hommage à la princesse Edmond de Polignac avec un programme intégralement composé d’œuvres dont elle est la commanditaire ou la dédicataire. Darius Milhaud, Francis Poulenc, Jacques Février, Igor Markevitch et Maurice Ravel sont présents sur scène et interprètent ou dirigent leurs œuvres.

À quelque heure que vous pénétriez dans l’hôtel de l’avenue Henri Martin, — s’il s’agissait de Rome, nous dirions palais — instrumentistes et choristes répètent cantate ou concerto, un compositeur mène le train, tandis que seule dans un fauteuil, la princesse écoute et surveille. Rien ne saurait lui échapper dans le petit ou le grand. Elle ne dit mot. Elle n’interrompt point. Mais, tout à la fin, elle récapitule. Le sourire erre sur les dents serrées. Les yeux expriment le chagrin qu’elle ressent à formuler quelque observation, ils marquent des restrictions sur ce qu’elle dit, mais qu’elle dit quand même, en paraissant le dire à regret, et en ajoutant « Il me semble que » ou: —« Moi, voilà ce que je ferais, à votre place. »

Albert Flament (1877-1956)
La Revue de Paris, 1er avril 1937

Au cours des années 1930, plus d’une trentaine de concerts sont organisés par la princesse, se déroulant soit dans son atelier, dans son salon de musique ou bien dans ses résidences secondaires comme le Palazzo Contarini-Polignac à Venise ou sa maison à Jouy-en-Josas.

Le dernier concert qu’elle accueille au sein de son hôtel particulier parisien se déroule le 3 juillet 1939 au cours duquel la pianiste Clara Haskil, sa dernière protégée, est une des interprètes. Plus tard cette année-là, un des frères de la princesse meurt à Londres. Elle s’y rend pour les funérailles et en profite pour rendre visite à quelques amis. Le début de la Seconde Guerre mondiale contraint Winnaretta à prolonger son séjour anglais. Elle ne reviendra plus jamais en France. Depuis Londres, elle écrit à ses proches restés en France. Elle se lance également dans l’organisation d’œuvres de bienfaisance pour récolter des fonds afin d’aider la Croix Rouge.


Sources

  • Brooks Jeanice, “Nadia Boulanger and the Salon of the Princesse de Polignac” in Journal of the American Musicological Society, 1993, 46 (3), p. 415–468
  • Flament Albert, “Tableaux de Paris” in La Revue de Paris, 1er avril 1937, p.704-708
  • Kahan Sylvia, Winnaretta Singer-Polignac, princesse, mécène et musicienne, Les Presses du Réel, 2018
  • Lazzaro, Federico, « 1932. La Société Triton et l’“École de Paris” », dans Nouvelle histoire de la musique en France (1870-1950), sous la direction de l’équipe « Musique en France aux XIXe et XXe siècles : discours et idéologies », http://emf.oicrm.org/nhmf-1932, mis en ligne le 12 mars 2020. 
  • Palewski Gaston, “Propos” in La Nouvelle Revue des Deux mondes, mai 1962, p380
  • Proust Marcel, “Le Salon de la princesse Edmond de Polignac” in Le Figaro, 6 septembre 1903
  • Singer Winnaretta, Souvenirs, Fondation Singer-Polignac, 2000 (traduction de l’article « Memoirs of the late Princesse Edmond de Polignac » paru dans Horizon, vol.XII n°68, août 1945, p.110-141)

Les grandes créations du salon Singer-Polignac : les années folles – 13 juin 2024

CONÇU ET PRÉSENTÉ PAR BENOÎT DUTEURTRE

Igor Stravinsky (1882-1971)

  • Sonate pour piano (1924), premier mouvement
  • Renard

Germaine Tailleferre (1892-1983)

  • Concerto pour piano et douze instruments « Adagio »

Francis Poulenc (1899-1963)

  • Sonate pour cor, trompette et trombone FP. 33a

Paul Hindemith (1895-1963)

  • Kleine Kammermusik opus 24 n°2 « Finale »

Jean Françaix (1912-1997)

  • Sérénade pour petit orchestre

Ainsi que la diffusion de documents sonores et audiovisuels

Interprètes

  • Les Apaches
    • Matthieu Justine ténor
    • Yoann Le Lan ténor 
    • Thibault de Damas basse
    • Nathanaël Tavernier basse
    • Marie Laforge flûte
    • Adrien Nicolas hautbois
    • Orane Pellon clarinette
    • Audran Bournel Bosson basson
    • Colin Peigné cor I
    • Corentin Billet cor II
    • Arthur Escriva, trompette
    • Lucas Ounissi, trombone
    • Magdalena Sypniewski, violon I
    • Aino Akiyama, violon II 
    • Jean Sautereau, alto
    • Jérémie Billet, violoncelle
    • Cécile-Laure Kouassi, contrebasse
    • Philippe Hattat, piano
    • Calum Saunière et Nadia Bendjaballah, percussions
    • Julien Masmondet direction


© Odile Motelet

Les Apaches

Les Apaches ! sont un ensemble musical aux projets pluridisciplinaires créé et dirigé par le chef d’orchestre Julien Masmondet. L’ensemble est spécialisé dans les répertoires musicaux des XXe et XXIe siècles, et collabore étroitement avec des compositeurs d’aujourd’hui auxquels il passe de nombreuses commandes. Pour chaque projet, l’ensemble s’associe à des créateurs d’univers artistiques complémentaires (vidéastes, chorégraphes, scénographes, metteurs en scène, écrivains, poètes, danseurs et free-runners).

Leur identité sonore se construit au travers des défis qu’ils aiment se lancer dans des répertoires éclectiques. Ce qui les lie et ce qui soude les énergies : une profonde envie de bousculer les habitudes culturelles, de révolutionner la pensée du public sur la musique classique et la musique d’aujourd’hui.

Les Apaches ! souhaitent faire entendre et découvrir la musique d’aujourd’hui autrement en inventant de nouveaux formats et en investissant de nouveaux lieux de représentation. La saison 2022-23 a été marqué par ces nouvelles explorations, avec :

• Street Art, un projet qui mêle musique minimaliste et free-run, en s’adaptant à son lieu de diffusion : un théâtre à l’italienne, des halls de collèges, et bientôt la Nef du Musée d’Orsay.

• Ça vous dérange ? une expérience immersive musicale et visuelle, créée en réalité virtuelle. Elle a pour but d’être diffusée auprès de tous les publics, en milieu rural notamment, aussi bien dans des institutions culturelles que dans des médiathèques et des halls de lieux publics.

Ils créent avec leur temps et se font ambassadeurs, commanditaires et interprètes de la musique d’aujourd’hui. Leur dernier disque La Tragédie de Salomé, qui ressuscite un chef- d’oeuvre du début du XXe siècle, a reçu de nombreuses récompenses (Diapason d’Or, Choc Classica, FFFF Télérama). L’ensemble convie également les nouvelles technologies au sein de ses projets afin de toucher un public sans limites d’âge, de géographie, de parcours culturel.

Les Apaches repoussent constamment les limites de ce qu’un ensemble indépendant peut être. Vivre et partager la musique d’aujourd’hui autrement !

L’ensemble est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2019.

Les Apaches ! sont aidés au conventionnement par la DRAC Nouvelle-Aquitaine, et au développement des équipes artistiques par le Conseil Départemental du Val-de-Marne (94). Il reçoit le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations – Mécène principal. Il est soutenu au projet par le CNM, la Maison de la Musique Contemporaine, la SACEM, la Spedidam, l’ADAMI.

L’Ensemble Les Apaches est artiste en résidence de la Fondation Singer-Polignac (Paris) et partenaire de la classe de direction d’orchestre de l’École Normale de Musique de Paris – Alfred Cortot. Les Apaches sont adhérents de Futurs Composés.


© Mathias Benguigui

Julien Masmondet direction

Chef d’orchestre audacieux et artiste curieux, Julien Masmondet est constamment à la recherche de nouvelles expériences artistiques. Il est régulièrement l’invité d’orchestres prestigieux en France et à l’étranger (Paris, Bordeaux, Lyon, Québec, Vienne, Moscou, Riga, Prague, Lausanne, Liège, Naples, Vérone). Son expérience en tant que chef assistant de l’Orchestre de Paris auprès de Paavo Järvi lui a permis de se produire régulièrement dans des salles de renommées internationales et d’élargir son répertoire au contact de chefs comme Herbert Blomstedt, Louis Langrée, Christoph von Dohnanyi, David Zinman, et Bertrand de Billy.

Tout aussi apprécié dans le répertoire symphonique que dans le domaine lyrique, Julien Masmondet est salué pour sa musicalité instinctive, son énergie et sa faculté d’inspirer les musiciens dans un large répertoire. Reconnu comme un interprète audacieux de la musique de notre temps et comme un chef aventureux, il commande et crée régulièrement des oeuvres de compositeurs d’aujourd’hui tout en imaginant des formats de concerts innovants et en investissant des lieux insolites à la conquête de nouveaux publics.

Dans cette dynamique créative, Julien Masmondet fonde en 2018 l’ensemble Les Apaches ! avec lequel il établit un dialogue constant entre la création d’aujourd’hui et les oeuvres du passé et enrichit chaque projet de croisements artistiques. Il collabore régulièrement avec des vidéastes, metteurs en scène, comédiens, chorégraphes, artistes de réalité virtuelle et écrivains sur des spectacles singuliers en partenariat avec l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, le Musée d’Orsay ou le Théâtre du Châtelet à Paris ainsi que lors de résidences à la Fondation Singer Polignac, l’Abbaye aux Dames de Saintes ou à la Fondation Royaumont.

Il a enregistré plusieurs disques pour des labels comme Sony Music, Warner Classics, Aparté Music, Claves records, à la tête de l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et du Czech National Symphony Orchestra. Julien Masmondet a récemment enregistré avec Les Apaches la version originale de La Tragédie de Salomé de Florent Schmitt chez B Records qui a reçu de nombreuses récompenses (Diapason d’or, Choc Classica, The Times…).

Julien Masmondet enseigne à l’École Normale de Musique-Alfred Cortot à Paris, où il s’est formé auprès de Dominique Rouits et où il perpétue l’école française de direction d’orchestre héritée de Charles Munch, Jean Fournet et Pierre Dervaux. Il intervient également au CNSMD de Lyon pour des sessions de direction d’orchestre ainsi qu’à l’étranger pour des master-classes autour de la musique française.


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Espagnolades, les compositeurs français et l’Espagne

Programme musical

Georges Bizet (1838-1875)

Carmen, opéra-comique en quatre actes sur un livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, d’après la nouvelle de Prosper Mérimée (1845)

  • Habanera ou séguédille pour soprano et piano 

Gabriel Fauré (1845-1924)

Dolly opus 56

  • Le pas Espagnol pour piano à 4 mains 

Jacques Offenbach (1819-1890)

La Périchole (1868), opéra-bouffe en deux actes sur un livret de Ludovic Halévy et Henri Meilhac d’après la comédie de Prosper Mérimée Le carrosse du Saint-Sacrement (1828)

  • “Le conquérant dit à la jeune indienne” (acte 1) pour soprano, ténor et piano

Les Brigands (1869), opéra-bouffe en trois actes sur un livret de Ludovic Halévy et Henri Meilhac

air de Gloria Cassis (acte 2) : “Jadis vous n’aviez qu’une patrie” pour ténor et piano 

Camille Saint-Saëns (1835-1921)

Havanaise pour violon et piano opus 83

Claude Debussy (1862-1918)

Estampes (1903)

  • La Soirée dans Grenade pour piano

Francis Poulenc (1899-1963)

Toréador pour soprano et piano (1918) 

Emmanuel Chabrier (1841-1894)

España pour piano à quatre mains (1883) 

ainsi que des documents sonores et audiovisuels

Pauline Sabatier mezzo-soprano

Rémy Mathieu ténor

David Petrlik violon

Guillaume Bellom, Ismaël Margain piano

Biographies

Benoît Duteurtre

Benoît Duteurtre est né à Sainte-Adresse, près du Havre. Il a grandi non loin des écrivains qu’il aime : Flaubert, Maupassant ou Alphonse Allais. Passionné de musique, il a d’abord gagné sa vie en jouant du piano.

Son premier texte est paru dans la revue Minuit en 1982. De Tout doit disparaître (1992) à Gaieté parisienne en passant par Drôle de temps et Les Malentendus, ses romans racontent avec humour la France contemporaine. En 2001, il obtient le Prix Médicis pour Le Voyage en France. Ses livres plus récents s’aventurent parfois aux frontières du réel : Service clientèle, La Cité heureuse et La Petite fille et la cigarette (2005), ont été traduits dans plus de vingt langues. Les Pieds dans l’eau (2008), puis Ballets Roses (2009) et Livre pour adultes (2016) explorent une veine plus autobiographique. La plupart de ces ouvrages sont parus chez Gallimard ou chez Fayard.

Benoît Duteurtre écrit régulièrement dans Marianne, Le Figaro Littéraire, L’Atelier du Roman. Ses chroniques ont été rassemblées dans Ma Belle Epoque (2007). Il a suscité une vive polémique par son essai Requiem pour une avant-garde (1995), avant de fonder avec Marcel Landowski l’association Musique Nouvelle en Liberté qui soutient les jeunes compositeurs. On lui doit également une histoire de L’opérette en France et des documentaires pour la télévision. Depuis dix ans, il anime sur France Musique une émission au succès jamais démenti : Étonnez-moi Benoît.

Au théâtre, Benoît Duteurtre est l’auteur de Viva l’opéra comique qui a connu un vif succès salle Favart en 2004. Il a également signé l’adaptation de Véronique présentée en 2008 au Châtelet. Une nouvelle édition de L’Opérette en France est parue chez Fayard fin 2009.


Pauline Sabatier mezzo-soprano

Pauline Sabatier commence sa formation au sein de la "Maîtrise de l’Opéra de Lyon" et étudie parallèlement le piano et la danse contemporaine. En 2002, elle intègre la classe de Gary Magby au sein de la Haute Ecole de Musique de Lausanne dont elle sort diplômée en 2007. Elle se perfectionne en "Master-Class" à Lausanne, Verbier et Royaumont auprès de Christa Ludwig, Edda Moser, Françoise Pollet, Michel Sénéchal, Thomas Quasthoff et Roger Vignoles. Pauline est lauréate des bourses Mosetti et Niccati-de-Luze.
En 2007, elle est invitée à intégrer pour deux saisons l’Opéra-Studio de "l’Opéra National du Rhin". Elle y abordera les rôles de Rosine, Mélisande, Concepcion, Béatrice, Chérubin ou Dorabella.

En 2009, l’ADAMI décerne à Pauline Sabatier le prix "Révélation Jeune Artiste Lyrique" et en 2010 est également prime au concours de chant de Béziers.
Son vaste répertoire lyrique comprend aussi bien Mozart (Noces de Figaro), Massenet (Thaïs), Debussy (Martyre de Sant-Sébastien), Offenbach (La vie parisienne), Rossini (La Cambiale di Matrimonio), Verdi (Traviata), Chabrier (Une éducation manquée) que la musique sacrée de Bach, Mozart et Duruflé.

Pauline Sabatier a chanté notamment sous la direction de chefs tells que: Jean-Claude Malgoire, Marc Minkowski, Michel Tabachnik, Paolo Arrivabeni, Gabrielle Ferro, Kaspar Zehnder, Jean-Yves Ossonce, Michael Schønwandt, Benjamin Levy et Emmanuel Joel-Hornak, dans des mises en scène d’Elsa Rooke, Bernard Pisani, Jérome Savary, Arnaud Bernard, Philippe Arlaud, Jean-Philippe Clarac, Olivier Deloeuil, François de Carpentries, Alexandra Lacroix, Nadinne Duffaut, Omar Porras et Jean-Paul Scarpitta.


Rémy Mathieu ténor

Originaire de Nice, Rémy Mathieu débute le chant à l’âge de 7 ans et entre dans la maîtrise des Petits Chanteurs de Monaco. Il y restera 11 ans. Il fait ses études au Conservatoire de Nice puis au Conservatoire National Supérieur de Musique (CNSMD) de Lyon où il intègre à 18 ans la classe de Françoise Pollet et Hélène Lucas. Dans le cadre du programme d’échange ERASMUS, il travaille une année avec le ténor Francesco Araiza à Stuttgart . Il obtient son master en 2013.
Au cours de son cursus, il participe à de nombreuses masterclasses avec Alain Garichot, Christan Immler, Udo Reinemann, Françoise Leroux, Rosemary Joshua, Jean Paul Fouchécourt ou encore Thomas Moser et Félicity Lott.

Rémy Mathieu fait ses premiers pas comme soliste en juillet 2010 avec l’ensemble Justinana dans Renard de Stravinsky (Coq). Il se produit par la suite dans West side story de Leonard Bernstein avec les Solistes de Bernard Tétu dans le rôle de Tony. Il participe à de nombreux concerts autour des Passions et des Cantates de Bach. 

En septembre 2012 , encore étudiant au CNSMD il intègre le studio de l’opéra de Lyon. La même année, il chante dans la Cambiale del Matrimonio de Rossini (Eduardo) à l’opéra de Versailles. Suivra dans le cadre du studio de Lyon le rôle de Moustique dans La petite Renarde Rusée de Léos Janaek à l’opéra de Lyon.
Encore étudiant, Olivier Py l’engage sur la production de Claude, de Thierry Escaich /Robert Badinter, une première mondiale à l’opéra de Lyon où il sera remarqué par la presse et les professionnels. A la suite de cet opéra et de la rencontre avec Thierry Escaich, ils montent un programme de concert qu’ils interprètent lors du festival de musique et du livre de Deauville. 
Raymond Duffaud le sélectionne pour participer au Tremplin 2013 des jeunes Talents à l’opéra d’Avignon. La même année, il est nommé Révélation classique de l’ADAMI.

Il est également invité pour le rôle de Monostatos dans La Flûte enchantée signée Pierrick Sorin, puis il participe au Dialogue des Carmélites de Christophe Honoré à l’opéra de Lyon .
L’opéra de Lyon et EMI l’engagent pour donner la réplique à Joyce Di Donato lors de l’enregistrement de son nouvel album. Fin 2013, il est le Laerte dans Hamlet d’Ambroise Thomas au théâtre de la Monnaie à Bruxelles dans une nouvelle production d’Olivier Py sous la direction de Marc Minkovski.

Début février 2014, il interprète le rôle Martin dans Tenderland d’Aaron Copland dans le cadre du studio de l’opéra de Lyon. Il participe également à l’académie du festival d’Aix en Provence pour la Résidence Mozart. L’année 2014 est également ponctuée par plusieurs concerts notamment à l’opéra de Limoges avec les lauréats du concours Paris Opéra compétition, aux Invalides et Radio France. Il se produit aussi à l’opéra de Marseille dans la version concertante de Moise et Pharaon sous la direction musicale de Paolo Arrivabeni.
En 2015 il chante la partie de ténor solo dans la Petite messe solennelle de Rossini (Invalides Paris), le rôle du Comte Albert dans la Ville mort de Korngold à l’opéra de Nantes et Nancy, le rôle d’ Oebale dans Apollon et Hyacinthe de Mozart (Hostel Dieu Lyon), la messe en ut mineur de Mozart avec l’orchestre régional Avignon-Provence.
Il est Roland dans les Chevaliers de la table ronde (opéras de Bordeaux, Nantes, Massy, Toulon, Venise) 
Ses projets futurs : Laerte dans Hamlet et Piquillo dans La Périchole (opéra de Marseille), Guiseppe dans Traviata et le messager dans Aida (Chorégies d’Orange) Ferrando dans Cosi fan tutte (opéra de Massy) Siebel dans Faust (Opéra d’Avignon).


David Petrlik violon

En 2015, il obtient son master au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSM) de Paris avec les félicitations et poursuit sa formation dans le cycle d’excellence « Konzertexamen » à l’université des Arts de Essen. La même année, il participe à la Seiji Osawa International Music Academy de quatuor à cordes en Suisse, où il côtoie et joue avec des musiciens tels que Pamela Franck, Nobuko Imaï, Sadao Harada et Seiji Ozawa, son fondateur.

L’année 2016 est une étape importante dans sa jeune carrière : David est sélectionné par Gidon Kremer pour participer au programme « Chamber music connects the world » et joue avec Steven Isserlis, Christian Tetzlaff et Gidon Kremer.

Parallèlement à ses études, David remporte des premiers prix aux concours internationaux Kocian (Répuplique Tchèque), Flame (Paris), il est lauréat du concours Jasha Heifetz (Lituanie), Ginette Neveu (France), avec, à deux reprises, le prix du public, ainsi que du concours Lipizer (Italie), où il obtient le prix spécial pour la pièce virtuose. En 2017, David est lauréat du concours Felix Mendelssohn à Berlin et du prix « André Hoffmann » pour la meilleure interprétation de la pièce de M. Toshio Hosokawa avec Alexandre Kantorow au festival Les Sommets Musicaux de Gstaad. David est aussi le lauréat de la Fondation Safran, de l’Adami et de la bourse Huguet-Bourgeois de la Fondation de France. Il vient récemment d’être nommé « Génération Spedidam ».

Ces différentes distinctions lui permettent de se produire lors de récitals dans plusieurs pays européens et en tant que soliste avec le Prague Radio Symphony Orchestra, le Kremerata Baltica, l’orchestre philarmonique classique de Bonn, le Staatorchester Rheinische Philharmonie, le Mannheim Chamber Orchestra, l’orchestre d’Auvergne, le Moravian Philharmonic Orchestra Olomouc, l’orchestre philarmonique de Pardubice, l’orchestre philarmonique du Maroc, le Kaunas City Symphony Orchestra, l’orchestre lyrique du théâtre d’Avignon et l’orchestre de Caen… David s’est produit en tant que concertiste dans les plus prestigieuses salles de concerts et festivals comme la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris, l’Auditorium du Louvre à Paris, l’Auditorium de La Seine Musicale à Paris, le Victoria Hall à Genève, le Smetana Hall à Prague, la Fondation Louis Vuitton à Paris, le National Philarmonic Hall à Vilnius, le Peterhouse Theatre à Cambridge, le Beethoven Hall à Bonn, lefFestival de la Roque d’Anthéron, le Bratislava Music Festival, le festival de Pâques et l’Août musical de Deauville, le festival de la Chaise-Dieu, le Ffestival Printemps des Alizé et le festival du Périgord Noir.

Ayant à cœur un désir de qualité et d’expressivité il suit les conseils avisés de Vadim Repin, Léonidas Kavakos, Pinchas Zukerman, Vadim Gluzman, le trio Wanderer et Christian Ivaldi à l’occasion de différentes masterclasses.

Il a joué également en musique de chambre avec des musiciens tels que Nicholas Angelich, Gidon Kremer, Philippe Jaroussky, Steven Isserlis, Christian Tetzlaff, Karine Deshayes, Jean-Frédéric Neuburger, Itamar Golan, Marc Coppey, Claire Désert, Eric Le Sage, Boris Garlitsky, Emmanuel Strosser, François Salque, Jonas Vitaud, Raphaël Sévère, Amaury Coeytaux, Guillaume Bellom, Vassily Sinaïsky, Laurent Martin and Thomas Hoppe… 

En 2016, David reçoit le prix André Boisseaux qui lui permet d’enregistrer son premier disque avec Itamar Golan au piano, ce disque paraîtra au Label Soupir en septembre 2017 avec un programme de musique française composé de C. Debussy, O. Messiaen, P. Boulez et M. Ravel.

David est également le violoniste du trio Messiaen, aux côtés de Volodia van Keulen et Théo Fouchenneret. Le trio a remporté en 2018 le 1er Prix du Concours international de musique de chambre de Lyon, ainsi que 5 prix spéciaux, permettant aux jeunes musiciens d’enregistrer un disque consacré au Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen et aux Court Studies from the Tempest de Thomas Adès, paru en 2018 pour le label Mirare.

David est en résidence à la fondation allemande Villa Musica Rheinland-Pfalz qui lui prête l’instrument qu’il joue actuellement : un violon de Petrus Guarnerius de 1702 ex Schubert.

Il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le trio Messiaen.


Ismaël Margain piano

Ismaël Margain est né en 1992 à Sarlat où il entame sa formation musicale (piano, flûte, saxophone, jazz et écriture) jusqu’à son admission à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique et de Paris. Il y travaille avec Jacques Rouvier, Nicholas Angelich, puis Roger Muraro.

Lauréat du concours international « Génération SPEDIDAM 2011 » sa version du concerto n° 4 de Beethoven, primée par Aldo Ciccolini, l’amène à se produire au Touquet International Music Masters 2012 dans le concerto en sol de Maurice Ravel. Mais c’est au concours international Long-Thibaud 2012 que le grand public découvre Ismaël: accompagné par l’orchestre philharmonique de Radio France avec lequel il joue le concerto n° 23 de Wolfgang Amadeus Mozart et obtient le prix du public et le 3e grand prix Marguerite Long.

Il est invité aux festivals de Pâques et Août à Deauville, Chopin à Paris, au Bel-Air Claviers Festival, Pablo Casals de Prades, aux Vacances de Monsieur Haydn, à Piano aux Jacobins à Toulouse. En 2014 il joue les deux concertos de Ravel avec l’orchestre philharmonique de Nice.

Il remporte le 1er prix au concours de la Société des Arts à Genève en 2012, puis il se produit en Allemagne au Klavier Festival Ruhr, en Suisse et en Bulgarie dans le 2e concerto de Chopin, et part en tournée en Amérique Latine et aux Etats-Unis pour une série de récitals, concertos et masterclasses.

Ismaël Margain est artiste résident de la fondation Singer-Polignac, lauréat du prix de la Yamaha Music Foundation of Europe lauréat de la Fondation Banque Populaire. Il forme un duo de piano avec Guillaume Bellom avec lequel il a enregistré deux disques à quatre mains consacrés à Schubert et Mozart (Aparté) puis Deux pianos pour le label B Records en 2018. Pour ce même label sont également parus un disque consacré à Mendelssohn enregistré en 2014 à Deauville ainsi que son premier disque solo consacré à Schubert également enregistré en live à Deauville paru en mars 2017.

Ismaël est artiste associé en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012.


Guillaume Bellom piano

Guillaume Bellom a un parcours atypique, menant des études de violon parallèlement au piano, depuis le conservatoire de Besançon jusqu’au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. C’est au contact de personnalités musicales marquantes, telles que Nicholas Angelich et Hortense Cartier-Bresson, qu’il développe pleinement son activité de pianiste.

Finaliste et prix “Modern Times” de la meilleure interprétation de la pièce contemporaine lors du concours Clara Haskil en 2015, il se révèle lors de cet événement dédié à la pianiste roumaine, elle-même violoniste à ses heures. La même année, il remporte le premier prix du concours international d’Épinal et devient lauréat de la fondation L’Or du Rhin, avant de remporter le prix Thierry Scherz des Sommets musicaux de Gstaad l’année suivante. Le grand public le découvre lors des Victoires de la Musique 2017, où il est nommé dans la catégorie “révélation soliste instrumental”.

Guillaume s’est produit en soliste avec l’orchestre de chambre de Lausanne, la Camerata du Léman, l’orchestre national de Lorraine, sous la direction de Jacques Mercier et Christian Zacharias. Par ailleurs, il joue régulièrement dans le cadre du festival de Pâques d’Aix-en-Provence, du festival international de piano de la Roque d’Anthéron, de Piano aux Jacobins, des festivals de Pâques et de l’Août Musical de Deauville, du festival des Arcs, des Vacances de Monsieur Haydn, du Palazzetto Bru Zane à Venise, ou encore du Centre de Musique de Chambre de Paris à la salle Cortot, avec des artistes tels Renaud Capuçon, Amaury Coeytaux, Nicolas Dautricourt, Philippe Cassard, Paul Meyer, Yan Levionnois, Victor Julien-Laferrière ou encore Antoine Tamestit.

Sa discographie comporte deux albums dédiés aux œuvres pour quatre mains de Schubert (ffff Télérama) et Mozart, enregistrés avec Ismaël Margain pour le label Aparté, ainsi que Deux pianos pour le label B Records en 2018, un disque en sonate avec le violoncelliste Yan Levionnois, paru en 2017 pour Fondamenta, et un disque en solo paru chez Claves la même année, consacré à Schubert, Haydn et Debussy.

Guillaume est artiste associé en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012.

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