Ensemble Astera – 16 mai 2024

Pour notre premier concert de résidence à la Fondation Singer-Polignac, nous avons choisi d’interpréter une partie du programme du disque que nous enregistrerons en juillet prochain. Nous souhaitons présenter l’identité sonore de l’Ensemble Astera, tout en montrant la diversité offerte par la formation du quintette à vent. C’est donc naturellement que ce programme propose de la musique française, avec des arrangements apportant la couleur de nos instruments aux grandes pièces que sont le Tombeau de Couperin de Ravel puis la Petite Suite de Debussy. 

Summer Music de Samuel Barber, pièce maîtresse du répertoire original pour quintette à vent, nous immerge dans une atmosphère estivale propice à la somnolence et à l’évasion onirique, et entraîne chaque auditeur dans une histoire musicale qui lui est propre. Particulièrement sensibles à la chance que nous avons d’avoir un répertoire en évolution, nous souhaitions également présenter une pièce du XXIe siècle. Alevi Dedeler raki masasinda (Des pères alévis buvant du raki) de Fazil Say, raconte la rencontre de cinq maîtres spirituels (pères alévis), chacun représenté par un instrument du quintette. Les quatre mouvements enchaînés sont animés par leurs discussions vives et passionnées agrémentées d’extraits de chansons populaires turques.

Ensemble Astera

Maurice Ravel (1875-1937) 

Le tombeau de Couperin M.68 (arrangement Mason Jones) 

  • Prélude
  • Fugue
  • Menuet
  • Rigaudon

Samuel Barber (1910-1981) 

Summer Music opus 31

Claude Debussy (1862-1918) 

Petite suite (arrangement de Gordon Davis) 

  • En bateau
  • Cortège
  • Menuet
  • Ballet

Fazil Say (né en 1970) 

Alevi dedeler raki masasinda opus 35

  • Andantino tranquillo – Presto fantastico 
  • Andante tranquillo – Moderato “ironique”
  • Andantino
  • Presto – Andantino

Ensemble Astera

Coline Richard flûte

Yann Thenet hautbois

Moritz Roelcke clarinette

Jeremy Bager basson

Gabriel Potier cor

Ensemble Astera

L’Ensemble Astera est un quintette à vent, lauréat du 1er Prix, ainsi que du Prix de la meilleure interprétation de la création au Concours International de Musique de Chambre Carl Nielsen à Copenhague en avril 2023. Il a été créé en 2019 par cinq jeunes musiciens, tous diplômés de la Haute Ecole de Musique de Lausanne.

Depuis la fin de leurs études, soudés par leur amitié, ils n’hésitent pas à se réunir des quatre coins de l’Europe pour partager leur passion commune de la musique de chambre. Ils forment un ensemble cosmopolite, réunissant quatre nationalités européennes, et leurs différentes expériences auprès de grands orchestres internationaux enrichissent leur cohésion, leur sonorité particulière et leur affinité musicale autour du quintette à vent. Ils sont heureux de partager leur vision essentielle en tant que chambristes: le mélange des sons et des timbres de cinq instruments à vents dans un but d’unité et de recherche d’une plus grande dimension artistique.

Développé grâce à de nombreux arrangements, le répertoire de leur formation est riche et varié, parsemé de pépites musicales, de grands compositeurs comme de moins connus. Les musiciens vous feront découvrir ou redécouvrir des pièces de tous genres, montrant toutes les possibilités sonores du quintette à vent, et ainsi offrir une expérience de concert émouvante et marquante.

L’Ensemble Astera se produit dans divers festivals et saisons musicales en Europe, mais aussi sur les ondes de France Musique, de la Radio Télévision Suisse ou encore de la radio danoise. Ses membres, en tant que musiciens d’orchestre, font partie ou ont l’occasion d’être invités par des phalanges telles que l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, Tonhalle Orchester Zürich, Gewandhausorchester Leipzig ou encore l’Orchestre Philharmonique de Radio France.

L’Ensemble Astera est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023.

La Françoise et l’Impériale – Ensemble Théodora – 11 avril 2024

Avant-propos

À l’aube du XVIIIème siècle, une théorie surprenante prend de l’ampleur : la Théorie des climats. Elle cherche à cerner la complexité humaine par le biais du climat et de l’environnement. Tant sur le plan anthropologique qu’esthétique, de grands penseurs (Montesquieu, Dubos, Rousseau) se pencheront sur la question du déterminisme climatique. Sommes-nous le produit de notre environnement ? Montesquieu affirme « ce sont les différents besoins dans les différents climats qui ont formé les différentes manières de vivre ; et ces différentes manières de vivre ont formé les diverses sortes de lois ». En musique, le théoricien Janowka suit une logique similaire lorsqu’il commente la diversité des styles musicaux européens. Il trace dans Clavis ad thesaurum magnae artis musicae (Prague, 1701) un lien direct entre les styles musicaux et les facteurs culturels et climatiques dont ils sont issus.

Notre programme étudiera la France d’une part, l’Empire germanique d’autre part. Le répertoire ancré dans la danse de Rebel et Marais s’opposera tout d’abord à la complexité des harmonies et du contrepoint des cantates de Geist et Cöler. Mais réduire la complexité humaine à l’espace que nous habitons exclut toute contextualisation sociale et culturelle, et tend vers une forme de chauvinisme. Notre seconde partie se détachera du simplisme des idées de Janowka : en présentant des œuvres françaises et allemandes en contrepied de ses définitions, nous espérons montrer les limites de la théorie climatique.

Ensemble Théodora

Programme

LA FRANÇOISE ET L’IMPÉRIALE 

I – Les Nations soumises à leur climat

Jean-Féry Rebel (1666-1747)

  • Les Caractères de la Danse (arrangement : Patrick Ayrton)

Martin Köler (c.1620-c.1703)

  • Cantate “Gott ist getreu”

Marin Marais (1656-1728)

  • Second livre de pièces de viole
    • Prélude en sol majeur
    • Chaconne en rondeau

Christian Geist (c.1650-1711)

  • Cantate “Es war aber an der Stätte”

II – Le Goût Mêlé

Georg Muffat (1653-1704)

  • Florilegium Secundum (Passau, 1698)
    • Ouverture de la suite Colligali Montes

Jean-Baptiste Lully (1632-1687)

  • La Grotte de Versailles (1668)
    • Air “Dans ces déserts”

Georg Muffat 

  • Gavotte pour les amours (Colligati Montes)

Jean-Baptiste Lully 

  • La Grotte de Versailles (1668)
    • Air “Depuis que l’on soupire sous l’amoureux Empire”

Georg Muffat 

  • Menuet 1, pour l’Hymen – Menuet II (Colligati Montes)

Jean-Baptiste Lully 

  • Cadmus et Hermione (1673)
    • Air “Amours, voy quels maux tu nous fais”

Georg Böhm (1661-1733) & Nicolas Lebègue (1631-1702)

  • Suite en fa majeur pour le clavecin
    • Allemande
    • Courante
    • Courante
    • Sarabande et double
    • Gigue
    • Gavotte
  • Pièces extraites du Manuscrit Möller (entre 1705 et 1713)
  • André Campra (1660-1744)

    • Hésione, Tragédie mise en musique (Paris, 1700)
      • Air “Aimable Vainqueur”

    Anonyme

    • Sonata a 2 – Violino, Viol di Gamba & Continuus

    Jacques Boyvin (c. 1649-1706)

    • Second livre d’orgue (Paris, 1700)
      • Récit tendre

    André Campra

    • Motets, Livre 2 (Paris, 1699)
      • Ecce quam modum

    Ensemble Théodora

    Mariamielle Lamagat soprano

    Louise Ayrton violon

    Alice Trocellier viole de gambe

    Lucie Chabard clavecin et orgue

    © Mirza Durakovič

    Ensemble Astera

    THÉODORA est un ensemble de musique ancienne dont le travail explore les répertoires de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècle, avec une attention particulière portée aux compositeurs expatriés.

    L’ensemble s’est formé en 2018 au travers de divers concours en Angleterre, en obtenant un deuxième prix au Nancy Nuttall Early Music Prize (Londres, 2018) et fit partie des finalistes du London Early Music Exhibition 2018. L’expériencede la scène des musiciennes s’est par ailleurs développée grâce à divers tremplins pour jeunes ensembles en Europe : Fabulous Fringe du Festival de Musique Ancienne d’Utrecht, Fringe du Festival Musica Antiqua de Bruges 2018, et la saison 2021 ainsi que le Festival 2022 Jeunes Talents à Paris.

    Si le premier amour de l’ensemble reste la musique française, le répertoire anglais du XVIIe – et particulièrement les collections des English Country Dances – lui a permis de développer un travail sur l’improvisation, notamment à l’occasion de sa participation au Brighton Early Music Festival.

    En 2021, l’ensemble a entamé une phase de création théâtrale autour de la figure de l’abbé de Choisy, mêlant ses écrits avec la musique de son temps, en collaboration avec le comédien Théophile Gasselin, associé à la Comédie de Saint-Etienne. La création de ce projet a eu lieu en novembre 2022 au Théâtre du Grand Orme, commune de Blois, et est en phase de diffusion.

    En parallèle de ses concerts programmés dans les circuits classiques, l’ensemble initie en 2022 un projet de médiation en collaboration avec l’Université Paris Cité. Cette programmation, appelée “Classique Sandwich”, permet à des étudiants non musiciens d’apprivoiser le répertoire baroque lors de concerts courts pendant leur pause-déjeuner. 

    Récemment, l’ensemble a créé son programme Genesis – récital autour de la chaconne de Bach – lors de l’édition 2023 du Festival La Folia à Rougemont (mai 2023). En septembre 2023, Vie(s) de Choisy est redonné à l’Université Paris Cité dans le cadre de leur collaboration. Pour sa saison 2024, l’ensemble sera invité pour une résidence lors de l’édition 2024 du Festival de La Chaise-Dieu, autour d’une carte blanche de création ainsi que des actions pédagogiques.

    L’ensemble Théodora est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023.

    Photo : Manou Guillon

    Trio Sypniewski – 8 février 2024

    Avant-propos

    Beethoven, Kodály et Dohnányi seront à l’honneur de notre premier concert en tant que résidentes à la Fondation Singer-Polignac.

    Depuis la création de notre trio familial, la Sérénade de Dohnányi nous accompagne, mêlant lyrisme, folklore et virtuosité, elle s’inscrit ainsi parmi les œuvres majeures pour trio à cordes. Compositeur contemporain de Kodály, dont nous jouerons l’Intermezzo, il puise sa source d’inspiration dans le folklore hongrois tout en s’appuyant sur les formes instaurées par les compositeurs classiques et romantiques. La Sérénade de Dohnányi prend d’ailleurs modèle sur celle de Beethoven, écrite cent ans plus tôt.

    Le trio opus 9 n°1 fait preuve d’une grande maturité malgré son jeune opus. À travers ses quatre mouvements, Beethoven y déploie une grande richesse d’expression, allant de l’intime au grandiose, pour finir par un final enlevé et brillant.

    Trio Sypniewski

    Programme

    Ernő Dohnányi (1877-1960)

    Sérénade pour trio à cordes en ut majeur opus 10 

    • Marche 
    • Romance
    • Scherzo 
    • Tema con variazione
    • Finale: Rondo 

    Zoltan Kodály (1882-1967)

    Intermezzo 

    Ludwig van Beethoven (1770-1827)

    Trio à cordes nᵒ 3 en sol majeur opus 9 nᵒ 1 

    • Adagio – Allegro con brio
    • Adagio ma non tanto e cantabile
    • Scherzo: Allegro
    • Presto

    Trio Sypniewski

    Magdalena Sypniewski violon

    Anna Sypniewski alto

    Caroline Sypniewski violoncelle

    Trio Sypniewski

    Originaires de Toulouse, les trois soeurs Anna, Magdalena et Caroline décident de former leur Trio une fois réunies au CNSM de Paris en 2016.

    Cette formation les a séduites par la spécificité de son écriture, alliant une recherche d’homogénéité entre les trois instruments à cordes, à une prise de parole parfois plus concertante. La richesse du répertoire leur permet d’aborder différents styles et époques, allant des Variations Goldberg de J.S. Bach jusqu’à des créations contemporaines, dont la Partita pour trio à cordes composée par Raphaël Sévère en 2021.

    En s’associant à d’autres musiciens, elles accèdent également à de plus larges répertoires comme celui du quatuor avec piano qu’elles ont eu l’occasion de défendre aux côtés d’Alexandre Kantorow, Adam Laloum et Clément Lefebvre.

    Le Trio Sypniewski a été invité à se produire dans de nombreux festivals comme les Jeudis Musicaux de Royan, l’Orangerie de Sceaux, le Ohrid Summer Festival, le Festival Idéal au Potager du Roi à Versailles, le Festival Jeunes Talents, le Festival d’Auvers-sur-Oise, les Ravéliades de Ciboure, les Soirées Musicales en Val-de-Seugne, le Festival Notes d’Ecume, Musique à la Source, Musiques à Versailles, Août Musical de Deauville…

    Durant leur parcours, les musiciennes ont eu la chance de bénéficier des conseils de François Salque, du Quatuor Modigliani, et ont participé à l’Académie Ravel à Saint-Jean-de-Luz où elles ont obtenu de nombreux prix. Leurs expériences personnelles dans de grandes écoles à l’étranger comme la Hans Eisler à Berlin (Magdalena), le Mozarteum à Salzbourg (Caroline) et à la Colburn Shool à Los Angeles (Anna), ont également façonné leur identité en tant que trio.

    Depuis septembre 2022, elles ont intégré la classe de Günter Pichler (Alban Berg Quartet) à la Escuela Superior de Música Reina Sofia à Madrid.

    Le Trio Sypniewski est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023.

    Photo : Thomas Baltes

    Quatuor Elmire – 18 janvier 2024

    Avant-propos

    L’union des deux écoles de Vienne au cœur d’un programme mêlant classicisme et modernité constitue un parfait miroir de deux époques cruciales du répertoire, le public est ainsi plongé dans la riche tradition viennoise du quatuor à cordes.

    L’exploration du quatuor n° 9 opus 59 n° 3 de Beethoven nous immerge dans un moment de vie du compositeur qui, très affecté par sa surdité, pense mettre fin à ses jours mais décide finalement de surmonter son handicap et de l’assumer pleinement, laissant libre cours à sa créativité. 

    Au cœur du programme, deux œuvres d’Anton Webern viendront illustrer la deuxième école viennoise : Langsamer Satz et son profond lyrisme aux confins du romantisme déjà très révélateur d’un expressionnisme empli de mélancolie qui est sur le point de naître ; puis les Six Bagatelles, des miniatures dans lesquelles le geste musical est le maître mot, se manifesteront comme la plus pure expression de la modernité viennoise et de son apport au répertoire du quatuor à cordes.

    L’opus 135, qui clôturera ce concert, est la toute dernière œuvre de Beethoven. La dimension philosophique de l’écriture musicale y prend une forme des plus affirmées et concrètes, l’œuvre étant nommée par le compositeur lui-même « Der schwergefasste Entschluss » (La résolution difficilement prise) avec l’énigmatique et devenue célébrissime en-tête de son final « Muß es sein? Es muß sein! ».

    Quatuor Elmire

    Programme

    Ludwig van Beethoven (1770-1827)

    Quatuor à cordes n° 9 en do majeur opus 59 n° 3

    • Andante con moto — Allegro vivace
    • Andante con moto quasi allegretto
    • Menuetto Grazioso
    • Allegro molto

    Anton Webern (1883-1945)

    Langsamer Satz (1905) 

    Six bagatelles pour quatuor à cordes opus 9 

    • Mässig
    • Leicht bewegt
    • Ziemlich fliessend
    • Sehr langsam
    • Äusserst langsam
    • Fliessend 

    Ludwig van Beethoven (1770-1827)

     Quatuor à cordes n°16 en fa majeur opus 135 

    • Allegretto
    • Vivace
    • Lento assai, cantante e tranquillo
    • Grave ma non troppo tratto – allegro

    Quatuor Elmire

    David Petrlik, Yoan Brakha violon

    Hortense Fourrier alto

    Rémi Carlon violoncelle

    Quatuor Elmire

    Le Quatuor Elmire, fondé en 2017, a su en quelques années d’existence, faire sa place sur la scène française et internationale en se produisant aussi bien France, qu’en Italie, Allemagne, Espagne, Belgique ou Hongrie.
    Composé de quatre musiciens basés à Paris – David Petrlik et Yoan Brakha aux violons, Hortense Fourrier à l’alto et Rémi Carlon au violoncelle – le quatuor a reçu les conseils des plus grands quartettistes tels que les membres des quatuors Hagen, Ysaÿe, Berg, Modigliani, Belcea et Ébène.
    Après avoir remporté le 3ème Prix ainsi que le Prix Spécial pour la meilleure interprétation de l’oeuvre contemporaine imposée au Concours international Carl Nielsen à Copenhague en 2019, le Quatuor Elmire reçoit le deuxième prix ex-aequo ainsi que le prix spécial « Fondation Etrillard » au Concours de Genève 2023.
    Remarqué par ses apparitions dans des festivals tels que la Folles Journées de Nantes, le Festival des Arcs, ou encore les Rencontres Musicales d’Évian, le quatuor fera ses débuts au Alt Oper de Francfort en janvier 2024.
    Le quatuor est artiste résident à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth, « grand résident » à l’association ProQuartet, artiste génération Spedidam ainsi que lauréat de la Fondation Banque Populaire.

    Le Quatuor Elmire est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2019.

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    David Petrlik joue un violon Jean Baptiste Vuillaume de 1842 
    Yoan Brakha joue un Nicolas Desrousseaux de 1747 
    Hortense Fourrier joue un alto Joël Klépal de 2017
    Rémi Carlon joue un violoncelle Gioffredo Cappa de 1714

    Photo : Amaury Viduvier

    L’âge d’or de l’octuor à vent – 21 décembre 2024

    En partenariat avec

    Programme

    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

    Sérénade K.375 en Mib majeur

    • Allegro maestoso
    • Adagio
    • Allegro

    Franz Krommer (1759-1831)

    Partita opus 57 en fa majeur

    • Allegro vivace
    • Minuetto
    • Andante cantabile
    • Alla Polacca

    Wolfgang Amadeus Mozart

    Rondo alla turca (arr. Goepfert)

    Ludwig van Beethoven (1770-1827)

    Parthia opus103

    • Allegro
    • Andante
    • Menuetto
    • Presto

    Ensemble Sarbacanes

    Gabriel Pidoux, Neven Lesage hautbois

    Alejandro Pérez Marin, Florian Gazagne basson

    Roberta Cristini, Hirona Isobe clarinette

    Félix Roth, Alessandro Orlando cor

    Lilas Réglat contrebasse

    Sarbacanes

    Sarbacanes est un ensemble dédié à la musique des XVIIIe et XIXe siècles mettant à l’honneur les instruments à vent. Fondé en 2016 à partir d’un effectif de deux hautbois, basson et clavecin, il comprend à présent différentes formations permettant d’interpréter des répertoires allant de la sonate en trio baroque aux sérénades à grand effectif de l’époque classique et romantique.
    Le premier opus discographique de Sarbacanes (2019, label INITIALE) est consacré à des « Ouvertures » de Telemann pour vents. Le second opus de l’ensemble sortira à l’été 2024 sur le label Oktav Records.
    La formation d’octuor à vent de l’ensemble a intégré en 2020 pour une durée de 3 ans, le programme EEEMERGING+ (Ensembles Européens Emergents) piloté par le Centre Culturel d’Ambronay et 15 partenaires européens.
    Sarbacanes s’est par ailleurs produit au Festival de Royaumont, à la Folle Journée de Nantes, au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, à la Philharmonie de Cologne, aux Flâneries de Reims, au Festival de Saint-Céré, aux Musicales de Normandie, au Collegio Ghislieri de Pavie, à La Courroie, au Festival Européen Jeunes Talents, à la Guildhall de Riga…
    Sarbacanes est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2021.

    Quartetto Eos – 19 octobre 2023

    Avant-propos

    Depuis la création du quatuor en 2016, nous nous sommes donnés pour but – par notre lecture critique et approfondie de la partition – de transmettre au public des émotions fortes, parfois contrastées, et d’atteindre l’âme du spectateur à travers notre son.

    Notre programme se compose de deux pièces dans lesquelles les compositeurs, à la fin de leur vie, ont pioché au plus profond de leurs émotions. L’incipit désespéré du Quatuor opus 80 de Mendelssohn, un motif frénétique, presque une errance dans le chagrin qui, mesure après mesure devient un cri de douleur, crée un remarquable contraste avec le mouvement lent qui suit, duquel se dégagent une lumière et un langage radicalement différents, tendre et plein de recueillement. Le Quatuor n°14 de Schubert « La Jeune fille et la mort » est quelque peu similaire dans sa construction rien qu’avec son premier mouvement où les sections rythmiques contrastent avec les thèmes doux et élégants inspirés de la tradition autrichienne.

    C’est là pour nous la mission d’un musicien : transmettre les pages immortelles de la musique, mais à travers elles, inspirer, captiver, impliquer l’auditeur.

    Quartetto Eos

    Programme

    Felix Mendelssohn (1809-1847)

    Quatuor à cordes n°6 opus 80 

    • Allegro vivace assai
    • Allegro assai
    • Adagio
    • Finale Allegro molto

    Franz Schubert (1797-1828)

    Quatuor à cordes n°14 La jeune fille et la mort D.810

    • Allegro 
    • Andante con moto
    • Scherzo. Allegro molto — Trio
    • Presto 

    Quartetto Eos

    Elia Chiesa, Giacomo Del Papa violon

    Alessandro Acqui alto

    Silvia Ancarani violoncelle

    © Flavio Ianniello

    Quartetto Eos

    Formé en 2016 au sein du Conservatoire S. Cecilia de Rome, le Quatuor Eos a immédiatement attiré l’attention du monde musical par la fraîcheur et la profondeur de ses interprétations, en remportant en 2018 le Prix Farulli attribué par la Critique musicale italienne.

    Le quatuor est actuellement en master de musique de chambre à l’école de musique et de théâtre de Munich au sein de l’académie du Quatuor Ebène et étudie régulièrement auprès d’Alfred Brendel, Corina Belcea (Belcea Quartet), Eckart Runge, Patrick Jüdt (ECMA), Lawrence Dutton (Emerson Quartet), Isabel Charisius (Alban Berg Quartet), Günter Pichler (Alban Berg Quartet) et le Jerusalem Quartet.

    Les musiciens ont également bénéficié des cours intensifs pour quatuor à cordes à l’Académie Stauffer de Cremona, dans la salle du Quatuor Cremona.

    Le Quatuor Eos est lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux, comme le Concours international Anton Rubinstein de Düsseldorf, le Concours Sergio Dragoni à Milan et a remporté le premier prix du Concours Orpheus en Suisse en 2020.

    Le quatuor s’est déjà produit dans de nombreuses salles et festivals italiens (la Società del Quartetto à Milan, à l’Istituzione Universitaria dei Concerti et l’Accademia Filarmonica Romana à Rome…), mais également en Suisse (Festival Musikdorf Ernen et Davos Festival) ainsi qu’à la Philarmonie de Paris.

    Les musiciens ont déjà collaboré avec Calogero Palermo (Royal Concertgebouw Orchestra), Gustavo Nuñez (Royal Concertgebouw Orchestra), Jerusalem Quartet, Cremona Quartet, Enrico Pace, Aron Chiesa (Teatro alla Scala) et Enrico Dindo. Ils se produisent régulièrement sur les ondes et la télévision italiennes (Rai Radio3, “SRF 2 Kultur”, Rai 5, Rai 1).

    Le premier disque du quatuor Eternal Beauty est paru au printemps 2023 (Da Vinci Records) et se consacre à Janáček, Mendelssohn et Webern.

    Le quatuor est membre du Dimore del Quartetto et vient d’être sélectionné pour participer au Concours de Genève 2023.

    Les musiciens jouent sur un quatuor d’instruments de Peter Greiner généreusement prêté par Valentin Erben (Alban Berg Quartet).

    Le Quatuor Eos est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2022.

    Raphaël Sévère et Nathanaël Gouin

    Avant-propos

    Ce programme, construit au sein de l’univers schumannien, aborde la technique même de la transcription, question centrale dans le travail du compositeur que l’on retrouve notamment dans les Trois romances pour hautbois ou violon ou clarinette et piano, ou encore dans les Phantasiestücke opus 73 imaginées pour clarinette et piano, dont la partie de clarinette peut également être exécutée à l’alto ou au violoncelle.

    Conçue autour de la tonalité la mineur, chère à Robert Schumann, qui est entre autre celle de son sublime Concerto pour piano, cette balade dans les méandres de l’âme s’aventure dans les Cinq pièces sur un ton populaire – où l’imaginaire onirique et la liberté de Schumann se déploient merveilleusement – puis vers les Trois romances, écrites pour Clara en guise de cadeau de Noël. Enfin, ce programme se clôturera par la première sonate pour violon et piano, un monument d’écriture contrapuntique profondément tourmenté et pourtant traversé d’une simplicité à la grâce absolue. 

    Raphaël Sévère et Nathanaël Gouin

    Programme

    Robert Schumann (1810-1856)

    Cinq pièces sur un ton populaire opus 102

    • Vanitas Vanitatum. Mit humor (Avec humour)
    • Langsam (Lentement)
    • Nicht schnell, mit viel Ton su spielen (Pas vite, à jouer avec beaucoup de sonorité)
    • Nicht zu rasch (Pas trop vite)
    • Stark und markirt (Fort et marqué)

    Lieder (transcription pour clarinette et piano de R. Sévère)

    • Widmung (Myrthen opus 25)
    • Die Lotosblume (Myrthen opus 25)
    • Stille Thränen (Douze poèmes de Kerner opus 35)
    • Und wüssten’s die Blumen (Dichterliebe opus 48)
    • Setze mir nicht (Myrthen opus 25)
    • Mein schöner Stern! (Minnespiel opus 101)
    • Intermezzo (Liederkreis opus 39)

    Sonate n°1 pour violon et piano en la mineur opus 105 (transcription pour clarinette et piano de R. Sévère)

    • Mit leidenschaftlichem Ausdruck
    • Allegretto
    • Lebhaft

    Raphaël Sévère clarinette

    Nathanaël Gouin piano

    © Sylvain Picart

    Raphaël Sévère clarinette

    Vainqueur du concours de Tokyo à l’âge de 12 ans, nommé aux Victoires de la Musique « Révélation soliste instrumental » à 15 ans, Raphaël Sévère remporte en novembre 2013 le prestigieux concours des Young Concerts Artists de New York qui lui décerne le 1er Prix ainsi que huit des dix Prix spéciaux. 

    Raphaël s’est produit en soliste avec le Deutsche Sinfonieorchester à la Philharmonie de Berlin, l’Orchestra of St. Luke au Alice Tully Hall de New York, l’Orchestre de chambre de Paris au festival de Saint-Denis, l’Orchestre National de Russie au festival de Colmar, le London Philharmonic Orchestra, le Konzerthausorchester de Berlin, les Orchestres Nationaux du Capitole de Toulouse, de Bordeaux-Aquitaine, des Pays de la Loire, de Lille, de Strasbourg, de l’Ile de France. 

    En récital, il est présent au Théâtre des Champs Elysées, Kennedy Center de Washington et Merkin Concert Hall de New York, Gardner Museum de Boston et de Vancouver, Auditorium du Louvre, KKL de Lucerne, Rheingau Musik Festival, Mecklenburg-Vorpommern Festspiele, Fondazione La Società dei Concerti di Milano, French May de Hong-Kong, Festival de la Grange de Meslay, Salle Molière à Lyon, Grand Théâtre d’Aix en Provence, Festival de Radio France Montpellier, Folles Journées de Nantes, de Varsovie, de Tokyo. 

    En musique de chambre, il a pour partenaires les quatuors Ebène, Modigliani, Prazák, Van Kuijk, les trios Wanderer, les Esprits et Messiaen, également Martha Argerich, Boris Berezovsky, Adam Laloum, Jean-Frédéric Neuburger, Gidon Kremer, David Grimal, Gérard Caussé, Antoine Tamestit, Gary Hoffman, Xavier Philips, Victor Julien-Laferrière, François Salque… 

    Attiré depuis toujours par la création et lui-même compositeur, il crée en 2016 sa première pièce Obscurs pour clarinette et guitare à la salle Cortot avec Antoine Morinière, éditée par L’empreinte mélodique. En 2019, il compose Sept Miniatures pour piano seul (création en février 2019) et Entre chien et Loup pour guitare seule (création à Vienne en été 2019). En 2020, il créera son premier concerto pour clarinette et orchestre, commande de l’Orchestre de Bretagne.

    Ses disques ont été distingués entre autres par Diapason (Diapason d’Or), Classica (Choc), Télérama (évènement FFFF).

    En 2017 parait un album consacré au 1er Concerto pour clarinette de Carl Maria von Weber enregistré à la Philharmonie de Berlin avec le Deutsches Sinfonieorchester sous la direction d’Aziz Shokhakimov, couplé à deux œuvres du même compositeur avec le pianiste Jean-Frédéric Neuburger (Mirare).

    Complice de toujours avec le Trio Messiaen, ils font paraître en 2018 un album consacré au Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen ainsi qu’aux Court Studies from the Tempest de Thomas Adès (Mirare).

    Raphaël Sévère est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2020.


    Nathanaël Gouin piano

    Paru chez Mirare en septembre 2017, le premier disque récital de Nathanaël Gouin, Liszt Macabre, n’a pas manqué de susciter des réactions enthousiastes des critiques. Pour Diapason, « Liszt Macabre se signale autant par la pertinence du programme que la perfection de la réalisation » alors que, selon Classica (qui lui décerne un Choc), « loin d’effrayer Nathanaël Gouin, ce funèbre registre lui permet d’exprimer tout son talent, lumineux ! ». Un deuxième album solo consacré à Georges Bizet paraît en septembre 2020 chez Mirare Records. Incontestablement, Nathanaël Gouin figure comme l’une des voix les plus originales ayant émergé sur la scène musicale de ces dernières années. Déjà, le magazine Classica le classe parmi les pianistes à suivre de la jeune génération. 

    Lors de sa résidence à la Chapelle Musicale Reine Elizabeth de Belgique, il reçoit le soutien de Maria João Pires, qui le présente au public dans le cadre du projet Partitura, concept réunissant différentes générations de musiciens dans le partage de la scène, donnant lieu à d’importantes tournées en Europe et au Japon.

    Nathanaël Gouin est devenu un soliste et musicien chambriste recherché, se produisant en Europe, en Asie, ou encore aux États-Unis. Il est invité dans des salles prestigieuses telles que la grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris et la Cité de la musique, La Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, la Salle Rameau à Lyon, Bozar et la Salle Flagey à Bruxelles, sans oublier des festivals tels que ceux de La Roque d’Anthéron, de Radio France et Montpellier, ou encore Les Flâneries musicales de Reims, Piano aux Jacobins à Toulouse, Les Folles Journées de Nantes Tokyo Varsovie ou Ekaterinbourg, la Salle Bourgie à Montréal et la nouvelle Scala de Paris. 

    Dans le domaine du concerto, Nathanaël Gouin cultive un répertoire large et curieux, ce qui lui vaut des collaborations stimulantes avec de nombreuses formations : le Philharmonique de Liège, l’ensemble Les Siècles, Le New Japan Philharmonic, l’Orchestre National d’Île-de-France, le Brussels Philharmonic, le Sinfonia Varsovia, ou encore le Chœur de Radio France. C’est en 2016 que paraît l’enregistrement du Concerto pour piano et orchestre d’Edouard Lalo avec le Philharmonique de Liège placé sous la direction de Jean-Jacques Kantorow (Label Outhere), disque qui reçoit les meilleures critiques.

    La musique de chambre est évidemment très présente dans sa vie artistique et il est le partenaire de grands interprètes tels que Augustin Dumay, Jean-Claude Pennetier, Michel Dalberto, José Van Dam ou Jerome Pernoo.Il a par ailleurs fondé un duo piano-violon avec Guillaume Chilemme, dont les enregistrements Ravel Canal, et Schubert ont été remarqués. 

    Il est fréquemment invité des émissions radiophoniques sur France Musique et Radio Classique mais aussi des Victoires de la musique Classique sur France 3. 

    Nathanaël Gouin commence l’étude du piano et du violon à l’âge de 3 ans. Formé au Conservatoire de Toulouse et de Paris, à la Juilliard School de New York, mais également aux Hochschulen für Musik de Fribourg-en-Brisgau et de Munich, l’Académie Musicale de Villecroze, ainsi que quatres années de résidence à la prestigieuse Chapelle Reine Elisabeth. Il a également reçu les conseils de grands musiciens tels que Maria-Joao Pires, Louis Lortie, Jean-Claude Pennetier, Michel Beroff, Avedis Kouyoumdian, Denis Pascal, Rena Shereshevskaya ou encore Dimitri Bashkirov.

    Lauréat de nombreux concours internationaux, tel que le Concours Johannes Brahms à Pörtschach en Autriche (Premier Prix), le Concours de duos de Suède (Premier Prix), ou encore le Concours de Musique de chambre de Lyon, il est de plus lauréat de la Fondation d’entreprise Banque Populaire et de la Fondation Meyer. 

    Nathanaël Gouin est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2020.

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