Poulenc, Paris et les poètes

Publié dans Saison 2010-2011

Prologue

 

Après cette journée d'échanges sur Francis Poulenc, je voudrais - sans redondance - revenir sur quelques aspects de sa personnalité et de son œuvre, pour vous inviter au concert qui va suivre.

Je rappellerai pour commencer que Poulenc fut l'une des dernières grandes figures musicales des salons parisiens, comme celui-ci où nous nous trouvons. Il faut toutefois rappeler que ses deux grandes amies et mécènes furent deux femmes de sa génération : Marie-Blanche de Polignac et Marie-Laure de Noailles. Il était sans doute moins intime de Winnaretta Singer, princesse de Polignac, née trente-cinq ans plus tôt. Celle-ci a néanmoins compté, elle aussi, dans la carrière de Poulenc, en donnant ici même plusieurs commandes et premières auditions importantes, en particulier celles du concerto pour deux pianos et du concerto pour orgue.

J'aimerais également attirer l'attention sur le fait que Francis Poulenc est aujourd'hui l'un des compositeurs français les plus joués dans le monde : l'un des plus célèbres du XXe siècle avec Debussy, Ravel et Messiaen. Il s'agit néanmoins d'un succès tardif car Poulenc, à ses débuts, n'apparaissait pas comme figure de proue de la jeune génération. Au sein même du groupe des Six, ses amis Arthur Honegger et Darius Milhaud passaient pour des compositeurs plus ambitieux, plus novateurs, plus importants. C'est seulement dans les dix dernières années de sa vie que Poulenc a révélé toute son envergure en composant une série de chefs d'œuvre qu'on ne cesse plus de reprendre aujourd'hui : en particulier ses opéras Dialogues des carmélites (1957) et La voix humaine (59) ou les grandes fresques religieuses comme le Gloria (1961).

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Cette longévité de l'œuvre de Poulenc est sans doute liée, aussi, à son caractère éminemment français. La musique est certes un langage international et l'école française recouvre des tendances fort diverses. Pourtant, le public allemand ou anglais, américain ou japonais aime et reconnaît cette sensibilité particulière liée à l'école impressionniste, au goût du divertissement, ou encore à une forme de volupté harmonique.

Parmi ces caractéristiques dont Poulenc est une sorte d'emblème, il faut remarquer d'abord la passion pour les autres arts. Car si la musique allemande est plus souvent portée vers la polyphonie et l'abstraction, l'école française donne souvent le meilleur d'elle même dans ce dialogue avec la danse (Les Biches, Les Animaux modèles), la poésie (mélodies, choeurs), le théâtre (les opéras), ou même avec la peinture (son cycle de mélodies Le Travail du peintre). Poulenc, en ce sens, appartient à une génération d'artistes, celle de Cocteau, Picabia, Eluard, plutôt qu'à une simple génération de musiciens.

Le style français, façon Poulenc, se caractérise aussi par son expression en demi teinte, son horreur de l'excès, son amour de la fantaisie. Il est souvent mélancolique, parfois tragique, mais souvent cela se retourne quelques mesures plus loin dans une chanson populaire ou un air de cancan. Quant au fameux sens de la couleur, on le goûtera ce soir dans l'amour que porte Poulenc aux instruments à vent, dans sa gourmandise à faire sonner le basson ou la clarinette, et aussi dans ce merveilleux sens harmonique, en quête d'accords raffinés dont il donne toute la saveur dans ses pièces pour chœur.

J'ajouterai que toutes ces caractéristiques - rencontre des arts, goût du divertissement, curiosité harmonique - font aussi de Poulenc un enfant de la modernité, telle qu'elle s'imposait à Paris entre les deux guerres, en réaction contre le romantisme. Avec Stravinski ou Prokofiev, les chefs de file, il partage le goût des formes classiques bien découpées, librement revisitées par la musique moderne... Mais les modèles de Poulenc remontent aussi à une tradition inaugurée par Saint-Saëns et prolongée par Ravel - qui ont aimé avant lui revisiter les anciens schémas de la musique classique.

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Toutes ces tendances esthétiques éclatent dès les Mouvements perpétuels, premier succès de Poulenc à l'âge de 18 ans. Joués l'un après l'autre, ils forment une véritable sonatine en trois parties, rehaussée d'harmonies modernes, et popularisée par le grand pianiste Ricardo Vines qui fut le professeur de Poulenc : « C'est à lui que je dois tout le début de ma carrière, non seulement par la conscience qu'il m'a donnée du piano, mais encore par la façon effective dont il a secondé mes efforts ».

A l'autre extrémité de la vie du compositeur, la Sonate pour clarinette et piano fut achevée peu avant sa mort, durant l'été 1962. C'est une œuvre magnifique de simplicité, de classicisme et en même temps de poésie, de liberté, d'invention instrumentale. Comme souvent chez Poulenc, le premier mouvement, allegro, comporte un intermède plus lent, fascinant par son thème bâti sur un simple accord mineur. La sonate fut créée au Carnegie Hall par deux interprètes d'exception : Benny Goodman et Leonard Bernstein.

Moins connue, l'Elégie pour cor et piano est l'une des pages les plus sombres du compositeur, écrite en 1957 après la mort du corniste britannique Dennis Brain. Dans cette oeuvre tendue, Poulenc recourt - fait exceptionnel - à une série dodécaphonique. Bien que très éloigné de ce courant, il suivait alors avec sympathie les débuts de la jeune école sérielle et les concerts du Domaine Musical. Il semble avoir voulu ici employer une forme d'atonalisme dans un soucis expressif.

Enfin, le Trio pour piano, hautbois et basson de 1926 nous ramène aux années de jeunesse et montre Poulenc pastichant librement les formes de la musique ancienne dans une véritable ouverture à la française. Ce jeu avec les modèles est d'ailleurs revendiqué par le compositeur : « Pour ceux qui me croient insouciant de la forme, je n'hésiterai pas à dévoiler ici mes secrets : le premier mouvement suit le plan d'un allegro de Haydn, et le rondo final la coupe du scherzo du deuxième concerto pour piano et orchestre de Saint-Saëns. Ravel m'a conseillé ce genre de méthode qu'il a suivi lui-même, souvent... »

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La seconde partie du programme est consacrée à des pièces pour chœur a capella, un genre où Poulenc a donné de véritables chefs d'œuvres comme Figure humaine. Par son sens inné de la musique vocale, il marque l'aboutissement d'un siècle de musique française.

Née avec Gounod au milieu du XIXe siècle, cette école se caractérise en effet - tout comme le lied romantique allemand - par sa production abondante de mélodies avec piano et d'ensembles vocaux. Elle illustre les poésies de Victor Hugo ou Théophile Gautier, puis connaît un premier sommet avec Fauré, Debussy et Ravel qui se tournent vers les poètes symbolistes, Verlaine ou Mallarmé. Elle se prolonge jusqu'à Poulenc et sa génération qui seront les musiciens de la poésie moderne, celle de Cocteau, Max Jacob, Apollinaire, Aragon ou Eluard. Mais cette lignée est aussi ancrée dans toute la tradition liturgique française, imprégnée de plain-chant, dont on retrouve l'écho dans le bref Salve regina pour chœur, composé en 1941

Nous entendrons ensuite Un soir de neige – quatre poèmes d'Eluard mis en musique en 1944 et dédiées à Marie-Blanche de Polignac. Cette composition que Poulenc qualifie de « petite cantate de chambre » est admirable par son écriture harmonique et sa poésie douloureuse qui font écho au dernier hiver de la guerre. Elle fut créée au conservatoire 21 avril 1945 en même temps que les Trois petites liturgies de Messiaen.

Ce programme s'achèvera par l'extraordinaire ensemble des Sept chansons de 1937. Une fois encore, Poulenc y fait largement appel à la poésie d'Eluard, et à son recueil La Vie immédiate, dont il a choisi cinq poèmes. Il y a ajouté deux poèmes d'Apollinaire extraits d'Alcools : La blanche neige et Marie. Dans sa biographie de Poulenc, Renaud Machart écrit : « Les sept chansons révèlent une singulière habileté d'écriture. Ce premier cycle choral est éminemment madrigalesque. Il est vrai que, quelques mois plus tôt, Poulenc a entendu les madrigaux de Monteverdi donnés par le groupe de Nadia Boulanger chez la princesse de Polignac. A l'instar de l'idéal modèle monteverdien, l'écriture des sept chansons regorge de ressources », ce qui en fait un modèle du genre.

Benoït Duteurtre

Programme

Oeuvres

Francis Poulenc (1899-1963)

Mouvements perpétuels pour piano (1918)

  • 1. Assez modéré
  • 2. Très modéré
  • 3. Alerte

Sonate pour clarinette et piano (1962)

  • 1. Allegro tristamente
  • 2. Romanza
  • 3. Allegro con fuoco

Elégie pour cor et piano (1957)

Trio pour piano, hautbois et basson (1926)

  • 1. Presto
  • 2. Andante
  • 3. Rondo

Salve Regina pour chœur a cappella (1941)

Un soir de neige pour chœur a cappella (1944)

Sept chansons pour chœur a cappella (1937)

  • 1. La blanche neige
  • 2. À peine défigurée
  • 3. Par une nuit nouvelle
  • 4. Tous les droits
  • 5. Belle et ressemblante
  • 6. Marie
  • 7. Luire
Interprètes
  • Ensemble Aedes
  • Mathieu Romano direction
  • Guillaume Bellom piano
  • Armel Descotte hautbois
  • François Lemoine clarinette
  • Julien Desplanques cor

Biographies

 

 

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Guillaume Bellom piano

Né en 1992, Guillaume Bellom débute conjointement l'étude du piano et du violon à l'âge de six ans au Conservatoire à rayonnement régional de Besançon. Il y obtient en 2008 ses prix de piano, de violon et de musique de chambre.

En 2009, il est admis à l’unanimité au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Nicholas Angelich et Romano Pallottini. Il a également suivi les enseignements de Franck Braley, Marie-François Bucquet, Dominique Merlet, Dany Rouet et Georges Pludermacher. En février dernier, il a été aussi reçu à l’unanimité au concours d’entrée en violon après avoir travaillé deux ans avec Christophe Poiget au Conservatoire à rayonnement régional de Boulogne-Billancourt. Il a également étudié avec Régis Pasquier et Olivier Charlier. Il est actuellement dans la classe de musique de chambre de Philippe Bernold et Emmanuelle Bertrand.

En 2008, il a remporté le concours de piano des jeunes musiciens à Besançon, grâce auquel il joué avec l'orchestre philharmonique de Besançon dans le concerto de Grieg, puis l'année suivante dans le 1er concerto de Brahms.

En mai 2010, il a joué avec Philippe Cassard qui l’a invité en janvier dernier à participer à son émission sur France Musique, "Le matin des musiciens", autour du Lebensstürme de Schubert.

En 2011, il sera invité au festival de Bel-Air.

 

arcaix_batisteBatiste Arcaix basson

Né en 1983 à Montpellier, Batiste Arcaix est admis en 2001 au Conservatoire à rayonnement régional de Paris dans la classe de Laurent Lefèvre, avant d’entrer en 2004 dans la classe de Marc Trenel et Giorgio Mandolesi au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où il obtient son premier prix en 2008. Dans le même temps, il étudie avec Volker Tessmann à la Musikhochschule Hanns Eisler de Berlin.

Il a joué au sein de nombreux orchestres et ensembles tels que l’orchestre Ostinato, l’orchestre français des Jeunes, le Gustav Mahler Jugendorchester, l’orchestre de l’Opéra de Zurich, le Staatstheater Orchester de Munich et est membre depuis 2005 de l’ensemble Initium, en résidence à la Fondation Singer-Polignac.

Depuis 2009, il est basson solo de l’orchestre de l’Opéra de Rouen.

 

ArmelDescotteArmel Descotte hautbois

Né en 1983, Armel Descotte entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Jacques Tys et Frédéric Tardy en février  2004 et y obtient en 2008 un 1er prix mention très bien à l’unanimité.

Il y étudie entre-temps la musique de chambre avec Maurice Bourgue et le hautbois baroque avec Michel Ponseele et Michel Henry.

Lauréat de la Fnapec en 2006, il participe à de nombreux festivals de musique de chambre, et s’est produit aux sein d’orchestres renommés tels que l’orchestre de Paris, l’orchestre du Capitole de Toulouse, l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo, l’orchestre de l’Opéra national de Lyon, le SWR Radio Sinfonieorchester de Stuttgart, l’ensemble Musicatreize.

Membre de l’ensemble Initium, il se produit au sein de nombreux orchestres et ensembles tels l’orchestre de l’Opéra national de Lyon, l’orchestre de Paris, l’atelier lyrique de l’Opéra national de Paris, l’ensemble Musicatreize.

Depuis février  2006, il est 1er hautbois solo de l’orchestre de l’Opéra de Marseille.

 

Franois_LemoineFrançois Lemoine clarinette

Né en 1981 à Dunkerque, François Lemoine débute à huit ans l’apprentissage de la clarinette dans le cadre de l’école de musique de Denain puis à l’école de musique de Valenciennes. Il y obtient en 2002 un 1er prix et entre en 2003 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Pascal Moraguès, Jean-François Verdier et Olivier Derbesse. Titulaire d’une bourse de la fondation Meyer, il y a poursuivi ses études en perfectionnement dans les classes de Jacques Tys et Pascal Moraguès

Ouvert à la fois aux musiques classiques, anciennes et contemporaines, il travaille auprès de Maurice Bourgue, Éric Hoeprich et Jacques Di Donato. En tant que clarinettiste et clarinettiste basse, il participe aux activités de l’orchestre français des Jeunes, l’orchestre de Bretagne, l’orchestre de l’Opéra de Rouen, l’orchestre de Paris, Les Siècles, l’orchestre national d’Île-de-France sous la direction de chefs tels que Jean-François Heisser, Kazushi Ono, Emmanuel Krivine, Emmanuelle Haïm, François-Xavier Roth, Hervé Niquet, Kurt Masur, Pierre Boulez et Christoph Eschenbach. Il se produit régulièrement en musique de chambre sous différentes formations, notamment en octuor à vents au sein de l’ensemble Initium dont il est membre fondateur. Il occupe actuellement le poste de clarinette solo aux orchestres de la Garde Républicaine.

 

JulienDesplanquesJulien Desplanque cor

Né en 1983, Julien Desplanque débute sa formation musicale à l’école de musique de Frévent dans le Pas-de-Calais, puis entre au Conservatoire à rayonnement régional de Douai dans la classe de Gui Mouy où il obtient une médaille à l’unanimité de cor et de musique de chambre. Il poursuit actuellement sa formation au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe d’André Cazalet et se produit au sein des plus grands orchestres tels l’orchestre de l’Opéra national de Paris, l’orchestre national de France, l’orchestre national du Capitole de Toulouse, l’orchestre national de Lille, l’orchestre français des Jeunes sous la direction de chefs tels que Kurt Masur, Emmanuel Krivine, Jean-Claude Casadesus, Esa-Pekka Salonen.

Il a participé à de nombreux festivals tels La Chaise-Dieu, Lutosławski, Festival de Pâques de Deauville en soliste et en ensemble au sein du quintette à vent Cassiopée, de l’ensemble Capriccioso ou de l’ensemble Initium.

Il occupe actuellement le poste de cor solo à l’Opéra de Marseille.

 

Ensemble Aedes

Fondé en 2005 par Mathieu Romano, l’ensemble vocal Aedes a pour vocation d’interpréter les œuvres majeures et les pièces moins célèbres du répertoire a cappella des cinq siècles passés, jusqu’à la création contemporaine.

Composé, selon les programmes, de seize à vingt-quatre chanteurs professionnels, l’ensemble Aedes a déjà inscrit à son répertoire de nombreux cycles a cappella (Lieder im freien zu singen de Mendelssohn, Trois chansons de Charles d’Orléans de Debussy, Three Shakespeare songs de Vaughan-Williams, Motets pour le temps de Noël et Un soir de neige de Poulenc). L’ensemble participe régulièrement à des projets avec orchestre (Passion selon Jean de Bach, Requiem de Duruflé, Requiem de Fauré, Gloria de Vivaldi) et propose des programmes pour chœur et piano ou chœur et orgue (Via crucis de Liszt et le motet Jesu, meine Freude de Bach). En 2009, il collabore avec des ensembles renommés tels que le Cercle de l’Harmonie (direction : Jérémie Rhorer et Julien Chauvin) ou encore la Maîtrise de Paris (direction : Patrick Marco).

Ses concerts dans les festivals de Bourgogne (Saisons musicales de l’Abbaye de Pontigny, de la Basilique de Vézelay et de l’Abbaye de Vauluisant) et de Franche-Comté (festival de Besançon, Le Salon de Musique) ont été salués unanimement par la presse. L’ensemble s’est produit en 2010 au festival de Pâques de Deauville, à la Chapelle de Ronchamp et à l’Auditorium du Louvre à Paris.

Invité par la Province Sud de Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la 3e édition du festival choral Les Voix du Sud, l’ensemble Aedes était, en octobre  2008, en tournée en Nouvelle-Calédonie.

La musique du XXe siècle et la création contemporaine tiennent également une place essentielle dans les activités de l’ensemble. En 2007, l’ensemble Aedes a enregistré les chœurs de La Villa des Morts, opéra contemporain du jeune compositeur Aurélien Dumont.

En 2008, invité de la saison musicale des Jeunes Concertistes en Franche-Comté, l’ensemble Aedes a notamment interprété une commande faite à Philippe Hersant lors d’un concert en Territoire de Belfort consacré aux musiques des XXe et XXIe siècles. En 2011, il créera un opéra pour choeur de Thierry Machuel dans le cadre du Festival de Clairvaux.

L’ensemble invite régulièrement des chefs ou personnalités reconnues du milieu musical telles qu’Hervé Niquet, Joël Suhubiette, Catherine Simonpietri, ou encore Dominique Visse.

L’ensemble Aedes a gravé un premier disque consacré au compositeur Franz Liszt et intitulé Via crucis en 2007. Son deuxième disque, Ludus verbalis, volume 1, consacré aux musiques profanes a cappella du XXe siècle, paraîtra sous le label Eloquentia au mois de septembre 2011.

L'ensemble bénéficie du soutien de la Fondation Orange, de la Fondation Bettencourt-Schueller, du ministère de la culture et de la communication — Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne, du conseil régional de Bourgogne, de la fondation Safran et du groupe Swiss Life. Il est accueilli en résidence à la Fondation Singer-Polignac ainsi qu’à la Cité des musiques d’Auxerre. Il est également lauréat 2009 du prix Liliane Bettencourt pour le chant choral décerné par l’Académie des Beaux-Arts.

 

mathieu_romanoMathieu Romano direction

Né en 1984, Mathieu Romano débute ses études musicales à l’école de musique d’Auxerre. Il y étudie la flûte traversière, le piccolo, le piano et la direction de chœur. Après l’obtention en 2003 d’un diplôme de direction d’ensembles vocaux et de flûte traversière, il poursuit ses études de flûte au Conservatoire à rayonnement régional de Versailles avant d’entrer, en 2005, au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il y obtient son prix en 2009.

Il se produit régulièrement au sein de nombreux ensembles (orchestre de Paris, orchestre de l’Opéra de Massy, orchestre Lamoureux, orchestre de Picardie, Péniche Opéra).

Parallèlement à sa formation de flûtiste, c’est avec Didier Louis puis avec François-Xavier Roth et Catherine Simonpietri qu’il se perfectionne à la direction d’orchestre et de chœur. Il participe également à des masterclasses de direction en France et à l’étranger avec Pierre Cao, Gunnar Ericsson, Stephen Cleobury, Jos van Veldhoven.

Il entre en septembre 2009 en classe de direction d’orchestre au Conservatoire de Paris où il suit notamment l’enseignement de Pierre Boulez et dirige divers ensembles tels l’orchestre de Bretagne et l’orchestre des lauréats du Conservatoire.

Il fonde en 2005 l’ensemble vocal Aedes, en résidence à la Fondation Singer-Polignac