Bicentenaire de la naissance de Jules Amédée Barbey d'Aurevilly

Bi-centenaire de la naissance de Jules Amédée Barbey d'Aurevilly

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  • Discours liminaire du Pr. Yves Pouliquen, de l'Académie française, président de la Fondation Singer-Polignac
  • M. Gabriel de Broglie, chancelier de l'Institut de France
  • Mme Pascale Auraix-Jonchière , professeur à l'Université Clermont II, présente le colloque Barbey d'Aurevilly et l'esthétique les 18, 19 et 20 mars 2008 à l'Université Clermont II.
  • Mme Marie-Françoise Melmoux-Montaubin , professeur à l'Université d'Amiens, présente le colloque Barbey d'Aurevilly et le roman, les 23, 24 et 25 octobre 2008 à l'Université d'Amiens.
  • Pause
  • Mme Marie-Catherine Huet-Brichard , professeur à l'Université de Toulouse-le-Mirail, présente le colloque Barbey d'Aurevilly polémiste, les 26, 27, 28 mars 2008 à l'Université de Toulouse-le-Mirail.
  • Mme Brigitte Diaz , professeur à l'Université de Caen-Basse-Normandie, présente le colloque Barbey d'Aurevilly en tous genres, les 16, 17, 18 octobre 2008 à l'Université de Caen-Basse-Normandie.
  • Mme Mélanie Leroy-Terquem, chargée de mission auprès des Archives départementales de la Manche, présente l'historique du Musée Barbey d'Aurevilly de Saint-Sauveur-le-Vicomte et l'exposition qui y sera inaugurée au printemps 2008.

Programme

Présentation : (texte & vidéo)

Colloque « Barbey d’Aurevilly et l’esthétique »

sous la responsabilité scientifique de Pascale Auraix-Jonchière

MSH de Clermont-Ferrand, 18, 19, 20 mars 2008

Après avoir exploré l’imaginaire et l’idéologie de l’écrivain, ainsi que la structure de ses œuvres, les études sur Jules Barbey d’Aurevilly s’orientent désormais dans une perspective double et complémentaire : le grand chantier ouvert et dirigé par Pierre Glaudes et Catherine Mayaux sur les œuvres critiques d’une part, des travaux récents ou en cours sur des aspects formels de l’écriture (crise de la représentation, prose et poésie…) d’autre part, permettent un regard plus synthétique sur l’oeuvre de Barbey, susceptible de dégager les grands traits d’une esthétique. En effet dans son œuvre critique, Jules Barbey d’Aurevilly pose un regard aiguisé sur les modalités d’expression de ses contemporains, regard susceptible de fournir les éléments d’une réflexion esthétique. Cette réflexion trouve en outre des échos dans la correspondance ou les journaux intimes de l’écrivain, dans les préfaces ou encore les notations métatextuelles qui émaillent les fictions. Le colloque organisé par le CELIS (EA 1002), en collaboration avec le Centre Jacques Petit de l’université de Franche-Comté, tentera de dégager les principaux axes de l’esthétique de Barbey à partir de ces analyses. Le colloque, partant des « regards sur l’esthétique », étudiera le passage « des principes à l’écriture », avant d’interroger « l’esthétique en acte ». Trois champs seront ensuite plus spécifiquement explorés : celui de l’intimité, la postulation décadente de l’écriture aurevillienne, le rapport entre psychopathologies et écriture enfin.

Au printemps 2008, inauguration d'une exposition au Musée Barbey d'Aurevilly de Saint-Sauveur le Vicomte, avec Mélanie Leroy-Terquem, Archives départementales de la Manche - 103 rue du Maréchal Juin - BP 540 - 50010 Saint-Lo Cedex.

 

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Colloque "Barbey d’Aurevilly polémiste"

organisé par Marie-Catherine Huet-Brichard

Université Toulouse-le Mirail, 27, 28 mars 2008

“ L’histoire de la polémique à notre époque est l’histoire même du journalisme. ” C’est sur cette vision d’un xixe siècle polémique par excellence que Pierre Larousse conclut l’article qu’il consacre à cette notion : un siècle fécond en batailles de mots et d’idées, qui trouvent dans la presse – alors en pleine expansion - un vecteur privilégié et une caisse de résonance sans précédent. Comme beaucoup d’écrivains de l’époque, Barbey d’Aurevilly se jette dans l’arène avec une fougue et une endurance qui le distinguent, et qui lui valent, entre autres, la réputation d’éreinteur que l’on sait. C’est précisément cette image de l’éreinteur que ce colloque sur la polémique permettra d’affiner : en dégageant, à côté de la posture du pamphlétaire, celle d’un écrivain qui discute, argumente et questionne un certain nombre de pratiques et de valeurs selon une démarche dynamique et constructive. Or cette démarche, sans rien perdre de sa véhémence ou de son intransigeance, n’est ni sans évolutions ni sans nuances, ce qui la rend d’autant plus intéressante à observer. de mieux cerner l’importance, les caractères et les enjeux de la polémique aurevillienne, ce colloque organisé à l’occasion du bicentenaire de la naissance de l’écrivain avec le soutien des Célébrations nationales se propose d’aborder la question selon les axes suivants :

  1. La place de la polémique dans l’activité critique de Barbey.
  2. Les ressorts ou les soubassements réels et imaginaires de cette attitude et de cette activité polémiques.
  3. Les cibles ou les adversaires de la polémique chez Barbey, et les différents domaines dans lesquels elle s’exerce.
  4. Les objets privilégiés de la polémique aurevillienne
  5. Les formes et les modalités de la polémique aurevillienne.
  6. L’articulation de l’attitude ou du genre de la polémique avec d’autres dimensions que Barbey revendique : la fantaisie, la légèreté, le jeu, la fiction…

 

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Colloque International « Barbey d’Aurevilly en tous genres »

organisé par Brigitte Diaz

Université de Caen-Basse-Normandie, Musée Barbey d’Aurevilly, Saint-Sauveur-le-Vicomte 16, 17, 18 octobre 2008

"Non, non, mes amis, l’esprit est une fontaine à plusieurs faces. Faut-il fermer une des bouches que Dieu ouvrit dans les Angles de cette fontaine et par lesquelles il veut que l’eau, le vin, et les senteurs coulent pour les fêtes qu’il donne aux intelligences ici bas ? Ah le moindre filet d’eau fraîche, la moindre goutte, je ne la tarirais pas en moi, et ne fût-ce qu’un insecte, j’en abreuverais un insecte. C’est une des idées les plus fausses de ce temps qu’il faut être spécial, ne faire qu’une chose pour être plus fort. "

Barbey d’Aurevilly à Trebutien, 22 juillet 1851

Ne pas être spécial, ne s’enfermer dans aucune spécialité littéraire mais, tout au contraire, laisser couler à flots la fontaine de son intelligence, c’est le vœu que Barbey formulait dans cette lettre à Trebutien, vœu qu’il a scrupuleusement honoré dans sa longue carrière. Au terme de cette « Année Barbey d’Aurevilly » qui célèbrera le bi-centenaire de la naissance de l’écrivain, c’est sur cette étonnante polyvalence de ses centres d’intérêt comme de son talent que nous aimerions insister. Polymorphe mais non polygraphe, pluriel mais pas éclectique, Barbey a arpenté dans tous ses continents l’univers littéraire de son siècle – un siècle qu’il couvre de tout son long, non seulement en raison de sa longévité mais aussi par sa « surface » littéraire ainsi que par la multiplicité de ses antennes. Journaliste, il fonde avec Trébutien la Revue de Caen où il publie sa première nouvelle, Léa ; il collaborera par la suite à de nombreux journaux et revues. Essayiste : le recueil Les Œuvres et les Hommes rassemblera plus de mille articles de critique politique, morale, historique et littéraire. Diariste et épistolier : on compte neuf volumes de lettres publiés à ce jour constituant une correspondance qui s’étend de 1824 à 1889. Nouvelliste et romancier : son œuvre fictionnelle n’a cessé de susciter de l’intérêt jusqu’à nos jours. Barbey d’Aurevilly a traversé les genres littéraires tout en les questionnant car il a été aussi un des plus grands critiques littéraires de son temps, à côté de Sainte-Beuve. Praticien et théoricien de la littérature, c’est d’abord cette double identité de l’écrivain que notre colloque veut éclairer, en en faisant miroiter toutes les facettes. Il s’agira de mettre en perspective les aspects multiples de l’activité littéraire selon Barbey, d’en suivre les interactions, sans oublier le territoire de l’intime – lettres et Mémoranda ‑ où se pense, se décline, se vit autrement la littérature.

 

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Colloque « Jules Barbey d’Aurevilly, romancier, lecteur et critique de romans »

organisé par Marie-Françoise Melmoux-Montaubin

Amiens, Centre d’Etudes du roman et du romanesque, 23, 24, 25 octobre 2008

Romancier, Jules Barbey d’Aurevilly fut aussi un critique infatigable. Le vaste ensemble des Œuvres et les hommes souligne sa curiosité ; le critique passe au crible poètes et historiens, philosophes et bas-bleus, sans négliger les romanciers, auquel il consacre de nombreux articles, dont la réunion constitue quatre volumes sur les vingt-six qui composent Les Œuvres et les hommes : Les Romanciers, Le Roman contemporain, Romanciers d’hier et d’avant-hier et Voyageurs et romanciers. Mais la place faite au roman est plus large encore, puisque des articles consacrés à des romanciers se glissent ici ou là dans d’autres volumes. Ce colloque se propose donc de relire le romancier à la lumière du critique. Plusieurs questions pourront être abordées :

  • les conditions de publication des articles sur le roman : quels sont les choix critiques opérés par Barbey ? Sont-ils réductibles à la pression de l’actualité qui commande la rédaction de l’article bibliographique ? Dans quelle mesure dépendent-ils de la ligne éditoriale du journal dans lequel Barbey publie ses articles ou des « amitiés littéraires » que le quotidien promeut ? Constituent-ils un ensemble cohérent ?
  • l’écriture des articles critiques : quelles sont les modalités de la critique du roman ? dans quelle mesure la critique de Barbey se distingue-t-elle des pratiques contemporaines ? peut-on discerner des schémas récurrents ? quelle part faire à la polémique ?
  • l’idéologie qui sous-tend la critique : quel crédit accorder aux propos provocants par lesquels Barbey revendique une critique placée sous le signe de « la croix, la balance et le glaive » ? La critique de Barbey est-elle une critique de moraliste ? obéit-elle à une idéologie « réactionnaire » ?
  • comment Barbey se situe-t-il par rapport aux grands mouvements contemporains, réalisme, naturalisme, picturalisme, roman psychologique… ?
  • une poétique du roman peut-elle émerger des morceaux épars que propose Les Œuvres et les hommes ?
  • comment situer la production romanesque aurevillienne par rapport aux exigences que dispensent les articles critiques ?