Lettre de Anna de Noailles à la Princesse de Polignac n°102

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Sans date.

Ma chère petite Winn,

Vous devinez combien je suis attendrie par votre immense bonté, - car j'ai tant de maux et si peu de joie, que je ne puis jamais plus croire à une heureuse et bienfaisante circonstance. Mais il y a votre coeur, qui change les choses. Vous pensez ce que c'est pour moi de respirer le parfum de l'églantine et du foin coupé ailleurs que sur un flacon de Guerlain ! C'est à cette inlassable tendresse pour la nature,- pourtant si cruelle,- que j'associerai notre fidèle amitié et celle du cher être qui vit dans votre coeur. Je vous embrasse bien tendrement. Anna.

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