History of the Fondation

Posted in La fondation

In 1928, Winnaretta Singer, princesse de Polignac, initiated the foundation that bears her name, thus giving a legal frame to her long-term patronizing activities in favour of the arts, letters and sciences. The Fondation Singer-Polignac was created by law on 25th March 1928 and the decree of the 17th October 1928 endorsed Winnaretta's endowment to the French state. The income of the capital was intended to support the activities defined by the statutes of the foundation. After the death of the princess, the Fondation inherited her Paris mansion and moved into it in 1945.

The Fondation does not get any subsidy from the French state, it operates only with Winnaretta Singer-Polignac's fund.

Les prémisses 1926-1927

Posted in La fondation

Les conseils de Raymond Poincaré et de Maurice Paléologue.

Le 27 juillet 1926, Winnaretta invite Maurice Paléologue à lui rendre visite au Palazzo Polignac, à Venise. Paléologue y séjourne entre le 3 et le 8 septembre. Winnaretta lui fait alors part de son désir de créer une fondation charitable et un prix académique. Paléologue accueille cette idée avec beaucoup d’intérêt, mais préconise une fondation scientifique en faveur du Collège de France. À la fin de son séjour, Winnaretta évoque l’idée de léguer une partie de sa fortune au Collège de France.

Le 2 janvier 1927, à Paris cette fois-ci, Winnaretta sollicite à nouveau Maurice Paléologue ; le 7 janvier, Maurice Paléologue écrit à Joseph Bédier pour lui demander, pour « un de (ses) amis étrangers », de lui faire connaître « le statut du Collège de France et le mécanisme de son administration intérieure ». Le 11 janvier, il le remercie pour la précision de sa réponse.

Les débuts

Posted in La fondation

Le décret pour la création d’un établissement public dénommé Fondation Singer-Polignac passe au Journal Officiel le 6 mars 1928 ; la loi passe au J.O. des 26-27 mars 1928. Winnaretta accompagne cette création d’une dotation de 3 000 000 F. Le décret pour la dotation à l’État est ratifié le 17 octobre 1928 et paraît au J.O. du 4 novembre.

À partir de 1945, la Fondation reçoit de la Royal Trust Cie à Montréal (Canada) une somme variant de 150 000 à 180 000 $ CAN., annoncée comme un don anonyme, « en souvenir de Winnaretta Singer, princesse Edmond de Polignac ».

La donatrice, de nationalité américaine, avait souhaité que ses actifs fussent déposés au Canada. Sa volonté a été respectée.

Le premier Conseil d'administration

Posted in La fondation

La Fondation est gérée et administrée par un Conseil de onze membres. Selon la volonté de la princesse, huit membres sont désignés à vie et remplacés par cooptation en cas de décès, de disparition ou de démission.

Le premier Conseil se composait ainsi, et en ces termes :

  • Raymond Poincaré, de l’Académie française, ancien président de la République ;
  • Maurice Paléologue, de l’Académie française, ambassadeur de France ;
  • Joseph Bédier, de l’Académie française, professeur au Collège de France ;
  • Edouard Estaunié, de l’Académie française, professeur au Collège de France ;
  • Monsieur Guillet, de l’Académie des sciences ;
  • Jean de Polignac ;
  • Monsieur Decazes ;
  • Charles de Polignac.


À leurs côtés, le Conseil d’État désigne un de ses membres, élu pour cinq ans par ses collègues ; le premier fut Georges Maringer.

Enfin, le décret prévoyait que les deux derniers membres seraient choisis parmi les hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Ce furent André Cornu et Paul Léon. C’est aujourd’hui un membre du ministère chargé de la Recherche qui a pris la relève.

Winnaretta, de 1928 à 1939, fut toujours présente aux réunions du Conseil d’administration. En 1930, elle se plaint de la tiédeur des membres du Conseil, et s’inquiète de leur manque d’intérêt pour le développement des activités auxquelles est astreinte la Fondation. Elle invite Maurice Paléologue, ainsi que Joseph Bédier et Paul Valéry, pour aborder cette question, le 14 mars 1930. Nous n’avons malheureusement pas de trace de ce qu’ils se sont dit.