A la pointe d'une résidence

Publié dans Saison 2010-2011

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Fondation Singer-Polignac hors les murs

Eglise réformée de l'Oratoire du Louvre

145 rue Saint-Honoré, 75001 Paris


Bonsoir à tous.

Nous sommes réunis, vous le savez, pour ce concert « hors les murs » de la Fondation Singer Polignac, qui se déroule à peu près à la même date que l'an dernier, grâce à l'accueil de l'Oratoire du Louvre que je voudrais remercier au nom du président de la Fondation, le professeur Pouliquen.

Cette soirée exceptionnelle nous permet d'élargir un peu les dimensions habituelles de nos concerts, tant pour le public que pour la musique elle même ; mais, en cette fin d'année, nous avons voulu aussi marquer – comme nous le faisons régulièrement - notre attachement à la musique moderne et contemporaine, dans la lignée de cette grande découvreuse que fut la princesse de Polignac.

Le programme de ce soir nous conduira de l'aube de la modernité, avec Debussy et Mahler, jusqu'à nos jours avec Michaël Levinas qui nous fait d'ailleurs le plaisir d'être parmi nous : un siècle de musique exactement, puisque la romance de Debussy fut composée en 1884 et que le concerto de Levinas a été terminé en 1984. La symphonie de Mahler se situant en 1900, dans les premières lueurs du XXe siècle.

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Selon l'ordre chronologique, plutôt que celui du programme, je dirai d'abord quelques mots de cette Romance d'Ariel – une simple mélodie avec piano, néanmoins plus développée que la plupart de celles composée par Debussy.

En 1884, il a 22 ans. Il termine ses études au Conservatoire et va obtenir cette même année le grand prix de Rome. Mais surtout il met en musique beaucoup de poésie pour Marie-Blanche Vasnier, une femme qui lui tient lieu tout à la fois d'interprète, d'égérie et de protectrice. On ne saurait dire que Debussy ait encore trouvé sa voie musicale, mais son attirance pour la littérature est très forte. Par le choix de Paul Bourget, l'auteur de ce poème, il montre son attirance pour la littérature nouvelle influencée par Baudelaire dont Bourget est alors un disciple, avant de devenir plus tard un romancier à succès.

Dans les années suivantes, Debussy subira d'ailleurs de plus en plus nettement la fascination de Baudelaire ; puis celle des écrivains symbolistes et de toute un courant artistique caractérisé par son ardent wagnérisme. Pourtant, dans cette œuvre de jeunesse, on sent déjà quelque chose de l'art du musicien tel qu'il s'épanouira plus tard, dans sa maturité, lorsqu'il rompra avec Wagner On y remarque son sens de la prosodie française, son goût de la couleur et d'une certaine fluidité qui semble par instant préfigurer l'impressionnisme musical qu'on associera longtemps, à tort ou à raison, à son nom comme à la naissance de la musique moderne.

Je précise que cette Romance d'Ariel fait bien sûr référence à Ariel, le personnage de La Tempête de Shakespeare, et qu'elle a été orchestrée par Michaël Levinas dans une couleur très debussyste.

*

Ce chemin particulier de Claude Debussy, attiré par le wagnérisme avant de le rejeter, le distingue évidemment de ses contemporains allemands, Richard Strauss ou Gustav Mahler.

Loin de rejeter l'influence de Wagner, ceux-ci vont au contraire l'assumer, la cultiver, et la pousser jusqu'à ses conséquences extrêmes dans de grandes œuvres symphoniques très expressives, tendues, chromatiques. Mahler ira même plus loin encore en cultivant dans sa musique une extrême mélancolie, où la hantise de la mort se mêle aux réminiscences de l'enfance, tandis que surgissent quelques fanfares désaccordées annonçant non pas l'impressionnisme de Debussy, mais plutôt l'expressionnisme d'Arnold Schönberg ou Alban Berg.

Cette Quatrième symphonie occupe néanmoins une place particulière dans son oeuvre. En effet, après le gigantisme de ses deuxième et troisième symphonies, Mahler semble revenir ici à une forme de classicisme, comme s'il avait voulu faire entrer son inspiration dans un cadre plus concis, plus clair, moins tendu dans l'expression.

Comme on le sait, Mahler composait surtout pendant ses vacances de chef d'orchestre. Cette fois, les idées sont venues tardivement, à la fin d'un été peu fructueux, en 1899. Il lui a donc fallu attendre les vacances suivantes pour écrire sa symphonie presque d'un seul jet, dans le petit pavillon de campagne où il avait l'habitude de s'isoler.

Le public allemand, lors de la création à Munich en 1901, sera pourtant décontenancé par le côté néo-classique de la partition, comme si Mahler ne ressemblait plus à ce qu'on attend de lui. Il faudra quelques années pour que l'œuvre s'impose vraiment, comme l'une des plus jouées et l'une des plus fortes du compositeur, avec son premier mouvement qui semble par instants rendre hommage à Haydn, son second mouvement au caractère de danse un peu macabre, son troisième mouvement, adagio, dont Mahler était particulièrement fier pour sa mélodie à la fois »divinement gaie et infiniment triste ».

Jusque là, ce serait presque une symphonie classique, mais le quatrième et dernier mouvement est plus plus typiquement mahlerien, puisqu'il fait intervenir une partie de chant. Le poème est extrait d'un recueil dont le compositeur s'est par ailleurs inspiré dans son cycle de mélodies Der Knaben Wunderhorn (« le cor merveilleux de l'enfance »). Intitulée « La vie céleste », cette page nous décrit le paradis, dans une vision très enfantine, pleine de nourriture, de sucrerie, de musique et de joie.

Nous entendrons cette oeuvre dans la transcription pour orchestre de chambre de Klaus Simon qui tente de restituer au plus près les couleurs de la version symphonique originale.

J'ajoute que la quatrième, comme la plupart des symphonies de Mahler, fut jouée en France du vivant du compositeur ; ce qui dément l'image parfois colportée du musicien maudit. Il a lui-même dirigé plusieurs fois au Châtelet et reçu à Paris tous les honneurs. Il était ami de Rodin et d'autres français illustres. Il faut toutefois admettre que sa musique fut plutôt mal accueillie par le milieu musical ; on vit même Debussy, Dukas et Pierné sortir au milieu de l'exécution de sa seconde symphonie, tandis que les critiques parlaient de « musique municipale pour l'enterrement d'un bourgmestre ; ou encore (je cite Willy) du « formidable rôti Mahlerien. Mit compot ».

On peut se moquer de ces réactions, y voir forme d'obscurantisme ou de nationalisme étroit. En réalité comme je l'expliquais tout à l'heure, la musique française après Debussy était en pleine rupture avec le wagnérisme, elle évoluait vers d'autres voies ; et cette esthétique post-romantique apparaissait forcément à cette génération de compositeurs un peu lourde et attardée...

C'est beaucoup plus tard qu'on commencera vraiment à aimer Mahler, en France : après la seconde guerre mondiale sous l'influence de la direction de chefs d'orchestre comme Bruno Walter, Georg Solti, Leonard Bernstein ; et plus encore avec le film de Visconti La mort à Venise, en 1971. Quelques années plus tard, en 1986? la grande exposition de Beaubourg « Vienne Naissance d'un siècle », aidera à mieux comprendre encore le caractère particulier de la modernité viennoise.

Avec l'œuvre de Michael Lévinas qui refermera ce programme, nous voilà toutefois plutôt du côté d'une certaine modernité française inaugurée par Debussy, avec son sens du timbre, ses recherches harmoniques, son raffinement sonore . Un goût qu'on retrouve aussi bien Messiaen, Boulez, Dutilleux que dans l'école spectrale, à laquelle on rattache parfois Michael Levinas et qui cherche à explorer toute la subtilité du son, de l'accord, du timbre, de la résonance.

Ce Concerto n°2 pour piano espace a vu le jour à la villa Médicis où séjournait alors Levinas, à l'occasion d'une fête des jardins organisé par Balthus, le directeur de la villa.

L'œuvre est écrite pour cinq instruments, plus le piano dont le son est traité en temps réel par des modulateursà anneaux. Elle utilise également une bande magnétique où l'on peut reconnaître le son d'une flute entrecoupée de râles et de respirations. Elle est née, en partie, de la rencontre du jeune musicien avec Balthus, et de leur discussion sur les liens entre le matériau musical et le corps humain.

Cette musique joue surtout sur le timbre du piano et sa résonance dans l'espace, d'où son titre. Je cite Michael Levinas : « Il s'agit d'une étude acoustique de l'espace d'un piano. Le petit orchestre doit être amplifié et réverbéré comme s'il jouait à l'intérieur de la « grotte », caisse de résonance du piano... Ce timbre est proche de l'éclat de la voix, mais comporte aussi une part de bruit et de percussion. Peut-être s'agit-il du bruit de l'eau que Liszt a perçu dans les « grottes » de la villa d'Este ».

Vous goûterez en tout cas je pense la liberté de Levinas dans cette invention sonore qui renouvelle l'héritage de Debussy dans des couleurs contemporaines mêlant les instruments et l'électronique.

J'ajoute que Michaël Levinas a travaillé de façon étroite avec les musiciens de l'orchestre Le Balcon, dont certains sont passés par sa classe. Et je leur cède maintenant toute la place, en compagnie du pianiste Alphonse Cemini, et de la soprano Julie Fuchs, en vous souhaitant une excellente soirée.

B.D.

Programme

Claude Debussy (1862-1918)

La Romance d’Ariel

Poème de Paul Bourget (1852-1935)

Transcription pour voix et ensemble de chambre de Michaël Lévinas (1983)


Michaël Lévinas (1949-)

Concerto pour un piano espace n° 2

pour piano, cinq instruments, deux bandes magnétiques et dispositif électroacoustique (1980)


Gustav Mahler (1860-1911)

Symphonie n° 4

Texte populaire allemand

 

Transcription pour ensemble de chambre de Klaus Simon (2007)

  • 1. Bedächtig. Nicht eilen
  • 2. In gemächlicher Bewegung. Ohne Hast
  • 3. Ruhevoll
  • 4. Sehr Behaglich
Interprètes

Julie Fuchs soprano

Alphonse Cemin piano

Florent Derex direction technique

Maxime Pascal direction


Le Balcon

Julie Brunet, Claire Lucquiens flûte

Ye-Chang Jung hautbois

Iris Zerdoud, Ghislain Roffat clarinette

Julien Abbes basson

Joël Lasry cor

Mathias Champon trompette

Francois-Xavier Plancqueel, Victor Hanna percussions

Alphonse Cemin piano et celesta

Alain Muller piano et harmonium

You-Jung Han, Valentin Broucke violon

Sarah Chenaf alto

Askar Ishangaliyev violoncelle

Simon Guidicelli contrebasse

Biographies

IMG_1579-1Le Balcon

Réunis autour de leur chef Maxime Pascal et de leur directeur technique Florent Derex (diplômé de la formation supérieure aux métiers du son au Conservatoire national supérieur de musique de Paris), les trente jeunes, fervents et brillants solistes du Balcon forment une sorte d'ensemble InterContemporain junior au succès très prometteur.

Les grands classiques du XXe siècle — de Schönberg à Boulez — et de nombreuses créations (systématiquement sonorisés, tel est leur concept) nourrissent leur très convaincante et très personnelle approche — technique, sonore et musicale — des œuvres et du concert.

En 2007, Florent Derex, lors du festival d’Aix-en-Provence, est en charge pour Radio Classique de la captation de L’Enlèvement au Sérail par Les Musiciens du Louvre sous la direction de Marc Minkowski, ainsi que des concerts de la programmation du Grand théâtre de Provence avec le Berliner Philharmoniker dirigé par sir Simon Rattle, Pierre Boulez, Daniel Harding. Puis, pour France Musique, il est assistant musicien metteur en onde pour plusieurs séries de concerts au théâtre du Châtelet, à la salle Pleyel et au théâtre des Champs-Élysées.

Depuis 2008, en tant que directeur artistique et preneur de son, il a réalisé une dizaine de disques, dont les plus récents sont Sphénogrammes de Miha Rogina (Fondation Meyer), Motets de Marc-Antoine Charpentier pour l’ensemble Correspondances (Harmonia Mundi), ainsi que plusieurs collaborations avec le choeur national des Jeunes et avec l’ensemble vocal Aedes.

C’est en 2008 que Florent Derex rencontre les compositeurs Juan-Pablo Carreño, Pedro Garcia-Velasquez et Mathieu Costecalde, ainsi que le jeune chef Maxime Pascal et le pianiste Alphonse Cemin. Ils créent ensemble le projet du Balcon dont il assume la direction technique.

Florent Derex est lauréat du mécénat musical Société Générale.

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Maxime_Pascal-1x600Maxime Pascal direction

Maxime Pascal, né en 1985, a grandi à Carcassonne où il débute le piano puis le violon à l’âge de neuf ans. Après des études de musique à Tarbes et à Bayonne, il entre en 2005 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il y reçoit les prix d’harmonie, d’analyse musicale, de polyphonie de la renaissance et d’écriture. Il y étudie parallèlement l’orchestration (Alain Louvier, Denis Cohen) ainsi que la direction d’orchestre (François-Xavier Roth, Nicolas Brochot). Maxime Pascal fonde en 2008 l’ensemble à géométrie variable Le Balcon dédié à la création et à l’interprétation sur instruments sonorisés. Il crée ainsi les pièces de Pedro Garcia-Velasquez, Mathieu Costecalde, Juan-Pablo Carreño, Marco Suarez et dirige aussi de nombreuses oeuvres de Salvatore Sciarrino, Maurice Ravel, George Crumb, Pierre Boulez, Michaël Levinas, Karlheinz Stockhausen. En 2009, Il réalise avec le pianiste Alphonse Cemin une version française du Pierrot Lunaire de Schönberg, créée avec la soprano Julie Fuchs. La même année il donne une version sonorisée de The Viola in my Life de Morton Feldman. Il a récemment dirigé Examen et Chant de Kathinka de Karlheinz Stockhausen, Les Noces d’Igor Stravinski. Il donnera prochainement en concert Le Marteau sans maître de Pierre Boulez et Vortex temporum de Gérard Grisey, et créera en mai 2011 la version française de Words and Music de Morton Feldman sur un texte de Samuel Beckett.

Depuis septembre 2007, Maxime Pascal est également directeur musical de l’orchestre Impromptu, formation symphonique constituée d’une soixantaine d’instrumentistes avec laquelle il donne une dizaine de concerts par an.

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Julie_Fuchsx600Julie Fuchs soprano

Après avoir obtenu un 1er prix de violon et de chant avec les félicitations du jury au Conservatoire à rayonnement régional d’Avignon, Julie Fuchs entre en 2006 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans les classes de Robert Dumé puis d’Alain Buet. Elle y suit également l’enseignement de Jeff Cohen, Susan Manoff, Olivier Reboul, Sandrine Piau, Emmanuelle Cordoliani, Vincent Vittoz. Elle est lauréate du concours international de l’Union française des artistes musiciens, et a remporté le prix de la Mélodie française et de la XXe édition du concours Flame. Elle est également lauréate des bourses Krigelstein et Meyer. Julie Fuchs est curieuse de nouvelles aventures artistiques, mêlant le langage musical aux nouveaux procédés audiovisuels : elle participe à La boîte à musique de Jean-François Zygel sur France 2, et interprète aux coté de Mélanie Laurent et Clovis Cornillac, la soprano Olga Babayova dans le dernier long métrage de Jérome Legris Requiem pour Mr Child.

En 2009, elle interprète le rôle d’Elle dans L’Amour masqué de Messager au Musée d’Orsay, et celui d’Eurydice dans Orphée et Eurydice de Gluck au théâtre Mouffetard. Elle est sélectionnée pour participer en juillet 2009 à l’académie du festival d’Aix-en-Provence où elle chante des arias de Mozart et de Haydn en récital avec Louis Langrée et la Camerata Salzbourg. En 2010, elle chante sous la direction de Jean-Claude Malgoire, Hervé Niquet, Patrick Cohën-Akénine, François-Xavier Roth. Elle est également Susanna dans Le Nozze di Figaro sous la direction de Kenneth Weiss, et Maria dans The Sound of Music au théâtre du Châtelet.

Parmi ses projets, Julie Fuchs se produira en récital, notamment au Palazzetto Bru Zane à Venise. Dans la production du festival d’Aix-en-Provence (2009) d’Orphée aux Enfers d’Offenbach, elle a interprété le rôle de Diane qu’elle reprendra à l’Opéra de Dijon, à Toulon, et au grand théâtre de Provence. Elle sera aussi Spinette dans La Vénitienne de Dauvergne à l’Opéra de Versailles ainsi qu’à Liège ; Urgande et Coryphée dans Amadis des Gaulles de Jean-Chrétien Bach à l’Opéra-Comique, dirigé par Jérémie Rhorer ; et Galatea dans Acis et Galatea de Händel à Aix-en-Provence en 2011.

Julie Fuchs est Révélation classique 2009 de l’ADAMI. Elle vient de remporter le prix de la Fondation Palazetto Bru Zane de Venise lors du Paris International Opera Competition au Théâtre des Champs-Elysées.

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alphonse_ceminAlphonse Cemin piano

Né en 1986, Alphonse Cemin étudie le piano et la flûte traversière au Conservatoire à rayonnement régional de Boulogne-Billancourt, l’analyse au Conservatoire à rayonnement régional de Paris dans la classe d’Alain Louvier et l’harmonie avec Jacques Castérède avant d’être admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans les classes de culture musicale (Brigitte François Sappey), d’analyse (Michaël Levinas), d’accompagnement (Jean Koerner et Jean-Frédéric Neuburger) et de musique de chambre (Pierre-Laurent Aimard).

Il travaille également le répertoire de la mélodie et du Lied avec Jeff Cohen et Ruben Lifschitz et suit des cours de direction d’orchestre en stages et master classes (Stéphane Cardon, Adrian Mc Donnell). Il a étudié le piano avec Paul-André Gaye, Marie-Paule Siruguet, Dorothée Bocquet et Carine Zarifian, a reçu les conseils de Jean-Claude Pennetier et Jean-François Heisser et a travaillé le Pierrot lunaire de Schönberg sous la direction de Pierre Boulez.

Il devient au fil des années le partenaire privilégié de plusieurs chanteurs avec lesquels il s’est déjà produit en récital. Il travaille régulièrement comme chef de chant sur des productions d’opéras (Le Barbier de Séville, Ariadne auf Naxos, Rigoletto, Il Trittico, La vie parisienne…) et est, depuis 2010, chef de chant à l’atelier lyrique de l’Opéra Bastille. Il est par ailleurs l’un des membres fondateurs de l’ensemble musical Le Balcon avec lequel il a déjà créé de nombreuses oeuvres.

Il s’est produit en musique de chambre avec des personnalités telles qu’Emmanuel Pahud, Paul Meyer, le quatuor Modigliani, en soliste avec l’ensemble Parisien (dir. Alexis Roy) et l’orchestre Impromptu (dir. Maxime Pascal) dans des oeuvres d’importance telles que le 20e concerto de Mozart, le triple concerto de Beethoven, le 2e concerto de Rachmaninov.

Il a joué dans de nombreuses salles européennes telles que l’auditorium de l’Opéra Bastille, à l’Abbaye de Royaumont, à l’Auditorio Nacional de Madrid, à la Villa Médicis et dans les festivals Musica de Strasbourg, l’Emperi, de Cordes-sur-Ciel, d’Aix-en-Provence et de Lucerne.

 

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