Traduction "Eight songs for a mad king" de Sir Peter Maxwell Davies
I. The Sentry (King Prussia’s Minuet)
Bonjour à Votre honnêteté: Dieu garde le gardien de la porte.
Voici la clé du Royaume.
Vous êtes un joli garçon: le mois prochain, je vous donnerai un chou.
Déverrouillez la porte !
Qui a volé ma clé ?
Ah mon royaume est fait de serpents et de danses, mon royaume est fait de serrures et de glissements. Faites de la place !
Ayez pitié de moi.
Enfant, enfant ! De qui es-tu le fils ?
II. The Country Walk (La promenade)
Chère terre de moutons et de choux.
Chère terre, chers ormes. Chênes, hêtres, lierre étranglant, serpents verts de lierre, pythons.
Dieu protège les arbres.
Le monde est bleu-jaune-vert comme l’ecchymose d’un homme enchaîné.
Je pense à Dieu, Dieu aussi est un roi.
III. The Lady-In-Waitin (Miss Musgrave’s Fancy)
Madame, parlons, parlons.
Madame, entendez-moi, pas en mal.
Seulement pour se souvenir, ce que c'était à travers la soie, la dentelle, le lin et le brocart piqué sur mon aiguille.
Souvenons-nous: Madame, parlons, entendez-moi, pas en mal.
IV. To Be Sung On The Water (The Waterman)
Douce Tamise, depuis bien longtemps je suis ton cours.
Que Dieu protège mon peuple.
Douce Tamise, coule doucement.
Les flots accablaient mon peuple,
(délivrez-moi de mon peuple; ils sont à l'intérieur)
Du Jardin d'Eden, jusqu'au jardin d'Eden
à Hanovre, aux Bermudes ou en Nouvelle-Galles du Sud.
Douce Tamise, coule doucement. Évacuez mon peuple.
Je suis las de cette feinte. Je suis seul.
V. The Phantom Queen (Hei’s ay a kissing me)
Où est la reine ? Pourquoi ne me rend-elle pas visite ?
Esther ! Ô aisance de mon coeur.
Vous ont-ils enchaîné aussi, ma chérie ? Dans une étable ?
Vous affament-ils ? Vous frappent-ils ? Vous méprisent-ils? Singent-ils vos hurlements ?
Ils disent qu'une autre femme est ma femme,
mais le nom de la reine est Esther, Esther, Esther.
Tombe sur mes yeux, ô mon épouse, comme une nuit sans étoiles.
VI. The Counterfeit (Le Contrefaçon)
Je suis nerveux.
Je ne suis pas malade, je suis nerveux.
Si vous voulez savoir ce qui m'arrive, je suis nerveux.
Mais je vous aime tous les deux beaucoup; si vous me dites la vérité.
Je préfère le docteur Heberden, car il ne m'a pas menti.
Sir George, Sir George m'a dit un mensonge,
un mensonge blanc, dit-il, mais je déteste les mensonges blancs !
Si vous mentez, que ce soit un mensonge noir !
VII. Country dance (Scotch Bonnet)
Consolez-vous. Réconfortez mon peuple avec le chant et la danse, avec du lait et des pommes.
Le propriétaire des Trois Tonneaux fait le meilleur grog de Windsor.
Péché ! Péché ! Péché !
Vice noir, vilenie intolérable dans les ruelles, les meules de foin, aux tribunaux.
C'est la nuit sur le monde.
Même moi, votre roi, j'ai contemplé le mal.
Je gouvernerai avec une verge de fer.
Consolez-vous.
VIII. The Review (A Spanish March)
Mon peuple : je me présente devant vous en deuil,
une étoile est posée sur ma poitrine.
Le roi est mort.
Un bon gentleman, un humble serviteur de Dieu,
un mari aimant, un père affectueux.
Pauvre garçon, il est devenu fou.
Il a parlé avec des arbres, a attaqué son fils aîné,
renié sa femme, pour faire de sa reine un fantôme.
Alors ils l'ont saisi (oui!) Et ils l'ont fouetté
(ach! oui!) l'ont affamé, raillé au visage,
pendant qu'il parlait, parlait, parlait, parlait, parlait:
ils ne pouvaient pas le raser, sa bouche n'était jamais immobile.
Parfois, il hurlait comme un chien.
Et il a voilé les miroirs pour ne pas se voir passer
car ses yeux étaient devenus de la gelée de cassis.
Pauvre garçon, je pleure pour lui.
Il mourra en hurlant.