1610-2010 - Autour du Béarnais , légende et réalité

Publié dans Saison 2009-2010

Programme

 

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Conclusion

Présentation : (texte & vidéo)

FIDÉLITÉS, COMPLOTS ET TRAHISON AUTOUR DE HENRI IV, PAR BERNARD BARBICHE

VIDÉO

 

RESUMÉ

Devenu roi de France le 2 août 1589 à la suite de l’assassinat du dernier des Valois, Henri IV abjure la religion réformée le 25 juillet 1593. C’est la sixième fois qu’il change de religion. Il s’attache à réconcilier les Français et à restaurer l’autorité royale. Mais cette politique suscite des réactions diverses : elle est mal reçue par les extrémistes de tout bord. Pour constituer son gouvernement, le roi pratique l’ « ouverture » : il réussit à faire cohabiter huguenots et catholiques de sensibilités diverses, dans une commune fidélité à sa personne. Au contraire, dans son entourage intime et dans la haute noblesse, les complots et les trahisons se multiplient. Le cas de Sully, qui appartient à la fois à la sphère politique et à la sphère nobiliaire, est complexe.

 

BIOGRAPHIE

 

Barbiche-photoBernard Barbiche

Professeur émérite à l'École nationale des chartes.

 


 

 

Archiviste-paléographe (promotion 1960) , ancien membre de l'École française de Rome (1960-1962),Bernard Barbiche a été conservateur aux Archives nationales de 1960 à 1972, puis professeur de diplomatique, d’archivistique et des institutions de l’époque moderne à l'École nationale des chartes (1977 – 2004) . Historien, il se spécialise dès sa thèse sur les XVIème et XVIIème siècles. C’est un des meilleurs connaisseurs actuels des institutions de la France à l'époque moderne, des guerres de religion et de l’œuvre de Sully. On lui doit l’édition des « Oeconomies royales, 1572 – 1574 et un « Sully, l’homme et ses fidèles » en collaboration avec sa femme, Ségolène de Dainville. Il est président de la Société de l'École des chartes.

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QUATRE FEMMES POUR UN TRÔNE : MARGUERITE DE VALOIS, GABRIELLE D'ESTRÉES, MARIE DE MÉDICIS, HENRIETTE D'ENTRAGUES, PAR SIMONE BERTIÈRE

VIDÉO

RESUMÉ

Après avoir conquis pied à pied son royaume et répondu aux vœux de la majorité de ses sujets en se convertissant au catholicisme, Henri IV, à quarante ans, est enfin reconnu comme le roi légitime de France. Mais la question de sa succession se pose. Or sa situation conjugale est bloquée. Il vit séparé de son épouse Marguerite de Valois, assignée à résidence en Auvergne, dont il n’a pas eu d’enfant. On songe donc à le remarier. La nièce du grand-duc de Toscane fait figure de candidate appropriée. Mais il faut d’abord le démarier. Et comme il n’est pas persona grata en cour de Rome, c’est Marguerite qui détient les clefs du succès. Tout d’abord, elle se dit prête à activer, moyennant une large compensation financière, la demande d’annulation. Mais on s’aperçoit bientôt que le roi songe en réalité à épouser sa maîtresse, Gabrielle d’Estrées, afin de rendre aptes à lui succéder les fils qu’elle lui a donnés. Pas question pour Marguerite de céder la place à cette “bagasse” : elle dénonce son accord. Le destin – ou le poison – se montre complaisant. Gabrielle meurt opportunément au moment où le roi s’apprêtait à faire une sérieuse faute politique. Libéré, il peut épouser Marie de Médicis le 17 décembre 1599. Hélas, ayant pris, sans attendre de convoler, une nouvelle maîtresse fort ambitieuse, il avait eu l’imprudence de lui signer une promesse mariage en bonne et due forme. Henriette d’Entragues put donc revendiquer l’antériorité et prétendit faire frapper de nullité l’union du roi avec la Florentine. Vaincue dans la course aux maternités par la naissance du dauphin, elle passa à l’opposition politique, jusqu’au jour où la défaite des comploteurs et le désamour d’Henri IV lui ôtèrent son influence. Et en léguant toute sa fortune à l’héritier du trône, Marguerite souligna la continuité entre les Valois et les Bourbons. Au cours de ces péripéties parfois triviales, dues à l’insigne faiblesse de Henri IV face aux femmes, les deux épouses légitimes se sont unies pour contrecarrer les ambitions des usurpatrices et ont contribué à assurer la solidité de la nouvelle dynastie.

 

BIOGRAPHIE

S.BERTIERE-photoSimone Bertière

Professeur et écrivain

 


 

 

 

Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles, Madame Bertière a enseigné le français, le grec et la littérature comparée en lycée puis à l’Université de Bordeaux III et à l'École normale supérieure. A partir de 1990, elle se met à écrire des biographies de femmes. Elle a ainsi étudié les reines de France, du temps des Valois, du temps des Bourbons. Son « Marie-Antoinette, l’insoumise » a été particulièrement remarquée. En 2007, « Mazarin, le maître du jeu » obtient un grand succès. Venue tardivement à l’histoire, cette spécialiste de la littérature classique a écrit en 2004 une étonnante « Apologie de Clytemnestre » qui prouve sa grande érudition et l’étendue de ses connaissances.

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L’ASSASSINAT D'HENRI IV ET SES MYSTÈRES, PAR JEAN-CHRISTIAN PETITFILS

VIDÉO

RESUMÉ

Tout semble connu dans cette tragique affaire. Le 14 mai 1610, peu après quatre heures de l’après-midi, le carrosse découvert où Henri IV a pris place avec ses principaux gentilshommes, est arrêté rue de la Ferronnerie par un embarras de charrettes. Aussitôt un étrange rôdeur, habillé de vert à la flamande et armé d’un couteau, saute sur la roue du véhicule et poignarde mortellement le roi. L’homme immédiatement appréhendé – un nommé Ravaillac, d’Angoulême – déclare, même sous la torture, qu’il a agi sans complice, uniquement pour punir le monarque de vouloir faire la guerre aux puissances catholiques et au pape. Pourtant, à y regarder de près, bien des interrogations et des mystères demeurent : Un procès bâclé en douze jours, des témoins essentiels qui ne sont pas interrogés, des individus arrêtés, manifestement au courant des intentions du meurtrier, qui ne lui sont pas confrontés. A ces indices troublants s’en ajoutent d’autres, tirés de documents méconnus ou peu exploités par les historiens. Tous convergent vers une piste nouvelle. Et si tout n’avait pas été dit sur l’assassinat du roi ? Et si cet halluciné avait été manipulé par d’autres gens qui avaient intérêt à sa mort ? Et s’il y avait eu d’autres tueurs ?

 

BIOGRAPHIE

Petitfils-photoJean- Christian Petitfils

Historien et écrivain


 



 

Jean – Christian Petitfils est, lui aussi, un parisien. Il a fait des études de droit, il est docteur en sciences politiques et maître en droit public. Il accède à la notoriété par la rédaction de nombreux ouvrages historiques et essais mais surtout par ses biographies. Il a écrit des biographies de Louis XIII, de Louis XIV, de Louis XV, de Louis XVI, du Régent, de Lauzun, de Fouquet, de Madame de Montespan.... Il s’est intéressé en 2009 à l’assassinat de Henri IV. Il a reçu le grand prix de la biographie pour son « Louis XIV ». Il est membre de la Commission « Histoire, sciences de l’homme et de la société » du Centre national du livre et administrateur de la Société des amis des archives de France.

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L’URBANISME PARISIEN SOUS HENRI IV : NAISSANCE DE LA PLACE ROYALE, PAR MICHEL LE MÖEL

VIDÉO

RESUMÉ

Victor Hugo qui habita 16 ans au numéro 6 de la place royale – c’est son vrai nom – eut un mot célèbre : «  Le coup de lance de Montgommery a créé la place des Vosges. » De fait, l’issue fatale de la joute du 30 juin 1559 qui coûta la vie à Henri II face à son capitaine des gardes écossaises entraîna la démolition de l’hôtel royal des Tournelles où le roi était mort après dix jours d’agonie. L’emplacement du parc fut converti pendant près de trente ans en marché aux chevaux. Il fallut attendre jusqu’en 1604. A cette date Henri IV décide la création d’une manufacture de draps de soie d’or et d’argent «  à la façon de Milan » au nord de la place actuelle. L’année suivante, Sully agit au nom du roi pour le début du lotissement «  en un lieu que sa Majesté veut être nommé place royale ». En réalité la construction des façades sud, est et ouest de la place est amorcée en 1605 – 1607 et celle du nord à partir de 1608 – 1609. Vingt-quatre lotisseurs nommés par le roi réalisent les constructions : associés de la manufacture, proche entourage de Sully, détenteurs de hautes charges. Parmi eux on peut distinguer Philippe de Coulanges ( 1 bis), grand-père de Madame de Sévigné, Claude Chastillon, auteur du projet de la place de France, au nord est du Marais, et le promoteur Charles Marchant, colonel des « Trois nombres » de la Ville ( archers, arbalétriers, arquebusiers). En 1611, un an après l’assassinat de Henri IV, la place est achevée. Son inauguration aura lieu pour célébrer le mariage de Louis XIII avec l’infante Anne d’Autriche. Elle est toute neuve avec ses trente six pavillons à quatre arcades et deux étages, rose et blanche, de pierres et de briques – plus souvent un placage en ce qui concernent ces dernières. Elle est consacrée pour trois générations. La vocation marchande va céder le pas au beau monde.

 

BIOGRAPHIE

Le_Mol-photoMichel Le Möel

Conservateur général du patrimoine (h.)

 


 


M. Le Moël est d’abord un parisien, né à Paris, amoureux de sa ville. Ancien élève de l'École nationale des chartes (promotion 1954), il a fait presque toute sa carrière à Paris, aux Archives nationales, en particulier au service des cartes et plans et au minutier central des notaires parisiens. Dans ses deux services, il a acquis une exceptionnelle connaissance du parcellaire parisien puis des constructions s’élevant sur les parcelles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont « Paris à vol d’oiseau » et « L’architecture parisienne au siècle des Lumières ». Sa connaissance approfondie de l’urbanisme parisien lui a valu d’être membre de la Commission du Vieux Paris, de la Commission historique de la ville de Paris, de la Commission supérieure des monuments historiques. Il est secrétaire général de la Société des amis des archives de France depuis 1995.

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VOLTAIRE EST HENRI IV OU LA RENCONTRE DE DEUX HÉROS NATIONAUX, PAR PAUL MIRONNEAU

VIDÉO

RESUMÉ

On a certes trop oublié La Henriade (1728) et sa sœur aînée La Ligue (1723), titre de gloire précoce de Voltaire poète et courtisan. Et pourtant, nombreuses sont les représentations associant deux grands hommes que célèbre durablement la France du XVIIIe siècle. Au sortir de la Régence, le grand poème épique qui manquait jusque-là aux Français rassurait et même affermissait le goût classique tout en esquissant l'esprit des Lumières. Il offrait de plus un modèle historique au despotisme éclairé. Le roi de Prusse Frédéric II, volontiers enclin à l'emphase, jugeait l'œuvre supérieure à l'Iliade et à l'Enéide. L’accompagnement iconographique précisément établi par Voltaire fut confié à de grands talents d’illustrateurs (Jean-François de Troy, François Lemoyne, Nicolas Vleughels) et parut dans l’édition de Londres en 1728. Non seulement la succession de nouvelles éditions (agrémentées de nouvelles illustrations) atteste l'enthousiasme des amateurs, voire des pédagogues, mais la fécondité des images qui en sont issues marquera, au XIXe siècle, jusqu'au décor familier de la bourgeoisie (toiles imprimées, groupes de porcelaine, etc.). Les hommes des Lumières puis de la Révolution établissent pour leur part un lien direct entre le héros national et son Virgile non moins national. Toute une génération professe une commune vénération reflétant un XVIIIe siècle indissociablement henricien et voltairien. Qu’il s’agisse de Beaumarchais, de Marie-Joseph Chénier ou du marquis de Villette, écrivains, artistes, rimeurs en sont imprégnés. Tout est rassemblé pour que deux mythes nationaux s'épanouissent et rayonnent avec une élégante et originale réciprocité. Chez les dessinateurs et les peintres, du « joli temps du rococo » jusqu'à l'épanouissement du romantisme, dans les manuels d'histoire comme pour les imagiers du XXe siècle, Henri doit tant au « Patriarche », au « roi Voltaire » ! Les artistes ont réussi là où les modes littéraires se sont épuisées : ils ont traduit dans l'imaginaire collectif une version voltairienne de la royale humanité du Vert Galant où souffle, à coup sûr, l'esprit d'un homme universel.

 

BIOGRAPHIE

mironneau-photo_bisPaul Mironneau

Directeur du musée national du château de Pau

 


 

 

 

Ancien élève de l'École nationale des chartes ( promotion 1989), Paul Mironneau choisit les Archives et est conservateur aux Archives départementales de l’Eure de 1989 à 1992. Il décide de changer de spécialité, reçoit une formation spécialisée à l’Institut national du patrimoine et est nommé conservateur des musées nationaux en 1992. En juillet de la même année, il rejoint le château de Pau dont il est nommé directeur en avril 1993. Il est aujourd’hui conservateur en chef et est devenu en près de vingt ans un spécialiste de Henri IV . Il a écrit, en 2005, une biographie : « Henri IV » mais aussi des dizaines et des dizaines d’articles autour et sur Henri IV, le plus illustre des personnages ayant vécu dans le château de Pau. Il est membre de la Commission des acquisitions d’œuvres des musées nationaux pour les musées et châteaux. Il est très impliqué, en 2010, dans les commémorations du IVe centenaire de l’assassinat de Henri IV.

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