Amours et Passions

Publié dans Saison 2017-2018

Antonio Canova (1757–1822)
Psyché ranimée par le baiser de l'Amour (détail)
1787, marbre H. : 1,55m ; L. : 1,68m ; Pr. : 1,01m
Musée du Louvre
Comité d'organisation
  • Raphaël Gaillard
  • André Gassiot
  • Henri Lôo
  • Jean-Pierre Olié
  • Georges Vigarello

Résumés des présentations

Introduction du colloque par Henri Lôo

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La vie amoureuse des plantes par Jean-Claude Ameisen

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Au risque d'aimer par Claude Beata

Cette conférence a pour but de montrer l’unité du vivant autour du processus d’attachement.

S’il n’est pas présent dans toutes les espèces, celles qui l’utilisent connaissent la force, la nécessité, l’évidence du lien créé mais aussi le risque lié à sa perte.

L’attachement est un pont qui permet de traverser le fossé entre la peur et le plaisir : non seulement les espèces qui se développent dans ce processus ont connu un grand succès évolutif mais cela ne se produit pas au détriment de l’individu.

L’attachement fait de chaque petit un être plus précieux que la vie de celui qui doit lui permettre d’arriver à maturité que ce soit sa mère ou son père dans les nombreuses espèces d’oiseaux et les rares de mammifères qui connaissent la paternité.

Son mécanisme paraît trop précieux et sophistiqué pour ne pas être réutilisé quand la période de développement se termine et c’est ainsi que de nombreuses espèces animales connaissent les joies de l’amitié, de la monogamie et de l’amour à l’âge adulte.

Si l’attachement enchante le monde, il n’est pas sans risque et si les animaux – humains compris – connaissent les affres de la jalousie et la douleur du deuil, c’est aussi à ce processus qu’ils le doivent.

Nous explorerons ce lien qui rend la vie plus belle et si précieuse aux yeux de tant d’individus.

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Amour et famille au Moyen Âge par Didier Lett

Après les travaux de Philippe Ariès (L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Paris, Plon, 1960), les premiers historiens de la famille et de l’enfance s’accordaient pour considérer que la parenté et le groupe domestique du Moyen Âge n’étaient que de froids instruments de reproduction biologique et sociale, des structures sans amour, sans affection et sans émotion. Face à ce puissant courant historiographique et cette légende noire de l’enfance et de la famille