Don Quixote

Publié dans Saison 2021-2022

Présentation du concert

C’est une joie de terminer cette saison de concerts en compagnie du magicien Richard Strauss. Souvent présenté comme le dernier représentant de la tradition classique et romantique allemande poursuivant jusqu’au milieu du XXe siècle l’héritage de Mozart, Beethoven, Wagner, celui-ci fut également un des maîtres de la musique moderne naissante. Il allait notamment, dès la fin du XIXe siècle, fasciner ses contemporains par sa capacité de créer un orchestre nouveau, prodigieux, et véritablement féerique, dans sa fabuleuse série de poèmes symphoniques.

Rappelons d’abord que le jeune Richard Strauss a baigné dans la musique dès son enfance. Son père était un des plus grands cornistes allemands – ayant cette particularité de détester la musique de Wagner, mais en même temps d’être admiré par Wagner comme un des meilleurs interprètes de sa musique. Strauss a reçu de ce père une éducation musicale classique avant de se tourner, lui-même, vers Wagner qui allait devenir son dieu et son modèle – et qu’il allait d’ailleurs souvent diriger, notamment à Bayreuth. Mais il s’est également passionné très jeune pour la littérature et la philosophie qui nourrissent son œuvre, et notamment cette série de poèmes symphoniques qui sont le premier grand pan du catalogue de Strauss, entamé à l’âge de vingt ans avec Aus Italien (1886), et s’achevant douze ans plus tard avec Une vie de Héros (1898). Par la suite, Strauss se tournera presque totalement vers l’opéra où il donnera Salomé, Elektra, Le Chevalier à la rose et tant d’autres chefs d’œuvres. Tout juste écrira-t-il encore deux grandes symphonies en forme de poèmes symphoniques : la Symphonie domestique en 1903 et la Symphonie alpestre en 1915.

Pourquoi le jeune Strauss a-t-il commencé par composer ces poèmes symphoniques ? Peut-être parce qu’il ne se sentait pas encore prêt pour l’art lyrique, en regard de ce monument que représentait pour lui Wagner. Mais aussi parce qu’il a découvert chez Franz Liszt ce genre orchestral qui échappe au cadre traditionnel de la symphonie et assimile le développement musical au développement d’une idée littéraire. Liszt en a donné les premiers dans les années 1840-1850 avec Ce qu’on entend sur la montagne, Le Préludes, Mazeppa... D’autres compositeurs ont suivi comme Saint-Saëns avec la Danse macabre ou Le rouet d’Omphale… Mais ce sont des pièces brèves, de caractère pittoresque, quand le jeune Strauss va donner à ce genre une ampleur nouvelle en écrivant de véritables romans symphoniques aux épisodes contrastés. Le premier, Aus Italien, est un voyage musical en Italie ; le second, Don Juan, sur des vers de Nikola Lenau, révèle pleinement en 1888 le génie de Strauss avec ses élans de sensualité, son énergie, sa richesse d’orchestration ; puis ce sont Mort et transfiguration (1889) qui décrit les dernières heures d’un héros ; Macbeth (1891) ; Till l’espiègle (1894) d’après une légende allemande ; et enfin, dans les dernières années du XIXe siècle, trois immenses poèmes de ce compositeur à peine âgé de trente ans : Ainsi parlait Zarathoustra dont chacun connaît au moins l’introduction si souvent reprise par le cinéma, Don Quichotte (1897) et une vie de Héros (1898).

Le thème du héros, celui de l’idéaliste combattu par la médiocrité, est omniprésent dans ces poèmes où Strauss semble souvent se mettre en scène lui-même, comme un personnage en lutte pour la beauté, retrouvant sa compagne dans des épisodes langoureux. Il se prend au sérieux dans Zarathoustra, mais aussi capable de se moquer de lui-même dans Don Quichotte. Mais je voudrais aussi insister sur le principal paradoxe de ces poèmes symphoniques, inspirés par des arguments littéraires et qui suivent une trame très précise, presque comme un scénario, mais qui peuvent aussi bien s’écouter pour eux-mêmes, sans en connaître le sujet.

Une fois composes, les arguments littéraires s’effacent au profit de pures histoires musicales, quand bien même on les goûte davantage encore en connaissant le sens de chaque passage et de chaque mesure. Leur force d’envoûtement est irrésistible ; ce que Romain Rolland, ami de Strauss et admirateur enthousiaste dès ses premières œuvres, résumait en lui écrivant : « Votre force est, pour moi, la plus grande de l’Europe musicale d’aujourd’hui.»

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J’en viens maintenant à Don Quichotte qui n’est pas seulement l’avant-dernier grand poème symphonique de Strauss et l’un des plus développés ; mais aussi le seul composé pour orchestre avec un instrument soliste, le violoncelle. L'œuvre s’apparente, ainsi, à un concerto autant qu’à une symphonie, et les plus grands violoncellistes l’ont fait figurer à leur répertoire. Le rôle de certains instruments était certes déjà très développé dans des œuvres antérieures, comme celui de la clarinette dans Till l’espiègle. Mais cette fois-ci le violoncelle est omniprésent du début jusqu’à la fin de l’œuvre, il conduit le récit et incarne la plupart du temps Don Quichotte, tandis que l’alto, à côté de lui, représente Sancho Pança, l’un et l’autre en conflit ou en dialogue avec la masse orchestrale .

L’œuvre est singulière également par sa forme de thème et variations, réservé généralement à des compositions plus abstraites : ainsi après une introduction qui décrit Don Quichotte rêvant à la lecture des romans de chevalerie, puis une présentation du thème principal, vont suivre dix variations qui correspondent chacune à un chapitre de l’œuvre de Cervantès : l’aventure avec les moulins à vent, la bataille contre les moutons etc.… Certains passages sont presque comiques, d’autres sublimes et langoureux comme dans la troisième variation. L’œuvre est d’ailleurs précisément intitulée : « Introduction, Thème avec variations et finale. Variations fantastiques sur un thème de caractère chevaleresque. »

Je ne vous en dirai pas plus car ce que vous allez découvrir ce soir n’est pas l’exécution à proprement parler du Don Quichotte de Strauss, mais une plongée littéraire et musicale dans cette œuvre, conçue à l’initiative du violoncelliste Yan Levionnois et de l’altiste Léa Hennino. La partition a été réduite par Arthur Lavandier pour une formation de 12 instruments au lieu du gigantesque orchestre straussien – et c’est déjà une performance que d’arriver à en restituer la saveur avec ce petit ensemble. D’autre part, plus que d’un concert, il s’agit d’un spectacle qui nous raconte Don Quichotte, le roman de Cervantès, son adaptation par Richard Strauss et la façon dont le compositeur s’est représenté lui-même dans cette œuvre. Le comédien Elliot Jenicot interviendra entre les différentes variations d’une façon que je vous laisse découvrir.

Avant de vous laisser en compagnie des musiciens, je voudrais toutefois dire quelques mots sur la réception des poèmes symphoniques en France, à l’aube du XXe siècle… Il est en effet intéressant de noter qu’à ce moment où notre pays voit naître la musique moderne avec Debussy ou Ravel, et alors que ces artistes veulent rompre avec les influences allemande et wagnérienne, Strauss reçoit un accueil enthousiaste des compositeurs français. En découvrant sa musique, ils applaudissent moins le disciple de Wagner que le jeune magicien de l’orchestre – car si Strauss utilise dans ses poèmes une grammaire wagnérienne, notamment sur le plan harmonique, il montre aussi un génie de paysagiste musical qui rejoint à sa façon les impressionnistes français. Sa musique montre également une ardeur juvénile et un sens du jeu qui rompent avec la mélancolie post-romantique – au point qu’une partie du public parisien, à la première de Don Quichotte, regardera cette œuvre comme une plaisanterie. 

Il est intéressant, surtout, de comparer la réception de la Deuxième symphonie de Mahler au Châtelet en 1910, concert au cours de laquelle Debussy et Pierné sortent de la salle, comme s’ils voulaient signifier que cette musique leur paraît indigeste, comme un dernier relent romantisme allemand, ; et la façon dont les mêmes poussent des cris de joie en découvrant l’orchestre de Strauss. Je cite Debussy : « C’est à peu près le seul musicien original de la jeune Allemagne. Il pense certainement par images colorées et il semble dessiner la ligne de ses idées avec l'orchestre... M. R. Strauss y trouve, au surplus, une façon de pratiquer le développement tout à fait personnelle ; ça n'est plus la rigoureuse et architecturale manière d'un Bach ou d'un Beethoven, mais bien un développement de couleurs rythmiques ; il superpose les tonalités les plus éperdument éloignées avec un sang-froid absolu qui ne se soucie nullement de ce qu'elles peuvent avoir de « déchirant », mais seulement de ce qu'il leur demande de vivant (…) C'est un livre d'images ; c'est même de la cinématographie. Mais il faut dire que l'homme qui construisit une pareille œuvre avec une telle continuité dans l'effort est bien près d'avoir du génie ».

Les choses changeront après la seconde guerre mondiale, Strauss se voyant un temps frappé d’infamie, lui qui a endossé la fonction de président de Chambre de musique du Reich – quand bien même il a été en conflit permanent avec Goebbels et les nazis, tout en cherchant à protéger ses proches comme Stefan Zweig, ou sa propre belle-fille qui était également juive… Au même moment, quelques anti-straussiens fanatiques comme Alma Mahler peindront la légende d’un Strauss égoïste et surévalué face à un Mahler génial et persécuté. On sait là aussi qu’il n’en est rien et que Strauss, comme chef d’orchestre, a beaucoup défendu la musique de Mahler qu’il admirait. Pourtant, lorsque Mahler reviendra au premier plan, dans les années 1970, Strauss se verra quelque peu dédaigné comme un compositeur génial, mais futile, un faiseur qui aurait livré in extremis le meilleur de lui-même que dans ses mélancoliques Derniers lieder… Le temps a encore passé et, fort heureusement, on sait qu’il n’en est rien, que Strauss domine par son génie abondant toute la musique de son temps, que ses poèmes symphoniques sont la fête des orchestres et ses œuvres lyriques le bonheur des opéras. Et ce soir le nôtre avec Don Quichotte.

Benoît Duteurtre

Richard Strauss (1864-1949)

Don Quixote opus 35, Variations fantastiques sur un thème à caractère chevaleresque

Arrangement pour douze musiciens par Arthur Lavandier

Conception : Léa Hennino et Yan Levionnois

Textes : Raphaëlle Cambray et Elliot Jénicot

Mise en scène : Raphaëlle Cambray Elliot Jenicot comédien

Shuichi Okada, Camille Fonteneau violon

Léa Hennino alto

Yan Levionnois violoncelle

Yann Dubost contrebasse

Rodolphe Théry percussions

Guillaume Bellom piano

Ensemble Ouranos

Biographies

Raphaëlle Cambray mise en scène

« La mise en scène est le complément et le révélateur idéal du travail de l’acteur ». Raphaëlle a monté une quinzaine de spectacles Berkoff, Marivaux, Jaoui-Bacri, Tchekhov, Balasko, Feydeau, Courcier, Labiche...autant d’auteurs, autant d’enthousiasme. Ses mises en scène et interprétations ont été remarquées et récompensées à maintes reprises. Côté opéra, elle met en scène Carmen en 2011 et Aïda en 2012 au Summum de Grenoble, orchestre dirigé par Patrick Souillot.
Depuis 2018, elle travaille régulièrement en binôme avec Elliot Jenicot pour des créations de l’Orchestre de Paris à la Philharmonie.


 

© Emilie Brouchon

Elliot Jenicot comédien

Elliot Jenicot est un acteur et un humoriste belge. Formé à la comédie, au mime et au clown, il met à profit ses talents dans le duo burlesque « Les Frères Taquin », puis dans des seuls en scène multi-récompensés. Il a souvent joué et adapté en anglais et en espagnol ses spectacles dans des théâtres, cirques et cabarets à travers l’Europe et explore aussi bien le music-hall que le théâtre de rue. Pensionnaire à la Comédie Française de 2011 à 2019, il joue dans une vingtaine de pièces et rencontre de nombreux metteurs en scène (Denis Podalydes, Georgio Barberio Corsetti, Dan Jemmet, Muriel Mayette, Erik Ruf etc) . Plus récemment il joue le rôle d’Erik Satie dans la pièce Je m’appelle Erik Satie comme tout le monde durant sept mois au théâtre Contrescarpe et tient le rôle de narrateur dans Le carnaval des animaux dans une version jeune public, toujours en tournée actuellement. Elliot est aussi en tournée dans une nouvelle version de Les fous ne sont plus ce qu’ils étaient sur des textes de Raymond Devos.


© Yan Levionnois

Shuichi Okada violon

Shuichi Okada débute l’étude du violon à l’âge de cinq ans à Bordeaux, avec Stéphane Rougier. A quinze ans, il est admis au Conservatoire de Paris à l’unanimité du jury puis, passionné par la musique de chambre, il intègre la prestigieuse classe du Quatuor Ysaÿe et a la chance de travailler avec des professeurs tels que Claire Désert, François Salque ou le Trio Wanderer.
Il participe souvent à des master-classes, notamment avec Mihaela Martin, Pavel Vernikov et Sarah Nemtanu. En tant que soliste ou en musique de chambre, il a eu l’occasion de jouer dans de grandes salles telles que le Théâtre des Champs-Élysées, la Victoria Hall de Genève, le Konzerthaus de Vienne ou encore la Philharmonie de Paris. Il est actuellement en résidence à la Fondation Singer-Polignac au sein du Trio Arnold depuis 2019.


 Camille Fonteneau violon

Membre fondatrice du Trio Hélios, aux côtés du violoncelliste Raphaël Jouan et du pianiste Alexis Gournel, Camille Fonteneau est une violoniste passionnée par la musique de chambre. Elle joue régulièrement au sein d'ensembles tels que l'Ensemble Calliopée (Karine Lethiec), la Symphonie de Poche (Nicolas Simon), la Rotterdam Chamber Music Society (Julien Hervé), Les Forces Majeures (Raphaël Merlin) ou encore Les Dissonances (David Grimal).
Originaire de Lyon, Camille commence ses études au CRR de Lyon avec Isabelle Faussurier, avant d’étudier au CRR de Paris avec Larissa Kolos. Diplômée de la classe d’Alexis Galpérine au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, elle reçoit de nombreux conseils de violonistes tels que Jan Repko, Axel Strauss, Sergei Kravtchenko, Jan Talich, les membres du Trio Wanderer, ainsi que des membres des quatuors Modigliani et Ébène.
Se produisant sur scène depuis son plus jeune âge, Camille est repérée à l'occasion de plusieurs concours (Bellan, Marie Cantagrill, Jeunes Solistes de la Sorbonne), lui permettant de se produire avec orchestre à plusieurs reprises, en France et en Bulgarie. Ses concerts lui ont permis de voyager dans de nombreux pays tels que l’Inde, Israël, la Grèce ou les États-unis, le Maroc ou encore le Japon. En plus de ses activités de chambriste, Camille a bénéficié d’une grande culture symphonique, se produisant au sein d’orchestres tels que les LGT Young Soloists, l’Orchestre des Lauréats du CNSM de Paris, le Evian Chamber Orchestra, ou encore l'Orchestre de Paris.
Camille a eu la chance de se produire dans de nombreuses salles prestigieuses (Philharmonie de Paris, Philharmonie de Berlin, la Grange au Lac, la Salle Cortot), et plusieurs festivals de renoms tels que le Festival Pablo Casals de Prades, La Roque d'Anthéron, Festival d'Evian, Festival des Arcs, Les Folles Journées (à Varsovie, Nantes et Tokyo), Les Voûtes Célestes, le Festival Enescu à Bucarest, le Festival de Chaillol, le Festival de Giverny... Parmi ses partenaires de musique de chambre citons Clara Jumi-Kang, Christophe Gaugué, Eva Zavaro, Pierre Fouchenneret et François Salque.

Camille Fonteneau est en résidence à la Fondation Singer-Polignac au sein du Trio Hélios depuis 2021.


 

© Yan Levionnois

Léa Hennino alto

Musicienne polyvalente, Léa se produit en soliste, en orchestre et en musique de chambre dans le monde entier aux côtés d’artistes de renom tels que Gérard Caussé, le Quatuor Modigliani, Edgar Moreau, Marc Coppey, Anne Queffelec, Marie-Josèphe Jude, Adam Laloum, Emmanuel Pahud, Eric Lesage... Elle interprète le concerto de Martinü en République Tchèque et la symphonie concertante de Mozart avec l’Orchestre de chambre de Toulouse. Elle est aussi l’alto solo du Don Quichotte de Strauss avec l’Orchestre de Picardie. Elle est régulièrement invitée comme alto solo dans les orchestres, notamment au sein de l’ensemble Les Dissonances et on peut l’entendre sur le disque Nuits aux côtés du quintette IGiardini et Véronique Gens (sélectionné aux Victoires de la Musique 2021) et sur le disque de Camille Pépin Chamber Music (Choc Classica 2019, Choix de France Musique). Léa prend part à des académies internationales en Europe et aux Etats-Unis et se produit dans diverses formations lors de concerts et master classes auprès de grands maîtres. 


 

© Caroline Doutre

Yan Levionnois violoncelle

Yan Levionnois a débuté le violoncelle avec son père, puis a étudié notamment à Paris avec Marc Coppey et Philippe Muller, à Oslo avec Truls Mørk, et à New York avec Timothy Eddy, où il a également suivi des cours de philosophie à la Columbia University. 1er Prix des concours internationaux André Navarra et In Memoriam Rostropovitch, il est lauréat du concours Reine Elisabeth consacré au violoncelle, du concours Rostropovitch et a été nommé aux Victoires de la Musique 2016. Il est aussi lauréat des fondations Banque Populaire et Safran, ainsi que révélation classique de l’Adami 2013. Musicien éclectique, il s’est produit en soliste avec de nombreux orchestre et il est un partenaire de musique de chambre recherché. Passionné par la poésie d’Arthur Rimbaud, il crée le spectacle Illuminations et sort un disque en 2020 mêlant les poèmes du recueil éponyme aux Suites pour violoncelle seul de Benjamin Britten, dans lequel il assure également le rôle de récitant. 

Yan Levionnois est artiste associé de la Fondation Singer-Polignac en tant que soliste depuis 2016, mais également en tant que membre du Quatuor Hermès qu'il a intégré en 2019.


 Yann Dubost contrebasse

Né à Lyon, Yann Dubost aborde la musique par le violon avant de découvrir la contrebasse à douze ans. Formé au Conservatoire de Grenoble, il poursuit ses études au CNSMD de Lyon, dans la classe de Bernard Cazauran, et se perfectionne auprès de Seiji Ozawa. Il obtient les 1ers prix des concours internationaux de Wattrelos, de l’International Society of Bassist, et est également lauréat du concours Valentino Bucchi et de la fondation Cziffra. Il intègre à 19 ans l’Orchestre de Paris, avant de devenir contrebasse solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France en 2011. En tant que contrebasse solo invité, on le retrouve avec le London Symphony Orchestra, l’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Opéra National de Lyon, l’ensemble Les Dissonances...


 

© Caroline Doutre

Rodolphe Théry percussions

Rodolphe débute la musique à l’âge de 9 ans et se passionne très rapidement pour la percussion. En 2013, après avoir achevé sa formation au Conservatoire de Douai puis au Conservatoire de Montrouge, il est admis premier nommé à l’unanimité au CNSM de Paris dans la classe de M. Cerutti. Rodolphe a travaillé avec des orchestres prestigieux tels que l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre National de France et l’ensemble Les Dissonances.
Passionné par la musique de chambre, il collabore notamment avec l’ensemble Ad’ONF, avant de fonder le Trio Xenakis en 2018 avec Adélaïde Ferrière et Emmanuel Jacquet. Il participe à la production d’Electre/Oreste d’Euripide mis en scène par Ivo Van Hove à la Comédie française et devient timbalier solo de l'Orchestre philharmonique de Radio France en 2019.

Rodolphe Théry est en résidence à la Fondation Singer-Polignac au sein du Trio Xenakis depuis 2018.


 

© Caroline Doutre

Guillaume Bellom piano

Guillaume Bellom mène des études de violon et de piano, depuis le conservatoire de Besançon jusqu’au CNSM de Paris. Lauréat du concours Clara Haskil en 2015, il remporte le 1er prix du concours international d’Épinal et devient lauréat de la fondation L’Or du Rhin, avant de remporter le prix Thierry Scherz des Sommets Musicaux de Gstaad. En 2017, il est nommé dans la catégorie "Révélation soliste instrumental" aux Victoires de la Musique.
Il s’est produit en soliste avec plusieurs orchestres français et est l'invité réguliers de grands festivals où il se produit avec des artistes tels que Paul Meyer, Yan Levionnois et Victor Julien-Laferrière.
Sa discographie comporte notamment deux albums Schubert et Mozart en quatre mains (fff Télérama) enregistrés avec Ismaël Margain, un disque en sonate avec Yan Levionnois (ffff Télérama), un disque en solo consacré à Schubert, Haydn et Debussy, ou encore un disque avec le Quatuor Girard consacré à Saint-Saëns pour B Records en 2019. Il est le partenaire régulier de Renaud Capuçon avec qui il a enregistré Un violon à Paris paru fin 2021 (Erato/Warner Classics).

Guillaume Bellom est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2012 et en est actuellement artiste associé.


 

© Edouard Bressy

Ensemble Ouranos

C’est sous l’impulsion du clarinettiste Amaury Viduvier que se réunissent en 2014 cinq jeunes solistes issus du CNSM de Paris, afin d’explorer le passionnant répertoire du quintette à vent. Mûs par leur volonté de placer leur virtuosité instrumentale - récompensée par de nombreux prix internationaux - au service du jeu d’ensemble, les membres du quintette multiplient rapidement les collaborations artistiques de haut vol et proposent une interprétation résolument personnelle des grands classiques du répertoire.

En 2017, l'ensemble remporte le 1er prix, le prix du public, le prix de la Fondation Bullukian et le prix des internautes au Concours international de musique de chambre de Lyon. Cette victoire permet l'enregistrement d'un premier disque pour le label NoMadMusic, consacré aux quintettes à vents de Ligeti, Nielsen et Dvorak, paru en novembre 2018, unanimement salué par la critique et récompensé par la clef ResMusica ainsi que le label "le choix de France Musique".

En 2019, l'ensemble mène une première tournée internationale couronnée de succès durant laquelle il se produit à Macao, Taiwan et Hong-Kong, et dans la foulée remporte le premier prix et le prix de la meilleure interprétation de l'oeuvre commandée au Concours international de musique de chambre Carl Nielsen de Copenhague.

En 2021, paraît le deuxième album de l'Ensemble Ouranos consacré à la musique pour quintette et piano avec Guillaume Vincent (NoMadMusic).

L'Ensemble Ouranos est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2014 et en est actuellement artiste associé.


 Arthur Lavandier compositeur

Arthur est un collaborateur régulier de l’orchestre Le Balcon et de son directeur Maxime Pascal. Ils créent ensemble trois opéras : De la terreur des hommes, Le Premier meurtre, La Légende du Roi dragon à Paris et à Lille. Il crée aussi avec eux de nombreux arrangements comme Shéhérazade de Rimski-Korsakov, les Mirages de Fauré ou encore la Symphonie Fantastique de
Berlioz, qui reçut un accueil unanime de la critique et du public et qui fait l’objet du premier disque du Balcon. Il est depuis 2017 compositeur en résidence à l’Orchestre de chambre de Paris (divers arrangements symphoniques au Festival
de la côte St André et au Théâtre des Champs-Élysées). Travaillant aussi pour le cinéma, il est co-compositeur de la musique du long-métrage Minuscule – La vallée des fourmis perdues (César du meilleur film d’animation 2015).

Arthur Lavandier est finaliste du grand prix de composition Reine Elisabeth en 2012 et lauréat 2014 du prix SwissLife. Il compose à cette occasion l’opéra de chambre Bobba, créé à la Philharmonie de Paris et conçoit le livre-disque Mémoires de Bobba (Actes Sud). Il est aussi lauréat du prix d’Encouragement à de jeunes artistes de l’Académie des Beaux-Arts, et reçoit le prix Nouveau Talent Musique de la SACD.

Arthur Lavandier est compositeur en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2020.