L'Heure espagnole

Publié dans Saison 2011-2012

Avant-propos

Ceux d'entre vous qui assistaient à nos deux dernières soirées, consacrées à Jean Françaix et à Jean Cocteau, se rappellent avoir entendu prononcer plusieurs fois le nom de Ravel. Pour Jean Françaix, en effet, il était ce modèle et ce grand maître, auquel s'étaient adressés les parents du jeune compositeur ; et c'est Ravel qui leur avait conseillé de confier leur enfant-prodige à Nadia Boulanger. Pour Cocteau, au contraire, dans Le Coq et l'Arlequin, Ravel était plutôt l'anti-modèle, voire le repoussoir, ce grand aîné dont voulaient se démarquer les jeunes compositeurs du groupe des Six – quand bien même cette opposition, comme l'a souligné Claude Arnaud, avait quelque chose d'artificiel.

Ces deux exemples suffisent en tout cas à nous rappeler la place centrale occupée par Ravel dans la vie musicale de la première moitié du XXe siècle. Son influence immédiate a sans doute été moins grande que celle de son aîné, Debussy, duquel on le rapproche souvent ; car, si Debussy était considéré comme le grand inspirateur de la musique moderne, Ravel paraissait trop classique aux modernes et trop moderne aux classiques... Mais il faut bien considérer, un siècle plus tard, que Ravel est devenu le plus universel des compositeurs français, celui dont les œuvres sont le plus continuellement reprises et admirées pour leur perfection : qu'il s'agisse de Jeux d'eau, de Gaspard de la Nuit, de Daphnis et Chloé, de La Valse, des concertos et bien sûr du Boléro.

Ajoutons à cela que Maurice Ravel, dans son génie, reste un personnage extraordinairement mystérieux : petit homme réservé, créateur d'œuvres puissantes, animées par un extraordinaire souffle de poésie. Comme vous le savez, cette question était encore au centre d'un des grands succès littéraires de ces dernières années, le Ravel de Jean Echenoz.

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Nous programmons souvent, à la Fondation, la musique de chambre de Ravel. Mais nous avons également eu le bonheur, avec le concours de l'Académie Maurice Ravel de Saint-Jean de Luz, et de son directeur, Jean-François Heisser, de vous présenter une version réduite de son opéra L'Enfant et les sortilèges. Et c'est encore avec le concours de l'Académie Maurice Ravel que nous allons pouvoir vous présenter, ce soir, l'autre opéra de Ravel, L'Heure espagnole – dans son intégralité bien sûr, mais dans une version également réduite pour un petit groupe d'instruments par un jeune pianiste et compositeur dont vous connaissez certainement déjà le nom, Jean-Frédéric Neuburger.

De nos jours, on donne souvent ces deux opéras dans un même spectacle, car ce sont deux ouvrages brefs, de moins d'une heure chacun... Et c'est le premier point que j'aimerais souligner. Car, si l'opéra, au début du XXe siècle, constituait souvent un enjeu majeur, la grande œuvre à laquelle un compositeur travaillait des années pour se faire connaître – voir Debussy avec Pelléas et Mélisande – le tempérament de Ravel qui détestait l'emphase, la pompe, la grandiloquence, l'a poussé au contraire à composer deux « mini-opéras ». Mieux encore, il a choisi, pour l'un comme pour l'autre, des livrets très éloignés des habituels grands sujets dramatiques : puisque l’Enfant et les sortilèges est un conte pour enfants, tandis que L'heure Espagnole est un opéra bouffe, autrement dit presque une opérette... Voilà qui semble effectivement plus conforme à l'esprit ironique de Ravel que la conception d'un grand drame musical.

Ces deux ouvrages sont cependant très différents l'un de l'autre. L'enfant et les sortilèges créé en 1925 sur le texte de Colette est un opéra qu'on pourrait qualifier de néo-classique – même s'il faut se méfier de ce terme – dans lequel tout est découpé en petits morceaux qui constituent chacun un pastiche ou un exercice de style : L'Horloge comtoise, La Théière, Le Feu, Les Pastoureaux...

L'Heure espagnole fut composée quinze ans plus tôt, avant la première guerre mondiale, et témoigne plutôt de l'esthétique du début du XXe siècle. Sous l’influence wagnérienne, l'opéra s'écrit alors d'un jet continu, sans découpage artificiel, mais en épousant le rythme de l'action et du texte. Ravel le qualifie lui-même de « conversation en musique » et, de fait, il est pratiquement impossible d'isoler un morceau de l'ensemble. Certains n'ont pas hésité à y voir, d'ailleurs, le pendant comique, voire satirique, de Pelléas et Mélisande.

Je précise que cet ouvrage porte le sous-titre de « comédie lyrique » - ce qui caractérise un ouvrage léger, mais entièrement chanté, sans scènes parlées, contrairement à l'opérette ou à l'opéra comique. Mais Ravel, dans sa correspondance utilise aussi, souvent, le terme d'opéra-bouffe, et il insiste dans une lettre au Figaro en précisant « L'esprit humoristique de l’œuvre est purement musical : ici, le rire doit être obtenu, non pas, ainsi que dans l'opérette, par l’accentuation arbitraire et cocasse des mots, mais par l'insolite de l’harmonie, du rythme, du dessin mélodique ou de l'orchestration. »

J'ajoute enfin que, si l'ouvrage a été composé en 1907, à la demande d'Albert Carré, le grand directeur de l'Opéra-Comique qui avait déjà commandé Louise, Pelléas et Mélisande, Ariane et Barbe Bleue... la création a dû attendre 1911 par la faute du même Albert Carré qui n'a pas montré le même enthousiasme devant l'Heure espagnole. Il craignait notamment que l'ouvrage paraisse choquant à son public, à cause du caractère grivois du défilé des amants dans la chambre de l'héroïne, et de tout ce qu'on peut imaginer qu'ils font ensemble... Cette crainte étonnait d'ailleurs Ravel, qui se demandait si le public de la salle Favart était naïf au point de s'imaginer que « le travers le moins innocent de Carmen ou de Manon était de se mettre trop fréquemment le doigt dans le nez ».

Après avoir été donné à l'opéra comique 58 fois d'affilée – ce qui ferait déjà rêver de nos jours – avec notamment Jean Périer dans le rôle de Ramiro, l'ouvrage allait entrer au répertoire du Palais Garnier.

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Mais je voudrais également revenir à quelques traits caractéristiques de ce premier opéra de Ravel, en commençant par son titre, l'Heure espagnole, qui nous rappelle la place très importante de l’Espagne dans la musique française en général et dans celle de Ravel en particulier.

Dès le milieu du XIXe siècle, en effet, les compositeurs français s'enthousiasment pour l’inspiration espagnole, et ce au moins pour deux raisons. La première, la moins importante, est la présence à la cour impériale de l'impératrice Eugénie, espagnole, et d'une bonne partie de sa famille - ce qui va inspirer à Offenbach une quantité d'espagnolades. La seconde, plus profonde, est cette recherche de couleurs nouvelles, chère aux compositeurs de la fin du siècle. Cette Espagne si proche et si différente de la France, restée depuis deux siècles en marge de l'Histoire, offre aux compositeurs une sorte d'exotisme à portée de main ; et une inépuisable source d'inspiration pour sortir des conceptions classiques et romantiques. C'est ainsi, parmi beaucoup d'autres, que Saint-Saëns écrit sa Havanaise et Chabrier son fameux Espana, en attendant Debussy et Ibéria.

Manuel de Falla considérait d'ailleurs que les Français, en s'emparant de ce folklore, avaient d'une certaine façon inventé la musique espagnole moderne. Mais dans le cas de Ravel s'ajoute une raison personnelle, puisque le compositeur est né à Ciboure, près de Saint-Jean de Luz et qu'il avait donc une familiarité avec la musique basque et plus largement ibérique : d'où sans doute la place exceptionnelle que celle ci occupe dans son oeuvre avec la Rhapsodie espagnole, la Habanera, L'Heure espagnole, Alborada des gracioso et bien sûr, le Boléro.

On peut toutefois remarquer que si, dans certaines œuvres, Ravel évoque l’Espagne avec tendresse et poésie, dans L'Heure espagnole, comme dans le Boléro, c'est plutôt une évocation distanciée et parodique. Les traits espagnols sont nombreux dans la partition, mais ils sont détournés, exagérés, comme l'indiquent les paroles de cet ensemble final qui nous suggèrent l'idée d'une œuvre « avec un peu d’Espagne autour ».

Ce détournement du thème espagnol, on le doit aussi, évidemment, au librettiste Franc-Nohain, personnage très intéressant de ce début de XXe siècle – qui s'appelait en réalité Maurice Etienne Legrand. Né en 1872, il a appartenu aux mouvements anticonformistes où se mêlaient étudiants et artistes parisiens, dans le quartier saint Michel, puis sur la butte Montmartre autour du Chat Noir. Certains étaient « zutistes », « hydropathes », « fumistes ». Franc Nohain, lui, était l'un des chefs de file des « amorphes ». Il a écrit de très jolis petits poèmes absurdes. Il a également fondé avec ses amis Claude Terrasse, Pierre Bonnard et Alfred Jarry, le « théâtre des pantins », un spectacle de marionnettes anticonformiste. Il a surtout signé les livrets de nombreuses opérettes de Claude Terrasse, comme Au temps des croisades, ou La Fiancée du scaphandrier.

J'ajoute qu'il était le père de deux personnages illustres : Jean Nohain, l'auteur de quelques unes plus belles chansons françaises, et son frère le comédien Claude Dauphin.

Sa pièce L'Heure espagnole a d'abord été représentée sans musique, à l'Odéon, mais la partition de Ravel fait ressortir davantage l'esprit pré-surréaliste de l'intrigue, avec cette présence obsédante des horloges , que l'horloger Torquemada passe son temps à réparer dans la ville de Tolède ; et surtout ces pendules que le muletier Ramiro utilise pour livrer des amants à Conception, la femme de Torquemada.

On notera d'ailleurs que cette obsession du temps, soulignée dès le début par le jeu des trois métronomes, prend ici un sens particulier, puisqu'on a souvent associé la musique de Ravel à un mécanisme d'horlogerie, soit pour la louer soit pour la dénigrer quand Stravinski le qualifiait, un peu méchamment, d' « horloger suisse.. » De fait, ici, le compositeur semble s'amuser à traiter la réalité et les humains comme des automates, au sein d'une horlogerie musicale très maîtrisée ; et cependant il insuffle à ce mécanisme une dose de fantaisie, de couleur, d'invention que vous apprécierez, je crois, même sans cette le chatoiement du grand orchestre, mais dans cette version habilement réduite pour petit ensemble instrumental.

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Après cet opéra miniature, nous aurons le plaisir de retrouver l'art de Ravel dans plusieurs mélodies avec piano qui ne sont pas parmi les plus souvent jouées ni les plus connues. D'abord, trois des Cinq mélodies populaires grecques, composées peu avant L'Heure espagnole, mais dans lesquelles le compositeur semble s'effacer pour tenter de retrouver toute la simplicité de chansons populaires ; ensuite Deux Épigrammes de Clément Marot, une composition des débuts de Ravel, en 1898, qui souligne son goût - partagé avec Debussy ou Poulenc – pour les poètes du XVIe siècle. Ensuite Sainte, une autre mélodie de jeunesse sur un poème de Mallarmé, où certains musicologues décèlent l'influence d'Erik Satie ; et enfin, Les grands vents venus d'outre mer, une mélodie de 1906 sur un poème d'Henri de Régnier.

Benoit Duteurtre

Programme

Oeuvres

Prologue : Benoît Duteurtre

Maurice Ravel (1875-1937)

L’Heure espagnole

Jean-Frédéric Neuburger transcription musicale

  • Concepcion (femme de Torquemada) Mariam Gegechkori soprano
  • Torquemada (horloger) Ronan Meyblum ténor
  • Ramiro (muletier) Mickaël Guedj baryton
  • Gonzalve (bachelier poète) David Ghilardi ténor
  • Don Iñigo Gomez (riche financier) Geoffroy Buffière baryton
  • Iris Zerdoud clarinette
  • Samika Honda violon
  • Marion Platero violoncelle
  • Philippe Biros, Jeff Cohen piano et chefs de chant
  • François Le Roux directeur artistique

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Maurice Ravel

Sainte, Les Grands Vents venus d’outre-mer

 

Cinq Mélodies populaires grecques :

Chanson de la mariée, Là-bas vers l’église, Quel galant m’est comparable, Chanson des cueilleuses de lentisques, Tout gai

 

Deux épigrammes de Clément Marot :

D’Anne qui me jecta de la neige, D’Anne jouant de l’épinette

  • Ronan Meyblum, David Ghilardi ténors
  • Geoffroy Buffière baryton
  • Philippe Biros, Jeff Cohen piano
Interprètes

© FSP JFT

 

© FSP JFT

 

  • Mariam Gegechkori soprano
  • Ronan Meyblum ténor
  • Mickaël Guedj baryton
  • Geoffroy Buffière baryton
  • Iris Zerdoud clarinette
  • Samika Honda violon
  • Marion Platero violoncelle
  • Philippe Biros, Jeff Cohen piano et chefs de chant
  • François Le Roux directeur artistique

Biographie

Mariam Gegechkori soprano

Mariam Gegechkori est une chanteuse lyrique d’origine géorgienne. Après avoir obtenu les premiers prix de chant et de piano au Conservatoire Supérieur d’Etat de Tbilissi, elle poursuit ses études musicales en France au Centre d'études supérieures musique et danse de Toulouse et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en cycle de perfectionnement.

Lors de masterclasses et de rencontres musicales elle reçoit les conseils de personnalités telles que Marilyn Horn, Serge Zapolsky, Daniel Ottevaere ou François Leroux.

Lauréate du concours international Les Voix wagnériennes à Bayreuth et du Concours international de la ville de Toulouse, Mariam Gegechkori interprète Brünhilde dans une version de la Tétralogie de Wagner présentée au festival off de Bayreuth.

Son intérêt pour la musique de chambre l’amène à créer le Duo Iberia avec le guitariste classique Romuald Ballet-Baz. Le Duo Iberia se produit avec beaucoup de succès aussi bien en France qu’à l’étranger. Le répertoire de prédilection de Mariam Gegechkori étant la mélodie française, le lied allemand et la romance russe, elle se produit régulièrement en récital avec des pianistes comme Cyril Huvé, Sylvain Noël, Nino Pavlenichvili.

 

Mickaël Guedj baryton

Né en 1981 à l'île de la Réunion, Mickaël Guedj intègre le conservatoire d'Antibes dans la classe de chant lyrique d'Iris Parel et d'Albert Lance et obtient en 2008 le 1er prix à l'unanimité du jury avec mention au Conservatoire de Nice.

En septembre 2008, il entre au centre d'art lyrique de la méditérannée.

Parallèlement, il poursuit sa formation en participant aux masterclasses de Teresa Berganza et travaille avec Magali Damonte, Ileana Cotrubas, Ruggiero Raimondi, Dalton Baldwin et Jeff Cohen.

Il aborde la scène avec La veuve Joyeuse, Le pays du sourire, Mireille, Le Dialogue des carmélites, Carmen, Lakmé, La Bohême et La Belle de Cadix.

Dans le répertoire d’art sacré, il interprète Judas de Massenet aux festivals d’art sacré d’Antibes et de Nice avec l’Albert Lance lyric compagnie, Carmina Burana de Orff et le Stabat Mater de Haydn aux festivals de la Chaise Dieu et de la Vézère.

Il a aussi chanté l’Oratorio de Noël de Saint Saens à l’opéra de Nice, Cosi fan tutte de Mozart en Espagne et L’Heure Espagnole de Ravel.

Mickaël Guedj a été lauréat du concours de Balaruc en Aout 2007, il a reçu le prix Jeune espoir du concours international “Vive voix” de Vivonne en 2007, le prix spécial du public avec félicitations du jury au concours international des jeunes stars lyriques du Medoc en 2008, il a été lauréat du concours de Béziers et du 21ème concours international de Clermont Ferrand en 2009, lauréat des saisons de la voix 2009 et il a obtenu le 1er prix spécial du jury et le prix du CNIPAL au concours international de Marmande en 2010.

Il a été pensionnaire du CNIPAL pendant la saison 2010-2011 et a été engagé par l’Opéra national du Rhin dans Ali Baba ou les Quarante voleurs.

 

David Ghilardi ténor

David Ghilardi débute le chant en 2003 en intégrant la classe de Michel Piquemal au Conservatoire du XVIIIe arrondissement de Paris.

En 2005, il entre au Conservatoire national de région de Paris au sein du Jeune Chœur de Paris sous la direction de Laurence Equilbey et Geoffroy Jourdain. Il étudie le chant auprès de Léandro Lopez, Howard Crook et Malcolm King. Il obtient son prix de chant en 2007 et son prix de musique ancienne en 2009.

Parallèlement à cette formation il travaille régulièrement avec le chœur de Radio France, les Arts Florissants et le chœur du Châtelet, ce qui lui a permis de chanter sous la direction de chefs tels William Christie, Michel Piquemal, Lionel Sow Bramwell Tovey, Yoel Levi, Enrique Diemecke, John Axelrod, Christoph Eschenbach, Myung-Whun Chung, Kazuchi Ono et Michel Plasson.

En 2008 il incarne le Prince dans l’opéra comique Les Brigands au sein de la compagnie Les Brigands sous la direction de Benjamin Levy. Il interprète les rôles du Soleil et du Premier Prince Tyrien dans Cadmus et Hermione de Lully dirigé par Vincent Dumestre et mis en scène par Benjamin Lazar à l’Opéra Comique et à L’Opéra de Rouen. David Ghilardi a également interprété en 2008 The Chinese Man au sein de l’Académie Européenne de Musique du Festival d’Aix en Provence lors de la production de The Fairy Queen dirigée par William Christie.

En 2009, il chante dans Le Bourgeois Gentilhomme de Lully sous la direction de Vincent Dumestre. Il incarne également Rinuccio et Gherardo dans Gianni Schicchi de Puccini au festival d'Auray (Morbihan) et à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille. Il interprète Don Ottavio dans Don Giovanni de Mozart au théatre de Boulogne-sur-Mer et de Calais sous la baguette de Laurent Hirsch. Il incarne Azor dans Zémire et Azor de Grétry avec l’ensemble Les Lunaisiens au Festival de Musique Baroque de Pontoise ainsi qu’à l’Opéra Comique. Enfin il est Saphir dans Barbe Bleue d’Offenbach à l'Opéra de Fribourg et au Théâtre de Besançon.

Cette saison, David incarne Brigani dans l’opéra comique de Favart La Zingara avec l’ensemble Les Paladins sous la direction de Jérôme Corréas et Gonzalve dans L’Heure Espagnole de Ravel dans une mise en scène de François Leroux. Il interprétera également à la salle Pleyel les trois rôles de ténor dans L’Enfant et les sortilèges de Ravel avec l’Orchestre national d’Ile de France.

 

Geoffroy Buffière basse

Après avoir découvert tout jeune le chant à la Maîtrise de la Cathédrale de Lyon, Geoffroy Buffière intègre, parallèlement à des études d’histoire et d’histoire de l'art à l’Ecole du Louvre, le cursus de formation professionnelle de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris. Il y intervient fréquemment en soliste avec l’Ensemble Orchestral de Paris dirigé par John Nelson. Afin de découvrir différents styles, il suit les masterclasses de Christophe Rousset, Jérôme Corréas, Peter Kooij Alain Buet, Martin Isepp, Margreet Hönig, Rachel Yakar, Yvonne Minton, Claudio Desderi. Il achève en 2008 sa formation supérieure en musique ancienne au Conservatoire de Paris, dans le classe de Howard Crook et Sophie Boulin. La saison dernière, il était pensionnaire au Cnipal de Marseille.

Il pratique le chant grégorien et les polyphonies du Moyen-Age et de la Renaissance avec l’Ensemble Clément Janequin (D.Visse), A Sei Voci (Bernard Fabre-Garrus), l’Ensemble William Byrd (G.O’Reilly), avec Diabolus in Musica (A.Guerber) et le Huelgas Ensemble (P. van Nevel), groupes avec lesquels il enregistre plusieurs disques. Il est également engagé régulièrement pour interpréter les œuvres du répertoire baroque sous la direction de chefs tels que Gabriel Garrido, Christophe Coin, Marcus Creed, Jean Tubéry, Michel Laplénie et au sein des Arts Florissants, du Concert d’Astrée (Emmanuelle Haïm), de la Nederlandse Bach Vereniging (J. van Veldhoven), du Concert Spirituel ou de l’ensemble Akadêmia (F.Lasserre)… L’an dernier, il chante les parties de basse solo des Membra Jesu Nostri de Buxtehude à la Folle Journée de Nantes. Il est également sélectionné cette année pour être "Britten-Pears Young Artist" et interpréter à ce titre la Passion selon St Matthieu de Bach sous la direction de Masaaki Suzuki au Festival Britten d’Aldeburgh. En outre, il s’intéresse à la musique romantique -il chante Le Paradis et la Péri de Schumann avec l’Orchestre des Pays de Savoie dirigé par N.Corti - et au répertoire des XXe et XXIe siècles au sein des Jeunes Solistes (R.Safir), de Sequenza 9.3 (C.Simonpietri) et d’Accentus (L.Equilbey), avec l’Ensemble Intercontemporain (S.Mälkki), sous la baguette de M.Kagel ou de P. Boulez.

Sur scène, il participe aux Noces de Pluton (parodie de Proserpine de Lully) à la Cité de la Musique et au Théâtre Montansier de Versailles, sous la direction d’Hervé Niquet, ainsi qu’à Didon et Enée de Purcell, production dirigée par Kenneth Weiss. Parmi ses engagements récents, on peut citer les rôles du Fauteuil et de l’Arbre dans L’Enfant et les sortilèges de Ravel, dans une production conduite par François Le Roux. Il interprète également le rôle d’Hymen dans The Fairy Queen de Purcell dirigé par William Christie au Festival d’Aix-en-Provence, ainsi que les rôles de Jupiter et du Grand Sacrificateur de Mars dans Cadmus et Hermione de Lully, dirigé par Vincent Dumestre et mis en scène par Benjamin Lazar, rôles qu’il reprendra en décembre prochain à l’Opéra Comique et à l’Opéra de Rouen.

 

Ronan Meyblum ténor

Ronan Meyblum commence ses études vocales et musicales au Conservatoire et à la Faculté de musicologie de Rennes. Ses obligations militaires l'amènent à Paris, au sein du Choeur de l’Armée Française. Il intègre ensuite en tant que vacataire le Choeur de l'Opéra Bastille, le Choeur de Radio France, l'Opéra de Montpellier...il y participe à de nombreuses productions sous la baguette des plus grands chefs. (R.Muti, C.Abado, M.W.Chung.)

Il se produit en soliste dans des oratorios : Elhias de Mendelssohn, le Requiem de Mozart, le Magnificat de Bach, des opéras : Eugéne Onéguine de Tchaikovsky, Cosi Fan Tutte et Bastien, Bastienne de Mozart, La Traviata et La Bohème de Verdi, L'elixir d'amour de Donizetti et dans des opérettes : La fille du Tambour Major et La Vie Parisienne d'Offenbach, Le Chanteur de Mexico de Lopez, La Mascotte d'Audran, et La Veuve joyeuse de Léhar.

Il affectionne les oeuvres méconnues. Il interprète ainsi le rôle de Lélio dans La Surprise de L'amour composée par Ferdinand Poise et proposée par l'Atelier Lyrique de Franche-Comté. Il a tout récemment donné un récital composé d'extraits d'opéras comiques écrits par Charles S. Favart (1710-1792), sur des musiques de E.Duni et de Pierre Alexandre Monsigny.

Il continue actuellement sa formation vocale auprès de Malcom King.

 

Samika Honda violon

Artiste cosmopolite, Samika Honda est née à Kochi, au Japon, a grandi en Angleterre et, depuis 2000, vit à Paris.

Samika Honda commence le violon à l'âge de 3 ans à Manchester. Elle est reçue à l'unanimité, à l'âge de 16 ans, au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où elle obtient son Prix de violon en 2005, le Prix du Quatuor à cordes avec mention Très Bien en 2006, le Prix de Musique de Chambre avec mention Très Bien en 2009 et le meilleur Master 2 en violon, mention Très Bien à l'unanimité et avec les félicitations du Jury en mai 2010.

Samika Honda a travaillé avec Gérard Poulet, Olivier Charlier, Michael Hentz, Vladimir Mendelssohn, Jens McManama, Christian Ivaldi, le Quatuor Ysaÿe, Takayoshi Wanami, Eszter Katona, Suzanne Gessner, et a participé aussi à de nombreuses masterclasses de violonistes et chambristes célèbres tels que Jean-Jacques Kantorow, Salvatore Accardo, Pierre Amoyal, Walter Levin, Zakhar Bron, Ida Haendel, Jean Mouillère, Gyorge Pauk, Paul Katz, Michel Strauss, Bruno Canino et le Maggini Quartet.

Samika Honda participe à son premier concours de violon à l'âge de 9 ans, en remportant le meilleur prix de la «All Japan Classic Music Competition» (section junior). Elle a gagné la médaille d'or de la compétition nationale britannique «Festival of Festivals» en 1996 et elle a été une des finalistes à la Audi Competition en 1997. Elle remporte aussi le prix «Promifi» au concours de violon d'Epernay 2001, le premier prix au Concours International de Violon d'Avignon 2001 et le prix de la meilleure interprétation de l'œuvre contemporaine lors du concours Yehudi Menuhin 2006, ainsi que de nombreux prix prestigieux au Royaume-Uni et en France. Ses expériences sur scène l'amènent à jouer avec The English Chamber Orchestra à St John’s Smith Square à Londres à l'âge de 12 ans. En 2006 elle joue avec l'orchestre symphonique de Kochi au Japon.

Elle donne des récitals au Royaume-Uni, au Japon, en France, et en Espagne, et participe aussi à de nombreux concerts de charité comme "Live Now" fondé par Sir Yehudi Menuhin, et pour les "Benefit to victims of the Tsunami" au Japon.

Samika Honda est aussi une musicienne de chambre très active.

Elle a fondé le Quatuor Isé et l'Ensemble Monsolo (ex-Quintette Monsolo), dont elle est le premier violon et avec lesquels elle a enregistré plusieurs disques pour le label Polymnie.

La Balle op. 38 et Quintette avec piano op.70 de Onslow qu'elle a enregistré avec le quintette en compagnie du pianiste François-Joël Thiollier a été récompensé en 2009 par un "5" de Diapason.

Elle vient d'enregistrer les Six Sonates pour violon seul Opus 27 d'Eugène Ysaÿe.

Depuis l'été 2008, Samika Honda joue un violon de Pietro Giacomo Rogeri de 1721.

 

Marion Platero violoncelle

Marion Platero est née à Bayonne en 1989. Après des études au conservatoire de cette même ville, elle intègre à 15 ans le Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Philippe Muller.

Elle vient, en juin 2010 d’y obtenir son master avec la mention très bien à l’unanimité et avec les félicitations du jury.

Parallèlement, elle obtient son prix de Musique de Chambre dans les classes de Claire Désert, Marc Coppey et Amy Flammer.

Elle participe à de nombreuses masterclasses, notamment avec Natalia Gutman en soliste avec l’orchestre de Cannes.

Titulaire de nombreux prix (Raynaud Zurfluth, royaume de la musique ) prix de l’académie Maurice Ravel à St Jean-de-Luz, et de nombreux concours (2eme prix au concours Carlos Prieto à Morélia (Mexique), demi finaliste au concours de musique contemporaine à Stuttgart, demi finaliste au concours Lutoslawski à Varsovie, lauréate du concours Pro Musicis en décembre 2010.

Elle a également été nommée révélation classique ADAMI 2009.

Marion Platero se produit régulièrement au côté de Sonia Wieder Atherton et se prépare à poursuivre sa formation aux Etats Unis et en Europe.

 

Iris Zerdoud clarinette

Née en 1985 à Toulouse, Iris Zerdoud commence la clarinette à l’âge de huit ans au Conservatoire à rayonnement régional de Tours avant de poursuivre ses études à Paris avec Robert Fontaine. Après avoir obtenu son Baccalauréat littéraire, elle entre dans la classe de Richard Vieille et de Franck Amet au Conservatoire à rayonnement régional de Paris où elle obtient un 1er prix à l’unanimité, et au Conservatoire à rayonnement régional de Rueil-Malmaison dans les classes de Claire Vergnory et de Michel Moraguès, où elle obtient un 1er prix de clarinette et de musique de chambre. En février 2007, elle est reçue première nommée au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Pascal Moraguès et Jean-François Verdier. Elle reçoit par ailleurs les enseignements de Claire Désert, Jens McManama, Amy Flammer en musique de chambre, et d’Eric Hoeprich en clarinette ancienne. Iris a également étudié au Royal College of Music de Londres dans le cadre des échanges européens Erasmus en 2009.

 

Jean-Frédéric Neuburger transcription musicale

Né en décembre 1986, Jean-Frédéric Neuburger commence l’étude du piano en 1994, il est 1er prix du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 2003. Entre 2001 (Prix de l’Académie Maurice Ravel) et 2006 (1er Prix aux Young Concert Artists International Auditions de New York), il a remporté de nombreuses récompenses internationales, y compris quatre prix au Concours Long-Thibaud 2004.

Il est l’invité de prestigieux lieux de concert : Festivals d’Auvers sur Oise, de Radio-France/ Montpellier, La Roque d’Anthéron, Chopin à Bagatelle, Piano aux Jacobins, Folles journées de Nantes, Lisbonne et Tokyo, Festival Chopin de Duznicki, Auditorium du Musée du Louvre, du Musée d’Orsay, Bouffes du Nord, Kennedy Center de Washington, Carnegie Hall de New York (décembre 2006). En 2007, il donne son premier grand récital à Tokyo (Suntory Hall).

Il s’est produit en soliste avec de grands orchestres : Philharmonique de Radio France, London Philharmonic, Philharmonique de Shanghai, Orchestre national de Montpellier. En novembre 2006, il interprète le 3ème concerto de Beethoven à Tokyo avec le New York Philharmonic et Lorin Maazel. En mai 2007, il est en tournée avec l’Orchestre national d’Ile de France en France et avec l’Orchestre National de Lyon au Japon. En 2008, il est l’invité de l’Orchestre Philharmonique de Liège et du London Philharmonic Orchestra.

Jean-Frédéric Neuburger a publié deux albums Chopin pour le label DiscAuvers et un double album consacré à l’Art de délier les doigts de Czerny pour le label Mirare. Son prochain enregistrement sera consacré à des œuvres pour piano seul de Brahms.

Ses enregistrements de Chopin, Czerny et Beethoven ont été accueillis par la critique comme des références.

Il a été nommé en 2009, à l’âge de 23 ans, professeur de la classe d’accompagnement au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

 

François Le Roux directeur artistique

François Le Roux, baryton, commence ses études de chant avec François Loup, puis entre à l'Opéra-Studio de Paris, où il a comme professeurs Vera Rosza, puis Elisabeth Grümmer.

Il est lauréat du concours Maria Canals de Barcelone (1978), et du concours international de chant de Rio de Janeiro (1979). Il est de 1980 à 1985, membre de la troupe de l'Opéra de Lyon. Commence alors pour lui une carrière internationale : Opéra de Paris, Scala de Milan, Covent Garden de Londres, Fenice de Venise, Vienne, Münich, Hambourg, Zürich, Los Angeles, San Francisco, Buenos-Aires et les festivals d’Aix-en-Provence, Édimbourg, Glyndebourne, Schwetzingen, Schleswig-Holstein, Hong Kong, Santa Fé, Wiener Festwochen...

Son répertoire va de Monteverdi à l’opéra contemporain; soulignons en particulier les barytons Mozartiens (Don Giovanni, Papageno...), l’opéra baroque français (Rameau, Gluck...) l’opéra italien (Rossini, Donizetti, Puccini...), l’opéra français (Berlioz, Gounod, Massenet, Ravel...).

De grands compositeurs contemporains lui ont confié l’interprétation de leurs œuvres : Birtwistle, Henze, Lutoslawski, Takemitsu, Hersant, Lancino.

Son nom est associé à l’opéra de Debussy Pelléas et Mélisande, qu’il interprète d’abord comme Pelléas (il l’a enregistré sous la direction de Claudio Abbado pour Deutsche Grammophon), puis, depuis 1997, comme Golaud, sur les plus grandes scènes du monde. Il a été le Golaud du centenaire de la création de l’opéra de Debussy à l’Opéra Comique en 2002, et celui de la première scénique de l'œuvre à Moscou, au Théâtre Stanislavski-Nemirovitch-Dantchenko en mai 2007, avec grand succès.

Ambassadeur de la mélodie française et du lied en récital et au disque, il a pour partenaires au piano Jeff Cohen, Alexandre Tharaud, Graham Johnson, Noël Lee, Pascal Rogé, Roger Vignoles.

Parmi ses nombreux enregistrements, signalons la parution récente de mélodies d'Henri Dutilleux (Orchestral Works volume 3, Arte Nova BMG), avec l'orchestre national de Bordeaux-Aquitaine dirigé par Hans Graf, et de La Grande Duchesse de Gérolstein d'Offenbach (Virgin Classics), avec l'Orchestre des musiciens du Louvre dirigé par Marc Minkowski (rôle du Général Boum).

Professeur de chant à l’Académie Ravel de Saint-Jean-de-Luz depuis 2006, il enseigne l’interprétation dans des maisons prestigieuses comme la Sibelius Academy d’Helsinki, l’Art Song Festival de Cleveland (USA), l’Institut Français de Kyoto (Japon), à la Escuela Superior de Canto de Madrid, et chaque année à l’Académie Francis Poulenc de Tours qu’il a fondée en 1997.

De 1997 à 2002, il organise les saisons de récitals de la Bibliothèque nationale de France, associé aux pianistes Alexandre Tharaud et Jeff Cohen. Son premier livre, écrit avec le concours de Romain Raynaldy, et paru aux éditions Fayard : Le Chant intime, De l’interprétation de la mélodie française a obtenu le prix René Dumesnil 2004 de l’Académie des Beaux Arts.

Il a été honoré du grade de chevalier dans l’Ordre des Arts et Lettres en 1996, et désigné Personnalité musicale de l’année 1997-1998 par le Syndicat Français de la critique musicale et dramatique.

Pour la saison 2009-2010, il est sur scène, à l’Opéra de Marseille Pandolphe dans Cendrillon de Massenet (production de Renaud Doucet, direction musicale, Cyril Diederich), General Carabaña dans la création française de la comédie musicale de H. Villa-Lobos Magdalena au Théâtre du Châtelet à Paris (mise en scène, Kate Whorisky, direction musicale, Sébastien Rouland) ; en concert : l’Horloge comtoise et le Chat dans L’Enfant et les sortilèges de Ravel à la RAI de Turin (sous la direction de Sir Jeffrey Tate), et donne de nombreux récitals et master classes en Europe et en Amérique.

 

Philippe Biros pianiste et chef de chant

Né à Saint-Jean-de-Luz, Philippe Biros est lauréat du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, de la Juilliard School de New York et de divers concours internationaux (Sydney, Saragosse, Hugo Wolf de Stuttgart...). Tout en poursuivant une carrière de soliste, il consacre une grande partie de ses activités à l'accompagnement du Lied et de la Mélodie qu’il a étudié auprès de Noël Lee, puis Hartmut Höll.

C'est ainsi qu'il a accompagné de nombreuses master-classes, notamment celles d'Elisabeth Schwarzkopf, Véra Rozsa, Gabriel Bacquier, Eric Tappy et qu'il est devenu le partenaire régulier de Udo Reinemann, Béatrice Uria-Monzon, Gisèle Fixe, Vincent Le Texier, Jyrki Niskanen.... En musique de chambre, il a joué avec les violonistes Roland Daugareil, Jean Tuffet et en 1996 avec le Quatuor Brindisi. Il donne de nombreux récitals en France, aux Etats-Unis, en Hollande et en Allemagne.

Il est invité régulièrement sur France Musique, France Culture et différentes émissions de télévision française, notamment "Musicales" d'Alain Duault. Depuis 1992, il enseigne le Lied et la Mélodie à la maîtrise de Notre Dame de Paris. Il a dirigé l’ensemble de musique de chambre vocale Instant-Récital et jusqu’en 2007 le Festival de Chant Choral au Pays Basque. En 2009-2010, il a joué à la Quinzaine musicale de San Sebastián, au festival de la Hague avec Patrick Messina, Daniel Hope et Philip Dukes, aux Heures Romantiques entre Loir-et-Loire et au Musée Marmottan à Paris à deux reprises.

Depuis janvier 2010, il enseigne à plein temps au CNR de Paris en tant que professeur d’accompagnement et chef de chant au Jeune Chœur de Paris. A l’Académie Ravel, Philippe Biros assure la direction de chant avec Jeff Cohen et est également conseiller artistique.

 

Jeff Cohen pianiste et chef de chant

Né à Baltimore (Etats-Unis), Jeff Cohen obtient les prix de piano et de musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans les classes de Reine Gianoli et Geneviève Joy, avant de poursuivre sa formation auprès de Leon Fleisher aux Etats-Unis et Peter Feuchtwanger en Grande-Bretagne.

Actuellement professeur au Conservatoire de Paris, Jeff Cohen a été chef de chant à l’Opéra de la Monnaie à Bruxelles, professeur à l’Ecole d’Art Lyrique de l’Opéra de Paris, responsable musical au Théâtre du Châtelet et conseiller à la Bibliothèque nationale de France pour une série de concerts sur la mélodie française.

Il se produit avec de nombreux artistes tels June Anderson, Cecilia Bartoli, Luisa Cruz, François Le Roux, Noël Lee, Ute Lemper, Luis Madureira, Mady Mesplé, Michel Portal...

Il enregistre plusieurs CD : mélodies de Duparc, Fauré, Hahn, Gounod, Loeffler avec François Le Roux ; lieder de Mozart au pianoforte avec Véronique Dietschy… Il travaille comme chef de chant sur des enregistrements d’opéra avec Bertrand de Billy, Christopher Hogwood, John Nelson, Michel Plasson, George Solti…

Jeff Cohen a dirigé l’orchestre de l’Opéra de Quat’sous mis en scène par Giorgio Strehler, a assisté Myung-Whun Chung pour Otello à l’Opéra Bastille, a collaboré avec Patrice Chéreau pour Hamlet et Lucio Silla, et a joué dans Impressions de Pelléas de Peter Brook et avec Fanny Ardant dans Masterclass, mise en scène de Roman Polanski. Il compose aussi des musiques de scène et de films.

Jeff Cohen a conçu et a animé une émission pour les enfants, "Jeff d’Orchestre", après avoir collaboré avec Philippe Meyer pour "Revenez quand vous voulez" et "Anicroches" à la télévision française.