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Après-midi :

  • Ouverture du colloque par M. Gabriel de Broglie, chancelier de l'Institut de France[VIDEO]
  • La société russe et l'Europe : intégration ou distanciation ? par Mme Anne de Tinguy, professeur des Universités à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) et à l’Institut d’études politiques de Paris [VIDEO]
  • Le potentiel économique russe, l'arme du pétrole, par M. Jacques Sapir, directeur d’Etudes à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales ( EHESS)[PRESENTATION][VIDEO]
  • La Russie et l'Union Européenne, par M. Thomas Gomart directeur à l’Institut français de relations internationales (IFRI)[VIDEO]
  • La Russie et l'OTAN, potentiel militaire de la Russie, par Mme Isabelle Facon maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique[VIDEO]
  • Conclusion : la reconstruction d'un mythe national, la Russie éternelle, par Mme Hélène Carrère d'Encausse secrétaire perpétuel de l'Académie française.[VIDEO]

Programme

Présentation : (texte & vidéo)

Gabriel de BROGLIE

Ouverture du colloque

Vidéo

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Gabriel de Broglie

Biographie

Après l'Institut d'études politiques de Paris et l'ENA, Gabriel de Broglie entre au Conseil d'État en 1960 comme auditeur, puis maître des requêtes et conseiller d'État, et, depuis 1999, conseiller d'État honoraire. Membre de plusieurs cabinets ministériels : jurisconsulte d'André Malraux (1962-1966), conseiller de Jean-Marcel Jeanneney (1966-1968), de Maurice Schumann (1968), de Maurice Couve de Murville (1968-1969), d'Édouard Michelet (1970), d'André Bettencourt (1971).

Pendant dix-huit ans, Gabriel de Broglie se consacre à l'audiovisuel. Il est successivement directeur-général adjoint de l'ORTF (1971-1974), directeur général de Radio-France (1975-1979), président de l'INA (Institut national de l'audiovisuel), où il succède à Pierre Emmanuel, membre de la Haute Autorité de l'audiovisuel, nommée par le président du Sénat, Alain Poher (1982-1986), membre de la Commission nationale de la communication et des libertés nommée par le président du Sénat, Alain Poher, élu président de la C.N.C.L. (1986-1989).

Publications

Comme historien, Gabriel de Broglie publie biographies et études sur l'orléanisme et le XXe siècle. Comme essayiste, il donne des témoignages sur ses activités, le Conseil d'État, la télévision, la langue française.

Il participe, depuis 1981, aux différentes instances de la langue française, Haut Comité (1981-1982), Conseil supérieur (1984, 1986, et depuis 1999) et présidence de la Commission générale de terminologie et de néologie (depuis 1996).

Passionnément bibliophile, il préside, depuis 1980, la Société des bibliophiles françois et a été élu, en 2003, membre du Roxburghe Club de Londres.

Les ouvrages de Gabriel de Broglie ont été couronnés par l'Académie française, par le prix des Écrivains combattants, par le prix Vauban, par le premier Grand Prix Gobert pour Madame de Genlis, et par le prix des Ambassadeurs pour Guizot. Il a été élu, en 1997, à l'Académie des sciences morales et politiques, à l'Académie française, le 22 mars 2001. Il a succédé à Pierre Messmer comme chancelier de l'Institut de France en  2005.

Publications récentes

  • XIXe siècle, l'éclat et le déclin de la France, Perrin, 2000
  • Mac-Mahon, Perrin, 2001
  • Le Droit d'auteur et l'Internet, PUF.


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Anne de TINGUY

La société russe et l'Europe : intégration ou distanciation ?

Vidéo

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Biographie

Historienne française travaillant sur les relations internationales, elle est spécialiste de la politique étrangère de la Russie et de l'Ukraine. Ancienne élève de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'Université de Paris, elle est docteur en sciences politiques, habilitée à diriger des recherches et enseignant-chercheur associé au Centre d'études et de recherches internationales (CÉRI). elle enseigne actuellement à l'Institut d'études politiques de Paris, ainsi qu'à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), où elle est directeur de recherche et donne un cours sur l'histoire et la civilisation de l'URSS et de la Russie. Elle est aussi responsable du mastère franco-russe « Études internationales » de l'IEP de Paris et de l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO). Membre du comité de rédaction des Cahiers d'études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien (CEMOTI), elle est aussi vice-présidente de l'Association française des études ukrainiennes. À plusieurs reprises, elle a été consultante pour différents organismes dont le Conseil de l'Europe.

 

Publications

  • USA-URSS, la détente, Complexe, Bruxelles, 1985
  • Les Relations soviéto-américaines, Presses universitaires de France, Paris, 1987
  • Les Années Gorbatchev. L'URSS de 1985 à 1991, avec Marie-Agnès Grosnier et Jean Gueit, La Documentation française, Paris, 1993
  • L'Effondrement de l'empire soviétique, direction, Bruylant, Bruxelles, 1998
  • L'Ukraine, nouvel acteur du jeu international, direction, Bruylant, Bruxelles, 2001
  • Contribution à l'étude de la puissance dans le monde de l'après-Guerre froide. Le cas de la Russie, Institut d'études politiques de Paris, octobre 2003 Moscou et le monde, 2008
  • La Grande Migration. La Russie et les Russes depuis l'ouverture du rideau de fer, Plon, Paris, 2004
  • Ukraine. La recherche en sciences humaines et sociales, direction, rapport à la Direction de la Recherche du Ministère de la Recherche, septembre 2002.

Résumé

La société russe et l’Europe : intégration ou distanciation ?

Depuis des siècles, l’Europe est au cœur de la quête identitaire des Russes. Entre ceux qu’on appelle traditionnellement les occidentalistes et les slavophiles, les débats ont été, au XIXe siècle, passionnés. Après l’effondrement de l’URSS, la question semble un moment dépassée : au début des années 1990, la « nouvelle Russie » se situe résolument aux côtés des pays occidentaux. Elle ne cesse pourtant de resurgir, le poids de ceux qui affirment la spécificité de l’identité de la Russie se renforçant apparemment continûment. Les faits révèlent, eux, une situation complexe. Au niveau des Etats comme à celui des sociétés, les relations russo-européennes semblent aujourd’hui dominées par deux logiques. La première est celle de la distanciation : la société russe rejette l’idée d’un modèle européen et d’une Europe normative, elle prend ses distances à l’égard d’une Union européenne vis-à-vis de laquelle elle a une longue liste de griefs. La seconde est celle du rapprochement et de l’association. Depuis la fin de la guerre froide, l’Europe est devenue une réalité dans la vie quotidienne de nombreux Russes. Les liens se sont densifiés entre la société russe et l’Europe (au sens de l’Union européenne). Ils créent solidarités et interdépendances et sont susceptibles de déboucher sur une européanisation, comprise comme un transfert vers la Russie de normes, d’idées ou de comportements, un transfert qui n’est peut-être pas à sens unique. De ces deux logiques, laquelle l’emportera ?

 

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Jacques SAPIR

Le potentiel économique russe, l'arme du pétrole

Présentation / Slide

icon Présentation Jacques Sapir (520.59 KB)

Vidéo

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BiographieJacques Sapir

Economiste, directeur d'études à l'EHESS. Il y dirige depuis 1996 le Centre d'études des modes d'industrialisation (CEMI-EHESS) et a été le responsable de la formation doctorale « Recherches comparatives sur le développement » de 1996 à 2006. C'est un expert réputé des problèmes de l'économie russe, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1976. En 1980, il soutient une thèse de doctorat de 3e cycle à l'EHESS sous la direction de Charles Bettelheim, puis une thèse d'État en économie en 1986 à Université de Paris X sous la direction de Michel Aglietta.

Professeur de lycée de 1978 à 1982, il enseigne l'économie à l'Université de Paris X de 1982 à 1990 comme assistant puis comme maître de conférences (1986). Il fait son entrée à l'EHESS en 1990 avant d'y devenir directeur d'études en 1996. C'est à cette date qu'il prend la direction du Centre d'études des modes d'industrialisation de l'EHESS. Il a aussi enseigné au Haut Collège d'économie à Moscou de 1993 à 2000.

Il enseigne actuellement à l'École économique de Moscou (Moskovskaja Shkola Ekonomiki) en même temps qu'à l'EHESS de Paris. Chercheur à la Fondation pour les études de Défense nationale de 1988 à 1991, il a travaillé avec cette institution de 1986 à 1992. Il a été par la suite consultant pour le Ministère de la Défense nationale. Jacques Sapir a exercé une fonction d'expert sur les problèmes de la transition dans l'ex-Union soviétique. conseiller technique au Ministère de la Recherche entre 1989 et 1992 collaborateur régulier de la Post-Autistic Economics Review (revue électronique) ainsi que de la Revue d'études comparatives Est-Ouest, de Post-Soviet Affairs (ex-Soviet Economy, revue publiée conjointement par l'Université de Berkeley en Californie et le National Scientific Council) et de Problemy Prognozirovanija (Problèmes de prévision, revue de l'Académie des sciences de Russie). Ses ouvrages sont traduits dans de nombreuses langues étrangères. Jacques Sapir a aussi développé une production théorique originale en russe depuis 2000.

  • Jacques Sapir a reçu le Prix Castex du meilleur livre d'études stratégiques en 1989 pour Le Système militaire soviétique et le prix Turgot du livre d'économie financière en 2001 pour Les Trous noirs de la science économique
  • Publications récentes

    • Les Économistes contre la démocratie, Albin Michel, Paris, 2002
    • Quelle économie pour le XXIe siècle ?, Odile Jacob, Paris, 2005
    • La Fin de l'eurolibéralisme, Le Seuil, 2006
    • Le nouveau XXIe siècle, du siècle américain au retour des nations, Le Seuil, 2008

    Articles récents

    • « La Crise de l’Euro : erreurs et impasses de l’Européisme » in Perspectives Républicaines, n°2, Juin 2006, pp. 69-84.
    • « What Should the Inflation rate Be ? (on the importance of a long-standing discussion for defining today’s development strategy for Russia) » in Studies on Russian Economic Development, Vol. 17, n°3 / Mai 2006.
    • « Retour vers le futur : le protectionnisme est-il notre avenir ? » in L’Économie Politique, n°31, 3ème Trimestre, 2006.
    • « Crises et désordres monétaires dans le système russe et soviétique », in B. Théret (sous la direction de), La Monnaie dévoilée par ses crises, Éditions des l’École des hautes études en sciences sociales, Paris, vol. 2, 2007 pp. 81-116.
    • « Global finance in Crisis : a provisional account of the ‘subprime’ crisis and how we got into it », Real-world economics review, issue no. 46, 18 May 2008.
    • « Sept jours qui ébranlèrent la finance », Actualités de la Recherche en histoire visuelle, 22 septembre 2008.
    • « Une décade prodigieuse. La crise financière entre temps court et temps long » in Varia - n⁰3, 2éme semestre 2008 - Revue de la régulation
    • « Le monde qui vient », Actualités de la Recherche en histoire visuelle, 25 octobre 2008.

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    Thomas GOMART

    La Russie et l'Union Européenne

    Vidéo

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    Biographie

    Docteur en histoire contemporaine, il dirige le centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales (IFRI) et enseigne à Saint-Cyr Coëtquidan.

    Publications

    • Thomas Gomart, Double détente. Les relations franco-soviétiques de 1958 à 1964 Préface de Robert Frank. Paris, Publications de la Sorbonne, 2003
    • 494 p.Sa thèse d'histoire soutenue à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne a été couronnée par le Prix Duroselle (2003).

    • Russie.Nei.Visions 2007, IFRI, Paris, 2007


    Isabelle FACON

    La Russie et l'OTAN, potentiel militaire de la Russie

    Vidéo

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    Biographie

    isafacon.jpg Après avoir réalisé son parcours universitaire à Paris IV-Sorbonne (LA, et Etudes slaves), Isabelle Facon a passé un an à l’Université d’Oxford, en tant que Senior Associate Member du Saint Antony's College.

    Isabelle Facon est spécialiste des politiques de sécurité et de défense russes. Elle s'intéresse notamment à la réforme militaire et à l'évolution des relations civilo-militaires. Elle a par ailleurs consacré de nombreux travaux à la politique étrangère de la Russie, en particulier ses relations avec l'Union européenne et sa politique asiatique.

    Chargée de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique de 1991 à 2007. Maître de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique depuis août 2007. Isabelle Facon est, depuis 2008, maître de conférences à l'Ecole polytechnique, où elle dirige le séminaire sur l'Eurasie.

    Par ailleurs, elle enseigne à l'Institut Catholique de Paris (Faculté de sciences sociales et économiques), où elle dirige depuis 2003 le séminaire sur Les grands enjeux du monde contemporain dans le cadre du Master 1 Sciences politiques - Relations internationales. Elle contribue aussi au Master 2 Solidarité et Action internationales (cours sur Les organisations internationales de sécurité).

    Elle contribue régulièrement aux sessions régionales et sessions Jeunes de l'Institut des hautes études de défense nationale (Ihedn, depuis 2003). De 2000 à 2007, elle a dirigé le séminaire Géopolitique de la Russie au Collège interarmées de défense (CID). Elle est membre du Conseil scientifique de la revue en ligne Journal of Power Institutions in Post-Soviet Societies.

     

    Publications

    Elle est l'auteur de nombreuses publications, en France et à l'étranger. Parmi les plus récentes, on peut souligner les contributions aux ouvrages suivants :

    • Moscou et le monde, l'ambition de la grandeur : une illusion ?, CERI/Autrement, 2008 (sous la direction d'Anne de Tinguy) ;
    • Culture militaire et patriotisme dans la Russie d'aujourd'hui (sous la direction d'Anne Le Huérou et d'Elisabeth Sieca-Kozlowski), Karthala, 2008 ;
    • La Chine et la Russie, entre convergences et méfiance, DAS/UNICOMM, 2008 (avec Jean-Pierre Cabestan, Sébastien Colin, Michal Meidan).

    Résumé

    Les relations entre la Russie et l’OTAN sont au cœur de l’actualité. Suspendues lors de la guerre en Géorgie, elles reprennent avec d’autant plus de difficulté qu’elles subissent une nouvelle épreuve – Moscou réclamant l’annulation des manœuvres OTAN-Géorgie qui commenceront le 6 mai dans le cadre du Partenariat pour la Paix.

    Ces secousses ne font que cristalliser des tensions récurrentes depuis l’éclatement de l’URSS, la Russie jugeant contraire à ses intérêts les différentes transformations de l’Alliance atlantique – de son élargissement géographique à l’évolution de son Concept stratégique -, et estimant que l’OTAN a profité de sa faiblesse pour lui imposer ses choix, notamment en Europe centrale et orientale et dans les Balkans.

    Moscou cherche aujourd’hui à reprendre la main et à établir de nouveaux mécanismes qui l’associeraient plus étroitement aux décisions sur la sécurité dans l’espace euro-atlantique, notamment à travers ses propositions sur un nouveau traité de sécurité européenne. La réconciliation est-elle possible ?

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    Hélène CARRERE d'ENCAUSSE

    Conclusion : la reconstruction d'un mythe national

    Vidéo

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    Biographiecarrere.jpg

    Hélène Carrère d'Encausse est historienne spécialiste de la Russie qui a été élue à l'Académie française en 1990 et qui en occupe depuis 1999 le poste de secrétaire perpétuel. Professeur invité dans de nombreuses universités étrangères, en Amérique du Nord et au Japon surtout, elle est docteur honoris causa de l’université de Montréal et de l'université de Louvain. Elle est présidente de Radio Sorbonne Radio France de 1984 à 1987 et membre de la Commission des sages pour la réforme du Code de la nationalité en 1986-1987. Durant l’année 1992, elle occupa le poste de conseiller auprès de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, participant ainsi à l’élaboration d’une politique d’assistance à la démocratisation des anciens États communistes.

    Élue au Parlement européen en juin 1994, elle est vice-présidente de la commission des Affaires étrangères et de la Défense ; vice-présidente de la commission des Archives diplomatiques françaises ; elle a présidé la Commission des Sciences de l’homme au Centre national du livre de 1993 à 1996. Elle est nommée en 1998 membre du Conseil national pour un nouveau développement des sciences humaines et sociales. En 2004, elle est présidente du conseil scientifique de l'Observatoire statistique de l'immigration et de l'intégration.

    Elle a reçu le prix Aujourd’hui pour L'Empire éclaté en 1978, le prix Louise Weiss en 1987 ; le prix Comenius en 1992 pour l’ensemble de son œuvre et le prix des Ambassadeurs en 1997, pour Nicolas II. Elle est membre associée de l’Académie royale de Belgique.

    Publications récentes

    • La Russie inachevée, Paris, Fayard, 2000, 360 p.
    • L'Impératrice et l'abbé : un duel littéraire inédit entre Catherine II et l'abbé; Chappe d'Auteroche, Paris, Fayard, 2003, 640 p.
    • Nations et Saint-Siège au XXe siècle, colloque sous la dir. d'Hélène Carrère d'Encausse, Paris, Fayard, 2003, 462 p.
    • Russie, la transition manquée, coll. "Les Indispensables", Paris, Fayard, 2005, 1032 p.
    • L'Empire d'Eurasie. Une histoire de la Russie de 1552 à nos jours, Paris, Fayard, 2005, 506 p.

    Biographies

    • Catherine II. Un âge d'or pour la Russie, Paris, Fayard, 2002, 656 p.
    • Alexandre II, le printemps de la Russie, Fayard, 2005, 522 p.


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