Nature, amour / Primavera

Publié dans Saison 2016-2017

Hubert Robert (1733–1808)
Fête de nuit donnée par la Reine au Comte du Nord à Trianon
ca 1782/1783, huile sur panneau de bois, 78,5 × 92,5cm avec cadre
Musée des beaux-arts de Quimper

Note d'intention

Qui n’a pas un jour souhaité que la saison des amours dure toujours ? Explosion pour les sens, saison baroque par excellence, l’arrivée du printemps est célébrée dans le monde entier et s’anime chez les compositeurs d’une effusion de sentiments aussi colorés que la nature en fleurs.

C’est à travers l’oeuvre de G.F. Haendel que Les Ombres vous invitent à fêter ce réveil de la nature. Ce compositeur de génie qui dédia sa vie à l’opéra explore avec une inventivité et une précision redoutable les diverses passions de l’âme. Amor è qual vento tiré de l’opéra Orlando, et la cantate romaine virtuose Delirio amoroso prouvent que l’exaltation des sens figure parmi les thèmes favoris du compositeur. Quant à  L’Allegro, il Penseroso, ed il Moderato, ode pastorale en anglais adaptée des poèmes allégoriques de John Milton unique par sa forme, elle explore les trois facettes de la nature humaine. Tantôt gai, tantôt méditatif, le héros cherche le juste équilibre entre ces deux pôles. Orchestrateur hors pair, Haendel forme autour du timbre léger de la soprano un décor charmant et bucolique aux doux sons des bois et des cordes.

Invitée spéciale de cette création, la soprano Samantha Louis-Jean, interprète d’exception, nous donne l’occasion de parcourir tout l’éventail des émotions humaines, essence même de la musique baroque. 


Prologue

Je rappellerai d'abord ces mots de Beethoven déclarant : « Haendel est le plus grand compositeur qui ait jamais vécu. je voudrais m'agenouiller sur sa tombe ». « Voici la vérité », ajoutait-il devant une édition des œuvres du compositeur du Messie. Mais je pourrais également citer Haydn pour qui « Haendel est notre grand maître à tous ». Ce statut de dieu des musiciens, qu'on attribuerait plus spontanément de nos jours à Bach ou à Mozart, Haendel en bénéficiait au début du XIXe siècle, quelques décennies après sa disparition - en un temps où Bach et Mozart étaient quasiment oubliés.

Il aura été, d'ailleurs, le premier compositeur à ne jamais connaître d'éclipse. Disparu en 1759, il est toujours resté présent au répertoire, contrairement à la plupart de ses contemporains. Ses grands oratorios, en particulier Le Messie, ont été entonnés et repris sans interruption par tous les chœurs de la planète, sans oublier ses musiques de circonstances et compostions festives comme la Water Music ou les Feux d'artifice royaux ; ni ses concerti pour orgue, et quelques pages instrumentales qui font partie de l'enseignement musical, comme cette Passacaille en sol mineur que je travaillais tout jeune au piano et qui résumait, pour un apprenti musicien, les qualités particulières de Haendel : celle d'une musique puissante, énergique, joviale, jaillissant avec le plus parfait naturel mélodique.

Cette permanence de Haendel va toutefois de pair avec une situation plus complexe. Car, en réalité seul un pan de son œuvre a traversé les générations, alors que toute une autre partie – aussi importante quantitativement et artistiquement – a complètement disparu pendant près de deux siècles. Pour résumer de façon sommaire : si les oratorios et les grandes œuvres orchestrales sont demeurés au répertoire, les quarante opéras qui ont représenté l'essentiel des activités de Haendel pendant une trentaine d'années ont fait l'objet d'un oubli total jusqu'au milieu du XXe siècle, avant que le mouvement baroque ne s'en empare à nouveau. Nous avons ainsi vu renaître ces œuvres au fil des disques et des représentations d'opéra, Rinaldo, Jules César, Alcina ou Ariodante. Et l'on dirait même qu'un certain renversement s'est opéré, de nos jours, en faveur de ces opéras et au détriment de ces oratorios qui avaient longtemps porté sa gloire.

Une autre remarque me vient à l'esprit, pour tenter d'éclairer en quelques mots le génie de cet artiste : c'est le côté résolument européen de son œuvre, quand ses trois grands contemporains presque exacts – Jean-Sébastien Bach, Jean Philippe Rameau et Domenico Scarlatti – semblent inscrits davantage dans la tradition musicale de leur pays. Haendel, comme musicien, est tout à la fois allemand de naissance, italien de formation, anglais d'adoption.

Né à Halle dans la province de Saxe, il a reçu dans sa jeunesse la formation d'un compositeur luthérien, formé au contrepoint et à la musique religieuse. Mais la très cosmopolite ville de Hambourg lui a également permis de goûter au style français et à ses danse. Après avoir acquis ce premier métier, il s'est rendu en Italie qui était le cœur battant de la vie musicale, fournissant à toute l’Europe des compositeurs et des opéra – comme les États-Unis, de nos jours, fournissent l'essentiel de la chanson ou du cinéma mondial. Imitant les italiens, Haendel va rapidement rivaliser avec les meilleurs d'entre eux. C'est ainsi qu'il se rend en Angleterre, non comme un compositeur allemand mais comme un compositeur d'opéras italiens, grâce auxquels il va conquérir le public londonien et s'attacher à cette ville où se déroulera l'essentiel de sa carrière. Il saura toutefois s'acclimater à son nouveau pays en composant nombre de grandes œuvres chorales et de musiques de circonstance. Enfin, dans la dernière partie de sa vie, il abandonne l'opéra italien pour se tourner entièrement vers l’oratorio en langue anglaise et acquérir ainsi le rang de premier compositeur britannique – ce qui explique pourquoi ces oratorios traverseront le temps comme un emblème de la musique anglaise, au moment où l'opéra italien commencera à passer de mode. Ce qui frappe en tout cas, dans cette œuvre immense, c'est la puissance créatrice, la capacité d'entreprendre quantité de compositions à la fois, toujours empreintes de cette même vitalité charnelle, de cette même ardeur expressive, de cette même puissance de conception.

Le programme que nous proposent Les Ombres, ce soir, témoigne de la diversité de cette  œuvre, à travers deux grands thèmes chers au style baroque : le réveil de la nature et la passion amoureuse. Il mêle les pages instrumentales et pages vocales – comme cela se faisait au temps de Haendel lui même, qui intercalait des concertos entre les actes de ses oratorios. Nous entendrons ainsi une introduction extrait d'Amrilli Vezzosa, une des cantates composées par le Jeune Haendel durant son séjour à Rome, en 1708, alors qu'il s’exerçait au style italien. Nous ferons un saut dans le temps avec un chef d’œuvre de la maturité de Haendel : L'Allegro, Il penseroso ed il moderato, qui marque le début de la période des grandes compositions en langue anglaise - quand bien même le titre est italien. Cette œuvre de 1740 n'est d'ailleurs pas exactement un oratorio, mais une ode pastorale, sur des poèmes de John Milton. Elle évoque la joie, la mélancolie et la nécessité de conserver la mesure entre toutes choses.

Nous reviendrons à la musique instrumentale avec un des concertos grosso opus 6 - genre instrumental italien s'il en est. Puis nous écouterons le troisième acte d'Orlando, l’un des plus beaux opéras italiens composés par Haendel du temps où il régnait sur la vie musicale londonienne. Cette œuvre de 1733 est inspirée, comme beaucoup d'autres par Orlando Furioso de l'Arioste. Enfin, nous reviendrons à la jeunesse italienne de Haendel avec une autre cantate de ses années italiennes. Le jeune compositeur luthérien fraîchement débarqué dans la péninsule découvre la sensualité de la musique baroque et de l'inspiration amoureuse, en particulier dans cette cantate au titre significatif : Le délire amoureux – composé sur le texte d'un cardinal qui n'aimait pas seulement le Seigneur !

J'aimerais lire pour finir une page encore de Romain Rolland, qui fut l'un des plus grands connaisseurs de Haendel en son temps, et qui lui a consacré en 1910 une biographie traduite dans le monde entier. Pleine de réflexions pénétrantes sur la musique, elle nous offre également quelques évocations colorées de cette force de la nature qu'était Haendel. Ainsi le découvrons-nous à la fin de sa vie, dans un portait pas très flatteur, mais bien vivant : « On l'appelait le grand ours. Il était gigantesque, large, corpulent. Il avait une longue figure chevaline, devenue bovine avec l'âge et noyée dans la graisse, doubles joues, triple menton, le nez gros, grand, droit, l'oreille rouge et longue. Il regardait bien en face, une lumière railleuse dans l’œil hardi, un pli moqueur au coin de la grande bouche fine. »

Enfin je soulignerai ce paradoxe supplémentaire : que l'opéra italien, qui au XVIIe siècle régnait sur toute l’Europe, à l'exception de la France, a de nos jours disparu presque totalement du répertoire avec ses compositeurs oubliés... à l'exception d'Haendel, un musicien allemand, devenu anglais, qui apparaît de nos jours comme le maître emblématique du baroque italien. Une façon de nous rappeler, si besoin était, que l'Europe n'est pas une invention du XXe siècle !

 

                                                                  Benoît Duteurtre

Programme

PRIMAVERA

Le réveil de la nature - Le délire amoureux

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)

Le réveil de la nature

  • Semele HWV 58
    • « Oh sleep »
  • Concerto Grosso opus 3 n°3 en sol majeur HWV 314
    • Largo e staccato
    • Allegro
  • L’allegro, il Penseroso ed il Moderato
    • « Oft on a plat of rising ground »
    • « Sweet bird, that shuns't the noise of folly »
    • « Mirth, admit me of thy crew »

Le délire amoureux

  • Concerto Grosso opus 6 n°5 en ré majeur HWV 323
    • Larghetto e staccato
    • Allegro
    • Largo
    • Allegro
  • Il pastor fido HWV 8a
    • « Occhi belli, voi sol siete »
    • « Caro amor, sol per momenti »
  • Orlando HWV 31
    • Act 3 : « Amor è qual vento »
  • Il delirio amoroso « Da quel giorno fatale » HWV 99
    • Sonata
    • « Da quel giorno fatale »
    • « Un pensiero voli in ciel »
    • « Ma fermati pensier »
    • « Per te lasciai la luce »
Interprètes

©FSP AB


Biographies

Margaux Blanchard credits Jean Baptiste Millox300tMargaux Blanchard direction artistique

La violiste Margaux Blanchard développe sa personnalité artistique dès sa plus tendre enfance. Sa famille, tournée vers le spectacle vivant, l’initie à la danse et au théâtre. C’est son grand-père, journaliste d’un grand quotidien, qui l’inscrit à la maîtrise de Paris. Dès l’âge de huit ans, elle prend ainsi ses marques sur scène au sein du pupitre de soprano lors de divers productions d’opéra, parcourant un large répertoire allant de la polyphonie renaissance à la création contemporaine. Sensible au courant musical « impressionniste » du début du siècle, elle lui trouve une correspondance avec la variété harmonique de la musique baroque.

Elle se forme d’abord à ce répertoire lors de ses études pianistiques, mais c’est au contact d’un instrument à cordes qu'elle trouve sa voie. Elle intègre à l’âge de onze ans la classe de viole de gambe du CRR de Paris où elle obtiendra ses médailles. Désireuse de découvrir une nouvelle approche de la pédagogie, elle poursuit ses études supérieures en Suisse à la Schola Cantorum de Bâle dans la classe de Paolo Pandolfo. Diplômée à l’âge de vingt-quatre ans, elle se perfectionne en tant que soliste auprès de Jérôme Hantaï et Jordi Savall. Passionnée de musique de chambre, elle fonde en 2006 l’ensemble Les Ombres qu’elle co-dirige avec Sylvain Sartre. Ce collectif de musiciens talentueux, fidèle à l’interprétation historiquement informée, redonne vie aux chefs d’oeuvre de Couperin, Telemann, Bach et Haendel, travaux distingués de nombreuses récompenses. En 2007 elle fait la rencontre marquante du maestro al cembalo Leonardo García Alarcón, avec lequel elle se produit régulièrement au sein du continuo de la Cappella Mediterranea.

Margaux Blanchard se produit lors de nombreux festivals (Ambronay, Aix-en-Provence, La Folle Journée...) et fréquente les grandes scènes d’opéra en France et à l'international (Paris, Versailles, Lille, Amsterdam, Genève, Tokyo, New York…). On retrouve ses enregistrements chez Mirare, Alpha, Ricercar, et Ambronay Editions.


Sylvain Sartre credits Jean Baptiste Millotx300Sylvain Sartre direction artistique

Après des études de piano et de flûte traversière, Sylvain Sartre découvre la richesse des répertoires Renaissance et baroque. Charmé par la sonorité de la flûte en bois, il se forme auprès de Annie Ploquin-Rignol, Philippe Allain-Dupré puis de Marc Hantaï à la Schola Cantorum de Bâle où il obtient son master of arts in musical performance. Il travaille en tant que flûtiste auprès de chefs renommés tels que Hervé Niquet, Leonardo García Alarcón, Chiara Banchini et Jordi Savall. Passionné par la direction, il intervient auprès de nombreux chœurs et maîtrises et assume la direction artistique des Ombres avec Margaux Blanchard. Depuis 2008, il poursuit des recherches sur des manuscrits oubliés du répertoire français du 18e siècle, travaux récompensés par la Fondation de France. En parallèle, Sylvain Sartre dirige le projet de Centre culturel de rencontre du Château de l'Esparrou (Pyrénées-Orientales)


SamanthaLouisJeanx300okSamantha Louis-Jean soprano

La soprano franco-canadienne Samantha Louis-Jean a suivi sa formation vocale à la Maîtrise de Radio-France, à l’Université de Montréal, puis auprès de Marie Daveluy et Yolande Parent. Elle débute sa carrière en chantant Euridice (L’Orfeo de Monteverdi) au Festival Montréal Baroque et Lauretta (Gianni Schicchi de Puccini) avec l’Orchestre Symphonique de Montréal.

Depuis, elle s’est produite en concert avec le Portland Trinity Consort (Weihnachtsoratorium de Bach), le Festival d’Orford (Requiem de Mozart), l’Ensemble Caprice (Magnificat de Bach), l’Ensemble Masques ou Les Violons du Roy, dans des manifestations aussi prestigieuses que le Festival d’Opéra de Québec, le Festival International de Musique Baroque de Lamèque ou la série Clavecin en Concert.

Ses rôles à l’opéra incluent Zerlina (Don Giovanni de Mozart), Barbarina (Le Nozze di Figaro), Belinda (Dido and Æneas de Purcell), Euridice (L’Orfeo de Monteverdi), Poppea (L’incoronazione di Poppea), le Marchand de rosée (Hänsel und Gretel de Humperdinck), Altisidore et une Japonaise (Don Quichotte chez la Duchesse de Boismortier) et Colette (Le Devin du Village de Rousseau).

En 2014, son interprétation du rôle de Vagaus dans Juditha Triumphans de Vivaldi (Ensemble Caprice) est saluée par la critique. La production remporte le Prix Opus du Concert de l’année – Musiques médiévale, de la Renaissance, baroque et classique.

En 2015, elle chante à l’académie des jeunes artistes du Festival d’Aix-en-Provence sous la direction d’Emmanuelle Haïm.

En 2015-2016, on a pu l’entendre à l’Opéra de Montpellier, au Festival des Lumières de Sorèze et aux Nuits Musicales d’Uzès dans des concerts dédiés à Händel avec l’Ensemble Les Ombres. Elle interprète également le rôle d’Elvira (L’Italiana in Algeri de Rossini) dirigée par Jean-Claude Malgoire à l’Atelier Lyrique de Tourcoing et au Théâtre des Champs-Élysées.

En automne 2016, elle entreprend une vaste tournée avec les Jeunesses Musicales Canada avec le concert Alma Innamorata proposant des œuvres de Händel et Scarlatti avec l’Ensemble Les Songes.

Elle sera Angelica dans la production d’Orlando Furioso (Vivaldi) à l’Atelier Lyrique de Tourcoing et au Théâtre des Champs-Élysées en mars et avril 2017.

Samantha Louis-Jean est lauréate du Concours International de Chant Baroque de Froville, du Concours du Prix d’Europe, de la Lyndon-Woodside Oratorio Society of New York Competition et de la Fondation Jacqueline Desmarais. Elle est boursière du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada et des Jeunesses Musicales du Canada.


PHOTOHD LESOMBRES COULEUR 2 2014 credits Nemo Perrier Stefanovitcx600Les Ombres

Guidées par l'enthousiasme, l'exigence et la variété d'un groupe d'artistes intergénérationnel, Les Ombres, co-dirigées par Sylvain Sartre et Margaux Blanchard, se distinguent dans le paysage baroque d'aujourd'hui.

C'est la diversité des rencontres qui permet aux Ombres de mener avec la même passion des projets de musique de chambre en trio, ou en quatuor, autour de Bach, Couperin, ou Telemann, aussi bien que des créations scéniques plus importantes réunissant un orchestre de chambre, des solistes, chanteurs, comédiens et danseurs autour d'oeuvres opératiques méconnues. Par soucis de cohérence avec le soin accordé à la partie musicale de leurs projets, et afin de ne pas toucher seulement un public d'initiés, Les Ombres choisissent de développer l'aspect scénique de leurs concerts afin de créer des spectacles à l' atmosphère unique, jeux de scènes, lumières, ou projections vidéos réunis et mis entièrement au service de la musique.

Pour autant, le travail des Ombres s'inscrit sans conteste dans la lignée musicale des pionniers du baroque. Fidèles à la pratique instrumentale dite « historiquement informée », les Ombres ne peuvent dissocier les travaux de recherche musicologique de leur interprétation. Formés à la Schola Cantorum Basiliensis par Marc Hantaï, Paolo Pandolfo, Jesper Christensen, ou Andrea Marcon, les musiciens des Ombres partent à la redécouverte des chefs d'oeuvres oubliés des XVIIe et XVIIIe siècles, s'attachent à leur donner un second souffle sans jamais en trahir l'écriture, et s'intéressent particulièrement au rayonnement de la musique française à travers l'Europe.

Les Ombres ont fidélisé une équipe d'artistes parmi les plus talentueux de leur génération. Parmi les solistes Chantal Santon, Mathias Vidal et Alain Buet sont complices de nombreux projets donnés sur les scènes de prestigieuses maisons d'opéra et de festivals internationaux (Folle Journée, Ambronay, Freunde Alter Musik Basel, York, Utrecht, Tokyo,...). Leurs disques sont salués par la critique : 4F (ffff) Télérama, Choc de Classica, Quobuzissime, Coup de cœur du jardin des critiques de France musique, Supersonic Pizzicatto,...

Les Ombres enregistrent pour le label Mirare (distribution Harmonia mundi).

Les Ombres sont en résidence à l'Opéra Orchestre National de Montpellier.
L'ensemble bénéficie du soutien de la Fondation Orange, de la DRAC et de la Région Occitanie.

Les Ombres sont "artiste en résidence" à la Fondation Singer-Polignac et sont membres de la FEVIS et de PROFEDIM.