Corentin Apparailly

Photo : Didier NGuyen

en résidence depuis 2024

Le compositeur français Corentin Apparailly, altiste de formation et membre fondateur du Quatuor Arod, s’est révélé comme une figure montante de la nouvelle génération depuis qu’il se consacre pleinement à la composition. Passionné par la narratologie, il puise ses inspirations principales dans les récits littéraires, cinématographiques, les mythes, contes et légendes.

Compositeur en résidence de l’Orchestre de Chambre de Toulouse pour les trois prochaines saisons (2024-27) et honoré du Prix des Arts 2023 de l’Académie d’Occitanie, son catalogue compte déjà une quinzaine de commandes. En 2022, son premier quatuor à cordes Athanor traverse l’Atlantique grâce au Quatuor Agate qui l’interprète au concours international de Banff au Canada. Particulièrement soutenue par les interprètes, sa musique est présente sur deux albums parus en 2020 et salués par la critique : BEETHOVEN SUITES de Julien Martineau (Naïve) et NEUF de Félicien Brut (Mirare). Il est également compositeur associé du Katok Ensemble depuis sa création en 2019.
Corentin Apparailly collabore régulièrement avec des orchestres comme l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté (création et enregistrement de son concerto pour mandoline et orchestre La Cinquième Saison), l’Orchestre National des Pays de la Loire (création de In Memoriam pour orgue et orchestre en 2023), l’Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise (création de Ex Machina pour ensemble de violons en 2023), l’Orchestre National Avignon-Provence ou encore l’Orchestre National d’Auvergne avec lequel il remporte le prix de la meilleure musique de fiction lors de l’OST Challenge en 2019.

Vainqueur du Concours international Carl Nielsen de Copenhague et du Concours international de musique de l’ARD de Munich, nommé BBC New Generation Artist et ECHO Rising Star, c’est d’abord pour ses qualités instrumentales qu’il se fait connaitre au sein du Quatuor Arod, avec qui il donne plus de deux cents concerts autour du monde de 2013 à 2018 et enregistre un album Mendelssohn pour le label Warner Classic. Il continue aujourd’hui de s’impliquer comme ancien quartettiste en donnant des masterclass et vient de terminer l’écriture d’un livre (à paraître) qui retrace son expérience.


    Quatuor Arod

    • Jordan Victoria, Alexandre Vu violon
    • Tanguy Parisot alto
    • Jérémy Garbarg violoncelle 

    Artiste résident de 2015 à 2022, a bénéficié d’une carte blanche de 2022 à 2024

    Quel est donc cet Arod ? Un compositeur oublié, une ville mythique, un mystérieux acrostiche ? Pas du tout. Le Quatuor Arod s’est donné comme figure tutélaire un cheval imaginé par Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux. Symbole de force et de fougue (son nom signifie « agile, rapide »), il incarne aussi un esprit de liberté et de compagnonnage puisqu’il est monté à cru, sans rênes, par l’elfe Legolas. Cette communauté de l’archet naît en 2013 au Conservatoire de Paris. Tous les membres du quatuor y ont étudié, bénéficiant notamment de l’enseignement de Jean Sulem. D’abord groupe d’élèves cherchant à poser les doigts sur de belles pages du répertoire, l’ensemble choisit comme galop d’essai le concours de la FNAPEC, qui a couronné quelques grands comme les quatuors Modigliani et Ysaÿe. Le Quatuor Arod y remporte le plus haut prix (2014), ce qui lui ouvre les portes de la résidence ProQuartet – Centre européen de musique de chambre.

    Travaillant au Conservatoire avec le Quatuor Ébène, puis de façon très régulière avec le Quatuor Artemis à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth de Bruxelles, le quatuor désormais résident à la Fondation Singer-Polignac se donne un nouveau défi ambitieux avec le Concours International de Musique de Chambre Carl Nielsen à Copenhague de 2015. Pour le préparer au mieux, il se tourne vers celui qui devient son véritable mentor : Mathieu Herzog, altiste du Quatuor Ébène devenu chef d’orchestre. Avec lui, il affine sa technique et sa musicalité mais apprend aussi à mieux apprivoiser un quotidien constamment partagé. Ce concours abordé avec sérénité et plaisir demeure l’un des grands souvenirs d’Arod, qui y remporte le Premier Prix et deux Prix d’interprétation.

    Lorsque le quatuor décide de s’attaquer à l’Everest des concours, l’ARD de Munich, c’est tout naturellement que Mathieu Herzog revient lui mettre le pied à l’étrier. Le travail et l’audace paient puisqu’il remporte le Premier Prix, récompense suprême accordée sept fois seulement entre 1959 et sa victoire en 2016. Du haut de ses trois ans, il marche ainsi dans les pas de ses maîtres lauréats avant lui, les Quatuors Tokyo, Artemis et Ébène. Poussé dans la lumière par ce coup d’éclat, le Quatuor Arod nommé BBC New Generation Artist de 2017 à 2019 et ECHO Rising Star pour la saison 2018-2019 poursuit sur sa flamboyante lancée. Cinq ans seulement après ses premiers accords dans une salle de répétition du Conservatoire, il est demandé sur tous les continents et dans les plus prestigieuses salles de concert : Philharmonie de Paris, Wigmore Hall de Londres, Philharmonie de Berlin, ElbPhilharmonie de Hambourg, Concertgebouw d’Amsterdam, Bozar Bruxelles, Oji Hall de Tokyo et pas moins que le Carnegie Hall de New York pour sa première tournée aux États-Unis.

    De Gramophone au Monde en passant par The Strad et Diapason, les critiques saluent aussi bien la rare énergie du Quatuor Arod en concert que la qualité de ses enregistrements, le premier consacré à Mendelssohn, le second créé comme un kaléidoscope musical dont le centre serait Mathilde Zemlinsky.
    Le quatuor se fait volontiers le complice d’artistes comme Elsa Dreisig, Adam Laloum, Jérôme Pernoo, Antoine Tamestit, Alexandre Tharaud et Camille Thomas. Plus que simple interprète, il se fait aussi moteur de la musique de demain : il crée en 2017 Al Asr, premier quatuor à cordes de Benjamin Attahir, qu’il a commandé avec La Belle Saison et ProQuartet.

    • Jordan Victoria joue un violon de Giovani Battista ROGERI – 1710
    • Alexandre Vu joue un violon de Francesco GOFFRILLER – 1728
    • Tanguy Parisot joue un alto composite LANDOLPHI, MANTEGAZZA – 1775
    • Jérémy Garbarg joue un violoncelle de RUGGIERI – circa 1700

    Les violons et l’alto joués par le Quatuor AROD sont gracieusement prêtés par la Fondation Boubo-Music (Suisse).

    Photos : Julien Benhamou


    Discographie

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