Située au dernier étage de l’hôtel, là où se trouvaient les anciens logements du personnel, cette salle de répétition a été aménagée en 2014. Dédiée aux petites formations sans clavier, elle est principalement attribuée aux quatuors à cordes. Fin 2021, des travaux ont été entrepris afin d’installer un parquet et divers panneaux acoustiques.
La Bibliothèque ovale (3e étage)
Réplique du Salon ovale situé au premier étage et attenant au Salon de musique, la bibliothèque du troisième étage était autrefois un bureau. Appelée “bibliothèque” en raison de la présence de nombreuses étagères de livres sur tout son pourtour, cette pièce d’une centaine de mètres carrés dispose de trois grandes fenêtres donnant sur les terrasses de l’hôtel, d’une cheminée en marbre avec un grand miroir et d’un plafond en verre qui offre une belle luminosité.
Ouverte aux répétitions en 2007 la bibliothèque peut accueillir des formations constituées d’une trentaine de musiciens. Dotée d’un Steinway D depuis 2021, elle est également très recherchée par les pianistes. Un clavecin et un pianoforte peuvent également être mis à la disposition des ensembles qui en expriment le souhait.
Tous les conseils d’administration de la fondation se déroulent dans cette salle.
Le Salon de musique (premier étage)
A partir de 2014 et l’augmentation accrue du nombre d’artistes en résidence à la fondation, le Grand salon, désormais Salon de musique, s’est ouvert peu à peu aux répétitions quotidiennes.
Aujourd’hui, en journée, il permet d’accueillir des répétitions d’orchestre (jusqu’à quarante personnes), avec clavecin, orgue ou percussions. Les soirs de concert, des fauteuils et chaises sont disposés au pied de la scène de manière à recevoir jusqu’à 160 spectateurs. La taille du plateau peut varier entre 28m² et 42m².
La Salle Ravel (rez-de-chaussée)
Ce qui était la cuisine au temps de la princesse est ensuite devenue un atelier dans les années 90, puis une salle de répétition en 2011. Quelques vestiges d’antan sont encore visibles (ancien évier en pierre, placards…). Aujourd’hui, cette pièce attenante à la Salle Fauré, est dotée d’un piano Yamaha C3. Elle accueille exclusivement des quatuors à cordes, trios avec piano ou autres petites formations.
La Salle Fauré (rez-de-chaussée)
Aménagée dans l’ancienne Salle des gens de l’hôtel, la salle Fauré a été ouverte en 2010. Un parquet de danse y est posé en 2019. Principalement attribuée aux petites formations, elle dispose aujourd’hui d’un piano quart-de-queue Blüthner et d’une partie du parc de percussions.
L’atelier du pavillon
Situé dans le pavillon attenant à l’hôtel, il était autrefois l’atelier de peinture et de musique de Winnaretta Singer. Le premier concert de la princesse y est organisé en 1888 avec Gabriel Fauré, Emmanuel Chabrier, Vincent d’Indy et André Messager. Après quelques travaux, l’atelier devient un véritable “hall de musique” comme le décrivait Marcel Proust. Officiellement “ouvert” en 1894, il mesurait
[Sylvia Kahan, Winnaretta Singer-Polignac, princesse, mécène et musicienne, Les Presses du Réel, 2018, p.154-155]
Au fil des années, les soirées musicales organisées dans l’atelier reçoivent les musiciens et compositeurs Gabriel Fauré, Louis Vierne, Igor Stravinski, Alfred Cortot, Blanche Selva, Armande de Polignac, Jean Wiéner, Francis Poulenc, Serge Prokofiev, Jacques Février, Clara Haskil, Nadia Boulanger, Jean Françaix… mais aussi les peintres Félix Barrias et John Singer Sargent, les écrivains Marcel Proust, Oscar Wilde, Colette et Paul Valéry, ainsi que la comédienne Sarah Bernhardt.
Au moment de la création de la Fondation Singer-Polignac en 1928, l’atelier connaît d’importantes modifications. Une cheminée est remplacée par une double porte vitrée donnant sur les terrasses. Le toit à double pente est supprimé pour permettre la construction d’un appartement ; l’orgue est descendu au rez-de-chaussée, les pianos à queue sont installés dans le salon de musique.
Après la mort de Winnaretta en 1943, la Fondation s’installe dans l’hôtel, dont seuls les murs lui ont été légués. Les pianos furent enlevés en 1948 et l’orgue, que la princesse avait légué à son neveu, le comte Jean de Polignac, fut récupéré par Marie-Blanche, sa veuve, en décembre 1951. Depuis, l’orgue a été vendu au séminaire de Merville dans le Nord de la France.
Aujourd’hui, l’atelier dispose d’un Steinway D acquis par la fondation. Un orgue positif et un clavecin peuvent également être mis à disposition des musiciens pour leurs répétitions, ainsi que des percussions. De par ses dimensions au sol qui restent inchangées (dix mètres sur douze et demi), il peut recevoir des formations allant de l’orchestre (environ 30 personnes) au chœur (40 personnes). Même si quelques concerts y ont été organisés jusqu’au début du XXIe, l’atelier est désormais exclusivement une salle de répétition. Il peut également servir de studio d’enregistrement et de tournage pour les projets discographiques et audiovisuels des résidents.
Le Trio Metral en tournage à l’Atelier en septembre 2021 © FSP CLP