Écrire et réécrire l'histoire russe, d'Ivan le Terrible à Vassili Klioutchevski

Publié dans Saison 2011-2012

Introduction

 

Le but de cette conférence est de réexaminer l’élaboration de l’Histoire russe en tant que mythe culturel, depuis l’établissement de l’Empire russe (1547) jusqu’à la veille de sa chute (1905). Deux œuvres de premier plan marquent les bornes chronologiques de ce processus. La première est la compilation fondatrice du métropolite Macaire, le Livre des degrés de la généalogie impériale, rédigée entre 1555 et 1564. La seconde est le Cours d’histoire russe (1904-1911) publié par Vassili Klioutchevski, l’historien russe le plus réputé avant la révolution bolchévique. Entre-temps, des auteurs célèbres, comme Vasilij Tatiščev, Nikolaj Karamzin, ou Sergej Solov’ev, ont apporté d’importantes contributions personnelles au champ, mais aussi des écoles historiques, comme la fameuse « École de l’État » née à l’Université de Moscou, se sont affrontées pour produire un scénario cohérent de l’histoire russe, en accord avec l’avancement des sciences à leur époque et avec les besoins de la société russe. Par ailleurs, des étrangers, soit recrutés par des institutions russes, soit travaillant depuis leur pays, ont également tenté de donner un sens à l’histoire russe.

 

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© FSP FV - Pierre Gonneau & Xavier Darcos

 

© FSP FV

 

 

Programme

Mercredi 9 mai

 

Introduction par Xavier DARCOS, Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques

 

Constructions et écoles historiques

  • Réécrire l'histoire russe au milieu du XVIème siècle : le livre des degrés de la généalogie impériale par Gail Lenhoff, université de Californie, Los Angeles
  • Reformuler le passé en des temps d'attentes eschatologiques : Ivan le Terrible et la confection de la Chronique enluminée (1568-1576) par Reinhard Frötschner, Osteuropa-Institut Regensburg

 

 

  • L'eschatologie byzantine dans la pensée historique à la cour d'Alexis Romanov : Paisios Ligaridès, Nicolas le Spathaire et Francesco Barozzi par Vera Tchentsova, Institut d'histoire universelle de l'Académie des sciences de Russie
  • Représentations écrites et visuelles de l'histoire russe dans les années 1660. L'icône de l'arbre de l'Etat russe (1668) et l'Histoire des tsars et grands-princes de la Rus' de Griboedov (1669) par Endre Sashalmi, université de Pécs

 

  • Quand l'histoire russe devient une matière à enseigner (XVIIème-XVIIIème siècle) par Olga Kosheleva, Institut d'histoire universelle de l'Académie des sciences de Rusie
  • L'« historicisme » en Russie avant la révolution (Karamzine, Soloviev et Klioutchevski face à l'Historismus allemand) par Thomas Bohn, université de Giessen
  • La loi au passé et au présent : les juristes comme « autobiographes de l'état » à la fin de l'empire russe par Angela Rustemeyer, université de Vienne

 


 

Jeudi 10 mai

 

Dramatisation, moralisation et mises en scène de l'histoire russe

  • Liturgie et histoire : la figure de la Princesse Olga dans le Récit des temps passés par Sean Griffin, université de Californie, Los Angeles
  • Construction d'un passé utile : Alexandre le Grand, Auguste et Constantin, comme protecteurs de Moscou par Michail Boytsov, université Lomonossov, Moscou

 

  • Ivan le Terrible face à la censure russe du XIXème siècle par Michel Niqueux, université de Caen
  • Écrire l'histoire à partir du Domostroï par Eugène Priadko, École Pratique des Hautes Études
  • Boris Godounov dans l'historiographie et la littérature russe par Andreas Ebbinghaus, Université de Würzburg

 

  • L'image de Maxime le Grec et les rapports byzantino-russes dans l'historiographie russe du XIXème siècle par Marcello Garzaniti, université de Florence
  • Les anecdotes sur Pierre le Grand collectées par Stählin par Francine-Dominique Liechtenhan, Centre Roland Mousnier

 

  • Ivan Sneguirev et l'histoire nationale dans les Russes dans leurs proverbes par Stéphane Viellard, université Paris-Sorbonne
  • Réécritures de l'histoire de Stenka Razin par Ecatherina Rai, École Pratique des Hautes Études

 

 


 

Vendredi 11 mai

Historiens et historiennes

  • Le Livre des degrés et l'Opritchnina par Sergei Bogatyrev, University College, Londres
  • L'histoire de Russie de Vassili Tatichtchev par Aleksandr Lavrov, université Paris VIII Vincennes Saint-Denis

 

  • Les premières historiennes dans l'Empire russe par Andreas Kappeler, université de Vienne
  • Vassili Klioutchevski et ses muses littéraires par Frances Nethercott, université de Saint Andrews
  • Le « théâtre historique », autour des faux-Demetrius et des soulèvements des strelzipar Gérard Laudin, université Paris-Sorbonne

 

Le pays russe et ses confins. Espace et identités

  • La Russie assiégée : récits de siège et vision obsidionale dans la tradition russe par Pierre Gonneau, université Paris-Sorbonne
  • Le thème de la frontière lituanienne dans l'historiographie russe par Florent Mouchard, université de Rennes II

 

 

  • L'invention du « nord russe » par Ludwig Steindorff, université de Kiel
  • Les peuples non chrétiens de l'Empire dans l'historiographie russe par Michael Khodarkovsky, université Loyola, Chicago

 


Présentations : (texte & vidéo)

Ouverture

 

Pierre Gonneau & Xavier Darcos


 

Introduction

 

Pierre Gonneau


Réécrire l'histoire russe au milieu du XVIème siècle : le livre des degrés de la généalogie impériale

 

Gail Lenhoff


Reformuler le passé en des temps d'attentes eschatologiques : Ivan le Terrible et la confection de la Chronique enluminée (1568-1576)

 

Reinhard Frötschner


L'eschatologie byzantine dans la pensée historique à la cour d'Alexis Romanov : Paisios Ligaridès, Nicolas le Spathaire et Francesco Barozzi

 

Vera Tchentsova


 

Représentations écrites et visuelles de l'histoire russe dans les années 1660. L'icône de l'arbre de l'Etat russe (1668) et l'Histoire des tsars et grands-princes de la Rus' de Griboedov (1669)

 

Endre Sashalmi


 

Quand l'histoire russe devient une matière à enseigner (XVIIème-XVIIIème siècle)

 

Olga Kosheleva


 

L'« historicisme » en Russie avant la révolution (Karamzine, Soloviev et Klioutchevski face à l'Historismus allemand)

 

Thomas Bohn


 

La loi au passé et au présent : les juristes comme « autobiographes de l'état » à la fin de l'empire russe

 

Angela Rustemeyer


Liturgie et histoire : la figure de la Princesse Olga dans le Récit des temps passés

 

Sean Griffin


Construction d'un passé utile : Alexandre le Grand, Auguste et Constantin, comme protecteurs de Moscou

 

Michail Boytsov


 

Ivan le Terrible face à la censure russe du XIXème siècle

 

Michel Niqueux


 

Écrire l'histoire à partir du Domostroï

 

Eugène Priadko


 

Boris Godounov dans l'historiographie et la littérature russe

 

Andreas Ebbinghaus


 

L'image de Maxime le Grec et les rapports byzantino-russes dans l'historiographie russe du XIXème siècle

 

Marcello Garzaniti


 

Les anecdotes sur Pierre le Grand collectées par Stählin

 

Francine-Dominique Liechtenhan


 

Ivan Sneguirev et l'histoire nationale dans les Russes dans leurs proverbes

 

Stéphane Viellard


 

Réécritures de l'histoire de Stenka Razin

 

 

Ecatherina Rai


 

Le Livre des degrés et l'Opritchnina

 

Sergei Bogatyrev


 

L'histoire de Russie de Vassili Tatichtchev

 

Aleksandr Lavrov


 

Les premières historiennes dans l'Empire russe

 

Andreas Kappeler


 

Le « théâtre historique », autour des faux-Demetrius et des soulèvements des strelzi

 

Gérard Laudin


 

La Russie assiégée : récits de siège et vision obsidionale dans la tradition russe

 

Pierre Gonneau


 

Le thème de la frontière lituanienne dans l'historiographie russe

 

Florent Mouchard


 

L'invention du « nord russe »

 

Ludwig Steindorff


 

Les peuples non chrétiens de l'Empire dans l'historiographie russe

 

Michael Khodarkovsky


 

Biographies

 

Gail Lenhoff

Gail Lenhoff est professeur de littérature russe à UCLA (University of California, Los Angeles) depuis 1993 et y elle enseigne depuis 1989. Directeur d’études invité à l’École Pratique des Hautes Études en 2004, elle est, depuis 2008, membre du comité de rédaction de la Revue des études slaves.

Auteur de très nombreuses publications en anglais, en russe,en allemand et en français sur la littérature et l’histoire médiévale russe, elle a récemment réalisé la nouvelle édition critique du Livre des Degrés de la Généalogie impériale (Stepennaja kniga po drevnejšim spiskam. T. I-II (en collboration avec N. N. Pokrovskij) 2007 et 2009 et Stepennaja kniga po drevnejšim spiskam. T. III. Kommentarii, 2012). Parmi ses autres ouvrages figurent The Book of Royal Degrees and the Genesis of Russian Historical Consciousness (en collaboration avec A. Kleimola), 2011; Early Russian Hagiography: The Lives of Prince Fedor the Black, 1997; Culture and Identity in Muscovy: 1359-1584 (en collaboration avec A. Kleimola), 1997 et The Martyred Princes Boris and Gleb: A Socio-Cultural Study of the Cult and the Texts, 1989.

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Reinhard Frötschner

Reinhard Frötschner, M.A., est collaborateur scientifique à l’Institut für Ost- und Südosteuropaforschung à Regensburg.

Auteur de nombreuses contributions et articles en russe et en allemand consacrées à la Moscovie, aux relations entre la Moscovie et l’Occident et en particulier le monde germanique, il a publié récemment : « Heilige Rus’ – Neues Israel – Drittes Rom. Die Verehrung der Gottesmutterikone von Tichvin als Element der politischen Mythologie des Moskauer Reiches in der Zeit Großfürst Vasilijs III. und Zar Ivans IV. », Jahrbücher für Geschichte Osteuropas 52 (2004) S. 188–234.

Il a organisé en décembre 2011 à Munich une conférence internationale consacrée à la Chronique Enluminée du tsar Ivan IV le Terrible.

 

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Vera Tchentsova

Vera Tchentsova est diplômée de l’Université de Moscou et poursuit ses recherches au sein de l’Institut d’histoire universelle de l’Académie de sciences de Russie. Spécialiste d’histoire byzantine, elle se concentre sur les relations de la Russie avec l’Orient Chrétien aux XVIe-XVIIIe siècles, en particulier les contacts de la cour des tsars et de l’Église russe avec les patriarcats orientaux et les monastères grecs, la translation à Moscou de reliques et de manuscrits byzantins, l’influence des hiérarques de l’Église orthodoxe sur les relations diplomatiques en Europe orientale. Son approche se fonde sur le dépouillement des riches fonds archivistiques de Russie, secondés par ceux de Roumanie, Grèce et Italie.

Auteur de nombreux articles parus dans Orientalia Christiana Periodica, Palaeoslavica, Turcica, Očerki feodal’noj Rossii et Kapterevskie čtenija, elle a publié notamment : Ikona Iverskoj Bogomateri, 2010 et Vostočnaja cerkov’ i Rossija posle Perejaslavskoj rady. 1654-1658, 2004.

 

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Endre Sashalmi

Endre Sashalmi est professeur d’histoire à l’Université de Pécs en Hongrie.

Auteur de très nombreux travaux en hongrois, en polonais, en russe et en anglais sur l’histoire de la Russie aux XVIe-XVIIe et XVIIIe siècle, il a notamment contribué aux ouvrages suivants : “Eastern Europe” and the “Balkans” between 1000-1800. Intellectually Constructed Historical Concepts or Real Historical Regions? 2007; State, Power, Ideology. Studies on the Peculiarities of Russian History, 2007; Absolutism and Divine Right, 2006 ; The Outlines of West -European State-Building 1000-1700, 2006. Il a également publié une monographie intitulée An Economic History of Russia. The 15th – 18th Centuries, 1995.

Ses principaux domaines de recherche sont l’idéologie du pouvour en Russie aux XVIe-XVIIIe siècle, l’idéologie, l’iconographie et la pratique de l’absolutisme et de l’autocratie.

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Olga Kosheleva

Docteur en sciences historiques, Olga Kosheleva est Directeur de recherches à l’Institut d’histoire universelle de l’Académie des sciences de Russie. Elle a effectué plusieurs de séjours de recherches en Allemagne, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Elle est membre du comité de rédaction de l’almanach Odissej. Čelovek v istorii.

Auteur d’un grand nombre de publications en russe et en anglais consacrées à l’histoire sociale et à l’histoire de l’éducation et de la didactique en Russie depuis le Moyen-âge jusqu’au XVIIIe siècle, elle a participé à l’élaboration du Catalogue des manuscrits slaves et russes, conservés dans les Archives des actes anciens de l’URSS (1988) et publié notamment trois monographies : Ljudi Sankt-Peterburgskogo ostrova petrovskogo vremeni, 2004 ; "Svoe detstvo" v Drevnej Rusi i v Rossii èpohi Prosveščenija (XVI-XVIII vv.), 2000 ; Priroda rebenka v zerkale avtobiografii. Učebnoe posobie po pedagogičeskoj antropologii (avec V.G. Bezrogov), 1998.

 

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Thomas Bohn

Thomas Bohn est professeur d’histoire de l’Europe Orientale à l’Université Justus-Liebig de Gießen depuis 2009.

Ses principaux domaines de recherche sont l’historiographie et l’histoire de l’urbanisation.

Il est l’auteur de nombreuses publications sur l’histoire, l’historiographie, la sociologie et l’histoire culturelle de la Russie et de l’Europe Orientale en allemand et en russe. Les plus récentes sont : Ein weißer Fleck in Europa … Die Imagination der Belarus als Kontaktzone zwischen Ost und West (2011 en collaboration avec Victor Shadurski) ; Minsk – Musterstadt des Sozialismus. Stadtplanung und Urbanisierung in der Sowjetunion nach 1945 (2008); Pavel N. Miljukov und die Moskauer Schule (1998).

 

 

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Angela Rustemeyer

Angela Rustemeyer est titulaire d’un doctorat en histoire de l’Université de Cologne (1994) et d’une habilitation en histoire de l’Europe orientale de l’Université de Vienne (2004). Elle a travaillé à l’Université de Cologne et de Vienne, où elle enseigne toujours actuellement. Depuis 2008, elle donne également des cours à l’Université de Heidelberg et de Halle-Wittenberg. Parallèlement, elle dirige des projets de développement de la littéralité chez les adultes au Deutscher Volkshochschul-Verband.

Ses principaux domaines de recherche sont la Russie de l’époque moderne à 1917, droit et sociétés en Europe orientale et l’ histoire de l’ethnographie.

Parmi ses nombreuses publications, les plus importantes sont Dissens und Ehre. Majestätsverbrechen in Russland 1600-1800, 2006; Dienstboten in Petersburg und Moskau 1861-1917, 1996. Son dernier travail est : « Terrorism and the Categories of Crime in Late Imperial and Early Soviet Russia: Official and Public Modes of Distinction », Vom Majestätsverbrechen zum Terrorismus: Politische Kriminalität, Recht, Justiz und Polizei zwischen Früher Neuzeit und 20. Jahrhundert, éd. K.Härter, B. de Graaf et al., 2012, p. 241-271

 

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Sean Griffin

Diplômé en philosophie et en sciences politiques, Sean Griffin termine sa thèse de doctorat en études slaves à l’Université de Californie, Los Angeles (UCLA).

Ses principaux domaines des recherche sont les influences liturgiques dans la littérature en langues slaves, V. Rozanov, la philosophie russe et l’histoire des idées en Russie au XIXe siècle.

Il a participé aux conférences suivantes : “Changes in Tolstoy’s Axiology from War and Peace to Anna Karenina”, Middlebury College Graduate Conference (Middlebury, VT: juillet 2011); «Strannosti Iisusa Xrista v publicističeskom tvorčestve V.V. Rozanova», Science, Culture and Education (Saint-Pétersbourg : RGPU – Gerzen, mai 2011); “The Mother of God and the mother of Rus’: How Byzantine Liturgics Gave Birth to the Primary Chronicle”. California Slavic Colloquium (Los Angeles, CA: University of Southern California, avril 2010).

 

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Mikhail Boytsov

Titulaire d’un doctorat d’Etat consacré au cérémonial politique du Saint-Empire dans le cadre européen aux XIVe-XVIe siècles, Mikhail Boytsov est associé depuis 2011 à la chaire d’histoire politique du département d’histoire à la Haute École d’Économie de Moscou et s’occupe depuis 2012 du Centre de recherches médiévales de cette même institution. Сhargé de cours à la faculté d’histoire du Moyen-âge à l’Université Lomonossov de Moscou entre 1991 et 2011 ; chercheur à l’Institut d’Histoire universelle de l’Académie des sciences de Russie entre 1994 et 2004, membre du conseil international de l’Institut Max Planck de Göttingen entre 2002 et 2006, il est depuis 1994 co-rédacteur en chef de la revue historique russe Le CasKazus.

Auteur de près de 170 publications sur l’histoire occidentale et russe, il a notamment publié les ouvrages suivants : Veličie i smirenie. Očerki političeskogo simvolizma v srednevekovoj Evrope, 2009; Istorija srednix vekov: Evropa i ostalnoj mir (en collaboration avec Rustam Šukurov), 1e éd.: 2000, 328 p.; …. 14e éd.: 2011 ; «K česti Rossii». Iz častnoj perepiski 1812 g., 1988 ; So špagoj i fakelom. Dvorcovye perevoroty v Rossii 1725 – 1825, 1991; Istorija srednix vekov (en collaboration avec Rustam Šukurov), 1e éd. 1994, 4e éd. 1998 ; Kartoteka «Z» Operativnogo štaba «Reichsleiter Rosenberg». Cennosti kul’tury na okkupirovannyx territorijax Rossii, Ukrainy i Belorussii 1941–1942 gg. (en collaboration avec Tat’jana A. Vasil’eva), 1998.

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Michel Niqueux

Né en 1945, Michel Niqueux est professeur à l’Université de Caen-Basse-Normandie (Département d’Études slaves). Ses domaines de recherche sont l’histoire de la littérature russe et soviétique (en particulier Gorki, Kliouev, Klytchkov, Essenine), l’histoire des idées et l’anthropologie culturelle. Il est co-auteur (avec Leonid Heller) d’une Histoire de l’utopie en Russie (1995). Il a également traduit et commenté des œuvres de A.

Pouchkine, N. Gogol, A. Droujinine, S. Kovalevskaïa, S. Klytchkov, I. Kremniov [A. Tchayanov], N. Berberova, B. Savinkov, M. Gorki et d’autres. (http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/pagePerso/2058241)

 

 

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Eugène Priadko

Eugène PRIADKO est né en 1987 à Léningrad. Il a été élève des classes préparatoires littéraires au Lycée du Parc (Lyon) et a obtenu une licence en philosophie à l'Université Jean Moulin (Lyon III). Après une année d'échange passée à l'Université d'État des Sciences Humaines de Moscou (RGGU), il s’oriente maintenant vers l’histoire médiévale russe, cursus qui sera poursuivi à la Section des sciences historiques et philologiques de l’École Pratique des Hautes Études. Depuis septembre 2011, il effectue des recherches à Saint-Pétersbourg, destinées à compléter son projet de thèse qui a pour objet une nouvelle étude du Domostroï.

 

 

 

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Andreas Ebbinghaus

Andreas Ebbinghaus est professeur de Slavistique à l’Université Julius-Maximilian de Würzburg.

Il est l’auteur de très nombreuses publications en allemand, en russe et en anglais sur l’histoire et la littérature russe. Les plus récentes monographies qu’il a publiées sont A. S. Puschkin: Der Gefangene im Kaukasus (Kavkazskij plennik). Text, Faksimile der deutschen Erstübersetzung (1823), Prosaübersetzung, 2009; Puškin und Rußland. Zur künstlerischen Biographie des Dichters, 2004; Die altrussischen Marienikonen-Legenden, 1990.

 

 

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Marcello Garzaniti

Marcello Garzaniti est professeur à l’Université de Florence, où il enseigne depuis 1992. Depuis 1987 il collabore à l’Istituto dell’Enciclopedia Italiana (Treccani) en tant que spécialiste de l’Europe orientale et de sa culture. En 2006, il était directeur d’études invité à l’École Pratique des Hautes Études. En 2009, il est devenu président de l’Association italienne des Slavistes.

Ses principaux domaines de recherche sont la tradition scripturaire dans la Slavia orthodoxa, les voyages et les pèlerinages dans le monde slave, l’image de Rome et de la tradition latine dans la Moscovie et l’interaction entre culture, religion et politique en Russie et dans les pays slaves.

Auteur de très nombreuses publications dans tous ses domaines, en italien, en anglais, en russe, en allemand et en français, il a publié notamment : Die altslavische Version der Evangelien. Forschungsgeschichte und zeitgenössische Forschung, 2001; Daniil egumeno, Itinerario in Terra santa. Introduzione, traduzione e note a cura di M. Garzaniti, 1991 ; Il cristianesimo in Russia da Vladimir a Pietro il Grande, 1988.

 

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Gérard Laudin

Gérard Laudin est professeur à l’université de Paris IV – Sorbonne à l‘UFR d’Etudes germaniques. Ses principaux domaines de recherche sont : la littérature allemande, en particulier le théâtre, du XVIIe au XXe siècle, principalement du XVIIIe siècle, les représentations de l'histoire dans les fictions, les transferts culturels franco-allemands, l'histoire des idées politiques du XVIIIe siècle, l‘histoire de l'historiographie et la philosophie de l'histoire aux XVIe-XVIIIe siècles.

Dans le domaine des transferts entre la Russie et le Saint-Empire au XVIIIe siècle, il a publié notamment "La 'paix tartare' des explorateurs allemands du XVIIIe siècle. Aspects anthropologiques et politiques", in: Françoise Knopper et Alain Ruiz (dir.), Les voyageurs européens sur les chemins de la guerre et de la paix du temps des Lumières au début du XIXe siècle, 2006; "Diffusion de connaissances et élaboration de savoirs nouveaux : Schlözer, Schmidt-Phiseldeck, Ewers et la russologie allemande du XVIIIe siècle au début du XIXe", in: Slavica Occitania, numéro 28, 2009; "Enjeux idéologiques et politiques d'une polémique entre Kotzebue et Masson autour de Catherine II et de Paul Ier", in: Alexandre Stroev (dir.), L'image de l'Étranger, 2010; « Histoires de bannissements et critique de la politique des tsars dans quelques autobiographies et oeuvres de fiction: Benyowsky, Thesby de Belcour, Lavater, Kotzebue, Vulpius... », in : Françoise Knopper / Jean Mondot (dir), Voyages, voyages, 2010.

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Francine-Dominique Liechtenhan

Francine-Dominique Liechtenhan est directrice de recherche au CNRS (Centre Roland Mousnier). Habilitée à diriger des recherches, elle enseigne à l’université Paris-Sorbonne et à l’Institut catholique de Paris. Elle est responsable du programme « Les Français dans la vie scientifique russe » subventionné par l’ANR. Parmi ses nombreuses publications, dont les titres peuvent être consultés sur le site du Centre Roland Mousnier, citons Astolphe de Custine, voyageur et philosophe, Champion-Slatkine, 1990 ; La Russie entre en Europe ; Elisabeth Ire et la guerre de Succession d'Autriche, CNRS Editions, 1997 (prix Eugène Colas de l’Académie française, ouvrage traduit en russe) Le Grand pillage ; du butin des nazis aux trophées des Soviétiques, Ed. Ouest- France, Mémorial, 1998 ; Les Trois christianismes et la Russie ; les voyageurs occidentaux face à l’Eglise russe (XVe-XVIIIe siècle), CNRS-Editions, 2002 ; Elisabeth de Russie (1709-1762), l’autre impératrice, Fayard, 2007 (prix Auguste Gérard de l’Académie des Sciences porales et politiques, ouvrage traduit en russe) ; avec E. Le Roy Ladurie, Le Siècle des Platter, t. II, et t. III, Voyages de Thomas Platter II, Fayard, 2000 et 2005 (ouvrages traduits en portugais et néerlandais). Une biographie de Pierre le Grand est en cours de rédaction. Elle a eu le prix Dmitri Likhatchev (Saint-Pétersbourg) en 2009 pour l’ensemble de ses travaux.

 

 

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Stéphane Viellard

Stéphane Viellard est professeur à l’Université de Paris-Sorbonne. Il est directeur du département de russe de l’UFR d’études slaves de Paris-Sorbonne depuis 2010, membre du Conseil Scientifique de l’université Paris-Sorbonne depuis 2012, président du jury de l’agrégation externe de russe depuis 2011 et membre élu du Conseil National des Universités (13ème section) depuis 2011. Il est également membre de la Société de linguistique de Paris et préside l’Institut d’études slaves depuis 2008.

Ses domaines de recherche sont la linguistique russe, la parémiologie, l’histoire de la langue et des idées linguistiques et l’histoire des idées (XVIIIe-XIXe s.). Parmi ses nombreuses publications, les plus récentes sont « Catherine II : de la langue aux langues », Histoire, Épistémologie, Langage, t. XXXII, fasc. 1, 2010, p. 31-46 ; « Élégance russe contre élégance française : Sergeï Nikolaïevich Glinka (1776-1847) et le Ruskoj vestnik », La Russie et les modèles étrangers, 2010, p. 59-65 ; « Les Proverbes russes choisis de Catherine II », La forme brève dans la littérature russe, 2010, p. 104-115 ; « Une stylistique engagée : Sergej Nikolaevič Glinka et l’écrire russe », Modernités russes 9, 2009, p. 13-26 ; « L’héritage des Lumières : tribulations rhétoriques d’un proverbe dans le Ruskoj Vestnik de S.N. Glinka », La raison. Études sur la pensée russe, 2009, p. 187-204 ; « Poslovica v tkani gazetnogo diskursa », Stereotipy v jazyke kommunikacii i kul´ture, 2009, p. 264-278 ; « Proverbe et écriture de l’histoire dans l’Histoire de l’État russe de Nicolas Karamzine », Slavica Occitania, 28, 2009, p. 199-227 ; « Už ou le fil du discours en russe contemporain », Revue des études slaves, LXXX/1-2, 2009, p.  73-86 ; « Proverbes, sentences et pédagogie : S.N. Glinka et le comte F.E. Anhalt », A Festschrift Volume of Essays in Honor of Pr Wolfgang Mieder on the Occasion of his 65th Birthday, 2009, p. 267-276. Il a en outre dirigé les publications suivantes : Revue des études slaves, « La syntaxe des numéraux dans les langues slaves », 82/4 (2011) ; Slavica occitania, « Naissance de l’historiographie en Russie » (co-direction avec M. Mervaud), 28, 2009 ; La Revue russe, « L’intelligentsia en Russie » (co-direction avec L. Troubetzkoy), 30, 2008.

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Ecatherina Rai

Ecatherina Rai est enseignante de russe et chercheur rattaché à l’École pratique des Hautes Études. Ses recherches ont pour thèmes privilégiés la littérature et l’histoire russe du XVIIIe siècle et les transferts culturels Allemagne-France-Grande-Bretagne-Russie. Elle s’intéresse au rôle de l’histoire nationale et de l’afflux de la littérature occidentale traduite dans la naissance de la prose narrative russe. Elle a publié notamment : « Van’ka Kain, Louis-Dominique Cartouche and Jonathan Wild : Matvei Komarov’s Life and Adventures of Van’ka Kain and its Western Sources », Study Group on Eighteenth-Century Russia Newsletter, 37, 2009, p. 8-13 ; Vie de Kain, bandit russe et mouchard de la tsarine, 2008 ; « Le Cheshire cheese, le stilton et la carmagnole : Quand Pil’njak convie Dickens à célébrer l’an I de la révolution », Die Welt der Slaven, LIII, 2008, p. 317-341 ; « Le prince, le voleur et le tueur à gages : nouvelles fables sur l’histoire de la Russie. A propos de Korol’ prestupnogo mira Van’ka Kain de Ju. Krutogorov », Russica Romana, XI, 2004, p. 169-181

 

 

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Sergei bogatyrev

Sergei Bogatyrev est diplômé de l’Institut d’Histoire et des Archives de Moscou et docteur en histoire de l’Université d’Helsinki. Il exerce, depuis 2003, les fonctions de maître de conférence à University College à Londres où il enseigne l’histoire russe ancienne.

S. Bogatyrev est également membre du comité éditorial de la revue Kritika. Explorations in Russian and Eurasian History et rédacteur en chef du site Editor of H-EarlySlavic http://www.h-net.org/~ess/. Il est membre de la Royal historical society et de la Early Slavic Studies Association.

Parmi ses publications les plus récentes, citons : “The Book of Degrees of the Royal Genealogy: The Stabilization of the Text and the Argument from Silence”, G. Lenhoff and A. Kleimola, eds, “The Book of Royal Degrees” and the Genesis of Russian Historical Consciousness, 2011, p. 51-68; “Reinventing the Russian Monarchy in the 1550s. Ivan the Terrible, the Dynasty, and the Church”, Slavonic and East European Review 85 (April 2007), 2, p. 271-293; “Bronze Tsars: Ivan the Terrible and Fedor Ivanovich in the décor of early modern guns”, Slavonic and East European Review, 88, 1-2 (Jan.-Apr. 2010), p. 48-72; “Micro-periodization and dynasticism: Was there a divide in the reign of Ivan the Terrible?”, Slavic Review, 69, 2 (Summer 2010), p. 398-409 ; “The Heavenly Host and the Sword of Truth: Apocalyptic Imagery in Ivan IV’s Muscovy”,V. A. Kivelson, ed., The New Muscovite Cultural History: A Collection in honor of Daniel B. Rowland, 2009, p. 77-90.

 

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Aleksandr Lavrov

Aleksandr Lavrov est professeur à l'Université Paris VIII-Saint-Denis. Il est membre de l'équipe de recherche "Centre d'études géopolitiques" de l'Université de Paris VIII et membre associé du Centre d'études des mondes Russe, Caucasien et Centre Européen (CERCEC) de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Auteur de très nombreux articles et contributions en russe, en allemand et en français sur l’histoire et l’historiographie russe, en particulier au début des Temps modernes, il a publié notamment : Koldovstvo i religija v Rossii 1700-1740 gg, 2000 ; Regentsvo carevny Sof’i Alekseevny : Služebnoe obščestvo i bor’ba za vlast’ v verxax Russkogo gosudarstva v 1682-1689 gg. ; Foy de la Neuville. Relation de la Moscovie. Introduction, établissement du texte, traduction et commentaires, 1996. Son dernier ouvrage, Des Rhôs à la Russie. Histoire de l'Europe Orientale (v.730 – 1689) (en collaboration avec P.Gonneau), est actuellement sous presse.

Ses principaux domaines de recherche sont l'histoire religieuse et militaire de la Russie et de l'Ukraine

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Andreas Kappeler

Andreas Kappeler a été successivement professeur d'histoire des pays de l'Europe de l'Est à l'Université de Cologne (1982-1998) puis à l’Université de Vienne (1998-2011). Il est membre de l'Académie des sciences d’Autriche et de l'Académie nationale des sciences d'Ukraine.

Il est l’auteur de nombreuses publications consacrées à l’histoire de la Russie, de son empire, de ses nations et de l’Ukraine. Les plus significatives sont : Der schwierige Weg zur Nation. Beiträge zur neueren Geschichte der Ukraine, 2003; Kleine Geschichte der Ukraine, 1994. 3e éd. 2009, en francais: Petite histoire de l'Ukraine, 1997; Russland als Vielvölkerreich. Entstehung, Geschichte, Zerfall, 1992, 4e éd. 2008, en francais: La Russie - Empire multiethnique, 1994, en anglais: The Russian Empire. A Multiethnic History, 2001; Russlands erste Nationalitäten. Das Zarenreich und die Völker der Mittleren Wolga vom 16. bis 19. Jahrhundert, 1982; Ivan Groznyj im Spiegel der ausländischen Druckschriften seiner Zeit. Ein Beitrag zur Geschichte des westlichen Rußlandbildes, 1972. Ses dernières publications sont: (éd.) Die Ukraine. Prozesse der Nationsbildung, 2011; Russland und die Ukraine. Verflochtene Biographien und Geschichten, 2012

 

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Pierre Gonneau

Pierre Gonneau est professeur à l’Université Paris-Sorbonne, directeur d’études à l’EPHE et directeur du Centre d’études slaves. Ses recherches ont pour thèmes privilégiés l’histoire de la Moscovie (XIVe – XVIe s.), l’histoire de l’Église russe et du monde slave orthodoxe (XIe – XVIIIe s.). Il s’intéresse en particulier au patrimoine écrit et iconographique russe, à la constitution de l’historiographie russe, dans ses versions officielles (kiévienne, moscovite, mais aussi tvérienne, novgorodienne…) ou dissidentes (contre-histoire d’Andreï Kourbski, textes émanant des Vieux-Croyants…).

Ses principales publications sont : À l’aube de la Russie moscovite : Serge de Radonège et André Roublev : légendes et images (XIVe-XVIIe siècles), 2008 ; Contribution à l’histoire de la slavistique dans les pays non slaves = Beiträge zur Geschichte der Slawistik in den nichtslawischen Ländern = K istorii slavistiki v neslavjanskix stranax, 2005 (en collaboration avec G. Brogi Bercoff et H. Miklas) ; Histoire des Slaves orientaux des origines à 1689 : bibliographie des sources traduites en langues occidentales, 1998 (sous la direction de V. Vodoff, en collaboration avec A. Berelowitch et M. Cazacu) ; Moines et monastères dans les sociétés de rite grec et latin, 1996 (en collaboration avec J.-L. Lemaitre et M. Dmitriev) ; La Maison de la Sainte Trinité : un grand monastère russe du Moyen-Âge tardif (1345-1533), 1993. Il a également collaboré catalogue Sainte Russie : l’art russe des origines à Pierre Le Grand, sous la direction de J. Durand, D. Giovanonni, I. Rapti, 2010. Deux de ses ouvrages sont à paraître en 2012 : Mérimée, Prosper, Épisode de l’histoire de Russie : les faux Démétrius, (Œuvres complètes de Mérimée. Histoire de Russie I ; en collaboration avec J.-L. Backès) et Des Rhôs à la Russie : histoire de l’Europe Orientale (v.730-1689) (Nouvelle Clio en collaboration avec Aleksandr Lavrov)

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Florent Mouchard

Florent Mouchard est professeur agrégé de russe. Il enseigne à l’université Rennes II-Haute Bretagne. Ses domaines de recherche couvrent l’histoire politique et culturelle des Slaves orientaux au Moyen Âge, particulièrement l’écriture du récit historique à travers les chroniques («Meždu bratom i synom : Ob obraze Rostislava Mstislaviča v Kievskoj letopisi », Ruthenica, t. 10, 2011 ; « Les révoltés invisibles : Le prince Davyd Rostislavič face aux troubles civils de Smolensk (1180-1197) », Revue des études slaves, t. 82/4, 2011), mais aussi la dynastie de Smolensk, sujet de sa thèse, qu’il prépare pour la publication (La Maison de Smolensk : Recherches sur une dynastie de princes du Moyen Âge russe, 2009).

 

 

 

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Ludwig Steindorff

Ludwig Steindorff est professeur d’Histoire de l’Europe Orientale et Balkanique à la Christian-Albrechts-Universität à Kiel depuis 2000. Il a présidé la société des historiens “Verband der Osteuropa-Historikerinnen und –Historiker” entre 2003 et 2009 et a été vice-doyen de la faculté des Lettres de Kiel entre 2006 et 2008. En 2009, il est devenu coordinateur scientifique du programme de conférences publiques « Schleswig-Holsteinische Universitäts-Gesellschaft »

Ses principaux domaines de recherche sont : l’histoire culturelle et l’histoire de l’Église dans la Russie ancienne, l’histoire des villes dans le sud de l’Europe Orientale, l’identité nationale et religieuse dans le sud de l’Europe Orientale à partir du XIXe siècle, les rapports de l’Église et de l’État dans les pays socialistes.

 

 

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Michael Khodarkovsky

Michael Khodarkovsky est professeur d’histoire à l’Université Loyola de Chicago. Il est aussi membre du directoire de l’Association des slavistes américains, du comité d’édition de Academic Freedom Press et de Brill et membre de l’American Historical Association.

Il a publié notamment : Bitter Choices: Loyalty and Betrayal in the Russian Conquest of the North Caucasus , 2011; Russia’s Steppe Frontier: The Making of a Colonial Empire, 1500-1800, 2002 ; Of Religion and Empire: Missions, Conversion and Tolerance in Tsarist Russia (en collaboration avec Robert Geraci), 2001; Where Two Worlds Met: The Russian State and the Kalmyk Nomads, 1600-1771, 1992.

Ses principaux domaines de recherche sont l'histoire de l'Empire russe et la domination coloniale russe dans une perspective comparatiste.

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